IMP
Mercrcdi 18 Novembre 1896. 10 centimes le N°. Si Année. N° 3197.
Emilie! Et les autres!
La Cocotte.
Le iieporter du Progrès
au eonseil Communal.
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La Lulle, qui avait. pris des airs de
malamore paree que nous lui avions
demandé des nouvelles de la Vierge
rouge de Gand, ne nous réplique plus
au sujet de celte affaire.
Franchemenconsoeur,, vousn'avez
pas de chance avec vos amiset amies.
Ans.tele, que vous avez taché de
blanchir,, est condamné.
Emilie, pour laquelle vous nous
ouvriez des yeux noirs a propos d une
simple questionEmilie, qui avait
intentéune action en donmages-inte-
rêts contre le Folk, paree qu'il s'était
permis de franchir le mur de la vie
privéeEmilie va comparaitre devant
Themis et subir, selon touf.es les pro-
babilités, les rigueurs de la justice
bourgeoise
Et les autres? Mon Dieu, ils sont
legion Quelle dégringolade
Et le pain du VooruitEt sa mar
garine!
Ah nous comprenons, pauvre
Lullc, que vous vous taisiez et que
vous cherchiez a vous faire passer pour
progressist? Mais, trop iard. ma bicn
aimée. Vous vous èles aussi compro
mise avec la sociale qu'Emilie s'est
hrouillée avec la morale. II vous sera
difficile de vous refaire une virginite
Nous vous dirons souvent ce que
vous écriviez avant les dernières elec
tions legislatives, en engageant sour-
noiscmcut vos amis a voter pour les
sociaiistes le socialisme n'est quun
peril lointain et in certain; le cléricatisme
est an danger certain el imminent.
Et les socialistes que vouspatronniez
etdont vous encquragiez la propagan-
de, sont les amis d'Anseele, les amis
d'Éinilie Et e'est avec les deniets du
Foor uit qu ils faisaient leur propagan-
de! C'élaienl vos amisaussi; ne les
reniez done pas, aujourd'hui qu ils
sont conslernéSj a Gand et ailleurs
Cela n est pas généreux.
Dans voire embarras vous avez be-
soin de conseils, chèrc consoeur. En
voici uiq bien desinteresse de noire
nart' allez vous baigner dans les eaux
de la ville. Quoi que vous on disiez,
elles sont moins contaminees, moms
mauvaises que celles du bourbier de
Gand. Taignez vous et rebaignez vous
et vous sortirez des bassins
■vous le voulez, du chateau deau,
rafraicliie, blancbie, cpuice.
Après, vous maudircz peut-etrc um
pen moins le chateau deau, les bassins
Se décantaticm, te «Br» et te »«-
chines Qui sait si vous ne rendrez
pas hommage a fadministration de
los maitre»de vous avo.r permis de
vous laver ainsi a neut
Espérons le pour vous
La Lwffesait-elle que l'avocat d'Emi-
lie Claeys, ex-éditeur du Fooruit,
dans l'affaire intentée par la digne
femme coutre 1 oFolk a fait savoir que
le procés était aiaandoimé
Si elle ne le sait pas, elle nous saura
gré de le lui avoir appris; et elle le
dira a ses lecteurs.
II ne s'agit pas d'une Emilie qucl-
conque, mais de la maladie qui a pris
le nom scientilique de slomatile aph
teuse, et qu'on appelle vulgairement
la cocotte.
Elle a fait son apparition la vi-
laine! dans plusieurs communes
du pays.
Et d'oü nous vient-elle
De Hollande; on ne peut plus le
nier.
Le dernier Bulletin du service de la
police sanitaire des animaux dornesti-
ques constate qu'il n'existait dans notre
pays aucun cas de slomatile aphteuse.
Le taats-Courant de Hollande du 16
Octobre, par contre, relève chez nos
voisins du nord t OöO cas de stomatite
aphteuse dans 124 étables, saus parler
de bon nombre d'affections cantagieu-
ses de genre différent.
Vendredi dernier, lors de la discus
sion qui a eu lieu a la seconde Cham-
bre des Etats-généraux de Hollande,
relativement a la convention Gand-
Tcrneuzen, le ministre des affaires
étrangères, a declare que la Belgique
lie fermerait pas ses frontières que si
elle y était obligee par de sérieuses
considerations basées exclusivement
sur letat sanitaire du bétail néerlan-
dais.
Est ce que l'entrée du bétail neer
land ms a été i'eujeu peut-être de la
convention
Espcroas que le gouvernement s'ex-
pliquera a ce sujet.
Voici du resle le comple-rendu dc la
discussion qui a surgi, a cc propos a la
G hambr e 11 ollan daise
Le premier orateur a été M De Beauk. r.T,
cépu.é libéraiqui estime que ce serauun
ac c de ia grande biwivciliance de ia part d«
Ja Guamtire holiandaise que d'accéder au
désir de la Belgique. II s'e. t demandé s'il y
a des raisofiS pour cela.
Druis les Congrès, on p i le beaucoup do
fra'fci tiiié, mais les prétèxtes que le gouver
nement beige nut en avant, en 1895, peur
fermer ses frontières au l élail hollanditis, ne
soul pas une preuve de c-tte bienveillance.
CependanN l'oratfur voter a pour le projet,
da: s ft.spoir que sou adoption aura ure
bon o influence sur la ligne de conduite de
ia Belgique en vers nous.
M Hennequin, ddpulé libéral du district
c'Oostburg (Terneuzen), ne trouverail abso
lument rien k redire k l'adoption, par notie
Parlement, d'une mesure en faveur d'une des
plus grandes villes de Belgique. Ce serait
une preuve d'amitié. Cependant la popula
tion est quelque peu froissée par les naesures
que ia Belgique a prises envers nous dans
les derniers temps.
