I p p 38 5! c 55 3 Chronique Yproise. Au Collége de TUnion. Au Cercle Catholique. Elections Provinciales. Un nouvel accident. et aujourd'hui qu'il n'est plus rien et qu'il n'a plus aucune chance de devenir jamais quelque chose, il se réfugié dans la R. P., poussant des cris d'oifraie contre les criantes injustices du système majoritaire Ce changement d'attitude ne doit pas nous étonner de la part dun journal qui dit noir et blanc a trois jours d'intervalle, et quelques tois dans le tnême numéro I Ce n'est du reste point la prétendue justice de la R. P. qui dicte au Prtgrès sa nouvelle ligne de conduite. 11 ne veut pas plus de l'établissement de circonscriptions uninomi- nales ou binomanales que du système majo ritaire. Copiant un passage d'un article de M. Goblet d'Alviella, paru dans la Revue de Belgique, le Progrès dit, avec l'ancien séna- teur libéral de Bruxelles Si nous avions été dotés du scrutin uninominal ou binomi nal, si cher k nos majoritaires, les libéraux n'auraient nulle part passé au premier tour et lk oü il y aurail eu balloltage, ils auraient simplement vu se renouveler la situation qui s'est produite dans l'ensemble de l'arron- dissement de Bruxelles. Et le Progrès, copiant M. Goblet d'Al viella, constate le même résultat dans les autres arrondissements du pays. Done ni système majorité, ni uninominal ni binominal. Reste la R. P. qui donnerait quelque chose bien peu de chose, il est vrai Ik l'ancien parti libéral. Le Progrès se dit, sans doute, qu'il vaut mieux avoir peu que de n'avoir rien du tout? Est-ce que la majorité suivra le courant que les vaincus des S et 12 Juillet cherchent ii établir? L'opinion publique est-elle galva- nisée au point que ie courant soit devenu irrésistible Les progressisles, comme les libéraux, M. Lorand en tête, voudraientle faire croire. Le rédacteur de la Réforme écrit même que le gsuvernement lui-même n'osera pas aller plus de deux ans avec sa majorité de hasard... Et ce n'est pas une caricature de R. P. qu'il faut comme pour les conseils commu- nauxC'est le système D'HondtPas de quorum Pas de garanties non plus contre les abus possibles de la part de minorités qui chercheraient k évincer les chefs de parti en donnant quelques suffrages aux autres candidats de ce parti Bien plus encore, il faut aux progressistes et aux libéraux la R. P. immédiatement, sans désemparer, düt-on même recourir k une session parlementaire extraordinaire Comme les temps changent vite MM. Frère, Bara, Sainctelette et autres sont k peine enfoncés, et l'on veut, contrairement k l'opinion de ces chefs de l'ancien parti libéral, qui taxaient la R. P. d'absurdité et d'utopie, inslaurer une réforme qui ne se seraitpas réalisée, si les libéraux étaient restés au pouvoir Les catboliques ne se rendront ni dupes ni complices des néopbytes de la R. P. Ils ne feront pas le jeu d'adversaires qui ont succombé sous le poids de leurs fautes, déshonorés par de monstrueuses alliances, et auxquels il ne reste qu'k se faire oublier. Le gouvernement et la majorité ont d'au- tres devoirs k remplir. Ils ont k réaliser le programme sur lequel les dernières élecli- ons ont été faites. Agiter de nouveau des révisions électorales serait tromper l'attente du pays et ce serait avec raison que l'opi nion publique se tournerait contre nos amis, s'ils se lanpaient dans des discussions épuisées, k propos d'une réforme qui n'est réclamée d'urgence que par les vaincus d'une politique périlleuse et stérile. La Lutte veille sur les intéréts matériels et moraux de nos eoncitoyens. avec ce zêle officieux qui sur tous nos périls lui fait ouvrir les yeux' Elle s'occupe d'abord des accotements de la rue de Lille qui sont dans un état déplora- ble. L'ingénieur de la ville peut le conslater quand il met le nez d sa porte (sic). Cette parole nous rappelle la plainte, justifiée, nous le reconnaissons que M. Brunfaut fit naguère au conseil communal. Nous disons justifiée, car il y casse cou en certains endroits. C'est du reste la mème chose presque partout l'administration libérale a légué k l'administration actuelle une voirie comme on n'en voit presque nulle part. Toutes