VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL Italië. La Banque deCourtraia Y pres Nécrologie. Examens. ment que la province s'occupe de ra- fistoler en ce moment, comme on raecommode une culotte usee en y cousant une mauvaise pièce d'éloffe; non, ce sera un batiment neuf dc la cave au grenier, complet depnis la première assise des fondations jusqu'a la girouette de la moindre tourelle; une construction, style flamand ancien, en briques rouges,blanches et bleues, pierrcs d'Ecaussines etdeGobertange; les fenêtres garnies de barreaux con- tournés et gracieux, les ancres et les fcrrures d'unrichedessin. Nosenfants verront cela, dans quinze ans J'entends le lecteur qui me dit: Journalvous nous zwanzez. Eh non le journal nezwanze pas; il n'oserait, en ce grave sujet, se per- niettre pareille plaisanterie. Mais allez y voir, Yprois; vous verrez. Dans quinze ans la Province sera obligee de construireun nouveau Palais de Jus tice. Pourquoi? Parce que l'ancien, celui qu'on restaure est deplorable; les murs suin- lent rhumidité; les boiseries v pour- j issaient a tel point qu il fallait les renouveler tous les deux ans; cer tains planchers tous les ans. Mais on a fait des plans, me dites vous, lecteur; avant d'entre- prendre ce travail, la deputation per manente a ordonné de longues et profondes études son service techni que, depuis ringénieur en chefetl'ar- ehitecte provincial jusqu'au dernier des dessinatcurs, a pesé, calculé, supputé, compté les briques et les clous, la chaux, le sable et le ciment, discuté tous les systêmes et toutes les éventualités. Oui, tout cela a été fait. Le plan était, sinon fort beau, du moins ac ceptable un peu resserré cependant, les divers services ne pouvaient pas s'accouder sur les tables ni prendre leurs aises encore ne sont-ils pas au palais pour paresser. Seulement, il parait que tous ces beaux plans ne son t pas suivis fort exae- tement. De temps en temps arrive un gros bonnet de lad ministration qui regarde et qui grogne c'est toujours un grincheux. On emploie trop de bois neuf; l'ancien bois est encore bon; et Lentrepreneur n'a qu a s'exécuter. 11 utilise le vieux bois dans la char- pente, dans les gitages il y a même une vieille poutre, presque complèto- ment pourrie et qu il a fallu étancon- ner autrefois on l a conservée avec d'autres d'aussi mauvaise qualité. Un travail trés curieuxcette restau- ration On avait décidé pour combat- tre l'humidité des murs, de les repren- dre tous en sous oeuvre,un peu en des sous du sol et sur cinquante centime tres de haut. La maconnerie neuve devait être en bonnes briques et car- reaux de céramique avec mortier au cimentquelque chose d imperméa- ble. Trop cher trop cher dit un jour le gros bonnet, un autre, pas celui du bois, il faut que nous ba- tissions a neuf dans dix ans, n'oubliez pas celaEt les murs furent laissés dans l'état oü ils se trouvaient. L'en- trepreneur gardera sans doute les cé- ramiques pour compte,car les finances de la province sont rudement admini- trées. Quelqu un me disait, 1 autre jour je voudrais bien être autorisé a visiter ces travaux tons les jours; il y a beaucoup a apprendrela-dedans. Mais, belas! la Province est jalouse et 11e s empresse pas a montrer comment on execute ses chefs-d'oeuvre. Ainsi, elle doit agrandir les locaux de la justice de paix ayant oublié d'acheter le ter rain nécessaire, elle .1 pris sur les lo caux du tribunal de première instance. II en résulte que la salie despas-perdus est bordée d'une série de cellules, comme dans une prison cellulaire, destinées aux magistrats, parait-il. 11 y en a d'autres. Les salles de 1 etage, 011 sen souvient, étaient gar- niesde magnifiques parquets en chêne, dont la plus grande