Le Progrès et notre
marché au beurre.
Nécrologie.
Les candidats
du Conseil Provincial.
Magistrats beiges a l'étranger.
Concordat préventif.
par crainte de la maiu-morte mona-
cale
Depuisqu'il y a une Belgique indépen-
dante, la presse libérale de ce pays a été éic-
vée par des docteurs de son parli dans la
crainte de la main morte et des couvents.
Des hommes éminents parmi les plus con
sidérables ont pris la plume pour l'encoura-
geret l'affermir dans la détense des principes
de r otre droit public. En 1857, M. Frère Or-
ban écrivait le célèbre pamphlet de Jean
Vandamme la Main-morte et la Chariié. Dix
ans plus trrd.Auguste Oils, au point de vue
histor iqne et juridique, traitait de la capa-
cité civile des congrégation reiigieuses non
sutoi isées, ouvrage remarquable, dont I'm
ti oduetion évoquait les lamentations des peu
pies du moyen age envahis, paralysés dans
h ui activité économique par la lèpre de la
main-morte ecclésiastiques et conventuelle.
De savarits professeurs précisaient la doe-
ti ine, tel Laurent dans ses Principes de
droit civil et plus tard dans son Avant-
projet de révision du Code civil (1884)» dont
les conclusions, aussi peu favorables que
possible l'extension de la main morte,
étaient paraphrasées d'éloquentes conféren
ces par M. PaulJanson, bien que eet homme
politique eüt fait campagne, en 1861pour
l'approbation du legs Verhaegen 100.000 fr.
k la ville de Bruxelles pour son enseigne-
nient supérieur.
Tel était, eet égard, l'accord des libé
raux, et tel l'asccndant de leurs idéés surl'o-
pinion pubüque. que deux fois au moins, et
dans des circonstances mémorables, il suffit
faire reculer le parti clérical, toujours dis
posé k créer h son profit des ètres fictifs
en 1846, retrait de la proposition Brabant-
Dubus, tendante investir de la personnali-
té civile l'Université catholique de Louvain
en 1857, retrait de la loi dite des couvents
et, bientöt après, retraite du cabinet De De
cker, qui avait risque une émeute pour réa-
liser l'idéal occulte de l'épiscopat.
Sur cettequestion de la main-morte,
le libéralisme est aujourd'hui divisé
comme sur toutes les autres questions.
Déja en 1886, a la commission du
Travail, M. Ad. Prins, professeur a
Funiversité de Bruxelles, avait battu
savamment en brèche la théorie du
doctrinarisme de grand voirie.
M. Graux, ancien ministre liberal,
administrateur inspecteur de Funiver
sité de Bruxelles, traita le même sujet
dans son discours au Hoi, le ler Jan
vier 1894. II demanda si le moment
n'était pas venu de dunner aux uni-
versités libres les moyens légaux de
posséder une existence régulière et
stable.
Enfin, la declaration de M. le comte
Goblet d'Alviella, que nous avons tout
dernièrement commentée, a donné
aux juristes de l'école doctrinaire le
coup de giace.
Le fait est d'une importance capitals,dit
Ylndépendancc, d'autant plus impressionnant
qu'il se produit ti la tribune de i'Université
de Bruxelles, qui est aujourd'hui le centre le
plus actif du libéralisme organisé. Et l'on
imagine aisém nt l'erabarras de la presse li
bérale, placée dans cette alternative ou
bien de rompre en visière au collége de
Vestales viriles qui alimente incessamment
et sans défaillance le feu sacré de ce foyer
scientifique et politique, gage suprème de la
vitalité dun grandparti aujourd'hui éprouvé;
ou bien de proclamer urbi et orbi que tout
ce qui lui a été enseigné jusqu'iei sur la
main-morte est de pure niaiserie, et k plus
forte raison toutce quelle a repélé.soutenu,
propagé, en conscience et en confiance, la
j lumière de eet enseignement.
II est vrai qu'il y a Involution. Elle a bon
dos Involution mais après tout, elle a du
bon. A telle époque de l'histoire, certaines
idéés ont élé justes, vraies, irréfutables. A
telle autre époque, cites cessent de l'être.
Gel i s'est vu souvent. G'est l'évoluiion. II
n'est question que de sr.isir ii propos i'occa-
sioii d évoluer, sous peine detreclassé par-
ini les libéraux tardigrades.
Quant au secret de cette evolution,
il n'est pjs difficile a démêler.
Üetait, en apparence, au noin de
1 ordre public que le libéralisme con-
testait jadis aux associations formées
sans but iucralif ic droit de posséder.