nos rues, sauf celles de l'Etat, sont dans un état pitoyable Nos édiles actuels orit repavé quelques rues et constamment réparé les autres. On ne peut pas tout faire en un jour Et que la Lutte veuille bien considérer aussi que certaines rues seront repavées dès que les égoüts seront placés. Ce sera sans doute le cas pour les accotements de la rue de Lille? A ce propos nous prions l'administration communale de vouloir, k l'avenir, faire usage, pour sa voirie, de pavés oblougs qui ne coütent pas plus cher que les autres et qui donnent aux rues un plus bel aspect et au pavage une plus grande solidité. La Lutte se joint elle k nous pour demander la même chose La Lutte parle aussi de l'orphelinat de fil- lks et de l'hospice de locre. On sait que notre consoeur est l'amie des petits et des faibles. Elle ferait même un mensonge joyeux, bien entendu pour défendre les humbles contre les puissants Imaginez done Quelques jeunes fitles ont été envoyées, pour motif de santé, k i'Hos- pice de Locre, oil le mouvement et le grand air leur seront extrémement favorables Et l'on n'a pas consulté les parents C'est le commeucement d'un exode vers Locre et finale- ment l'établissement de la rue des Pauvres Filles sera affecté d une autre destination La Lutte nous demande de l'éclairer. Mais, vous voyez trés clair, consoeur. Seulement vous ne voulez pas voir, et vous vous laissez emporter par votre jeune el féconde imagina tion. Bien plus, vous voyiez clair avant le départ pour Locre des six enfants. Vous avez même constaté, di les-vous, qu'un omnibus est allé d Aheures du matin stationner devant la porte de l'orphelinatII faisait déja clair, ma mie, mais les parents n'étaieni pas lk pour exécuter, sous vos ordres, une petite manifestation. Cela a ralé, petite coquine, et de lik vos demandes d'explications. Cela s'ap- pelie en flamand vragen naar den bekenden weg. La Lutte demande encore un démenti Est-il vrai que les quelques pauvres qui, sans être pensionnaires des hospices, jouissent de la faveur de pouvoir aller manger une fois par jour soit au Begijnhof, soit au Nazareth, seraient envoyés k Locre Nous n'en savons rien. Mais si ces pauvres demandaienl cette faveur, quel mat y aurait- il k leur donner satisfaction Allons, consoeur, cessez vos lamentations et vos excitations. Défiez-vous aussi de votre imagination, et.... les vaches seront bien gardées. Le Progrès annonce la distribution solen- nellle de eet établissement. La Lutte, qui compte des rédacteurs parmi les profes- seurs du Collége de la rue des Cbiens, ne parle pas de la distribution des récompences. On annonce que M. Vanderstichelen est chargé de prononcer le discours de circon- stance et qu'il a choisi pour sujetle Dra- peau beige. II est vrai que le Collége de 1 Union a ar- boré le drapeau tricolore k 1 occasion de la fête nationale du 21 Juillet. Et cependant l'on a vu, pendant la période électorale, M. Vanderstichelen et un autre professeur du Collége de l'Union parcourir nos campagnes,ccompagnant et patronnant les candidats socialistes. On a même vu M. Vanderstichelen au meeting catbolique de St-Jean lez Ypres, en compagnie de MM. C..., Houtekiet, Vermeu len fils el quelques autres ciloyens. Lorsque M. Colaert, parlant de la royauté et du Roi, reprocha aux socialistes de ne pas respecter nos institutions, l'un d eux ce n'était pas M. Vanderstichelen, mais un de ses compa- gnous s'est permis, en les précisant, de renouveler contre Sa Majesté les paroles ignobles de Demblon, sans qu'aucun socia- liste présent oskt protester contre ce lan- gage Qu'en dira le Progrès Comme d'habitude il se taira, ou il écrira un article analogue k celui oil il défend l'ancien collége commu nal. Mais la vérité est et restera que le Col lége de l'Uunion, comme son devancier, est une pépinière de radicaux et de socialistes. C'est cela que nous avons dit au Progrès et pas autre chose. La fête qui devrait avoir lieu Dimanche dernier, est remise au Mercredi de la Tuin dag, k 4 1/2 heures de relevée. S 3' S S. 2 3 3 o sr 2 ff s n ff sa d s 35 2 p: M 1 P O P P M Après lesbatailles décisives du 5 et du 12 juillet, les élections