partie était en fort bon état. On aurait pu en planchéer le cabinet du Procureur du Roi, du Substitut, du Juge d'instruction. II fallait 1111 peu de restauration. Trop cher trop cher et trop bon Ces parquets,remis en état, dureraientcent ans! N'onblions pas que nous devons rebatir dans dix ans. On mettra les parquets au grenier pour supporter les archives. Et voila Et les lucarnes des mansardes? Splendides comme dessin, comme pro portions, comme gout11 est décidé qu'on mettra des encadrements en platre aux fenêtres du batiment pour orner lensemble. La Province a déja demandé a la ville le subside accordé a l'amélioration des facadeselle l'a presque oblenu, dit-on. Pourquoi critiquer ainsi Vous oubliez, Journal, qu'on a fait des caves pour les digestions judiciaires. C'est vraije croyais que c'était pour assècher le batiment. II taut son- ger aux faiblesses humaines. Quand le ehef-d'eeuvre sera aclievé, nous demanderons qu'une plaque en marbre, incrustée dans le mur exté rieur, fasse connaitre a la postérité les noms de l'architecte qui a dessiné les plans, de l'Ingénieur qui a dirigé les travaux,de MM. les Gouverneur et membres de la Députation permanen te qui les ont ordonnés et enfin de lentrepreneur fatale viclime,qui les a exécutés. C'est égalcette mauvaise poutre conservée me tracasse.La sécurité des magistrats pourrait être en danger, et laresponsabilité denotre Rourgmestre le metlrait dans la triste nécessité de fermerGlissons, mortels, n'ap- puyons pas Séance du 10 Octobre 1896, a a heures. 1. Communications, 2. Dépótdu compte communal pour 1895. 3. Hospices réductions de fermages. 4. Eglise S. Martin compte 1895. 5. Achat d'instruments de musique. 6. Propriétés communales demande d'achat de terrain. 7. Idem: échange de terrains k Vlamer- tingherectification du ruisseau dit Vijverbeek. 8. Détournement du senlier n° 20. 9. Droit d'abattage. 10. Règlemeut sur la circulation des vélo- cipèdes. 11. Eaux alimentairestravaux supplé mentaires, demande de crédit. 12 Idem raccordement des bassins aux tuyaux de refoulementdemande de crédit. Les souverains russes sont arrivés Lundi après midi h Cherbourg, ou ils ont été recus parle Piésident de la République. Le Czar et la Czarine sont partis le soir, k 8 h. 20 pour Paris, oil ils arriveront ce matin. De grandes mesures de surveillance sont prises k propos du voyage du Czar k Paris. Tous les travaux d'art, ponls, passages k niveau, etc., sont inspeclés et gardés par des sapeurs du génie, et des piquets de trou pe tiennent le public éloigné de la voie. Les employés des chemins de fer de 1 Ouest txer- cent une surveillance spéciale.Ils fournissent une ligne ininterrompue de lactionnaires tout le long du parcours. Les agents du chemin de fer doivent em- pêcher l'introduction sur la voie de toute personne étrangère au service, lis ne lais- sent circuler k l'intérieur des clotures que les délachements de troupes chargés du gar- dienrrage extérieur. Les Espagnols viennent de subir une délaite k Cuba. On annonce, de la Hivane, que legénéral Merquizo.qu' avail éié envoyé par le général Wtyler poui déloger les insurgés comman- dés par M»cé et lt s cbasser de la province de Pinar del Rio, n'a pu exéculer ces instruc tions. Trois batailles distinctes ont été livrées, qui se sont terminées par la victoire des in surgés. Les Espagnols ont éprouvé de gros ses pertes. Pendant Ia bataille de Tunibar, l'artillerie a joué un róle importantles neuf dixièmes des artilleurs espagnols ont été tués sur leurs pièces par les insurgés qui ont donné plu- sieurs assauts furieux. Des deux cótés on a combattu avec une grande bravoure, et la lutte a pris un carac- tère si acharnéque presque toutes les blessu res ont été