On devra abolir les droits de canal, d'é-
cluses et de port k Terneuzen, afin que ratte
ville puisse maintenir sa concurrence avec
Anvers. L'orateur désigne plusieurs incon-
vénients qu'enlrainera la convention, au
point de vue des intéréts hollandais. Si ce
pendant le gouvernement hollandais déclare
qu'il fera son possible afin de défendre ces
intéréts, M. Hennequin votera le projet de
loi.
M. Van Deinse (libéral) nie que nous
soyons obligés d'agir au gré de la Belgique
k csuse du traité existant. 1! voudrait une
compensation l'abolition ou la diminution
des droits k Terneuzen. Les intéréts hollan
dais n'étant pas suffisamrneiH garantis, il
votera contre.
M. Conrad (lib.), ingénieur, plaide en
faveur des dispositions de la convention qui,
selon lui, sera fioaiement profitable au.\
propriétaires de Zélande, dot), ies terrains
serent möins humides.
M Roell, ministre des affaires étrangères,
ne prétend pas que cette convention soit
parfaite, mais il fait remarquer que les trai
tés antérieurs nous obligee! k autoriser l't xi-
stence de la grande écluse beige sur notre
lérritoire, k moins que les iritéréts hollan
dais n'en soient lésés.
Le ministre nie que nous soyons en con
testations avec la Belgique. La convention
au sujet de Ber le-Duc a trouvé des obstacles,
non pas ici, mais en Belgique.Cyst la preuve
qu'il ne s'agit pas maintenant d'une conces
sion.
La convention du bétail est modifiée par
le gouvernement beige actuel k notre profit.
Quant aux mesures probibiiives. elles
n'étaient pas dirigées contre la Hollande,
mais faisaient pat lie d'un système qui trou-
vait son application en veis tous les Etats
voisins.
Le gouvernement voudiait que tous les
Etats voisins eussent fait dans la question da
bétail en Hollande, ca qu'a fait la Belgique
dans les derniers temps. La ministre ne
cramt pas des tavifs différentiels de ebtmm
de fer contre Terneuzen, et il peut assurer,
non saiis auiorisalion que provisoireccent la
Belgique ne prendra pas de mesures contra
rfinportation du bétail, k moins que les
conditions sariiiaiu s ne l'exigenl.
M. Van der Heyden, ministre du water
staat, déclsto que le gouvernement beige
tacbera de prévenir la souiilure de I'eau du
canal.
Après quelques répliques, la- ratification a
étéd'onnéo sans que la Chambre rit émis un
vote sur la question.
Le Progrès n'avait pas envoyéson reporter
ordinaire k la dernière réunion du const il
communal, celui qui est toujours d'une
exactitude scrupuleuse. Le compte rendu
s'en ressent. II est sur presque tous les ob-
jets traités pendant cette séance, k cóté de
la vérilé.
S'il avail continué de copier les compte
rendu du Nieuwsblad, comme le Progrès eut
mieux fait
Ainsi, il n'y a jamais eu de letlre d'un
groupe de cyclistes au sujet du libra par
cours sur les trottoirs extra muros, mais
bien une lettre de M. l'Ingénieur du Gouver
nement annonpant quecelui-ci se propisait
de convertir les trottoirs en voie cyelable
avec réglementation qui obligerait les cy
clistes k faire place pour les piétons. Sur lo
ffiême objet, le président n'a pas dit que la
province faisait un essai de voie cyelable le
long de la route de Vlamertinghe.Celtc route
est une dépendence de l'Etat.
Le rapport sur la situation de la ville pré
senté par le collége échevirial au eonseil ne
doit pas être approuvé et dans l'occun ence
ne t'a pas été. Mais le reporter du Progrès
ignore les prescriptions de la loi communale.
Ce rapport sera distribué sous peu, a dit le
Bourgmestre, il est k l'impression. Selon le
Progrès, c'est le Budget qui est k l'impres
sion.
Suivant le Progrès l'Etat ne tolère pas que
les Hospices possèdent des litres étrangèrs.
Pardon, confrère libéral, c'est ia une
prescription légale, applicable k tous les li
tres qui ne sont pas fonds d'état nation.,1 ou
d'administration publique beige.
lei ie Progrès se complait en une méoban-
ccté dont il est coulurnier. M. Colaert n'a
jamais dit qu'il se chargera de la'vente de
ces litres. 11 s'est abstenu comme fondé de
pouvoir de la familie qui aura k intervenir,
la plus grande partie des litres étanl en nom
personnel.
La discussion survenue au sujet du la verfie
d'une parodie de terrain au boulevard malou
n'est pas plus véridiquement rendue.
i! y a offre ferme k IÜ fr. le métro, faite
par un habitant de la viile pour 400 mèires
environ. Le Bourgmestre proposait la vente
publique sur la raise k prix de 10 fr. lo mêtre;
se conformant en cela a une decision de la
députation pennaueme dans un cas analo
gue. 11 ne s'est pas inquiété des dames de
Rousbrugge.
M Colaert a fait observer, qu'en cas de
vente publique l'acquércur pourrait peut être
y const! uire un mur. Gek quui le Bourg
mestre a répondu que le cahier des charges
prescrivait la construction d'une maison avec
obligation desoumettre lesplans de fat^de
et autres k l'administration communale,
qu'ainsi les craintes txprimées ne se seraient
pas léalisées.
Au suj-t de l'achat d'instruments demusi-
que et d'une pompe k incendie, Le Progrès
trouve que la danse des écus continue. Une
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