L'élection de Turnhout. Le Palais Tournant. Terrible accident de chemin de fer. iVo u velles Diver ses. M. Ie Président. Ga sera'examiié. II semtle résulter de vos observations que le conseil partage la manière de voir du collége. La question sera done éludiée et mise k l'ordre du jour d'une prochaine séance. Bibliothèque Les comptes sont approuvés. M. D'Huvettere. Quels sont les membres de la commission 1 M. le Président. M. Bossaert en est président. MM. Biebuyck, Eug. Stiuye, Gaiment et Justice en font par tie également. Pompiers et Harmonie communale Le Collége Ecbevinal deinande un crédit de 750 fr. pour periuettre au Corps des Pompiers el h I'Harmoriie de participer k la téie d'Audenarde M D'Huvettere. Je trouve cela éton- nant; il n'y avail pas dargent pour aceor der de petrts subsides k plusieurs sociétés de la ville. M. le Président. C'est une ancienne habitude que les Pompiers el les musiciens font luus les ans urie petite excursion. V'oulez vous la supprimer M. D'Huvettere. Nullemerit, d'autant plus que les corps d'Audenarde sont venus k Yp res. Seulement j'ai voulu en faire la remarque. Le crédit est volé. T'ravaux pour les eaux. Uu crédit de 300 Ir. est volé pour couvrir de plomb la cornicbe du chateau d'eau. Le cahier des charges n'a pas prévu ce travail que le Collége juge nécessaire. Approuvé. M. D'Huvettere. D'apiès le cahier des charges on devait construire une cloture du coté du boulevard.Le Collége devrait irsister pour la faire construire de suite, car Dimauche passé dé jé un gamin est tombé k l'eau. Cela constitue un véritable danger et la ville pourrait en être rendue resporrsable. M le Président. Nous liendrons compte de vos observations. Concerts publics. M. Bouquet. Je profile de I'abscence de notie honorable collègue M. lweins d'Eeckhoutte pour vour faire une proposition. Pendant la saison d'été, i'Harmonie com munale et la Grande Fanfare donneut alter- nativement un concert it la Grand'Place. Les musiciens de la première sont payés tandis que les autres ne repoivent pis mêmeun remercimenl. Puur ce motif je propose d'abord que le Collége Echevinal envoie une lettre de re- mereiments it l'lionorable Président de la Grande Fanfare, M. lweins d'Eeckhoutte ensuite, que la ville fasse cadeau d'une mé daille cooimémoralive ou d'uu objet dart au Directeur de la Fanfate. M le Président. Je dois vous faire ob server qu'il est question ici de personnis et que pour ce motif la question doit être traitée en comité secret. La séance publiqueest levée ii G It. 45 m. Nous nous lallions aux observations faites par Ie Bien J'nblic, dans 1'arlicle suivant, ou uotre confrère répond a des réflixions du Patriots. Sartiis y mettre beaucoup d'ambages, le Patriotes'occupant de notre article sur les élections de Turnhout, reoommande la can didature de M. Lebon, néo-démocrate an- versois. II est bien vrai que notre confrère se défend d'avoir conseillé aux catholiques de voter contre M. le comte de Mérode mais en même temps il produit les réflexions suivantes, qui ne laissent place a aucune equivoque La candidature du cornta de Mérode aurait dü être repoussée par la question préalable comme étant essenliellement et absolument in compatible, vu l'intransigeauce du candidat sur des points de la plus haute importance avec lo programme et la volonté des électeurs queM.de Mérode a la prétention ue vouloir représeuter. Les délégués du Bond d'arrondissement en ont jugé autrement, et c'est avec raison que ie Fondsenblad, qu'on n'accusera pas d'etre un catholique scbismocrate, dit qu'ils ont commis une faute grave. Le Fondsenblad déclare néanmoins que, la faute étant commise, les délégués en porteront la responsabilité, mais qu'on doit, par discipline, voter pour le candidat qu'ils ont choisi. La question ne nous paraït point si simpte. Le bon sens dit que si une faute grave a été com- mise par des maodataires (54 sur 120) les mau dants, c'est-a-dire ici les electeurs, doivent cberclier a la réparer dans la mesure du possible, lis ne sont nullement obligés d'en subir, en toute circonstance, los conséquences. Les élec teurs n'ont point abdiqué si cornplètement que cela leurs droits d'ólire, c'est a-diie de ciioisir Us ne sont point de simples machines a entéri- ner. quoi qu'il puisse arriver, les décisions de leurs délégués lorsque ceux ci ont commis une lourde faute. Et, dans l'espèce, comme on dit au palais, ils sont d'autant plus libre d'agir que l'élection d'un libéral a Turnhout est chose im possible. Si done les électeursjugent quo la candida ture de M. de Mérode maüque des conditions esseutielles du mandat politique, s'ils pensent que l'élection de M. de Mérode sera un perni cieus exemple, ou qu'elie aura des conséquen ces graves en matière militaires et colonial ils ont