faites k coups de hachettes et k coups de sabres. Le fils Crispi en correctionnelle. Nous avons dit, il y a peu de temps, que le fils du fameux ex-ministre, l'avocat Luigi Crispi, était poursuivi par le parquet de Ro me du chef d'urr vol considérable de bijoux qu'il aurait commis au pr éjudice de la com- tesse de Cellere. Crispi fils était un des habi tués de l'hötelde cette comtesse et aurait per- pétré le vol un soir oü, après le dépari d'au tres invités, il se serait introduit dans la chambre de la comtesse. L'affaire, malgré les efforts tentés par les amis de l'ex-ministre pour étoufter le scan- dale, vient de venir devant le tribunal cor- rectionnel de Rome. Le héros du procés n'est cependat pas présent aux débats. Luigi Crispi c'est enfui peu de temps après le vol au Brésil, et lk il a de nouvean disparu k la suite d'un incident qui présente de curieuses analogies avec le vol chez la comtesse de Cellere. Le président passé, après la déposition de la comtesse, k finten ogatoire d'un complice de Crispi, un nommé Malpieri. Celui ci, qui est un voleur de profession et un repris de justice, ne fait pas de fapons pour avouer avoir été en relations avec Crispi. Après l'audilion de plusieurs autres té- moins, le marquis Laurenzana est appelé. 11 raconte combien l'ex premier min'stre a été ému k la suite de cette histoire de vol. II fit appeler sou fris et lui dit en prèsence du marquis Vous voilé traité de voleur par toute la capitals. C'est ainsi que vous me récompensez. V'oici un revolver. Allez vousbiüler la eet veile. C'est tout ce qu'il vous reste k faire Le fris répondit qu'il était l'objet de calom- nies et par tit. Peu de jour s apiès, 011 sul qu'il était en voyage pour l'Amérique du Sud. Le ministère public,dans son réquisitoire, a soutenu la culpabilité du fris Crispi dont l'extradiiion est demandée. II n'y a pas de contumace en Italië. C'est pourquoi le tribu nal n'a pu condamner que les deux complices du vol, qui obtiennent cbacun comme tels quinze mois de travaux forcés. En atten dant, orr cherctre Luigi Crispi dans les deux Amériques. Conversion et souscription sans frais. informe les porteurs d'obligation Gand 1868 1880 t l 1883 quelle se change de la con version des dits litres. On peut souscrire aussi dès maintenant aux litres du nouvel empi unt. Ungrand nombre d'obligationsdes anciens empiurits, sorties aux tirages avec prime, n'ont pas encore été présenlées au rem- boursement. La Bar,que se met a la disposi tion du public pour vérifler gratuitement les tirages. 198 M. Iweins, président du Tribunal de ire Instance d'Ypres, est mort Lundi k 6 heures du soir. L honorable magistiat était gravement malade depuis plusieurs mois. Mais ni lui ni sa familie ne s'altendaient k un dénoue- ment subit. M. Iweins était l'un des magistrats les plus anciens du pays. 11 a passé presque toute sa carrière k Ypres, comme substitut du Procureur du Roi, Procureur du Roi et Président du Tribunal. II avait droit k son éméritat au mois de Juin 1897. Les funérailles auront lieu Vendredi pro- chain k 10 heures. Les honneurs militaires seront rendus au défunt qui était Officier de l'Ordre de Léopold. M. Adrien Iweins d'Eeckhoutte, ancien élève du Collége Episcopal k Ypres, étudiant k l'Université Catholique de Louvain, a subi avec succès la dernière épreuve de l'examen de docteur en droit. M. Hector Veys, égalemerit ancien élève du Collége Episcopal k Ypres, étudiant k l'U niversité Catholique de Louvain, a passé- avec distinction, la dernière épreuve de l'exa men de docteur en droit. Huwelijksaankondiging. Adolf Raekelboom, koster, en Marie Dujar- din, zonder beroep, beide te Yper. ORDRE DU JOUR

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2