Encore le pain et l'eau.
Warnêton.
[/exposition partielle
de chrysanthèmes.
Nécrologie.
décidés k continuer dans cette voie encréant
de nouveaux vicariats et des succursalistes.
C'est ainsi que nous demanderons k eet efïet
au budget de 1893 un crédit de 50,000 fr.,
ce qui portera 1'augmentation k 175,000 fr.
en cinq ans.
Sans doute, le gouvernement n'entend pas
contester qu'il y ait dans les rangs du clergé
des situations dignes d'intérêt mais en ré-
sulte-t-il particulièrement qu'il faille aug
menter la totalité des traiteraents de tous les
ministres du culte
Le gouvernement étudiera cette question
avec la plus scrupuleuse attention et le sin-
cère désir d'améliorer.si possible,la situation
actuelle, mais certaines dépenses d'ordre so
cial doivent avoir le pas.
M. Woeste. Je remercie M. le ministre
des finances de sa déclaration et je suis
convaincu que l'examen scrupuleux,qu'il nous
promet, justifiera ma proposition. D'après
ce que vient de dire l'honorable ministre, il
semble qu'il préfèrerait parer k certaines si
tuations dignes d'intérêt par des mesures
partielles tel nest pas le but de ma propo
sition; celle-ci est générale. Un traitement de
600 francs, alloué k un vicaire, est ponr ainsi
dire, un traitement de famine. Je maintiens
done ma proposition et j'espère que la Cham-
bre l'adoptera.
M. de Smet de Naeyer, ministre des finan
ces. Je reconnais que le traitement initial
des vicaires el des succursalistes n'est pas de
nature k les enrichirmais le casuel, au
moins pour les succursalistes, fait différer
notablement les traitements d'une partie du
pays k l'autre.
La proposition de loi est prise en con-
sidération sans autres observations et ren-
voyée aux sections.
La glorification de la commune
au conseil gêné ral de la Seine.
Nous avons, il y a quelques mois,
entamé une polénique avec La Lutte
au sujet de la commune de Paris.
La Lutte, comme toujours, a cher-
clié a blanchir l'ignoble vierge rouche
et les assassins de 1871
Elle pourra ajouter un argument
en faveur de sa thèse et glorifier une
fois de plus la Commune et ses héros,
en reproduisant le vote du conseil
général de la Seine.
L'histoire de la commune fera son
entree dans les écoles officielles de la
Seine, a moins que le gouvernement
ne s'y oppose
Voici la diseussion qui a surgi, au
sujet de la proposition de souscrire a
eet ouvrage qui fait l'apologie du
pillage,, de l'incendie et de l'assas-
sinat.
Au Dom de la cinquième commission, M.
John Labusquière propose de souscrire k un
ouvrage intitulé: Histoire de la Commune de
mi.
M. Stanislas Leven proteste contre le ca-
ractère apologétique du livre en question.
M. le prefet de la Seine déclare que, si eet
ouvrage glorifie la Commune, il sera obligé
de faire dès maintenant des réserves sur l'in-
troduction de ce livre dans les écoles, et
qu'il en référera au ministre de l'instruction
publique.
M. Landrin estime qu'il a le droit de de-
mander que la vérité soit établie sur la
Commune. On dit que ceux qui l'ont faite
ét dent des assassins; jamais il ne cessera de
protester contre une semblable appréciation
k l'égard de ceux qui ont sauvé la république.
M. Breuille déclare qu'ayant participé k la
Commune, ses amis et lui ne renoncent k
aucune de leurs idéés. 11 crie Vive la
Commune
M. Gibert (de Saint-M >ndé) estime que
l'ouvrage figurera avec avantage dans les
bibliothèques du département.
M. Paul Strauss en demande également
l'acquisition.
M. Colly estime que le livre en question
vaut mieux que toutes les ineptiss religieuses
qu'on met entre les mains des enfants.
Par 59 voix contre 4. sur 70 votants, les
conclusions du rapporteur, tendant k l'acqui
sition de 121 exemplaires, sont adoptées.
Le Progrès revient encore sur la question
du pain, et La Lutte sur celle de l'eau.
Le premier persiste k attribuer la hausse,
légère d'ailleurs, du prix du pain aux droits
établis sur les farines étrangères.La seconde,
dans deux articles, prétend toujours que
les bassins de dècantation, les filtres
etc. ne peuvent servir a rien, que la
qualité de l'eau sera loin d être amé-
liorée, etc. etc.
Nous ne nous occuperons plus de la
question des eaux. Le résultat répondra k
La Lutte mieux que lesmeilleurs arguments.
