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imSsm
Mercredi
Octobre 1896.
centimes le Nc
Si Année. N° Si 91.
mm?
ARRONDISSEMENT CYPRES.
AVIS.
L'Eglise d'Amérique.
Cartouche et la Lutte.
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On s'abonne rue uu Beurre, 38, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royai?me.
Lo JOURNAL. D'YFRSS parait le Mercredi et le Samed:.
Le prix do l'abonnementpayable par anticipation est cie 5 fr. 50 c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
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Les articles et communications doivent être actresses franc de port k 1'adresse ci-dessus.
RÉVISIQN DES
L1STES ELECTORALES.
Le bureau de l'association conser
vatrice fait appel aux électeurs qui,
pendant la dernière campagne elec
torale, out constaté qu'ils netaient
pas inscrits sur lalisteelectorale, oune
l'étaient pas avec le nombre de votes
auxquels ils out droitil les engage a
faire' valoir leurs droits auprès de
leurs administrations communales
respectives.
Les électeurs qui recevraient de la
part d'une administration communale
la notificaliön de la radiation de leur
nonjon de la diminution de leurs votes
sont priés de s"adresser avec les pièces
justificntives au bureau de l'Associa-
tion conservatrice, rue de Wen in,
Cercle catholique, les Mardi et Jeodi
de chaque semaine de 5 a 7 heurcs
du soir.
N. B. Ledernier délai pour récla-
mer devant l'autorité communale ex
pire le 31 octobre prochain.
II paraitra sous peu un guide illustré
pour la ville d'Ypres et les environs.
Les hoteliers, cafetiers, voitui iers, négo-
ciants, etc., qui désirent être recommandés
aux étrangers, sont priés de s'adresser pour
tous renseigneraents au bureau du journal,
avarit le premier Décembre prochain.
Le guide comprendra environ 75 pages
de texie et de photogravures. li sera tiré k
5000 ex. n plains qui sciont vendue proba-
blement do 1 franc k 1 franc 50 centimes.
Son format sera de 13 c- sur 20 c en
hauteur.
Prix do l'annonce
1 page entière '15 francs
1/2 page: 8 francs
1/4 page: 5 francs
Les snnonciers peuvent, lédiger cux-
mêni'es le texte de leur annonce. Ct-lle-ci
donne droit i) une mention spéciale k la
rubrique des renseignements dans le corps
du livre.
S'il se fait des éditions uitérieures, les
annonces y seront reproduites.
Nos lecteurs nous sauront gré de
les tenir au courant de tou'es les cir-
constanees qui accompagnent la de
position de Mgr Keane, Recteur de
l'Université Catholique de Washing
ton.
II est bien entendu que nous ne
voulons pas suivre certains journaux
dans les commentaires, jusqu a pré
sent téméraires, dont ils environnent
la retraite de l'illustre prélat améri-
cain.
C'est le D' Carrigan, vice-recteur de
I Université Catholique, qui est chargé
provisoirement de ia direction de ce
corps. Le New-York PForld écrit au
sujet de la cérémonie de la démission
de Mgr Keane, un article que nous
pouvous éerire sans hesitation, et qui
nous semble dépeindre la situation
sous son vraijour
Le R. Philipp Carrigan, vice-recteur de
l'Université catholique, a assumé hier la
direction de cette Institution au cours de la
Commission dirigeante. La messe du Saint-
Espi'it a été célébrée par le Dr Carrigan ce
qui constitue son entrée en fonctions comme
recteur. Lo Dr Carrigan a été le coadjuteur
de Mgr Keane depuis I'ouverture de l'lnstitu-
tion il est done pahfaitement compétent
pour en soigner les affaires jusqu'k ce que
la i éuniori des directeurs ait provoqué la
nomination du nouveau recteur.
Le cardinal Gibbons présidait la céré
monie. II occupait un tróne dans la chapelle;
derrière lui était assis le Recteur déposé. Le
cardinal était visiblement agité, toute la cé
rémonie a été marquee par un caractère de
solennité et de triste'sse extréme. Outre les
professeurs et les étudiants, une foule consi-
dérable d'arnis et d'admirateurs de Mgr Keane
était présente, venue de toutes les parties de
la ville.
La messe achevée, Mgr Keane donna lec
ture de la lettre du Pape et desa réponse.
II pi it ensuite la parole dans le même ordre
d idéés,exprimant sa volonté expresse d'ohéir
au Pape, et la croyarice oü il était que Facte
de son chef était déterminé par les sentiments
les plus bieuveiliants du Pape envers lui
pour son bien.
Comffiè conclusion, Mgr Keane fit les ré-
flexions émouvantes que voici
Je n'ai pas demaridé les motifs de cette
mesure. Je vous pi ie, mes amis et cliers
étudiants, de faire de même. Ne recber-
chez pas pourquoi le Saint Pèrea agi ainsi.
11 suffit qu il fait fait; c'est done sagement
et bien fait.
Beaucoup d'étudiants et de visiteurs étaient
visiblement et profondémerit érnus. Mais ce
lui qui semblait le plus affecté, c'était le car
dinal Gibbons, lorsqu'ü se leva pour prendre
la parole. 11 trembla fortement quand il pro-
nonga les premiers mots, sa voix était corn-
me brisée. 11 ne fit aucun effort pour dissi-
muler les larmes qui tombaient de ses yeux.