provinciales qui ont eu lieu Dimanche n'offraient plus qu'un intérêt secondaire. I Elles se résument en ce double résultat I lescatholiquesrenforcent leurs majoritésdans les provinces de Namur et de Luxembourg dans le Brabant, les libéraux reconquièrent trois siégesk Schaerbeek, un k Wavre, ce qui, en supposant leur succès au ballottage d'Anderlecht, leur assurerait une voix de majorité au Conseil du Brabant. Partout ailleurs nos amis gardent leurs positions et sont parvenus k les fortifier. Ainsi en est-il notamment dans la Flandre Oriëntale oü les candidats catholiques ont eu cette fois k lutter non seulement contre des libéraux ou des socialistes, mais contre des démocrates scisionnaires, appuyés, il est vrai, par nos autres adversaires. A Nederbrakel, k Grammont, k Alost, par tout enfin oü elles se sont produites, les at taques des scissionnaires ontété victorieuse- ment repoussées. MM. Solvyns, Van der Linden et Eeman, qui en leur qualité de membres catholiques de la Députalion per manente, étaient particulièrement visés par les cundottieri de la néo-démocratie, ont été réélus k des majorités triomphantes. Ge symptóme est d'un bon augure pour l'avenir: il montre que la fièvre scissionnaire décline et que les électeurs catholiques, instruits par les avertissaraents épiscopaux et éclairés k la lumièredes faits, savent trés bien discer- ner entre les agitateurs qui ne veulent que seservir du peuple et les hommes d'oeuvres et d'action qui l'ont déjk servi et lui promet- tent de nouveaux services. Une remarque générale doit enfin être faite k propos des élection? provinciales de cette année 5 c'est qu'elles ne sont en quelque sorte que provisoires. ayant eu lieu sous l'empire d'une législation appelée k être revi- sée au cours de la prochaine session législa- tive. Dès que cette revision aura eu lieu, elle aura pour conséquence logique et quasi immédiate la dissolution des conseils provin- ciaux. Conclusion pratique couchons sur nos positions mais n'oublions pas de les garder, soyons toujours prêts k les défendre. Quant k la revanche que nous avons k pren dre dans le Brabant, le délai quis'ouvre de vant les catholiques brabanpons, leur donnera tout juste le temps de se préparer k une nouvelle offensive et de se relever d'un échec trop peu important pour être irréparable. Dans l'ensemble du pays la situation est bonne et nous avons les moyens et l'ardeur nécessaires pour l'améliorer encore. (Le Bien Public Parlant des élections provinciales de notre province, la Patrie fait les observations suivantes que nous croy- ons devoir reproduire Partout les candidats eatholiques ont été élus sans lutte, partout k part Thielt et Hooghlede. Dans ces deux localités, les ten- tatives de scissionnaires ont été désavouées avec une grande énergie par ie corps élec- toral. Celui-ci a, nettement, signifié sa yo- lonté do ne pas se diviser il veut le main- tien d une union étroite, d une discipline nécessaire, qui n'excluent cependant pas la manifestation régulière d'aucune aspiration légitime. Mais point les próneurs de scis sions et de divisions quand même Un terrible accident est arrivé Lundi matin dans les maisons que M. Rabau de Roriff fait reconstruire rue des Bouchers. Un ouvrier mapon, Jules Tanghe, porte- drapeau de la musique des Anciens Pompiers, avait été Dimanche avec cette société k i Ostende. Tenant cabarét, il avait été obligé 1 dit on, de rester levé, pendant une grande partre de la nuit de Dimanche k Lundi et c'était pour ainsi dire sans s'être mis au lit qu'il s'était rendu k son travail. L'entrepreneur lui avait même,dit-on en core, vu le danger de l'ouvrage, etremar- ft O». S3 (Jfo ty cd O O 2 Cr C O CD 0 CD - >-j O 2 oa a - «-*■ O CD CD a cd cn fiS tr so 0 p ■u, fc© «4 «-4 kt»* O ^OiOiOOWOOCC M, hQ 0 CD Ui t© CO V* cr CD» •~3 0 0 X Cfl O O pf o tt ts 0 1 9 9 O O O -4 o O O 1 N» o O fiS Èw^wfr«cowt«w 0 CD Ui K*. k-k to I Oi O Üt ié> CO CO er CD» *3 fo 0 >4 O» O fis' CD 03 so ^®©S£o>»^OOOfc® O Oi C7e Vx Oi fc© 4*. Oi 00 to -4 *4 to CO to W O) W o O. (9 O s ff SS ef m. O S3 SS 0 9 mm ptl N«

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2