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Mercredi 2 Déeembre 1806.
10 centimes le N°.
31 Année. N° ?201.
f
Le Roi de Serbie
au Vatican.
Le marquage du bétail.
Un autre hommage a noter.
La stomatite aphteuse.
La question du pain.
L'eau et le fer
de Ia canalisation.
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Monsieur Ferdinand Merghelynck,
ayant appris que des malveillants
ont fait courir le bruit qu'un de
ses fils avait perdu de fortes som
mes au jeu dans le Cercle des No-
bles k Bruxelles, nous prie de
donner k ce bruit le démenti le
plus for mei.
Aucun de ses filsn'ajoué, n'a
perdu quoi que ce soit, ni au Cer
cle des nobles dontnil'un nil'autre
ne font partie,ni dans aucun autre
cercle.
M. Merghelynck se réserve de
poursuivre lt s inventeurs et les
propagateurs de ce perfide racon-
tar dont l'odieux le dispute au ri
dicule.
La visite que le jeune Roi de Serbie
a faite au Souverain Pontife n'a pas
laissé d'etre assez remarquée. La
Serbie, en etfet, n'entretient. pas de
relations diplomatiques avec le Saint-
Siège. Les Serbes appartiennent a !a,
religion orthodoxe grecque. II n'y a
que quelques centaines de catbcliques
dans les Ktals du jeune Roi, et ils y
jouisscnt ce la plus large tolerance.
Néanmoins, a plusieurs reprises déja,
la nonciature de Yienne a essayé de
preparer les voies a un concoruat
entre la Serbie et le Saint-Siège. Jus-
qu'a présent, ces efforts sont venus
échoucr contre l'hostilité du gouver
nement aulrichien qui revendique
une sorte de protectorat sur les catho-
liques de Serbie et qui entend ne pas
l'abandonner. 11 n'est pas téméraire de
penser que dans l'entrevue du Roi
avec Leon XIII, cette question aura
été touchée. II n'est du reste pas pro
bable que rien ne soit innové dans la
situation des catholiques serbes, tont
au mcins pour le moment, ni la Pa-
pauté ni la Serbie n'ayant. intérêt a
mécontenter l'Autriche. Mais certains
arrangements ont pu êire piis poui
l'avenir.
La Ré forme n'a pas l'habitudc d'etre
juste a 1 egard du gouvernement catho-
lique.
Pour une fois que nous avons 1'oc
casion de pouvoir reconnaitre son im-
partialité, notons ce que le journal
radical publie, dans ses notes agri-
coles au sujet de la question du
marquage du bétail.
M. le minisire De Bruyn parait formelle-
mefit décidé k débarrasser le pays de la tu
berculose bovine, qui coüte chaque année
des millions k la culture. Entre autres mesu-
res pour atteindre ce but éminemment
louable, le gouvernement veut imposer k
touie tête de bétail née ou introduite dsns le
pays une marque d'identité, consistant en
une sorte de bouion rivé k l'oreille. Malheu-
rt usement, cette mesure rencontre dans cer-
taines communes une hostiliié que rien ne
justitie. Elle parait instiguée, ce qui explique
tout, par des individus qui vivent de la con-
trebande du bétail k la frontière hollandaise;
ces gens voient leur industrie compromise
par le marquage obligatoire k l'entrée. A
l'avenir, en eftet, toute béte circulant dans le
pays sans porter la marque devra être consi-
dérée comme un animal fraudé.
On peut regretter que nos cultivateurs
s'associent par fois aux incriminations inté
ressées qui se font entendre; mais espérons
que le département de l'agriculture parvien-
dra k leur faire entendre raison.
les provinces d'Anvers, de Brabant, deFlan-
dre Oriëntale et de Hainaut.
Vingt étables ont été contaminées par le
terrible fléau, et l'origine des animaux est
connue. Dix sept sont de provenance Hol-
landnise, les trois autres sont d'origine en
core inconnue. Mais il est plus que probable
que la maladie a été importée par le bétail
Neerlandais répandu dans le pays.
Nous sommes heureux d apprendre que
rinterpellation de M. Maenhaut, relativement
k eet objet, est k l'ordre du jour de la eham-
bre et quelle sera discutée aujourd hui
même. M. Colaert est inscrit et joindra.nous
dit-on, ses reclamations k celles de son col -
lèg ue de Gand.
Nous sommes curieux de voir comment
M. le Ministre de l'agriculture justifiera la
non-intervention du gouvernement. Son
inaction nous parait inexplicable.
M. Vauthier, professeur al'Univer-
sité libre de Bruxelles non pas de
la Zvvanze Université rend l'hom-
magesuivant au gouvernement catho-
lique.
li est assurément permis de réprouver la
politique du gouvernement conservateur.mais
on ne peut nier que cc gouvernement se
con pose d'bommes intègies et de bonne
voiouté. Rien n'autorise k penser qu'il s'enga-
gei a dans les voies d'une politique tranche-
ment réactionnaire....