non seulement le droit mais le devoir do s'y opposer. Salus populi, suprema lex. Le uiain- tien de l'union et de la discipline n'en sera d'ail- leurs que mieux assuré a l'avenir, pour l'excel- leute raison que la legon profitera a ceux des dé légués qui out cru bou de mettre la personno au dessus des principes. Nous nous garderons bien d'appliquer a nos confrères du Fondsenblad i'épithète de schismocrates. Tout au contraire, nous ap- plaudissons a l'exemple de discipline qu'ils donueut, et qui mériterait d'être suivi par tous les catholiques soucieux de l'union. Quant aux considérations formulées par le Patrioteelies conduisent a absoudre et a consacrer la dispersion de nos forces. Elles sont, pour ce motif, déplorables au premier chef. Libre aux catholiques de discuter la can didature de quiconque sollicite leurs suf frages. Permis même d'imposer au candidat qu ils choisissent, un programme étroite- ment iinpératif. Nous doutons uu peu que les hommes de valeur subissent l'absolue sujétion qu'on exigerait d'eux. Mais du moment qu un mandataire se résigne a une situation semblable, c'est affaire a lui. Ce qui est inadmissible, c'est qu'au lende- niain d'un poll régulier, qui désigue a la majorité absolue le caudidat définitif, la minorité de l'association hésite a l'accepter. Supposez que la candidature de M. de Mérode eüt été repoussée au poll, et que M. de Mérode, néanmoins, il nous par- donuera cette hypothèse absurde et presque injurieusese tut obstiué a se présenter. Comment le Patriote apprécierait-il cette attitude II importe peu que,sur certaines questions M. le comte de Mérode soit ou ne soit pas en désaccord avec la plupart des catho liques de son arrondissement. II importe peu que certaius délégués aient voté pour lui, iaute d un candidat qui représentat mieux leurs opinions. La seule chose que nous ayons a constater, c'est que la grande majorité des délégués présents du Bond se sont rallies a sa candidature. Le devoir des catholiques est, dés lors, comme citoyens, de s'y rallier a leur tour. On a beau objccter que l'élection d'un libéral n'est pas a craindre,et que les catho liques ont, par conséquent, les coudées franches. A ce compte, il n'y a point de raison pour critiquer les néo-démocrates qui, aux der- nières élections legislatives, out combattu la réélection des deputes catholiques sortants dans plusieurs arrondissements des Flan- dres. Lux aussi préteudaient avoir non seu lement le droit, mais le devoir, de repousser les candidats choisis par les associations. Ils se vantaientde comprendre et de représeu ter, mieux que ces candidats, la volonté du corps electoral. Leur intervention na eu d'autre résultat que de susciter dans ces cir- conscriptions des candidats libéraux et so- cialistes qui espéraient, non sans doute Temporter, mais faire une fructueuse pro- pagande a la faveur de nos querelles. Et a Turnhout même, comme nous l'avons déja fait remarquer, quatre listes ont été présen- tées, tandis que, dans les élections précé- dentes, la liste catholique était élue sans hitte. II peut se présenter des circonstances oii les catholiques, de bonue foi, hésitent sur le parti qu'ils ont a prendre. On s'explique, notamment, que deux associations catholi ques sérieuses ne parviennent pas a s'enten- dre pour la formation d'une liste commune de candidats. Mais tel n'est point le cas a Turnhout. On ne constate pas, ici, de riva- lité entre deux groupes organisés qui se dis putent un siége. Nul n'a que nous sachions, dénié au Bond d'arrondissement le droit de designer le successeur de M. Coomans. On se borne a méconnaitre, pour des raisons relatives a la personualité de M. le comte de Mérode, la decision réguiièrement prise par la majorité de ce Bond. C'est la une erreur de conduite dont il im porte que nous signalions la gravité et le péril. II ne s'agit plus, nous le répetons, de comparer simplement les mérites de M. le comte de Mérode a ceux de M. Lebon. S'il n'était pas question d'autre chose, nous nous garderions bien d'insister.Et nous lais- serions a nos amis de Turnhout, qui sont en somme les premiers intéressés, le soin de trancher la querelle. Mais le débat s'est élevé bien au-dessus de cette discussion de personnes. II s'agit de savoir si l'organisation électorale des cat holiques compte encore pour quelque chose au sein de notre parti, ou s'il faut remiser définitivement, parmi les vieux accessoires hors d'usage, ce sentiment de discipline qui a été pendant si longtemps notre honneur et notre force, et qui est, pour le parti cat holique, ce qu'est, pour le soldat, la fidélité au drapeau. M. Devic se propose d'édifier dans l'en- ceinie de i'Exposition de Paris un monument de 115 uièires qu'il appellera le Palais du l'routes. Primitivetnent it voulait