F9ÖRRDRES.YERDEAÜ teÏÏ"»"13 VARIÉTÉS. Chronique Religieuse. dente disposition auteurs, co-auteurs et complices seront punis des peines édictées par l'article 305 du Code pénal. Du jeu dans les cercles privés. Art. 3. Est soumis au droit de licence ci-8près indiqué tout cercle privé au sein duquel le jeu est organisé au profit d'une personneou dun groupe de personnes dis tinct de la collectivité des membres qui fré- quentent le cercle, soit qu'il y ait prélève- ment sur les enjeux ou sur les gains, soit que l'exploitation ait pour base les chances respectives des joueurs. Art. 4. Le montant annuel du droit de licence est établie d'après le nombre des per sonnes admises k fréquenter le cercle dans le courant de chaqueannée; il est fixé par arrêté royal, dans les limites de 100 200 francs par personne, sans toutefois pouvoir être inférieur ft 500,000 francs. Ce minimum de 500,000 francs sera payé d'avance. Le montant en sera versé dans l'une des agences de la Banque nationale au nom du receveur des contributions directes dans le ressort duquel le cercle sera établi. Art. 5. Les cercles visés ft l'article 3 ne peuvent être ouverts qu'après déclaration faite au receveur des contributions directes du ressort, par le gérant ou l'un des admi nistrateurs du cercle. Art. 6. Le droit de licence est du pour l'année entière, quelle que soit la date de l'ouverture du cercle. Art. 7. Les communes sont en outre autorisées percevoir des centimes additi- onnels au droit de licence per^u par l'Etat. Art. 8. Tout membre du cercle ne pourra fréquenter ses locaux qu'après son inscription régulière sur les registres de la sociélé. Les registres du cercle, les pièces de comptabilité et autres documents similaires seront soumis en tous temps, ft l'inspection des agents de l'autorité. Ces mêmes agents auront toujour® accès dans les locaux. Toute infraction k ces dispositions ainsi que l'infraction l'article 5 sera punie d une amende de 25,000 francs ou d'un empri- sonnement subsidiaire de un trois mois. La discussion sera fort intéressante. Espérons que, du choc des idees, jaillira la lumière et que la loi, qui sortira des travaux des chambres, donnera satisfaction a l'opinion pu- blique qui réprouve les jeux et les paris. L'art musical a Ypres. II y a peu de villes qui possèdent en pro portion de leur population, autant de musi- ciens, amateurs ou professioneels, que notre ville. On pourrait en conclure que la fête de Ste Cécile, leur patronne, leur procurerait l'occasion de brillantes exécutions dans les divers genres de musique. Ce n'est vrai, il faut bien le dire, que sous unseul rapport, sous le rapport instrumental et profane; mais sans celui de la musique religieuse, il n'en est rien. Si les amateurs de musique, si nombreux en ville, ont eu le plaisir d'entendre la bonne exécution faite par la Grande Fanfare la messe de 11 1/2 heures de St-Martin, et si dans une huilaine de jours, ïls pourront féliciter également l'harmonie communale, il leur reste cependant le regret de n'avoir eu aucune audition de musique religieuse, qui constitue pourtant la partie la plus savante de l'art musical. Jadis, les meilleurs chanteurs de la ville et les bons instrumentistes, se réunissaient lors de la Ste Cécile, pour exécuter grand orchestre une messe ou un salut solennel. 