FÖBRRURES. VERDBAU Bruxelles.
La question des eaux
et lesjournaux libéraux.
Ze suis pas socialiste.
Le nouveau Président
du Tribunal d'Ypres.
A Warnêton.
Depuis quelques mois, nos confrères de
l'opposition ont tout-k-fait l'air, dans leurs
polémiques, de vouloir faire concurrence
l'organe des ménagères, le parfait cuisinier.
Que Ton ouvre n'importe lequel de leurs
numéros.il y a une petite sciesurlacherté de
javiande.du beurre,de la farine, des pommes
de terre, et de n'importe quel comestible.
Le Progrès, entr'autres, aime surtout k par-
ler du beurre ou du pain chose naturelle,
vu sa prédilection pour les tartines.
Nous avons beau prouver par nos sta-
tistiques, dont nos adversaires ne souf-
flent jamais mot et pour cause,l'absurdité
de leurs assertions pessimistes; rien n'y fait.
II est vrai qu'il y a longtemps qu'on a dit
qu'il n'y a de pires sourds que ceux qui ne
veulent entendre
II est vrai encore que c'est Ik leur manière
k eux d'aimer le pauv' peup' et qu'ils bornent
généralement leur amour pour lui k des
critiques.
Si par malheur une mauvaise année pour
les récoltes arrivait et que par suite les ar
ticles de première nécessité renchérissaieut,
nos aimables libero-radico-socialistes laisse-
raient coTime toujours, k ces affreux calo-
lins, qu'ils accusent journellement de vou
loir affamer le peuple, le soin de soulager
ou adoucir les souffrances de l'indigent et de
l'ouvrier.
Ah si 1896 avaitété une année pareille,
quelle jubilation chez ces excellents philan-
tropes
Sans avoir, comme La Lulte, un prophéte
parmi nos 23 rédacteurs, nous prédirions
hardiment que c'est alors qu'on en enten-
drait de belles contre ces odieux droits d'en-
trée, votés par ces abominables calotin»
Mais, malheureusement, pour nos adver
saires, l'année 1896 n'est pas une mauvaise
année la viande, le beurre, le pain mème,
quoiqu'en dise le Progrès, sont k bon mar-
ché les pommes de terre se vendent k 6 fr.
les 100 kilos
Voyant que la polémique politico culinaire
ne donnait pas suffisammcmt pour le bien de
la cause, il a fallu chercher autre chose
El l'on atrouvé
Faute done de griefs, on s'est rabattu sur
l'eau claire ou plulót sur l'eau qui.s'il faul les
croire, n'est pas claire.
Ge qui estclair au moins, k voir les nu-
méros de la Lutte de Samedi et du Progrès
de Mercredi dernier, c'est que ce sera dé-
sormais contre le pauvre chateau d'eau, que
seront dressées les batteries de nos adver
saires.
La Lutte prévoil d'ores et déjk toute
espèce de malheurs et de déconvenues dans
le nouveau système de distribution d'eau
La qualité sera pire qu'avant, le débit et la
pression moindreset ainsi de suite..
Bien que la Lutte ait la spécialité des
questions de canalisation, filtration, pres
sion, décantation, microbes, bacilles etc. etc.
nous croyons sage de prévenir nos conci-
toyens contre les sombres prédiclions de la
ftuille aquatique Ceux qui ont conpu et ac
compli les travanx ne sont pas les premiers
venus et d'autre part la Lutte n a été jusqu ici
qu'un médiocre prophéte.
Quant au Progrès, l'organe du passé, il
critique plutót au point de vue monumental,
antique ou moderne.
A l'entendre, le monument ne signifie
rien, il manque de proportions et dépare la
ville. II a même trouvé un mot k sou sujet
d'après un homme compétent comme
hydrocéphale c'est réussi
On a beau dire, ceci est inquiétant, car
le Progrès est compétent en cette matière.
N'est il pas l'ancien Moniteur de l'Hótel de
ville Du temps des travauxdela canalisa
tion Du temps hélas oü l'ancien réservoir,
dont tout le monde admire depuis des annëes
l'aspect pittoresque, fut construit?
L'autre jour, un de nos amis rencontra
1 non loin de l'ancien réservoir, quelques
étrangers qui contemplaient le cbef d'aeuvre
architectural en question, sous les arcades
duquel ils voyaient paitre des moutons et
deschèvres, courir des lapins et des poules,
et sc vautrer des pores pendant qu'un
amateur pêcbait l'ablette k son abri et que
des lavandières étalaient leur lessive sur le
vert gazon qui le couvre.
Est-ce lk une ancienne ruine romaine
demandèrent les étrangers.
