Au Volkshuis. Le pavé de Tours. A TAcadémie francaise. Galerie Nationale, Un voyage a travers TAmérique. Les cinq journées Russes, Le Monde Moderne. par des entrepreneurs Yprois, ont été éprouvés et ont dü subir une pres- sion de huit atmosphères. C'est ainsi que l'ancienne admi nistration procédait, en recourant a des mesures différentes, selon qu'il s'agissait d'Yprois ou d'étrangers. 2° L'eau de Dickebusch dissout le fer des tuyaux, dit La Lutte. Mais Teau n'aura plus, k l'avenir, que très-peu de prise sur le fer, puis- que grace a la pression nouvelle,, a l'aération de l'eau et a son épuration, la dissolution du fer ne sera plus sen sible. La Lutte est en aveu pour la pression elle le sera bientót aussi pour le reste. 3° Est-ce que La Lutte ou plutot M. P. V. voudrait bien nous dire oü elle serait aller chercher de l'eau qui ne dissolve pas le fer Celle de Dickebusch dissoud, celle de Zillebeke aussi. II reste les eaux souterraines. Mais il n'y en a pas iciet ce sont d'autres gaillards que M. P. V. qui lont con- staté. Du reste M. P. Y. était seul, tout seul,de son avis. Ses amis mêmes du Conseil communal ancien lont abandonné a ses microbes. Du reste l'eau souterraine renferme aussi de l'organate de fer. Allons, ma Lutte, vous êtes en bonne voie. Encore quelques pas, et vous serez convertie, forcée par 1 evi dence. Mais M. P. Y. ne le sera jamais. La section dramatique de la jeune garde a donné Dimanche et Lundi derniers la deuxième fête de la saison d'hiver. Un public d'élite y a assisté et la vaste salie des fêtes était comble le second comme le premier jour. On ne peut assez répéter que cette idéé de donner la fête en partie double est heureuse car, sans cette pré- caution, il n'y aurait plus moyen de per- mettre a tous les membres et leurs families d'y assister. Le programme comportait la représenta- tion d'un drame et d'une comédie. Ces deux pièces ont été rendues avec un art parfait. Les acteurs ont travaillé comme de vrais artistes, MM. God. Dejaegher, le zelé directeur et Gust. Flamey surtout. Ce dernier dans le röle de l'avocat a été su perbe et a fait couler bien des larmes par son jeu plein de sentiment. C'est d'autant plus beau que ce nest que la 2* fois que ce jeune artiste parait sur les planches. On peut done Ten féliciter, lui et son profes- seur M. Dejaegher. Les autres acteurs ils sont trop nom- breux pour les citer tous méritent aussi tous les éloges. La fête d'avant avait eu un défaut qui a été heureusement réparé elle manquait de musique. Cette fois un orchestre d'amateurs, sous la direction de M. Ern. Wenes, a comblé cette lacune et a fait passer agréa- blement les minutes d'entr'acte. Sous ce titre La Lutte-De Strijd tache de trouver matière chicane dans le compte- rendu que nous avons publié sur l'exécution faite, l'occasion de la S" Cécile, par la Grande Fanfare. Nous avons constaté, d'accord en cela avec tous les connaisseurs, les énormes progrès réalisés par cette musique d'élite. Par ce que nousavons rendu justice qui de droit en rendant hommage, cette occa sion, <i M. Iweins d'Eeckhoutte pour son dévoueraent et les sacrifices qu'il faitit M. Painparé pour ses savantes legoris et M. Wenes pour sa bonne direction, notre confrère trouve, ce qui est faux, que nousavons écrit que M. Wenes a été trans- formé par M. Painparé. Si cela était vrai même il n'y aurait encore aucune raison pour M. Wenes de devoir en rougir car il n'y a aucune honte recevoir des legons d'un maitre dans l'art. Les plus grands artistes ont dü passer par lit. La Lutte ne sera pas trop cruelle, dit elle ensuite; elle laissera de cóté les progrès réa lisés par la Fanfare. Elle peut en faire ce qu'elle veut. Qu'elle soit cruelle, si cela l'amuse Son opinion, en fait de musique, pèse fort peu dans la balance. On sait d'ailleurs, que pour elle, il n'y a eu, il n'y a et il n'y aura jamais une musique comparable celle des Anciens Pompiers. Ne voulaot être trop cruels non plus, nous lui laisserons cette douce et inoffensive illusion. - L Académie francaise a procédé le 26 Novembre a la distribution solen- nelle des prix de vertu. C'est M. le comte d Haussonville qui a présenté le rapport. L étendue de ce document ne nous permet pas de le reproduire mais nos lecteurs en liront avec intérêt l eloquente péroraison. II faut s'arrêter dans l'énumération de ces vertus qui la longue finiraient par se res- sembler un peu, et sans doute vous m'en saurez gré. Mais pour moi, après avoir vécu quelques semaines dans cette société idéale, je ne men suis pas arraché sans regrets J'en étais presque arrivé me persuader qu'il n'y avait en France que des maris parfait, des femmes admirables, desenfants dévoués.des servantes modèles, et je sais quelles décep- tions m'attendent. Je sais qu'il me suffira de sortir d'ici pour y retrouver l'homme, et la femme aussi, tel que le roman ou le théatre les peignent, fai- bles, perfides, bas, grossiers, et je serai bien forcés de reconnaitre qu'h ces tristes pein- tures la vérité ne fait pas totalement défaut. Gependant je n'ai pas été victime d'une su- percherie, et ces documents humains, qui m'ont passé sous les yeux, ils étaient vrai également. Oü done est le