11 y a bien des années, l'époque, oü le Cercle musical symphonique était dans toute sa splendeurk tour de röle, tous les ans, un salut de Slc Cécile .avait lieu k S' Martin et üSl Jacques. L'ancienne société des choeurs même, dontles tendances étaient plutót libérales, exécutait un salut avec orgue. Plus tard les sociétés Chorales l'Orphéon etS" Cécile en ont fait de même. Toutes ces solennités religioso-musicales avaierit le don de faire affluer un public d'élite l'église oü elles avaient lieu. II est vraiment dommage, que ces excellentes traditions ne soient plus observées. Espérons qu'elles le seront pour l'année prochaine, maintenant surtout, que l'église de S' Martin possède li la tête de son jubé, un maltre de chapelle qui veut rendre la musique religieuse, son véritable caractère. Nous en avons la preuve dans le c'uoix des oeuvres qu'il a fait interprêter depuis qu'il a en mains la direction, oeuvres empreintes de ce caractère austère et savant, qui con- vient seul k la musique d'église. 11 est k espèrer aussi, qu'k l'exemple de la maitrise de St Martin, celles des autres églises abandonneront ce genre de musiquette, qu'un loustic nommait un jour plaisarament, Sacrée musique au lieu de musique sacrée. It y a plusieurs mottets chantés tröp souvent jusqu'ici, composés par des Azioli et autres génies de cette trem- pe, dont la légèreté est telle qu'au théatre même on n'en voudrait plus. A ce propos, il ne sembie pas inutile de rappeler, que tous les traités de composition musicale divisent l'art musical en deux grandes catégories La musique sévère et la musique libre. De ces deux on a fait un genre mixte La musique classique. Les productions du genre sévère sont 1° La musique d'église. 2° Le contrepoint, la fugue et les canons. Les productions du genre libre sontLa musique théatrale et militaire; une partie de la musique de chambre, partiellement aussi la musique chorale, les airs, mélodies, romances etc. D'après ce qui précède, on le voit, le genre sévère est le seul qui devrait servir pour la musique d'église. Or, chose étonnan- te, c'est le seul qu'on n'y entend presque jamais. Cette musique religieuse devrait contenir des imitations diverses, des canons, des fugues et contrepoints. Les gammes qui devraient en former la base, devraient être les gammes diatoniques et antiques, surtout pour le plein chant, oü cette dernière est de rigueur. Au contraire dans les musiques profanes, qu'on exécute de nos jours dans le Temple du Seigneur, musiques qui seraient plus kleur place souvent dans une salie de danse, ces gammes sont soigneusement laissées de cóté De cette quasi exclusion de la musique sévère, est résulté que la plupart de ceux qui sont amateurs de musique, que de bons mu sicians même, ignorent les régies de ce genre, régies autrement rigoureuses que celles du genre libre. Ainsi, il est curieux de voir quelle singu- lière idéé de la fugue et du contrepoint se font certaines personnes d'ailleurs intelligen- tes el instruites sous d'autres rapports. Entr'autres des littérateurs, voulant faire preuve d'érudition musicale, écrivent des choses épatantes. Ainsi, dans une de ses nouvelles, Erckmann-Chatrion met en scène un organiste de village, qui, écrit-il: «faisait continuellement des fugues Or ces fugues, l'auteur les explique de la facon suivante il passait toujours d'un ton dans un autre!! C'étaient tout simplemenl des modulations que ce brave homme improvisait, et de lk k la fugue, il y a loin. Un autre écritqu'appelé au palais du grand Fréderic, roi de Piusse, J. S. Bach y avait improvisé une fugue. N'en déplaise k eet auteurpersonne, pas même ce roi des fuguistes qui se nomme Bacli, n'a improvisé une fugue jusqu'ici, et personne ne le fera jamais, fut il un Pic de la Miran- dole musical Pour en être convaincu, il suffit de con- naitre les éléments d'une fugue. Une fugue est une imitation périodique qui se compose de plusieurs parties: L'expo- sition du sujet et de la réponse, les contre- sujets, les épisodes, la coda, la marche harmonique sur pédale et enfin la strette. Le sujet est une phrase qui se répète k la quinte ou k la quarte selon le cascette répétition se nomme réponse. Quand c'est une fugue réelle le sujet va de la tonique k la toniqu quand eest une fugue tonale il va de la tonique k la dominante ou viee- versa. Sur ce sujet et sa réponse se greffent une ou plusieurs autres phrases, qui doivent obligatoirement être des contrepoints doubles, c'est k dire renversables et qu'on nomme contresujets. 