Un peu ahuris d'abord, un peu fiers en-
suite de pouvoir dire que nous possédons
des ruines amis toutefois de la vérité, et
toujours Yprois, nous répondimes évasive-
mentlk, dans l'eau, il y a un gros mur qui
s'est détaché de cette galerie, et sous ce
mur il y a un trésor que les contemporains
évaluent k quarante mille francs. II faudrait
une somrae égale pour retirer le trésor de
dessous les décombres. Enfin, c'est tout une
histoire
Et si nous proposions, disaient les étran
gers, de chercher le trésor, k nos frais bien
entendu.
Notre réponse futallez y
La Lutte prétend de nouveau que l'eau
manque aux bassins de décantation parcequ'ii
n'y a pas de pression. Et elle ajoote Nous
l'avons dèja dit et le Journal d'Ypres na eu
garde de relever notre affirmation. Done pre
mier travail qui ne sert a rien.
Quel facile triomphe Comme si nous
pouvions répondre k toutes les sottises que
la Lutte et le Progrès publient au sujet de ia
question des eaux
- - -
La Lulte piaille parce que nous
l'ayoris qualifiée de journal socia isle.
Demain, dit la pucelle rose, s'il
s'agil de nous mettre en contradiction
avec le Progrès, nous serons I autre
journal liberal.
Nermi, consceur. Nous vous avons
demandé votre avis sur la préfendue
coalition clèrico-socialiste de Brnxel los
dont le Progrès a parlé, et nous vous
avons dit qtien pense I'autre, La
Lutte
11 s'agissait de savoir ce que vous
pensiez de la question du minimum
de salaire résolue par le conseil com
munal de Bruxelles, contrairerient a
l'avis du collége e'chevinal et des libé
raux de la-bas.
Dans vos deux der uiers numéros
vous avez promis de vous occuper de
la question et nous attendons toujours
comme soeur Anne.
Allons, un bon mouvement f
Mais il ne s'agit pas même de cela.
Nous vous avons répondu au sujet des
scandales de Gand, et nous avons
constaté que c'est vous qui piailliez.
Vous piaillez encore dans votre nu
méro du 7 novembre c'est a dire que
vous ne répondez plus rien du lout.
Vous ne dites pas même que vous
n'êtes pas socialiste.Et de fait, jamais,
depuis votre existence, vous n'avez
blamé ni les socialistes, ni leurs actes_,
ui leurs paroles. Vous les avez au con-
Iraire blanchis dans toutes lescireon-
stances.
Avions-nous raison de dire que
vous êtes avec eux Auseele a dit
qui n'est pas pour moi est contre mot.
11 aurait pu ajouter qui n'est pas
contre moi est pour moi.
Allons, séparez vous une fois seulc-
ment de vos allies, et nous vous en
donnerons acte.
Par arrêlé royal du 11 Novembre 1896,
M. Biebuyck, juge au Tribunal de première
instance d'Ypres, est nommé président du
Tribunal de ce siège, en remplacement de
M. Iweins, décédé.
Bien que nous nous attendions a cette
nomination, nous n'en sommes pas moins
heureux de constater que le choix de Sa
Majesté est tombé sur un Yprois, juge ca
pable et intègre, qui a passé par tous les
dégrés de la magistrature assise, après
avoir foumi une longue carrière comme
avocat. M. Biebuyck était du reste le seul
candidal local.
Dès que la nomination a paru, le barreau,
sans distinct ion d'opinion politique, s'est
rendu en la demeure du nouveau président,
oil Maltre Bossaert, l'ainé de l'ordre et pré-
sidentdela chamhre des avoués, a télicité
M. Biebuyck en son nom et au nom de ses
confrères.
L'honorable avocat, dans un langage
élevé, a insisté sur ce que M. Biebuyck a
longtemps appartenu au barreau, qu'il y a
passé une carrière honorable qu'il connait
les prérogatives de ses membres et qu'k l'oc-
casion il saura respecter leurs droits et leurs
justes susceptibilités qu'en retour le bar
reau lui donrura l'estime et le respect
auxquels le président a droit.
M. Biebuyck a répondu avec emotion
qu'il connaissuit a appréciait le barreau qui
appartient k la familie judiciaire que les
avocals rerrdent k la justice d'incontestables
services qu'ils aident k découvrir la vérité.
La justice, a-t-il ajouté, doit sans doute
être impartiaie, mais elle doit être indul
gent;; sussi.
Après le barreau, les huissiers se sont
rendus c-n corps chez Ie nouveau président,
presqu'en même temps que la musique des
orphdins donnait une sérénadekM. Biebuyck,
qui est membre de la commission des Hos
pices.
Tout ce qu'il y a de notable et de distin
gué en ville a tenu k félicitcr M. Biebuyck
de sa nomination.
