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Samedi 99 Aoüt 1896.
10 centimes Ie N°
31 Année. N# 31
m
ARRONDISSEMENT D'YPRES.
RÉV1SION DES
LISTËS ELECTORALES.
Un maitre affameur.
VILLE D'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
Li
On s'abonne rue au Beurre, 36., k Ypre et k tous les bureaux ue poste du royaurae.
Lo JOCRNAL D'YPRES paraït le Mereredi et le Samedi.
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Le bureau de l'association conser
vatrice fait appel aux electeurs qui,
pendant la dernière campagne elec
torale, out constaté qu'ils netaicnt
pas inscrits sur laliste electorale, oune
l'étaient pas avec le nombre de votes
auxquels its ont droitil les engage a
faire valoir leurs droits auprès de
leurs administrations communales
respectives, qui s'occupent en ce mo
ment de la conlection des listes; eellcs-
ci seront arrêtées provisoirement le
31 aoüt.
Les electeurs qui recevraient de la
part d une administration communale
la notification de la radiation de leur
nom on de la diminution de leurs votes
sont pries de s'adresser avee les pièces
justificatives au bureau de l'Associa-
tion conservatrice, rue de Menin,
Cercle catholique, les Mardi et Jeudi
de chaque semaine de 5 a 7 heures
du soir.
N. B. Ledernier délai pour récla-
mer devant l'autorité communale ex
pire le 31 octobre prochain.
Si M. Méline, au lieu d'etre le chef
du cabinet radical do France, tenait
en mains les rènes du pouvoir cleri
cal en Belgique, nos libcraux ne man-
queraient, pas, a cause de son esprit
de protect ion niste a ou trance, de
l'appeler un maitre affameur.
Nous ne sommes pas partisans de
la politique économiquc de M.Méline.
II nous est avis que la France n'a pas
besoin, pour sa prospérité, dese lan
cer éperduement dans le protection-
nisme. L'exagération, en cette ma-
tière, provoque des représailles; et
e'est le pays qui a commence qui finit
par étre dupe do sa politique.
En principe, Ie libre échange est
un bienfait pour la sociélé. Mais il
n'est avantageux a un pays en parti
culier, qu'a la condition d'etre réci
proque. C'est pourquoi nous estimons
que, tandisque la plupart de nos voi-
sins et les grands pays du nouveau
monde sont protectionnistes, la Bel
gique doit l'être dans une juste mesure,
a peine de voir disparoilre sa'princi
pale industrie,cellequi occupe le plus
de bras, I'agriculture.
Ces réserves faites, nous nous ral-
lions aux idéés exprimées par le chef
du cabinet de France au banquet de
Remiremont, oü M. Méline est allé
présidcr,le 14 Aoüt, une fète agricole
organisée par le cornice de l'arron-
dissement.
Ce n'est pas sans raison, vous le devinez,
que j'ai pris avec la présidence du conseil le
ministère de I'agriculture, le faisant ainsi
passer de la dernière place, oü jusqu'alors
on l'avait humblement relégué, a la pre
mière. J'ai voulu marquer par la qu'en
France I'agriculture occupait le premier
rang dans l'activité nationale et que c'était
sur elle qu'un gouvernement démocratique
devait d'abord porter tout son effort, toute
sa sollicitudc.
Dans d'autres pays on peut la délaisser ou
même la sacritier. Eu France, on ne le peut
pas, parce que I'agriculture est le principe
et comme la cief de tout. (Nouveauxapplau-
dissemetits.)
Ce n'est pas seulement parce qu'elle four-
nit a l'armée ses soldats les plus vigoureux
et les plus résistants, parce que la terre,
avec laquelle ils sont en perpétuel contact,
leur communique quelque cbose de sa sève
éternelle et entretientdans leur ccour l'amour
sacré de la patrie, mais c'est encore parce
que I'agriculture tient dans sa dépendance
toutes les autres branches de la production
nationale. L'industrie et le commerce ne
vivent que par elle. Cesont les vingt millions
de consommateurs agricoles qui achètent le
travail de nos ouvriers et assurent a nos
usines le plus sur de leurs débouchés.
Les industriels qui m'écoutent savent
mieux que personne 1'influence exercée sur
la marcbe de leurs affaires par une bonne
ou une mauvaise récolte.
C'est ainsi qu'apparait sur le terrain de
I'agriculture la solidarité que l'école socia-
liste méconnait si étrangement quand elle
veut faire des ouvriers une classe a part,
pour l'isoler et l'opposer aux autres.
Cette école oublie que nous vivons dans
une société oü le bonbeur de cbacun est fait
dubonbeur detous (Applaudissements)Celui
des ouvriers n'échappe pas a la loi commu
ne. II depend de la prospérité de I'agriculture
qui règle l'emploi des bras dans l'industrie.
II dépeud même du capital qu'on dénonce
tous les jours aux travailleurs comme l'enne-
mi qu'il faut détruire et sans lequel en réali-
té il serait condamné a la misère Vifs ap
plaudissements). Car, on ne saurait que trop
le répéter, plus il y a de capital dans un
pays plus il y a de travail, plus il y a de
demandes de bras, plus les salaires s'élèvent
(Marques d'approbation).