11 faut dire ici, que la compo sition, ou plutót la combinaisoa mathéma- tique, de ces contresujets est d'une facture si laborieuse déjk, qu'on ne sauiait les im- proviser. La répétition faite six fois dans une grande fugue des sujets, réponse et contresujets se nomme exposition de la fugue. Pour briser la monotonie de l'exposition, le compositeur doit intercaler entre ces répé- titions du sujet etc. de courtes phrases dans le caractère du sujet également en contre point double. On les nomme épisodes. La coda est une petite modulation qu'on ajoute aux sujets fermés pour les lier k la réponse. Dans une fugue k trois et k quatre parties, il y a une forme qu'on nomme pédale. C'est une marche harmonique d un puissant effet qui contiendra quelques fragments du sujet et du conlresujet en imitations serrées. Cette pédale vient après le stretto. Le stretto est la condensation des divers éléments de la fugue, entremêlés d'après des régies fixes, selon la fantaisie du composi teur. On voit done qu'il serait impossible d'im- proviser des combinaisons aussi compli- quées, qui demandent pour les plus habiles compositeurs mêmes, plusieurs heures d'é- tude aride et soutenue. Cela prouve aussi quelles études, un com positeur de talent doit faire, pour exceller dans son art. A part des exceptions étonnan- tes (comme Mozarl et de nos jours C. de Saint Saëns, qui ont fait des oeuvres de grande valeur dès leur jeunesse), il faut huit k douze ans d'étude pour exceller comme chanteur ou instrumentiste. Pour la compo sition on ne saurait Oxer un terme. Après s'être occupé dès sa jeunesse de la musique, Haydn a fait ses chef d'oeuvres entre 50 et 60 atis; Hiendel a fait son Oratorio du Messie entre 70 et 80 ans Celui qui veut composer des oeuvres musi- cales de réelle valeur, doit posséder deux qualités, l'une donnée par Dieu et la nature le génie créateur, et l'autre qui s'aquiert par l'ótude et le travail constant le talent. Sans le talent, le génie n'est rien il court les rues, a dit Voltaire. C'est un diamant brut, qui ne brille jamais, et qui rappelle cette etiarmanie comparaison de Gray 'felle k jamais cachée au sein des llots amers, La perle n'enrichit que l'abime des mers; Ou telle, prodiguant son haleine perdue, La rose du désert fleurit sans être vue. Par contre le talent, même sans génie, s'il est guidé par le goüt, est utile. 11 produit ainsi, d'excellents professeurs tels que P. Martini, deMarpurg, de Kirnber- ger, Albrexhtsberger, Reicha, Fétis, etc. etc. Les deux réunis font les grands maitres dans l'art, les Beethoven, Haydn, Gluck, Wagner, Berlios, Reyer, Gounod, Benoit, Tinei et une foule d'autres dont les oeuvres seront immortelles. Mais pour produire de ces oeuvres, la mé lodie et l'harmonie doivent marcher de pair, la seconde ne peut pas annihiler la première. Comme le savant Directeur du conservatoire de Liège, M. Radoux le disait dernièrement: II fait que lesjeunes compositeurs pui- sent leurs inspirations dans le sentiment national Parlant des oeuvres modernes, il ajoute avec raison l'idée mélodique y fait défaut la plupart du temps et l'barmonisation en est souvent d'une audace