Orr dit que le Tribunal, sur l'avis con-
.orme de M. le Procureur du Roi, a décidé
de ne féliciter le nouveau président qu'après
sa prestation de serment, et de remplir cette
formalité en chambre du conseil, la vraie
di meure du Tribunal.
Lesjuges sont tenus en effet d'observer
strctement la loi et les usages. Or, tant que
e président n'a pas preté serment, il n'est
pas président. II en est ainsi de tous les
fonctionnaires. Les élus du peuple n'écbap
pent pas même k cette loi. Ce n'est que Ie
jour oil ils ont prêié le serment d'observer
la constitution qu'ils peuvent siéger au par
lement. On ne devraii done pas les féliciter
avant,
Nous nous étonnons que les membres du
barreau passe encore pour les buissiers
ignorent ainsi la loi et les usages, et qu'ils
n'aient pas cru devoir suivre l'exëmple de
leurs juges et du Parquet. II est vrai que M.
Wouters, malgréson avis, est allé féliciter
le nouveau présidentmais ce n'est sans
doute pas comme Procureur du Roi Or le
barreau est allé en corps
Au demeurant, question d'étiquette k
laquelle nous avouons ne rien connaitre
nous simples mortels.
Au ïisque de commettre aussi une illéga-
lité ou une contravention aux usages établis
aujourd'hui par des autorités infaillibles
nous présentons k M. le juge Biebuyck, le
président de demain, nos plus sincères et
nos plus cordiales félicitations.
Ad multos annos
Un arreté royal du 3 novembre
supprime lecole communale des filles
et la place de sous-instituteur a lecole
communale des gargons de Warneton.
Voici comment ces suppressions
sont motivées.
Vu la loi organique de l'enseignement pri
maire, publiée le 1b septembre 1895, et
notamment les 3e et 4« alinéas
Vu les délibérations, en date du 27 dé-
cembre 1895, par lesquelles le conseil com
munal de Warneton a décidé, sous l'appro-
bation de l'auiorité supérieure A. La
suppression de l'école communale des filles
du centre dirigée par la dame Landrien B.
Celle de l'emploi de sous instituteur k l'école
communale des garpons du centre, occupé
par le sieur Louis Landrien
Attendu que ces décisions sont basées sur
Ia faible population des écoles communales
susdites, sur la mauvaise situation financiè-
re de la commune et sur ce fait que le servi
ce de l'enseignement primaire est assuré
dans la commune de Warnêton qui compte
3 843 habitants par l'existence
1° Au centre: A. D'une école communale
de gurpon qui sera maintenueavec uneclasse;
B. D'une école adoptée pour garpons avec 3
classes; C. D'une école lbre subsidée pour
filles comprenant 3 classes ct une section
gardienne
2° Au hameau de Gheer A. D'une école
communale mixte B. D'une école libre sub-
sidiée pour garpons C. D'une école libre
subsidise pour filles
Vu la requêie par laquelle 32 pères de fa
milie ont demandé le meutieo de l'école com
munale de filles alléguarH qu'il n'existe au
centre aucnne école communale pour filles
autre que celle dirigée par la dame Landrien
ni aucune école adoptée pour filles
Vu la délibération, en date du 14 Aoüt
1896, par laquelle le conseil communal de
Warnêton a décidé le que l'école commu
nale des garpons du centre sera accéssible
aux enfants des deux sexes 2" que ses ré-
solutionsdu 27 Décembre 1895 concernant
les écoles communales du centre (garpons et
filles) sont maintenues, vu que ces établisse-
ments ne comptent plus respectivements que
18 et 15 élèves
Vn le rapport de M. Tinspecteur cantonal,
constatant que le 23 Aoüt dernier il n'a trou
vé le A i'école communale des filles du
centre, que 16 élèves sur 19 inscrites 2«
A l'école communale des garpons, que 12
élèves snr 25 inscrits
Attendu que, dans ces conditions, l'école
communale des filles et la 2e classe de
l'école communale des garpons peuvent être
supprimées sans inconvénient
Vu les avis do l'inspection scolaire et de la
députation permanente duconseil provincial,
favorable k la suppression de l'école et de
l'emploi susdits
Sur la proposition de notro minislre de
l'intérieur et de l'instruction publique.
Nous avons arrêté et arrêtons
Art.le'.Les délibérations susviséesdu con
seil communal de Warneton, en dates du 27
Décembre 1894 el du 14 Aoüt 1896, portant
suppression de l'école communale des filles
et de la place de sous instituteur k 1 école
communale des gaipons, toutes deux établies
au centre de Ia dite localité, sont approu-
vées.
Art. 2 Notre minislre de l'intérieur et de
l'instruction publique est chargé de l'exécu-
tion du piésent arrêté, qui sera puhlié in ex-
lenso au Moniteur beige.
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