Dès lors, en dépit de ses erreurs et de ses
faiblesses, il sera considéré par. tous les
hommes d'ordre comme le défenseur naturel
et inévitable, comme le dernier rempart de
la société menacée. Une foule de libéraux
amis du repos, sans renoncer au droit de
reb ver avec aigreur les fautes du gouverce
uiciit calhoiique, lui accoideront une edhé-
sion lacite.
Le bulletin du service de la police sanitaire
des animaux demestiques, peur la seconde
mei-.ié du mois d'Octobre demier, viert de
pareine.
1! constate que, pendant cette époque, ia
stomatite apbieuse a iait son appaiilion dar.s
Notre confrère Le Progrès a trouvé déci-
dement que la question du beurre ne dorine
pas converiablemer.t au point de vue de ses
intéréts. II l'abandonne, mais, par contre,
il se r attrappe sur le pain.
II y va cette fois d'un tableau comparatif
sur ('augmentation du grain et de la farine
en Belgique eten France.
Nous y voyons en effet que la farine a
augmenté de prix. C'est un fait connu celui-
Ik et, comme nous l'avons dit dernièrement,
il est dü aux mauvaises réooltes failes k
l'étranger.
Les droits d'entrée n'y sont pour rien,
sams cela cette augmentation se serait pio-
duite l'année dernière aussi bien que cette
année-ci, puisque les droits ont été votés
en 189b.
La grande question est celle ci les
grains iudigènes n'augmentent pas beau
coup de prix et malgré tout ce que Le
Progrès dit, nous prétendrons que le pain
fait avec le froment indigène est meilleur
que celui tabriqué avec la farine étrangère,
dont il n'est pas toujours vrai de dire, ce que
notre confrère en disait l'autre jour, qu'avarit
de devenir farine il a élé grain.
D'ailleuis lc tableau du Progrès lui dorine
tort. Nous y remarquons pour la Belgique
des prix qui varient entre 18 et 27 francs et
pour Paris entre 41 et 49 francs La pro
portion d'augmentation est done k peu prés
la même pour les deux pays.
Sous cc titre, et sousla plume dc M.
P. V., la Lulle écrit Partiele suivant
Le Journal d'Ypres révèle une affaiie
grave pour les finances communales. Les
tuyaux de la canalisation n'ont plus, en cer
tains endroits, qu'un millimètre d'épaisseur.
Us sont k peu prés partis, rongés par l'eau.
Oui, c'est l'exacte vérité. Et c'étaitkpré-
voir cela devait arriver.
L'eau de Dickebusch dissout le fer des
tuyaux.
Et voici comment
Elle contient, d'après les analyses de
Kemna, faites pour la commission des
eaux, 121 milligrammes de matière orga-
nique par litre. Si la totalité de ces matières
se combinait au fer des tuyaux, dans sa pro
portion, la plus habituelle, soit de 22,23 k
77,77 °/0, chaque litre enlèverait 423 milli
gramme? de fer.
Cette combinaison totale ne pourrait s'ef-
tectuer que par un séjour trés prolongé.
Or, daüs la plus grande partie de la cana
lisation l'eau ne fait qu'un séjour peu pro
longé, ou ,ne fait que passer en ce cas il
n'y a qu'une partie, plus ou moins grande,
de la matière organique combinée au fer.
D'après des recherches et observations
prolongées, on peut admettre qu'en période
chaude, chaque litre d'eau contient de l'or-
ganate de fer représentant 25 milligrammes
de fer pur en période froide 5 milligram
mes, de manière que Ia moyenne générale
pour toute l'année peut être fixée 15 milli
grammes par litre.
Done pour une consommation supposée,
de mille mètres cubes par jour, ce serait
quinze kilogrammes du fer des tuyaux ch-
levé, chaque jour.
Pour une année de 365 jours, cela fait
5475 kilos.
On peut supputer le jour ou la canalisa
tion sera complement dissoute.
Et cela arrivera aussi bien aux tuyaux
placés cette année, qu'k ceux placés en 1881.
Ils ont été placés quinze ans après et dis-
paraitrout quinze ans plus tard, ce sera la
seule différence.
Dans cetle malheureuse question chaque
jour amène de nouvelles déceptions, de
nouveaux mécomptes.
Uu jour plus ou moins prochain, les
yprois apprendront que la canalisation est
k renouveler. P. V.
Quelques observations
1° La Lutle reconnait done que les
tuyaux de la canalisation n'ont plus,
en certains endroits, qu'un millimètre
d'épaisseur.
Mais, il s'agit de la canalisation in-
térieure, dont les tuyaux n'ont pas
été éprouvés au manomêtre, lors de
leur placement eu 1881. 11 est vrai
que c etait un étranger qui avait été
chargé de l'établissemenl de la cana
lisation inférieure, tandisque les
tuyaux de Dickebusch a Ypres, placés
O