reproduire une de ces maisonsde vingt k vingi-citiq étages qui lont Torgueil ues Américaius et qu'ignorent les Parisiens, inais il a pensé avec raison que l'archiiecture de ces vastes iinmeubles man que de cachet artistique et qu'en résumé urie maison n'est jamais qu'uue maison. C'est done la forme d'uue tour hexagonale qu'il a adoptée pour son monument. Cette tour sera en acicr et enipruntera au nickel, ii l'alumiiiium, aux faiences décoratives el au cristal leurs plus riches ffels. La tour sere, dans le sens de la hauteur, diviséeen quatre parties subdivisées la pi e- mière et la dcuxième en cinq étages chacune, la troisièine en six étages, tous accessibles au public, et la quau ième en 8 étages, mais dunt Ks trois ptemiers seulement pourronl recevon les visiteurs. Tous ces emplacements stront oeeupés par dts attraciioiis dont le programme, naturel- leuieut peifeciiblc, est déjk en par tie arrêté. Un colossal système d'illuminatioii, com- pie&ant env'u on 20,000 la ui pes incandes cence et2,000 larnpos ii are,dessinera toutes les lignes d'ornementation du monument balcors, colonnes, statues, frises, chapi- teaux, lesquels oniements sont tous prévus en crisial coloré sur armature métallique. II én lésultera un efL t de j iur merveilleux ei uu tflel de nuil incomparable, alors que l'éb ctricilé allumée dans l'intërieur des sta tues ou d( s guirlandes des balcons les fora étinceler de mille feux. Ce cöté décoralif une fois admis, ii restait ii trouver pour le monument une attraction inèiiite, cc qm fut fait. A la naissance de la flèche se trouvera une iioi loge repioduite sur les autres faces de iVxagone et de l'une des portes de l'ogive qui l'encadrera sortira, k la place des douze apó- tres ciassiques, le coi tège des grandes inven tions l'impi imerie, la télégraphie, l'aérosta- tion, etc. Ce cortège circulerasur la galerie autour des clocbetons et fera son apparition toutes les heures. Au-dessus sera ins'.allé un orgue puissant mü par l'air comprimé el un caril lon de soixinte-quatre cloches. Enfin, au sommet du la flèche se dressera fier et joyeux ie coq gaulois, un coq de 5 rnèlres de hau teur formé avec 1,200 lampes incandes cence, qui battra des ailes et lancera k cha- que tie ure un cocorico qui reteniissera sur toute la suiface dis I'Exposition. domme on voit, tout cela n'est pas banal; mais ce n'est pas tuut et voici ca qui cousti- tuera réellement le clou de ce monument comme ou n'en aura jamais fait. La tour reposera en entier sur un p:vot et sera mue par un appareil hydraulique qui dans l'espacc d'une heure lui fera faire un tour sur «1 le même. Ce mouvement rotatoire sera done presque insensible et ne pourra aucunement incom- rnoder les voyageurs, mais ceux ci ne tour- ueiont pas moins et, tranquillement assis k une table de restaurant, ils pourronl voir se dérouler tout le panorama de I'Exposition, de la ville de Paris et de ses environs. C'est 15k notre seis, le cóié le plus ori ginal du monument de M. Des ie et c'est pour cela qu'au beu du litre de Palais du Pro- gi és nous conseillons k l'auteur de lui don- i cr celui de Palais Tournant. C'est d'ailleurs certainement dnsi que Tap- pelleront les visiteurs de I'Exposition. Le train de Blankenberghe k Bruges a déraiilé hier, Vcndredi soir. M. Lesuffre, industrie! ii Tourcoing, a été tué. 11 y a plusieurs blessés. Le Boeut'et le ITlso. Le bceuf des Trappistines des Gardes n'est décidéinent pas vendu. L'huissier a déclaré, dans son procés- verbal qu'en presence des manifestations, la veute n'avait pu avoir lieu et que l'animal avait dü ètre rarnené a Chemillé, en fourrière, k la charge de qui de droit. Extraordinaire procédu re Uuecouversion. - Ou demande de Luxeuil (Haute-Saöne; que M. le chanoine II. Gallat, curé-doyen, vient d'administrer Ie bap- tème k la petite-filledeM. Turquet, ancien sous- secrétaire d'Etat, ancien député de l'Aisne, qui avail été élevée dans la religion protestante et qui est entree dans sa neuvième année. Encore une conversion. On mande de lvulwyk, qu'après une retraite prépa ratoire de trois jours, M. ltodolphe-Benjamin Ledeboer, a tait protession de foi catholique, apostolique et romainc entre les mains du R. P. II. Van Scliijndel. A la niassesolenelle, cèlébrée k cette occasion le néophyte k dévotement reyu la l'e communion. La cérémonie eüt lieu en pre sence de plusieurs parents protestants du nou veau converti et de quelques amis catholiques parmi lesquels M. Ysselstein, rentré, lui aussi, il y a quelques années, dans le giron de l'Egli- se. Le lundi 27 Juillet a eu lieu k Surinam, par Sa Grandeur Mgr Wulfingh, la pose de la pre mière pierre d'une église catholique chinoise sous le vocable dc St-Antoine de Padoue. -» -

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2