secret de cette contradiction C'est peut-être que le théütre et le roman, comme c est leur droit, peignent ce qu ils voient, et que dans notre pays le vice s'étalent avec hardiesse, tandis que la vertu se cache avec pudeur. Pour soulever les voiles dont elle s'enve. loppe, il faut une volonté d'investigation persistante, qui ne demeure jamais sans ré- compense. A cette même place, dans cette même circonslance, M. Guizot l'a dit avec éloquence, la vie abonde en beaux mystè- res autant qu'en douloureux secrets Ge sont ces beaux mystêres que M. de Montyon nous a donné mission, non pas seulementde pénétrer, mais de révéler. II aurait done ainsi encouragé moins la vertu l'indiscrétion. Mais il y a des indiscretions salutaires et gra ces doivent lui être rendues pour nous avoir apris connaitre et admirer certains types d'humanités supérieur, s. Peut-être aussi cette contradiction dont je pariais tout l'heure s'explique-t-elle par l'obligation que nous a imposée M. de Mon tyon de chercher de préférence nos lauréats parmi les Francais pauvres. Je ne prétends rssurément pas dire que la pauvreté soit la condition de la vertu. A qui observe, en eftet, de prés les dures réalités de la vie populaire, le vice apparait au contraire trop souvent comme la tiiste et presque fatale conséquence de la misère. Mais il est certain que la pauvreté coura- geusement acceptée est une grande et salu- taire maitresse. Une chose, en effet, m'a particulièrement fi appé en dépouillant ces archives de la vertu. C'est que l'exemple de ces vies toutes d'abnégation, consacrées, avec une passion héroïque, au soulagement des souffrances d'autrui, est presque tou- jours donné par ceux et celles dont l'enfance et la jeunesse ont été particulièrement mal- heureuses. C'est l'école de la douleur qua ces créatures d'élite ont appris le dévoue- ment. La transformation d'un sentiment aussi intérieur et personnel que la douleur en un mouvement aussi expansif et désintéressé que le dévouement, est, il faut le reconnai tre, l'empreinte ineffagable imprimée nos sociétés chrétiennes par la doctrine sublime qui a renouvelé le monde moral il y a dix- huit cent ans. Je trouve cette pensée expri- mée en assez beaux vers par un poête mort cette année, auquel les traverses de sa vie peuvent vtloir, non pas une statue, ni même un buste, mais indulgence dont il a grand besoin. A ses yeux, la douleur antique ne s'est jamais traduite que par la révolte et la malédiction. C'est Ilécube qui, métamor- phosée en chienne, glapit au bord de la mer. C'est Niobé qui, changée en statue, jette encore un regard menagant au dieu meur- trier de ses enfants. La douleur moderne, au contraire, c'est la Vierge, au pied de la croix Elle est debout sur le Calvaire, Pleine de larmes et sans cris. C'est également une mère, Mais quelle mère, de quel fils Et comme tous sont les fils d'elle, Sur le monde el sur sa langueur, Toute la charité ruisselle Des sept blessures de son cceur. C tte charité qui ruisselle sur la langueur du monde est le seul remède qui s'applique a toutes les variétés de la souffrance humaine, car elle embrasse dans sa sollicitude et son arnour non seulement les douleurs physiques mais les douleurs morales. Je sais avec quel dédain ou quelles railleries il est coutume d'en parler aujourd'hui mais en attendant que sociologues ou auteurs dramatiques aient trouvé mieux. et l'attente sera longue, l'A- cademie frangaise nous continuerons d'hono- rer et de récompenser tous ceux qui sur les plaies éternellement saignantes auront versé quelquesgouttes dubaume salutaire etdivin.» Tableau mural. Beau tableau mesurant 8b centimètres de hauteur sur l'"24 de largeur et contenant les portraits de 132 députés. Le milieu du ta bleau est occupé par une vue extérieure de Parlement, les portraits des Ministres et un grand portrait du Président, de la Chambre. Dans une case spéciale sont relevés les noms de tous les membres avec l'indication de leur couleur politique. Ces noms sont classés par arrondissement et en deux listes: 1° Mandats renouveler en 1896; 2° Man- dais renouveler en 1898. C'est done le tableau graphique du reisou- vellement de la Chambre il sera de la der- nière utilité dans les salles des associations politiques du pays, ainsi que dans les locaux publics, oü il servira la fois d'ornement et de renseignement permanent. Ce tableau est en vente au prix de 1 franc, chez tous les libraires et papetiers. C'est une Galerie Nationale de portraits admirablement réussis, et personne ne voudra se refuser un tableau aussi intéressant et aussi bien fait. Autrefois, semblable travail eüt coüté 2s francs. En vente au bureau du Journal d'Ypres. Voyage piltoresque dans le Continent de l'Amérique du Nord. Vues de ses merveillts naturelles incomparables, Nouveau et merveilleux Portfolio composé de 10 livraisons, une par semaine. Prix de la livraison 60 cs. magnifique Panorama en trois livraisons, réunisent les meilleures photographies qui aient été faites sur le passage des souve- rains Cherbourg, Paris, Versailles et Cha lons. Prix des 3 livraisons 2 fr. 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HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 2