La figure du cardinal était d'une pateur de
marbre ses yeux baissés et sa bouche
Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Las réclames dans la ca.-ps lu journa pour
30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnnméros supplé-
jmentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique excepts les 2 Flandres) s'adresser 1 'Agence
I ffavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
témoignaient de l'émotion sous l'empire de
laquelle il se trouvait
Je suis un homme qui semeut difficile-
ment, dit-il presque en sanglottant. Mais
maintenant je suis en proie au chagrin le
plus profond que j'ai jamais ressenti au
cours d'une vie pleine de chagrins.
Le cardinal passa ensuite en revue l'ceu-
vre de Mgr Keane k l'Université. II paria de
son abnégation. J'ai ia conviction, dit il en
terminant, que l'Université est appelée k
avoir une longue série de recteurs distingués
et capables. Mais je sais qu'aucun d'eux ne
sera plus dislingué, plus capable, plus entiè-
rement homme de Dieu, que celui que nous
venons de perdre aujourd'hui.
D'après certains journaux catholiques, la
mesure prise par le Siiat-Père aurait été
motivée par des considerations autres que
celles exposées dans la lettre que nous avous
reproduites.
Ge serait, notamment k raison de tendan
ces libérales que Mgr Keane aurait été dépo
sé. Le Saint Père aurait voulu condatnner,
en Mgr Keane, l'esprit de iiberté sur lequel
S. Ërn. le cardinal Gibbons, Mgr Ireland et
d'autres évêques américains cornptent pour
le développement de l'Eglise aux Eiats Unis.
Lk-dessus les dits journaux atlaquent
avec violence l'épiscopat américain.
Nous nous bornerons k signaler l'inconve-
nance de cette polémique de presse, et nous
nous garderons bien d'y prendre part.
II nous suffit de rappeler que Sa Sainteté,
en notifiant sa retraite k Mgr Keane, l'a en
même temps élévék la dignité d'archevêque.
C'est un raison de plus, semble-t-il, pour
se raontrer réservé et pour ne pas trailer
Mgr Keane, comme un hérétique.
La Lutte nous rópondra, dit-elle,
dans son prochain numéro, au sujet de
nos articles sur Anseele et le Voorait.
Afin que la réponse de notie con-
soeur soit aussi compléte que possible,
nons lui dédions encore une lettre de
P. Dewitte, que celui-ci vient d'éerire
a la Ré forme.
Gand, 10 Octobre 1896.
Monsieur le Rédacteur de la Réforme,
Dans votre compte rendu du discours
d'Anseele, tenu k Liége, vous dites entre
autres contre vérités, que devant le juge
d'instruciion j'ai rétracté mes assertions.
C'est une erreur
Tous les faits signalés par moi dans Recht
voor allen la reduction de salairc sur les
vestons en toile, le système de surmenage chez
les coulurières el les piqueuses, l'histoire des
tresseuses, tout cela a été nettement prouvè.
J'ai commis une trés simple erreur invo-
lontaire oil j'écrivais
Les ouvrières travaillent k la journée,
mais savent combien elles doivent produire
pour gagner leur salaire.
Si elles produisent moins, on le leur
relient si elles produisent plus, on le par-
tage entr'elles k la fin du semestre, mais
elles ne touchent qu'un tiers du sursalaire.
Un autre tiers revient k la société Vooruit
et Ie restant est versé dans leur caisse de
résistance.
Je reclifie
Les ouvrières regoivent toujours leur
salaire fixé.
Pour ce qui concerne le partage du sur
salaire, voici ce que Anseele a écrit dans le
journal Vooruit du 5 Septembre
Quand les fiJles ont produit plus qu'on
exige, la société Vooruit ne retient rien, les
ouvrières regoivent en argent 60 p. c. 15
p. c. sont versés dans leur caisse de rési
stance, et les autres 25 p. c. dans leur caisse
de voyages.
Et ce n'était qua de cetti dernière
question quelejuged'instruetions'occupa. Le
reste ne le regardait pas.
Je n'avais done rien k rétracter ni k
reconnaltre, puisque entre mes assertions
et la déclaration d'Anseele il n'y a qu'une
toute petite difference de quantité. Voilk
aussi ce que j'ai déelaré au juge d'instruc-
tion.
On m'avait dit que le sursalaire était divisé
en trois parties, et comment je croyais que
c'était en trois parties égales.
Répétons la déclaration d'Anseele Ces
ouvrières regoivent 60 p. c. dans leurs
mains, 15 p. c. sont versés dans la caisse
de résistance, et 25 p. c. dans leur caisse
de voyage. Mais, comme les coulurières
n'ont fait aucun voyage jusqu'ici, il ne doit
étonner personne quand elles prétendent que
eet argent (25 p. c se trouve dans la caisse
du Vooruit. Dans le n° du 2 Octobre de
Recht voor Allen, j'ai aussi demandé sans
avoir obtenu quelque réponse
Est-il vrai que sur les livres de la caisse
de résistance des couturières, oü le 13 Mai
1896 on avait inscrit 202 fr. 46, on a prêté
le 15 Mai de même année la sornme de
125 fr. comme cote-part pour les frais du
cortège du Premier Mai
Pourquoi le Vooruit ne m'a-t-il pas ré-
pondu
Je répète que mes assertions même
pource qui concerne la question principale
du sursalaire ont été prouvés, et il faut
le toupet d'Anseele, pour aller dire aux
ouvriers de Liège que j'ai rétracté mes
déclarations.
Recevez mes sincères salutations.
Paul De Witte.
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