Que répoudre d'ailleurs k un journal qui a
son opinion faite et qui ne demande pas
mieux que de ne pas voir clair
Quant k la question du pain, nous avons
répondu aux chiffres du Progrès, qui doit
reconnattre que les importations de froment
sont sensiblement les mêmes que les années
précédentes.
N'est-il pas vrai que si les grains ne sont
frappés d'aucun droit ce qui est le cas
pour la Belgique ils entreront dans le
pays k fur et k mesure de nos besoins
Sans doute, s'il y a eu dans les pays ex-
portateurs une diminution de la production,
nous en subirons la conséquence inévitable
le renchérissement des grains et paitant la
hausse du pain.
Or la production totale du blé dans le
monde, qui varie de 850 k 950 millions
d'hectolitres depuis une dizaine d';.nnées et
qui atteignait 888 millions d'hectolitres en
1895, est estimée cette année k 831 millions.
C'est un déficit sensible qui coincidence
curieuses'est produit dans les pays géné-
ralement exportateurs la Russie, linde,
les Etats-unis, la République argentine,
l'Australie.
11 y a eu k Paris un premier mouvement
de hausse, suivi presque aussitöt dun
recul. Mais cette hausse, provoquée surtout
par les spéculateurs de la Bourse du com
merce, a produit une augmentation du prix
du pain k Paris.
Le Progrès nous répondra peut être
lui ou les journaux dont il copie les articles
que la hausse se comprend k Paris, puis-
que les droits sur les farines existent en
France et sont même beaucoup plus élevés
qu'en Belgique et que l'exemple que nous
citons prouve done en sa fïveur.
Nous lui répondrons qu'en Angleterre,
pays libre écbangiste, le même événement se
produit. A Londres, le prix du pain a été
également augmenté, et dans des propor
tions plus fortes qu'en Belgique.
C'est done bien la diminution desrécoltes
dans les pays producteurs qui est cause de
1'augmentation du prix du pain. Ajoutons y
toulefois la seconde cause, qui ne sera que
passagère, la spéculation.
Au surplus quelle influence peut avoir sur
notre marché le droit de deux francs sur
les farines étrangères
Notre meunerie est suffisamment impor
tante et outillée pour faire face k tous les
besoins. Dès que les grains arrivent dans le
pays en franchise de droits, nous aurons
toujours des farines suffisantes.
Les droits sur les farines n'ont done
d'autre efïet que de favoriser la meunerie
nationale, quelque peu l'agriculture beige,
et surtout la salubrité publique, intéressée k
ce que les farines étrangères, si souvent
mauvaises, ne viennent plus dans le pays,
ou n'y viennent qu'en quantités moindres. Les
droits out porté un coup assez rude k la
concurrence étrangère, au profit de notre
industrie.
Nous concluons de tout cela que s'il y a
une légère hausse du prix du pain, ce résul
tat est dó k la diminution de la production.
Du reste. les droits existent depuis 1894,
et leur efïet ne s'est pas fait sentir pour
1895
Faut il répondre autrement encore au
libre-échangiste du Progrèsqui a fait de la
propagande en faveur du protectionniste,
M. Lefever
L'évènement lui répondra aussi.
A bat age d'écoles.
Le Progrès se plaint de ce que le gouver
nement ait autorisé la suppression de l'école
communale de filles et celle de la place de
sous-instituteur k l'école communale de gar-
Qons, k Warnêton.
La série continue, dit-il; c'est un abatage.
Voyons, est ce que le Progrès ne vou-
drait pas, k l'exemple de La Lutte, publier
l'arrêté royal de suppression II n'a cure de
faire connaitre les motifs de la mesure
prise.
Notre confrère demande quelle est la
situation faite a M. et M" Landrien.
Eh lis sont mis en disponibilité par
suppression d'emploi. Le Progrès ne sail il
pas qu'il y a des traitements d'attente, fort
grassement et, souvent fort longtemps
payés aux insiiluteurs et institutrices mis
en disponibilité
Fruits et Légumes.
C'est avec un véritabie plaisir que nous
avons visité la S"16 exposition de chrysanthè-
mes, k quoi on avait annexé pour la circon-
stance quelques collections de fruits et
légumes.
Répondant k la vogue du jour et, tout en
restant fidéle au but quelle s'est imposé de
puis sa fondation, la société d'horticulture de
larrondissement d'Ypres, organise chaque
année k pareille époque, une exposition de
cette belle fleur automnale, dont les mérites
txceplionnels et incontestables eaptivent et
charment quiconquesaitl'apprécier k sa juste
valeur.
