fnflki e il Jmrnm Samedi 28 Novembre 1896. 10 centimes le N°. 31 Année. N° 3200. tSilÉP éf La question du blé. Question Militaire. Voirie vicinale. La question des jeux. afl &-A N HïÊUSÊÈËÈh- V® Ön s'abonne rue au Beur re, 38, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. I,o JOURNAL D'TPHBS parait le Mercredl et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 e. pe.r an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un sd et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressas franc de port a i'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les reclames dans le corps du journa pour 130 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé- jmentaires content 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les '2 Flandres) s'adresser k l'Agence I Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Pourquoi le blé a-t-ii hausse Nous dédions au Progrès l'article suivant que nous ext.rayoasd'un jour nal doctrinaire, le Journal de Liège, et qui traite de ia question si actuelle de la hausse du blé. Le Progrès 11 e voudrait-il se mettre d'accord avec sou ami liégeois On s'est trouvé lout surpris, écrit, lr Jour nal de Liège, que les cours actuals du blé sont plus élévés que ceux des quatre derriè res années. Est ce si surprenant Oui, si Ton n'a en vue que les années de grande abondance 1892, 1893,1894 surtout et 1895. Non, si l'on remonte plus haut, aux années antérieures k 1892, et que l'on com pare las prix d'alors avec ceuxd'aujourd'hui. Ce qu'il y a de surprenant,réellement,cette année-ci eest que ton a débuté a vil prix quoique le déficit des révoltes de trois grands paysessentiellement exportaieursjut connu. La seul est la surprise. La récolte de la République Argentine est fortement déficitaire, c'était connu celle des Indes Orientals,est uulle pour l'exportation, onlesavait. Les Etats-Unis avaient récolté moinset f xporieraient moins lk, i! y avail une récolte petite moyenne. Or, cesont ces trois pays qui alimentent l'Europe et com bient le vide comrne ils l'ont fait en 1891 Et malgré que l'on n'avait presque rien k attendre de la République Argentine, rien des Indes-Orientales, et beaucoup moins des Etats Unis, on débuta com me en année de grande abondance universelle, trés bas. Pourquoi ceia D'abord, paree qu'on avail le souvenir du bas prix des années dernières; ensuitr, paree qu'on surlaxait Ie surplus laissé disponible do la récolte de -1895 II y avait, en effet, bon stock de vieux grains k l'entrée de la nouvelle campagne, roais co stock était quand même incomparable au déficit de la nouvelle récolte, Quant au résultat des récoltes européen- nes, on était flxé, sauf pour ce qui concer- nait la Russie il y avait contradiction. Les yeux étaient done tournés vers ce pays et l'orsqu'on sut qu'il y avait grand man quant, on haussa ferme. Le déficit russe est, en effet, trés impor tant 33 000,000 hectolitres de froment, 35,000,000 Hectolitres de seigle c'estk- dire beaucoup plus que tout le disponible pour l'exportation des pays Dauubietis sur lesquels on avast tondé un espoir legitime. II n'y a done pas de motif k s'étonner de ce que nos prix actuels soient plus élevés que les cours dos quatre années précéd nies, il faut plulót s'étonner de ce que nos cours restent si bas pour une situation sujetle k de plus hauls prix encore. G'est ce qui ressort fort bien du taoleau comparatif ci-dessous, de la production du blé du morde entier pendant ia période qum- quennah 1891 '1895 el 1 année 1896. N us meltons en regard de la production annuelie, les prix pay és au marobé de Liège, afin de constater qu'on peut avoir quelque confiance aux staticiens agncoles, cos prix s accordant fort bien avec les évalualions annuelles. De ce tableau,l'année qui a le plus de res- semblance avec la présente, com me quantité, est 1891 Néanmoins, cette dernière dépasse encore 1896 de 23,200 000 hectolitres. Le plus haut prix en 1891 était francs 20, le plus bas, fr. 19, et la moyenne annuelie fr. 22 65 Comme conclusion il faudrait done s'atten- dre k de plus hauts prix et pour notre part nous n'en doutons pas. Les récoltes futures dr la République Ar gentineau mois de Décembre et des Indes Orienialesau mois d'Avril peuvent mitiger ou aggraver la situation en Europe, suivant qu'elles seront bonnes ou mauvaises. Jusqu'ici on lesrenseigne plutót défavor'ables, surtout pour ce qui concerne les Indes. V. M. M. Marché de Liège Années Produclion Le plus Le plus du monde. haut prix. bas prix. 1891 864,200,000 heet. fr. 26.— fr. 49.— Lamoyennede l'année; fr. 22.65 92 872,900,000 heet. fr. 23.75 fr. 16.75 93 893,000,000 heet. fr. 17.75 fr. 15.— 94 928,000,000 heet. fr. 14.75 fr. 12.— 95 896,100,000 heet. fr. 16.— fr. 12.25 96 841,000,000 heet. La Chambre a consacré presqut; quatre séances a l'interpellation Lorand sur la retraite du general Brassine, mjnistre de la gnerre, et les projets de reorganisation de l'armée. M. le Ministro des Finances, chef dn Cabinet, en réponse au député radical, a declare que le gouvernement n'en tend pas exagérer outre mesure les charges militaires. II y aurait, dune part, l'armée actuelle, les troupes de campagne d'autre part, les troupes cbargees plus spécialement, en temps de paix, du maintien de l'ordre, et i sufiisamment exercées pour pouvoir, en cas de mobilisation de l'armée, I concourir utilement a la defense de I nos places fortes. Le contingent annuel qui ne i scrait pas augmenté se composerait de volontaires et se complèterait, a due concurrence, paria voie du tirage au sort. Le remplacement serait maintenu, mais on ferait Ia moindre part possi ble a la facuité du