C'est dans les pays pauvres et sans capital,
que la situation des ouvriers est le plus
précaire. C'est dans les pays ricbes et a
grands capitaux qu'ils jouissent de plus de
bien-être.
Voilapouquoi i. faut encourager et favo-
riser, dans l'intérêt de tous, I'agriculture
qui est la grande créatrice de capitaux. C'est
elle qui, par son travail sans relache, son
admirable esprit d'économie, reconstitue
sans cesse la fortune de la France. Au lende-
main de ces kracbs financiers qui ébranlent
le crédit public, c'est le travail silencieuxdu
paysan qui repare toutes les brècbes et fait
renaitre partout la prospérité, semblable a
la nature elle-mème qui fait croitre les
moissons et les fleurs sur les cbamps de car
nage les plus désolés Vifs applaudissements).
Compte rendu de la séance da
22 Aoid 1896.
La séance s'ouvre ti 6 heures 5 min. sous
la présidencede M. Colrert, premier échevin.
Sont absents MM. le Baron Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre, Iweins d'Eeck-
houtle et Fraeijs, Conseillers Gorrissen,
Seci ét lire, M. N. Boudry tait les fonctions
de Seciétaire.
Le proces verbal de l'avant dernière sé
ance n'ayant donné lieu des observations
est approuvé et, celui de la séance du 2
Aoüt déposé sur le bureau.
M. Begerem. Je désire connaitre le
motifdela suppression du corlège qui re-
conduisnit d'habitude cbez eux les lauréats
de ia distribution des prix aux élèvts de
1'Académie des beaux arts et de l'école in-
dustrielie.
Cette sulennité avait été supprimée par
Dos prédécösseurs et celle suppression lut
vivement critiquée. M. Colaert, notre hono
rable échevin, avait demandé de reprendre
cette vieille cothurne Yproise.
C'est la majorité catholique qui a réiri-
stallé cette ancienrie manière d'agir et voilé
qu'on la supprime de nouveau saris que nous
en ayons ui la moiodre connaissance.
Cette mésure a affecté péniblement notre
population ouvrière c'est pourquoi nous
désirons avoir des éclaircissements ce
sujet.
M. Colaert, Président. -- M. Begerem
m'avait aveiti u'ü maunii interpellé je
lui avais demandé, M le Bourgmestre élant
absent, de rerneltre son interpellation mais
il lenait la faire aujourd'hui.
Avant de lui lépondre, je donnerai quel-
ques explications qui so rattachent indirec-
tement la question du cortége.
Les deux inspecteurs, celui de l'école in-
dustrieile el celui de fAcadémie, ne sont pas
d'accord sur le programme appliquer.
II existe un cours d'architectur,e l'école
industrislli!, suffisant pour celle .ci ma is <|ii«
l'inspecleur de iLcmiécoii- w
augment-'i de
speel' ur !i« l'éü i -
et que nous croyous aussi suj flues
D'autre part nous vcudnons voir donner
it 1 écoie itidusirielle des notions plus en
harmonie avec les besoiris de notre popula
tion Yproise. Le gouvernement, pour ces
motifs, nous refuse les subsides auxquels
nousavms droit. C'est la raison pour la
quelle le collége Echevinal, sans demander
l'avis de la commission administrative de
I'Ecole ludustrielie, a supprimé le Cortège,
qui coütait 400 fr. Question de faire des
économies.
M. Bouquet. L'intentioti du collége
élail louable, mais il est cependant regret
table que le cortège ait été supprimi.
Dans tous les cas, il m'étonne que le cor
tège contat 400 fr.
M. le Président. Les Pompiers et les
membres de l'Harmonie Communale repoi-
vent une solde pour uu service double. II y
a alors 12voitures.Nous avons faitle compte,
qui se montait ii 400 fr. environ.
Mon idéé personnelle est que le cortège
devrait êue maintenu comme jadis,et j'espère
bien que cette suppression n'aura été faite
que pour cette année.
En ce qui concerne les subsides du gouver
nement, nous espérons que la question rece-
vra d'ici peu de temps unesolution favorable.
M. Begerem est-il satisfait
M. Begerem. Oui, M. le Président, je
vous remereie.
M. Breyoe-Devos. La vente des noix
n'a t-elle pas rapporté suflisamment (Hik'
rité générale.)
M. le Président. Nous en parlerons de
suite.
Vente de Noix.
La vente des noix a rapporté cette année
1179 fr. conlre environ 600fr. fan dernier.
Approuvée.
Terrains de la Ville.
Le fermage des terrains de la ville silués
entre les ci-devarit portes de Menin et de
Thourout finit le premier Octobre.Le Collége
Echevinal est d'avis de modifier les lots et
de ies maitre en adjudication publique. (M.
le Pi'és idem sou mot L plan aux eons? iP? is
Plusteurs pouts bourgeois et ouvneis métue
pourraient louer èbacuri ui e puuelie ei >-n
faire un jaiciim i ctla dormerait en mé., e
temps un bel aspectaux environsdt la ville,et
procurerait un plus grand bénéficeè la ville
Le Collége désire connaitre voire sentiment.
M. Breyne-Devos. —-line location publique
serait préférable.
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