C'est ainsi d'ailleurs, que nous avons pu
voir, une fleur presque totalerrent inconnue,
il y a une dizaine d'anuées, prendre une
extension telle, qu'elle a fini de s'imposer,
même dans les habitations les plus modestes
el de devenir.si nous pouvonsnous exprimer
ainsi, un élément indispensable aux besoins
de la vie journalière.
Sans trop nous éteridre sur les charmes
multiples que nous présente le populaire
chrysanthème, nous nous bornerons k vous
faire partager les impressions, qui nous sont
restées de notre visite.
La superbe collection de M. Daeninck L.
jardinier chez Mrae Dusillion attire toute no
tre attention par l'é.alage de ses magnifi-
ques fleurs d'une dimension énorme et qui
surpassent par la fraicheur et ïintensité de
leur colori, tout ce que nous avons pu voir
jusqu'ici. Ce «roupe d'au moins cinquante
plantes, ayant chacune un diamètre approxi-
matif de 1 a 1.25 m., et supportant chacune
un nombre variant de 15 a 25 fleurs gigan-
tesques,aurait certainement mérité de rehaus-
ser l'éclatd'uneexposition plus importante que
celle qui nous occupe.
D'un autre cóté, nous avous encore la col
lection de Mr Poot jardinier chez Mr V. de
Codt, Voormezeele, qui se fait remarquer
par la variation des spécimens exposés. Ses
plantes quoique d'une dimension moindre,
présentaient surtout ïavantage d'etre naines
et par conséquent aptes k la décoration des
appartements.
M. Appels, jardinier chez M. Ph. Vanden
Berghe, se distingue aussi par ses garnitures
en fleurs naturelles d'une réeile valeur artis-
tique. Nous y avons entre autres relevé deux
gerbes, un surtout de table et un bouquet des
mieux réussis et démontrant tout le goüt que
l'habile jardinier sait donner k de pareilles
garnitures.
Un exposant non moins méritant, M. H.
Druant, jardinier chez M Janson, Zillebeke,
s'étaient encore remarqué par une collection
variée de plantes ornementales.
Mais, ce qui formait, k vrai dire, une réeile
nouveauté, ce fut le lot d'orchidées de M. L.
Daeninck et parmi eux le fameux Cattleya
Warocqueana qui présente k l'instar ,1u chry
santhème, ïavantage de fleurir pendant les
jours brumeux de ïautomne.
Une collection d'environ 40 espèces de
conifères en pots et choisies parmi celles
possédant les qualités ornementales les plus
distinctes, embellit ïentrée de ïexposition,
en produisant dans ïensemble un efïet trés
décoratif. Elle appartenait k M. Van Winsen,
horticulteur k Ypres et Président de la
société.
Dans la culture maraichère, nous devons
signaler M. Beyls de Zillebeke qui se raen-
tionnedans plusieurs collections tandis que
M. Demey de Vlamertinghe se trouve primé
pour un lot varié de légumes.
Les fruits, de leur cóté, malgré ïépeque
déjk avancée, y étaient représentés par plu
sieurs exposants, parmi lesquels il convierit
de citer MM. Delie et Veysde Vlamertinghe
ainsi que M. Legein de Becelaere.
Quant k la splendide collection de M.
Appels, qui dénotait une culture irréprocha-
ble, elle fait, en même temps, honneur au
propriétaire qui a lieu d etre fier d'un aussi
brillant résultat.
En somme, si l'on avait un défaut k im--
puter k ïexposition des 15 et 16 Novembre,
c'est que les locaux choisis étaient trop peu
spacieux, pour étaler les products vraiment
resjarquables que nous avons pu y admirer.
Aussi, il serail k souhaiter que pour une
occasion prochaine, le comité organisateur
prenne cela en considération.
Une riche tombola, dont voici ci-dessous
le r ésultat, a cloturé cette fêteintirne.
786 678 499 611 610 434 450
517 480 524 460 770 627 722
605 739 482 690 440 630 662
462 626 720 486 631 689 638
711 445 430 539 461 532 783
733 760 531 496 491 595 775
648
Ces numéros peuvent être réclamés au
siège social, Lions Apprivoisés, jusqu'au
23 Novembre inclusivement.
Nous apprenons avec un vtf sentiment de
regret la mort de M le baron Eugène de
Biebersteio, gendre de M. le comte Charles
de Hemptinne, et frère de la future épouse
de notre concitoyen M. Felix Struye, pieuse-
ment décédé, le 17 Novembre, k lage de 41
ans. inuni des sacrements de Notre-Mère la
Sainte-Eglise.
Cette mort ne met pas seulement en deuil
une des families les plus honorables de la so-