Mais, en réalité, cette théorie n'avait
été forgée de toutes pièces que pour
coudamner a l'impuissance et a l'indi-
gence les congrégations reiigieuses.
Ainsi, les juristes des universités et
des assemblées législatives accommo-
daient le droit a leurs haines imbéci-
les.
öeulemeut,comme l'écrit laRéforme
dans sou numéro de ce jour, l'ou
s'est aper^u que les couvents se pas-
saient trés bien de la capacité légale
d'acquérir et de recevoir des legs.
Uès lors, la campagne poursuivie par
le libéralisme avortait. Les arguments
qu'il avait iuvoqués se retournaieut
contre lui-même, car ils compromet-
taieut l'aveuir de ia seule iustitution
quelque peu solide qu'il ait su créer
et maintenir en notrepays l'Univer
sité de Bruxelles. Et voila comment
s'explique Devolution d'aujourd'hui,
qui eutraïne, non seulement tous les
radicaux, mais même les premiers té
nors et les derniers du doctrina
risme.
Nous avons cru utile de mettre en
relief cette évolution, que nous pour-
rions, moins poliment mais plus exae-
tement, appeler une palinodie.
Nous y découvrous le désaveu de la
doctrine qui fut pendant un demi-siè-
cle le dada du libéralisme et nous y
voyons la preuve.une fois de plus,que
les dogmes juridiques se modiüent,
parmi les libéraux, au gré de leurs
intéréts et de leurs passions.
(Le Bien Public.)
Notre confrère, Le Progrèsessaie
de temps en temps, les rares fois
qu'il publie un articulet qui lui soit
propre, de plaisauter ie Journal
d i pres et ses 22 rédacteurs ordinaires.
Nous pourrions répondre a cela qu'a-
bondauce de biens ne unit pas et qu'il
vaut mieux pour uu journal avoir 22
rédacteurs que de n en avoir, comme
le Progrèsqu uu seul, M. des Ciseaux.
Quand ce dernier re^oit par hasard
un collaborateur, il faut recounaitre
qu'il ne se met pas en grauds frais de
copie. Ainsi le numéro de samedi de
notre confrère publie la traduction du
compte rendu du conseil communal
inséré au Nieuwsblad qui parait le
vendredi soir, en l'agrémentant de
quelques réflexions saugrenues. Ges
dernières qui émanent de la redaction
du Progrès, comportent en tout sept
ou buit lignes. G'est la du journalisme
expéditif, un quart d'heure tout au
plus sufFit eny comptant ledécoupage.
Un, deux, trois, etle consommateur
i estserv... pardon,l'abonné recoit sou
journal, dont il pourra faire ensuite
ce qu'il veut...
Cette manière de comprendre la re
daction d'un journal nous serait indif
férente, si dans les remarques spirit u-
elles en question ne sen Irouvaif une
conceruant la communication faitepar
M. le Bourgmeste sur l'état florissant
de notre marché au beurre. Nous exa-
minerons cela, dit le Progrès.
Uli bien! si le Progrès veut exami
ner cela, il ne sera pas oblige de faire
des efforts surhumains, il n'a qu a
regarder le tableau que nous avons
publié il y a quinze jours sur la situa
tion de uotre marché au beurre, pen
dant les mois d'Aoüt et Septembre,
depuis 1887 jusqual'époque présente.
II n'a qu'a revoir également sa mercu-
riale du marché de Samedi dernier; il
y verra qu environ 16,000 kilos de
beurre out été vendus au prix moyen
de 2 fr. 75 le kilo, prix fort couveua-
ble. S'il le fait, ilaura ses apaisements
et... se taira prudemment pour quel
ques semaines, selon sa louable habi
tude.
quitte Bruxelles puur Pékin,,oü il est désigné
pour exercer des fooctions iinportantes "au
Foreign-Office de l'empire chinois.
Dans sa séance d'hier, Mardi, le
Conseil provincial a désigné ses candi
dats pour les places de conseiller a ia
cour et de président du Tribunal de
première Instance d'Ypres.
Pour la présidence d Ypres, le Con
seil a donné la lre candidature AM.
Biebuyck par 45 voix sur 56 votants
et la 2me candidature a M. Dujardin,
juge a Courtrai, quiarecueilli35 voix.
Pour la place de conseiller a la Cour
d'appel, M. De Bie a obtenu la lre can
didature, et M. De Snick, juge a Bru
ges, la 2me candidature.
