wBSjmmk lit Samedi 21 Novembre 1806. 10 centimes Ie N°. 31 Année. N° 3198. Grande Fanfare. Projet de déclaration collective A la Chambre uyiiH mmm DE On s'abonne rue au Beui're, 36, \pres, et a tous les bureaux de poste du royaurne Le JOURNAL, D'TPRES parait le Mercredi et le Samodi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tont le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les. abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port a 1'adressa ci-dessus. Les annonces eoütent 15 centimes la ligne. - Les réalamas dans le corps du journa pour 130 centimes la ligne.Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne Les numéros supplé- 'mentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les a Flandres) s adresser a 1 A.@ence üavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Demain, Dimanche 22 Novembre,l'occa- sion de la Sainte Cécile, la Fanfare exécutera pendant la messe de 11 1/2 heures, en l'église de Stint Martin File Champêtre, ouverture, Labory. Sigurd, fan aisie sur l'opéra, Reyer. Le soir k 7 heures, ii la Sille Iweins, banquet annuel. sur la question sociale etouvrière. Le Saint-Père, dans une lettre adressée a.S. E. le Cardinal archcvê- que de Reims, au sujet des letes jubi- laires, invite les catholiques a pren dre l'initiativc de tous les vrais progrès sociaux, a se montrer les dó- fenseurs patients et les conseillers éclairés des f&ibles et deshérités.Pour répondre a ce nouvel appel du Saint- Siége, les rédacteurs de Y Association catholique ont proposé aux périodi- ques simiiaires qui se sont crèés de- puis sa fondation et soutiennent le même combat, d'affirmer par un acte collect if leur fidélité aux enseigne mentsde l'Encyclique sur la Condi tions des ouvriers, ainsi que leur volonté d'en poursuivrela realisation par l'application et le développement du programme suivant, qu'il nous parait utile dereproduire a litre de ■rensciimementi sur le mouvement social en France. JPl20GrJt2 A- 1V1JMLJfi. I. Bul général. Diriger loules les iniatives privées, orienfer Routes ies revendications publiques vers une ré- formefondamentale de la société moderne d a- près les principes chrétiens. Cette réforme doit avoir pour point de depart la notion róvélée de la paternité divine et de la fraternité liumainc, pour résultat une .organisation sociale qui re- pose sur la familie comme élément premier et qui implique ii 1,égard detous égalité de respect et de garantie pour la dignité de la personne humaine dans laquelle chacun, par un emplot utile de son activité.contribue au bien coram un et obtienne une équitable compensation de son travail oü le régime économique, legal eljuri- dique ait pour base le droit primordial et invio lable de tout individu, qui ne reste pas volonlai- rement oisif, la snbsistance necessaire; recon- naisse le droit des agents humains de a production; consacre, comme conforme ali nature de l'homme et nécessaire k la tic de la société l'institution de la propriété privee e sauvegarde celle-ci soit contre les attaques et les attentats menagaut dnTctemenl son existc ce, soit contre les prétentions k 1 absolutisme et les abus de l'égoïsme, susceptibles, en faussant son caractère et sa fin, d'ébranler sa raison d'êire. II. Appel I'opinion. Seconder les tendances légitimes qui se font jour en faveur de la liberté d'association, de la représentation des intéréts et de l'autonomie des organismes sociaux. Propager l'idée que le régime de la vie natio nale doit tenir autant de compte du mode d'ac- tivilé que du lieu de résidence de chacun que l'Etat doit reconnaitre et que les institutions publiques doivent consacrer les liens sociaux naturels résultant de la conformité d'occupa- tion autant queceux résultant de la proximité d'habitation; que les hommes doivent done être légalement groupés et organisés aussi bien par professions que par localités en un mot, que 1 organisation professionnelie s'impose aumême litre que i'organisation territoriale. Propager l'idée que I'organisation territo riale et I'organisation professionnelie devraient mettre chacun a même d'affirmer efficacement sa volonté sur les questions qui le touchent que chacun devrait done avoir le moyen légal de se prononcer directement sur 1'acceptation on le rejet des mesures destinées k avoir force obligatoire dans les groupes locaux et profes- sionnels auxquels il se trouve légalement rat- taché. Chercher ainsi, par le développement d'as- sociations sponlanées, autonomes et munies de prerogatives sérieuses, par I'organisation légale des professions, par le vote direct des intéres sés, k donner aux institutions nationales des assises corporalives et réellement démocra- tiques. III. Appel a l'inilialive privée. Poursuivre la création de syndicats ou asso ciations professionnelles danstoutes les sphères do l'activité nationale, notamment dans l'in- du.-trie, afin que les patrons ct les ouvriers y Irouvent un moyen légal de défendre leurs droits et leurs intéréts distinets, en même temps qu'une base pour l'établisseinent de conseils de conciliation et d'arbitrage. Promouvoir, notamment parrni les culliva- teurs, ia fondation de sociétés de consommation el de production, de prévoyance et de crédit, sur les bases de la mutualité et de la solidarité. VI. Appel aux pouvoirs publics. Demander aux pouvoirs publics 1° De reconnaitre aux syndicale profession- mis de tont ordre a) Un droit de propriété mobiiière aussi étendu (|ue l'exigent leurs besoins r) Un droit de juridiction professionnelie sur leurs membres c) Un dro|t de representation pres des pou voirs publics. 2c De reconnaitre aux syndicats, chambres syndicalcs, on delegations de syndicats qui réuniraient, sans les confondre, les éléments divers de la profession, le droit de preparer et de soumeltre k ['approbation directe de tous les membres de la profession, par voie de refe rendum, ainsi qua ['homologation des pou voirs publics, les règlements professionnels, en particulier un turifdes salaires sur les bases sufflsautes k l'entretien d'une familie moyenne. 