lelie qu'elle froisse les régies de la syntaxe musicale. D'un autre cóté sans la forte science harmonique, le compositeur fabrique c'est le mot une musique fade et érier- vante, qui grise peut être tout d'abord mais qui laisse un sentiment de vide et de lassitu de. Une musique pareilie on la nomme généralement musique a'orgue de barbarie. Bien au contraire, la grande, savante et vraiment belle musique, frappe en même temps l'esprit et le coeur et plus on l'entend plus elle plait. Apiès les fêtes de Sle Cécile, les soirées et concerts d'niver vont s® suivre rapide- ment. On annonce pour le Samedi 12 Décembre prochain une Soirée-Tabagie donnée par la Grande Fanfare, dans laquelle plusieurs artistes et amateurs se feront entendre. EgliseSt. Martin. Confrérie de N. D. de Lourdes et Aposto lat de la prière pour la conversion des pécheurs. Mardi ler Décembre Messe solennelle k 8 heures. Huwelijksaankondigingen. BURGERSTAND VAN YPER. Sterfgevallen. D'un exploit fait par l'huissier L. VER HA EG HE d'Ypres, le dix huit Noverabre 1896, enregistré, ii appert: que l'Etat Beige, poursuites et dili gences de la société anonyme, sous la dénomination de société nationale deschemins de fer vicinaux dont ie siégeest a Bruxelies, représentée par Monsieur Gonstantin de Burlet, di recteur général, ayant pour avoué Maitre René Colaert, avocat avoué a Ypres, rue Saint Jacques n° 14, a fait assigner Monsieur Philippe Vanden- berghe, brasseur et propriétaire a Ypres, a comparaitre devant le tribu nal civil de 1° instance d'Ypres, a l'audiencedu 9Décembie prochain, aux fins de voir procéder au règle- rnent des indemnités du chef de l'emprise de six ares quatorze cen- tiares de terre situés a Kemmel, lieu dit Jonckershove faisant partie, savoir un are quatre vingt neuf cen- tiares du n° 768° et quatre ares, vingt cinq centiares du n° 770° de la section G du cadastre de cette commune, en vue de ['établissement du chemin de fer vicinal d'Ypres-Neuve-Eglise avec embranchement vers Wytschaete et de ses dépendances. Par le même exploit, il a été donné information au cité, que l'arrêté royal et le plan indicatif des travaux et des parcel les a exproprier ont été déposés au greffe du dit tribunal. L'avoué, 236 Colaert. östóöW"- Cyriel Steenhout, bediende te Lede en Emilie Coene, kleermaakster te Yper. Alidoor Vansteenkiste, koperslageren Alixe Noisier, beide te Yper. Hector Ceuninck, foorekramer, te Gent, te voren te Ypereu Rosalie Demeyere, foorekraam ster, te Gent. August Schouppe, daglooner te Meire en Alixe Hof, kleermaakster te Yper. Alfons Ameloot, smid en Albertine Mesure, huishoudster, beide te Yper. Van den 20 tot den 27 November 1896. Geboorten. Mannelijk 5 Vrouwelijk 3 Huwelijken. Debuigne Arthur, schoenmaker en Foliebout Vietorine, rondleurster. Godtschalck Arthur, daglooner en Garlier Ir ma, kantwerkster. Cailliez Maurits, schilder en Slimbroeck Ga briel, strijkster. Verschelde Eduard, daglooner en Carlier Leo- nie, kantwerkster. Raes Alois, dienstknecht en Priem Marie, strijkster. Versaevel Emiel, bakker en Deconinck Au gusta, zonder beroep. Grepeele Pietur, iandwerker en Staelens Ro salie, dienstmeid. Lamote Eudoxie. 54 jaar, herbergierster, on gehuwd, O.-L.-Vrouwstraat. Baratto Victoor, 57 jaar, meubelmaker, echt genoot van Mailliard Sophie, St Jaeobsstraat. Vandenbulcke Jozef. 79 jaar, dienstknecht weduwaar van VanEe Elisabetu, Dikmudestraat Talon Karei, 18 jaar, fabriekwerker, onge huwd, Meenenstraat. Mortier Lucie, 77 jaar, zonder beroep, wedu we van Delaval Jozaif, St Janshospitaal. Kinders beneden de 7 jaar Mannelijk 0. Vrouwelijk o. 221

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2