Les désiguatious du Conseil provin
cial prouveut que cette assemblee a
tenu compte, d'une part,des legitimes
aspirations des magistrats de notre
province et d autre part, autant que
possible, des desirs de la Cour d'appel.
En approuva,nt les choix faits par
le Conseil Provincial, le gouvernement
donnera satisfaction aux deux corps
appelés, par la loi, a désigner les can
didats; et la Flandre Occidentale
pourra se dire quelleobtientla repre
sentation a laquelie elle a droit.
On signale plusieurs départs de Beiges
pour des continents éloignés M. Henri
de Codt, avocat h Bruxelles et gendre de
M. Rolin Jaequemyns, se rend, avec sa
femme et sesentants, au Gaire oil il va oc-
cuper un poste élevé au département de la
justice.
M. Pierre Orts, avocat et petit-fils de M.
Auguste Orts, s'embarquera le mois pro-
chain .pour Bangkok, oü il va remplir les
fonctions de secrétaire auprès de M. Rolin -
Jaequemyns, ministre plénipotenliaire de
S. M. le roi de Siam.
Enfin, M. de Wouters d'Oplinter, attaché
au département des affaires étrangères,
Le nouvelle de la mort de M. Léopold de
Spot, avocat h Furnes,fils de feu M. de Spot,
commandant de place i> N&raur, se confirme.
En même temps qu'avocu, M. de Spot était
juge de paix suppléant, ei raembre de la com
mission des hospices de Fumes
M. de Spot profitait criaque anuée des va-
cauces pour faire de longs voyages qui em-
pièlaienl parfois sur i anuée judicaire. II
avail été ainsi en Italië, en Siciie, au Cap-
Noid, en Giece, au Caucase, en i1 erre Siiule
au Sahara, en Californio, etc II profitait des
vacances dernières pour aller visiter l'Amé-
riquedu Nord il devait rentrer it Furnes k
la fin du mois. 11 se trouveit il S in Francisco,
ie i septembre, et Los Angelos, sur les
bords de l'océan Pacifiique, la 14, d'oü il se
dirigeait sur la nouvelle Orléans.II est mort k
Et Paso, au Texas, le 26 septembre dernier,
k l'age de 64 ans.
Par jugement en date du 21 Octo-
brel896 le tribunal de première in
stance séant a Ypres, siégeant consu-
lairement, a homologué le concordat
préventif de la faillite obtenu par le
sieur Léon Burgho, négociant et ca
baretier, demeurant et domicilié a
Ypres, rue de Dixmude.
Le Juge délégué,
A. OLLEVI ER.
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10,59 —12,25 2,29 2,35 5,02 7,38 - 8 40
Comen-Armentiers, 5,13 7,42 10 59 vk
- 5,02 8,40. *>as
Rousselaere6,45 7,44 10 20 19 nn
1,33 - 2,33 3,48- 6.27—7,37.
Langhemarck - Oostende, 4,00 Cortemarh
6,54 - 9,50 - 11,57 - 3,39 - 6,07
Kortrijh, 5,13 8,00 9,41 10 59 —12 25
2,29 5,02. 7,38.
Kortrijh-Brussel, 5,13 - 8,00 9 41 m 5Q
2,29- 5.02 - 7,38. 'öy
Kortrijh-Gent, 5,13 8,00 10 59 2 20
5,02-7,38.
Van Poperinghe naar Eazebrouch 7 li
9,19-12,03 -4,01 - 6,38 - 8,28
TRAM.
4,40 - 7,28 9,46 1,00 3,50 6,30
4,45 - 7,32 9,50 1,05 3,55 6,34
POST - DIENSTEN.
Yper - Dixmuide, 5.45 (3 konin.)- 4 05 (Zon!
Zilveren ÏÏSS?'
7per - Meeaen-Ploegsteert, 5,10 nam.iziive-
ren tiooici).
Hooffi)"' Nieuwherhe< 5<45 (Bronzen
Meesen- Waasten 5.10 10.50 4 55
Waasten-Meessen 8.45 12.05 9 40
BIJZONDERE RIJTUIGEN
den Zateidag alleenlijk.
Yper- Waasten, 12,00 (3 Koningen)
Wed. Sengier-Nuytten.)
Yper-Kemmel, 1,00 (Zilveren Hoofd)
(Alois Dochy-Vermeersch.)
Yper-Belle, 4,00 (Getemde Leeuwen)
(Fidéle Courdent.)
Yper-Passchendaele al Zonnebeke, 12 30 <1 ri«
Koningen). un®
Yper-Passchendaele al Roosebehe, 1 00 (id 1
(Gebroeders Van Elslande).