remplacement. Des 1 temperaments spéciaux seraient admis sur d'aulres points vocations ecclé- siastiques, professions libérales, sou- 1 tiens de familie. La garde civiquc serait réorganisée et formerait l'armée de l'ordre. II y aurait deux bans le premier serait I compose des jeunes gens qui auraient I échappé alaloidu sort etdeceux qui se seraient fait remplacer. Ils devraient servir, au second rang et dans la me sure du besoin, pendant le même temps que les miliciens, c'est-a-dire depuis 20 ans jusqu'a trente ans. Le second comprendrait les hommes plus agés. II faut attendre le dépot du projet de loi avantde seprononcer sur sa valeur. Les indications données par M. de Smet de Naeyer sont vogues et ne nous permettent pas de nous propon eer. Notons que l'honorable ministro promet de ne pas créer des charges nouvelles pour les contribuables. Mais, il y a charges et charges. Charges en argent, il est possible qu'il n'en résulte pas des projets du gou vernement, Mais si les conditions du remplacement sont renduesplus diffi- ciles, il y a charge en plus. Si la garde civiqueest réorganisée de facon a en faire une armee, il y a encore charge en plus. Un peu plus de lumière, s'il vous plait. Dans la discussion de l'interpellation de M. Raemdonck sur la circulaire du 3 Septembre prise en exécution de la loi du 28 Juin dernier sur la voirie vicinale, il a été constaté que par une nouvelle circulaire du 19 Novembre, les conditions rigoureuses précédem- ment imposées aux communes pour bénéficier des faveurs de la loi du 23 Juin dernier, ont été rendues plus fa- eiles. Le gouvernement subventionnera les travaux de voirie agricole, pourvu qu'ils aient le caractère d'une oeuvre durable. A propos de cette interpellation, notre honorable représen tant, M1 weins d'Eeckhoutte,a posé deux questions a M. le Ministre de ragriculture, en ces termos M. Iweins d'Eeckhoutte. Je remercie l'honorable ministre de la circulaire qu'il a fait paraitre au Moniteur le 19 de ce mois elle coupe court k l'interpellation que l'hono rable M Raemdonck se proposait de faire. Cependant, j'ai deux questions k adresser k l'honorable ministre. D'abord, vers quelle époque l'administration des chemins de fer de i'Etal et les compagnies qui exploitent les lignes concédées mettrout elles ie matériel k la disposition des communes qui en feront la demande Ensuite une commune qui, après la promulgation de la loi, a fait des travaux de réfection k ses chemins d'exploi- tation agricole, pourra t-elle, tout au moins, bénéficier de ses débours de frais de trans port ou d'une partie de ses débours faits pour le transport des matériaux dont elle k fait usage Je vise ici la commune de Vla- mertinghe, qui a déboursé 1,440 francs pour transport de déchets de pierrailles. Je demande k M. le ministre si cette com mune, qui a agi de bonne foi immédiatement après la promulgation de la loi, pourra bé néficier du transport gratuit. M. De Bruyn a répondu L'honorable M. Iweins d'Eeckhoutte a demandé si les chemins de fer concédés prêteront leur matériel pour le transport des déchets de carrières. II va de soi que les compagnies devront fournir les wagons nécessaires, lorsqu'elles seront chargées de l'expédition de la pierraille mais, dans la plupart des cas, e'est l'Etat qui aura k four nir le matériel k eause de l'importance de son réseau par rapport k celui des sociétés concessionnaires. Les communes ne peuvent demander qu'une seule chose e'est que les transports soient effectués jusqu'k la station la plus rapprochée des endroits oü les maté riaux doivent être mis en oeuvre. Ge résultat sera atteintdans la généralitédescas, attendu que les principales compagnies et la Société Nationale des chemins des fer vicinaux ont accepté le tarif réduit pour le transport des déchets destinés k l'amélioration des chemins d'intérèt agricole. Le département des che mins de fer mettra de nombreux wagons k la disposition des communes, trés prochai- nement,, dès que le service de la péiiode sucrière ie lui permettra. Jesuisheureuxd'apprendre k la Chambre que mon honorable cellègue des chemins de fer corapte faire construire incessamment 300 wagons de 15 tonnes, qui seront affec- lés k l'usage exclusifdu transport des déchets de carrières. Enfin, l'honorable M. Iweins d'Eeckhoutte a posé la question de savoir si le transport gratuit des matériaux sera accordé aux communes qui, aprés la promulgation de la loi, ont exécuté des travaux de réfection k des chemins d'exploitation agricole. J'examinerai bien volontiers les cas spé ciaux qui me seront signalés et la Chambre peut être assurée que, dans mes décisions, je necesserai de m'inspirer de l'intérêt des communes, tout en sauvegardant les régies qui ont été adoptées en exécution de la loi. La question des jeux est a l'ordre du jour des travaux du Sénat. La discussion des projets déposés com- mencera le Mardi 1 Décembre. C'est notre honorable sénateur, M. le Baron Surmont de Yolsberghe, qni est rapporteur de la commission char- gée d examiner la proposition de M. Lejeune. La commission, par l'organe de son rapporteur, a présenté le projet suivant Du jeu dans les lieux publics. Article ler. L'exploitation ou l'organi- sation de jeux est interdite dans les lieux publics. Seront considérés comme jeux organisés, les jeux de banques ainsi que tous les jeux qui auront donné lieu k des paris de la part de tiers. Ne tombe pas sous l'application de la pré sente disposition, ie fait de percevoir la redevance d'usage pour l'emploi du matériel des jeux d'adresse. Art. 2. Les contrevenants k la précé- m. r ??p.? Kl vïm

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1