- - :\^fC.T rriR CL'.iU i ii a !l il Samedi 19 Décembre 1896. 10 centimes le N°. Si Année. S$06> <d immM r i£ GRANDE FANFARE. L'Kglise d'Amérique. L'Empereur Nicolas et la question d'Orient. Fermeture de la frontière hollandaise, i! w Grande Fanfare. V pm&mmL On s'abonne rue uu Beurre, 36, a Ypres, et a tous les bureaus ae paste du royaume. Nous apprenons av<>c plaisir que le sympathique président de la Grande Fanfare, M. Iweins d'Eeckboutte, organise pour le Dimanche 24 Janvier 1897 un grand concert la Salie Iweins. Plusieurs artistes de grand talent prêteront leurs concours a cette fête, qui ne devra en rien le céder aux fêtes précédentes de la Grande Fanfare. ün échange de vues trés vif et trés important aeu lieu,ces jours-ei,entre le Saint-Siège et la délégation de Washington. A la suite d'un rapport de M°"r Mar- tinelii, délégué aux Etats Unis, le car dinal Rampolla a envoyé. au nom du Pape, la dépêche suivante au re présentant de Rome, avec ordre de la publier Rome 3 Décembre 1896. Monseigneur Martinelli. délégué apostolique, Washington, Le Saint-Père a appris avec une grande douleur l'agiiation créée aux Etats-Unis, par deprétendu<s correspondances et dépêches de Rome annongant des mesures contre d'éminents prélats américains et de distin- gués professeurs de l'université catholique. Votre excellence est autorisée démentir ces nouvelles, qui soul le produil d une machina tion repréheusible. On le voit, le Saint-Père a vouiu, par acte de gouvernement, couper court a la campagne, dont nous avons eu,cheznous aussi,des manifestations répréhensibles, com me dit le secré taire de Sa Sainteté. Mgr Ireland avait écrit, a son tour, au Vatican, pour deraander des explications. Le prélat a été complètement rassuré La question d'Orient, dit-on, aux bons endroits, va entrer dans sa phase decisive. Les nouvelles ar ri ven-t a la fois de Paris, de Constantinople «4 de St-Pétersbour/. D'après ces if dicaLon, Nicolas II a accepté d'etre ic mam dataire de l'Europe aupres d Ad ui Hamid, pour le forcer aux relormes que réclame la situation. Le sultan rep mssc jusqu'au dernier moment l'emprunt européen, sous prétexte qu'il crée une servitude, et qu'il fait du souverain le prisonnier de l'Europe. C'ést pour vaincre cette re sistance que les puissances enfin plus j unies, ont confié au Czar ce mandat perilleux. Elles estiment que pl&cée devant cette sommation, la Porte re- culera et acceptera la décision de l'Europe. Devant les faux fuvaots et l'inertiesavante du Sultan, le con ceit européen a perdu patience, il agit. L'Autriche fait encore des objections, par crainte de la prépondérance de la Russie, mais, cornme l'Angleterre ad- hère a cette action, le Ballplatz ne maintiendra pas ses velléités de re sistance. L'ambassadeur de France a Londres, M. de Courcel, n'ayant pas réussi a créer l'entente cordiale franco-anglaise contre l'Allemagne, se retirera inces- san ent. On assure, en même temps, que l'Angleterre accepte le projet l'ranco-russe, relativement a la neu- tra-lité de l'Egypte, moyennant cer- taines conditions, dont le rembour- sernent di s sommes dépensées est la plus importante. L'Angleterre, nepouvant niernpê- clicr faction franco-russe, ni entrer dans l'alliance, a cru opportun et prudent de ne pas se mei tre en tra vers des suites naturelles de l'entente de Paris et de St-Pétersbourg, de peur des «solutions extra-continentales dont a parlé M. von Marschail, au Reichstag allemand, solutions qui servient dirigées contre elle. Un hom bic in for mé une disait i Nous tra versons un moment difficile et décisif. Si les combinaisoqs pacifiques ne l'emportent pas définitivement, en quciques jours, ce sera la liquidation violente de l'empire ottoman Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, ia fermeture de la frontière hollandaise au bétail des races bovine et oviue. Nous pubiions aujourd'hui 1 arrêté ministeriel qui prend cette mesure. Le Ministre de l'agiiculture et des travaux publics, Vu la loi du 30 Décembre 1882 sur la police sanitaire des animaux domestiques, ainsi que les règlemenls d'administration générale pris ea exécution de cette loi Revu les arrêtés ministériels du 24 Décem bre 1893 et du 20 Mai 1896, réglant l'im- portation et le transit des bêies bovines, ovines et porcines expédiéesdes Pays Bas Revu l'arrêté ministériel du 11 Décembre courant, modifiant, h partir du 15 du même mois, les dispositions des arrêtés ministé riels visés ci-dessus Vu l'avis du service de l'inspection vété rinaire Vu l'avis du Ministre des finances, Art. 1". Par modification aux articles l«r et 2 de l'arrêté ministériel du 24 Décembre '1895 et de l'arrêté ministériel du 20 Mri 1896, les animaux des espèces bovine et ovine, expédiés des Pays-Bas, ne peuvent provisoirement être importés en Belgique que par la voie ferrée, via les bureaux-frontières de Selzaete (station),Esschen (station), Achei (station), Hamont (station) et Visé (station). Cette importation est subordonnée k la condition que les animaux soient abattus, dans les quarante-huit heures de leur arri- vée aux bureaux-frontières, dans les locaux érigés h proximité des bureaux de Selzaete (station), Esschen (station), Achel (station) et Visé (station) ou dans les abattoirs d'An- derlecht, Anvers, Bruxelles, Gand ou Liége. Les animaux serout expédiés vers les abat toirs précités en wagons plombes, h desti nation des stations de Bruxelles (Ouest), Bruxelles (Allée-Verte),Anderlecht (Abattoir), