Davidsfonds.
Galerie Nationale.
Le Sénat Beige
en 1894-1898.
Chronique Religieuse.
par Jean de Gouy.
Uneautre remarque encore est celle-ci:que
le4°Samedi d'Octobre 1896, n'est pas le
dernier jour de marché de cette année, pour
ce mois.
Le dernier jour de marché du mois d'Oc
tobre 1896, est celui du 31 Octobre et, ce
jour, le beurre était k 2 fr. 61 le kilo.
Nous corrigerons done la statistique du
Progrès
en 1894 le beurre était h 2 fr. 48 le kilo
1898 »2fr. 92
1896 2 fr. 61
Nous avons pris aussi les chiffres des an-
nées précédentes pour ce raême jour de
marché, les voici
en 1887 le beurre était 3 fr. 25 le kilo
1888 2 fr. 70
1889 3 fr. 00
1890 2 fr. 75
1891 3 fr. 15
1892 3 fr. 00
1892 2 fr. 90
Done d'après ce tableau, sur dix années,
le dernier marché d'Octobre, le plus favora
ble pour le prix, a été, après 1894, celui de
cette année.
Et dire que le Progrès crie victoire
Après le beurre, le pain.
Dans son numéro de Mercredi, le Progrès
publie un article sur l'augmentation du pain
2 c'. au kilo.
Le bulletin du commerce de la Belgique
qui n'a.lui, aucun intérêt politique k dire
autre chose que la vérité, a imputé cette
augmentation h la diminution del'importation
due aux mauvaises récoltes dans les pays
importateurs.
Geci ne fait pas le compte du confrère,qui
dit que la reduction d! importation pro-
vient non du mauvais état des récoltes dans
divers pays, mais du droit d'entrée.
Gomme on voit e'est pour notre confrère
une idéé fixe indéracinable. Tous les mal
heurs proviennent de cesaffreux droits. Les
organes les plus sérieux et les plus compé
tents ont beau prouver incontestablement le
contraire de sa thèse chérie, rien n'y fait
Ce sont les droits d'entrée qui sont cause de
tout ces maux et rien d'autre
Gette obsession finit par faire en sorte
qu'il ne sait plus h la fin ce qu'il dit.
En effet dans l'article en question nous re-
marquons ces deux phrases h quelques lig-
nes d'intervalle
1° Pendant les neuf premiets mois de
1896 on a importé 339,013,601
kilos de froment,épeautre et méteil etc...»
2° Pour les neuf premiers mois l'impor-
tation de froment, épeautre et méteil a été
respectivement en chiffres ronds En
1894 de 888 millions,en 1895 de 978 mil-
lions et en 1896 de 939 millions.
Gomprenne qui pourra
Le Progrès constate que si l'importation
des farines a diminué, par contre celle du
grain a augmenté, puis dit gravement une
vérité ii la Palisse que le grain pour de-
venir pain doit d'abord ètre de la tarine.
Nous n'entrerons pas aujourd'hui dans de
gr,.ndes dissertations pour réfuter les diva
gations de notre confrère, nous constaterons
seulement lesfaits suivants
1° Ge n'est pas la première fois qu'une
fluctuation du marché des grains fait hausser
ou baisser légèrement le prix du pain.
2° Qu'en l'année 1895 les droits d'entrée
existaient aussi bien au mois d'Octobre qu'en
1896 et que le pain n'a pas augmenté de
prix.
3° Qu'au demeurant, le prix du pain suit
généralement.pour notre ville, celui du mar
ché aux grains. Or nous avons fait le relevé
des prix du froment au marché d'Ypres, pour
la mêmedernièresemainedu mois d'Octobre,
qui nous a servi pour le beurre. Les voici
pour un terme de dix années
En 1887 le froment était k fr. 18,50les 100 k.
1888
21,00
1889
18,50
1890
21,50
1891
23,75
1892
18,50
1893
16,75
1894
14,50
1895
16,50
1896
17,00
Gomme on le voit de nouveau, et
nous ne
pouvons assez admirer, sous ce rapport, le
guignon du Progrès, l'année 1896 est encore
une fois la plus mauvaise
Dimanche dernier, la section yproise du
Davidsfonds a donné au Volkshuis sa pre
mière soirée de la saison d'hiver. Elle y avait
invité les membres des diverses sociétés et
associations catholiques de la ville.
Nous avons remarqué dans l'auditoire plu-
sieurs des principales autorités civiles et
ecclésiastiques et un grand norobre d'autres
personnes notables. La classe ouvrière
avait également fourni un large contingent
d'auditeurs.
La société l'Orphéon a ouvert la séance
par un chant d'ensemble, exécuté avec beau-
coup de précision et d'entrain. Les mando-
linistes se sont it plusieurs reprises fait en
tendre, et leurs mélodieuses symphonies
n'ont pas peu contribué au charme de la
soirée. Un amateur, M. D'hoest, de Bruges,
chanteur la voix puissante et bien timbrée,
s'est fait cbaleureusement applaudir et a di-
gnement clóturé la par tie musicale du pro-
gramme.
Alors a pris la parole, M. Charles Beyaert,
l'un de nos conférenciers les plus populaires
et les plus justement appréciés en pays fli-
mand. L'orateur a la parole entrainante et
facile; la voix sonore et infatigable. Sa thèse,
c'était le socialisme.
II a étudié et dépeint le socialisme, non
pas tanten ses principes ce qu'il avait
d'ailleurs traité en une conférence antérieure
que dans ses actes et dans les coryphées
du parti. II a raconté, fails it l'appui, les
agissements de ses chefs de file, leur in
flexible dispotisme envers leurs subordonnés,
les criantes exploitations dont la classe
ouvrière a déjh été l'objet de leur part. 11 a
tracé d un poinpon bien acéré le portrait
caracléristique de ces prétendus amis du
peuple, et les a dépeints au naturel, ambitieux
avides de parvenir, plutocrates sans entrail-
les qui n ont gardede reporter sur lesou-
vriers et les pauvres les millions recueillis
par eux, soit en quelque riche succession,
soit litre d honoraires en une plantureuse i
cause judiciaire.
Par.mi les fails et gestes que relève Ie j
conférencier, rouventle ridicule trouve place, j
et les saillies humoristiques qu'il décoche en
passant, soulèvent dans lauditoire une salve
unanime d'hilarité.
Une péroraison particulièrement émou-
vante a complété 1 éloquent réquisitoire de i
l'orateur. II a fait un chaleureux appel k
1 union entre toutes les classes de la société, I
k l'esprit de charité chrétienne surtout, com- I
me seule capable de faire règner la paix.
l'amour et une confiance réciproque entre le
riche et le pauvre. II a rendu hommage au
zèle et l'influence sociale du clergé, k Ia 1
généreuse coopération des laïques, dont té-
moignent tant d'oeuvres de moralisation et
d'union sociale, consécutivement el en peu
d'années érigées en cette ville.
Le conférencier a rappelé it tous leurs de
voirs, aux riches au moins autant qu'aux
pauvres,el h ceux-ci il a particulièrement
signalé l'abus das liqueurs alcooliques, com-
me la source de tous les maux, eomme une
cause de ruine irréparable pour l'ouvrier
dont il détruit la santé, dévore les moyens
d'existence, compromet et engloutit tout
Tavenir.
Durant cinq quarts d'heure, M. Beyaert a
tenu attentif son immense auditoire. De vi-
goureux applaudissements ont plus d'une fois
sanctionné ses paroles et prouvé qu'elles
étaient comprises. G'étaient en effet de
bonnes et utiles vérités que le conférencier
nous a dites, de salutaires lemons que l'on ne
saurait assez inculquer aux classes laborieu-
ses, ni assez rappeleraux classes supérieures,
qui leur position sociale impose de grands
devoirs.
G'est eet ensemble, ainsi que la forme
correcte et impartiale de l'oeuvre, qui ont fait
le succes de La Chambre des Représentants
succès immense, unique dans les annates de
la librairie nationale.
Le Présent ouvrage surle Sénat ne le cé-
dera en rien k La Chambre des Représentants.
Qu'il noussuffise d'énumérer les matières
trailées dans ce livre, et l'on se rendra aise-
ment compte de l'intérêt qu'il offrira
1° Une vue inférieure du Sénat et le groupe
des ministres aciuels ferment les frontispi
ces
2° Une Étude sur le Sénat, son institution
son röle, sert d'introduction
3° Les résultats officiels et détaillés des
élections sénatoriales des arrondissements et
des provinces, avec toutes les modifications
survenues depuis 1894
4° Le plan de ia salie des séances du
Sénat avec indication des sièges tels qu'ils
sont occupés actuellement
5<> Les biographies et portraits des 104
sénateurs, disposés par ordre alphabétique.
Les notices ont été faites par M.. Louis
Derie, docteur de philosophie et lettres,
auteur de L'Ècole et l'État et du Commen-
taire de la Loi scolaire en 1895, et M. Vic
tor Marchal, publiciste, Ges notices prennent
parfois un développement considérable et
forment ainsi de véritables biographies
6° Des Addenda coraprenant les portraits
et les biographies des sénateurs démission-
naires et décédés depuis les élections de
1894
7° Une notice descriptive du Palais de la
Nation et principalemenl du Sénat, illustrée
de plusieurs gravures
8° Le Règlement du Sénat.
Get ouvrage est non seulement intéressant
par sa haute actualité, mais il l'est surtout
nière ulilité dans les salles des associations j paree qu'il constitue une précieuse contri-
politiques du pays, ainsi que dans les locaux bution h notre bistoire nationale, 'foute per-
publics, oil il servira a la fois d ornement et sonne s'intéressant quelque peu k notre vie
de renseignement permanent. politique, voudra l'avoir dans sa bibliotbèque.
Ce tableau est en vente au prix de 1 franc, On souscrit au bureau du Journal d'Ypres.
chez tous les libraires et papetiers. G'est une
Galerie Nationale de portraits admirablement
réussis, et personne ne voudra se refuser un
tableau aussi intéressant et aussi bien fait.
Autrefois, semblable travail eüt couté 25
francs.
En vente au bureau du Journal d'Ypres.
Tableau mural.
Beau tableau mesurant 85 centimètres de
hauteur sur lm24 de largeur et contenant les
portraits de 152 députés. Le milieu du ta
bleau est occupé par une vue extérieure de
Parlement, les portraits des Ministres et un
grand portrait du Président de la Chambre.
Dans une case spéciale sont relevés les
noms de tous les membres avec Vindication
de leur couleur politique. Ges noms sont
classés par arrondissement et en deux listes:
1° Mandats k renouveler en 1896; 2° Man-
dats renouveler en 1898.
G'est done le tableau graphique du reisou-
vellement de la Chambre il sera de la der-
Photographies
de nos 104 Sénateurs
par
L. DERIE et V. MARCHAL
précédées
d'une Etude sur Ie Sénat
et suivies
Ouvrage illustré
de 120 portraits et de plusieurs gravures.
1 vol. in 18 d'environ 400 pages.
Prix broché 3 fr. SO relié, 4i fr.
Edition de luxe in-8°: broché, 3 fr.;
relié, T fr. SO.
Cet ouvrage formera le deuxième volume
de la Galerie Nationale créée par la Société
beige de Librairie le format et la disposi
tion seront les mêmes que pour le premier
volume La Chambre des Représentants en
1894 1895.
On a essayé plusieurs fois de faire des re-
cueils de biographies parlementaires, mais
jamais on n'est parvenu h les réunir en une
galerie aussi compléte et dont l'intérêt, d'ail
leurs, est doublé par des études complémen-
taires et des documents qui forment l'ensem-
ble de ce travail.
Eglise St Martin.
Dimanche prochain, 15 Novembre, k dix
heures du matin, la maitrise exécutera une
Grand' messe en Es de Kempter avec ac
compagnement de quatuor sous la direction
de Monsieur H. Vanden Abeele, maitre-de-
chapelle.
A 11 heures, h l'occasion de Ia fête du
Roi, grand Te Deum pour 4 voix mixtes
grand orchestre par J. Gruber. Ge Te Deum
a été exécuté k Linz et est dédié h Sa Gran
deur Monseigneur F. M. Doppelbauei',
évêque de cette ville. L'orchestre ordinaire
sera renforcé. Plusieurs amateurs-musieiens
de la ville prêteront leur bienveillant con
cours k l'exécution de cet oeuvre. Monsieur
H. Vanden Abeele en preodra également la
direction.
Dimanche, 15 Novembre, dans la chapelle
des Dames Bénédictines, it 4 heures, il y
aura sermon franpais par le T. R. Père
Van Tlicht, S. J.
La Cuisine
et la Patisserie bourgeoises,
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0
SON INSTITUTION, SON RÖLE
D'une notice sur le Palais de la Nation.