3° De déterminer, par la consultation directe des syndicais intéressés, dans quelles piopoi- tionsla limile légalede la journée de travail des adultes peut être abaissée. 4" D'interdire a tous les chefs d'entreprise de faire travaiiler le dimanche, sauf exceptions a déterminer par la loi. 5° De fixer par la législation le principe de l'obligation de l'assurance, dans l'ntérieur des corps d'état contre l'invalidilé résultant des accidents, de la maladie ou de la vieillesse et contre lechömage in volontaire. 6° D'inscrire dans le cahier des charges pour les adjudications publiques un minimum de salaire flxé d'accord avec les représentants compétents des professions. 7° D'introduire dans lecode civil les modifi cations nécessaires pour permettre la constitu tion de petites domaines ruraux en biens de familie insaisissables. 8° De favoriser l'exlension des biens commu- naux et d'aviser rétablissement de droits usa- gers collectifs dont pourrait être grevée la pro priété privée pour empêcher la formation d'un prolétariat injustement déshérité et incapable de se suffire. 9° D'aviser par des dispositions financières a l'amortissement de la dette hypothécaire rurale. 10° De mettre plus de justice dans la reparti tion des charges fiscales trop lourdes actuelle- ment pour les travailleurs, les agriculteurs et les petils contribuables, en frappant plus les re- venus provenant de larichesseacquise que ceux procurés par le travail personnel, en exonérant complètement les revenus du travail qui ne dé- passent pas le nécessaire et parliculièrement en exemptant du principal de l'impót foncier les petits domaines cultivés par les propriétaires enx-inêmes, en soumettant aux mêmes droits de mutatisn les valeurs mobilières et les biens fonciers, en supprimant les octrois, en prenant k l'égard des alcools des mesures fiscales, sus ceptibles d'apporter une augmentation des res sources financières. 11° De soumeltre les bourses de valeur et de marchandises k une législation sévère, de com- battre par des mesures fiscales et pénales appro- priées les manoeuvres de la spéculation et de l'accaparement, en général de réprimer loute espèce d'exploitalion de la misère ou de l'inex- périence d'autrui. 12° De favoriser les initiatives particulières ou collectives qui tendent, par des moyens pu blics et loyaux, k l'amélioration morale el maté- rielle de la condition des travailleurs, a la diffusion et au progrès parmi eux d'une saine instruction générale et professionnelie, au sou- lagement des misères a l'établissement en un mot des aides sociales dues aux individus dé- nués de ressources. V. Action doctrinale el pratiqu». Répandre cette idéé qu'aucune réforme du régime économique ne saurait aboutir, tant que durera la suprématie absolue de l'argent, tant que le pouvoir de la richesse ne sera pas subor- donné par ces institutions positives aux lois de la justice el k l'intérêl social. Rappeler dans ce but la lutte que l'Eglise a toujours soutenue coulre l'usure, dont le trait caracléristique est l'appropriation indue par contrat des fruits du travail d'autrui, et inviter les chrétiens a la combattre, sous ses formes anciennes ct nouvclles, par faction combinée des lois et des moeurs. Seconder les efforts du clergé pour promou voir ehez les fidèles comme chezlesindifférents le développement inlégral et la restauralion de l'e,sprit chrétien, sans lequel aucune réforme sociale ne saurait avoir d'efficacité. La Chambre des Représentants a fait cette semaine beaucoup de beso gne et de la bonne besogne. Ellc a suecessivement voté et dis- cuté, entre autres, le projet de loi Devriendt sur l'emploi de la langue flamande dans les documents officiels, la proposition de loi complètant la législation actuelle concernant la li- vraison de matières fertilisantes et de m üières destinées a l alimenlation des animaux de la ferme, et le projet étendant la compéteuce du juge de paix aux contestations relatives aux ventes de semences, d'engrais et de substances destinées a la nourilure des animaux. Notre honorable représentant M. Colaert a pris part a la discussion de ces deux projels et fait modifier légèrement le dernier. La chambre a entamé ensuite la discusion du projet de loi modifiant l'article 25 de loi de 1891 sur la meu- dicité et le vagabondage. II s'agit des jeunes gens de rnoins de 16 ans pour- suivis du chef d'une contravention et dont les poursuites sont actuelle- ment impossibles ou iuefïicaces. C'est M. Colaert qui est le rappor teur de ce projet de loi important et difficile. M. Woeste a déposé une proposi tion de loi relevant les trailements des desservants et des vicaires. Nous donnons, d'après le compte- rendu analytique, la discussion qui a surgi a ce sujet: M. Woeste développe i l i tribune la pro position de loi dont il est l'auteur et qui a pour objet de relever les trailements de cer tains membtes du clergé. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. Le gouvernement ne s'oppose pas k la prise en considération, mais il entend faire Irs p'us expresses réserves. De 1893 k 1897, les dépenses ordinaires de l'Etat, non compris celles du chemin do fer largement compensées par ses recettes, se sont accrues de 19 millions et demie de francs, c'est k dire que le devoir du gouver nement est d'examiner scrupuleusement toutes 1 s dépenses proposées. Dans ces 19 millions et demie de francs le service descultes s'esl augmenté de 125000 francs affeeïés k la création de nouveaux vicariats et de succursafistes. Nous avons pour devoir d'assurer avant tout, ea cette matière, les besoins du cube de nos populationsaussi sommes-nous

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1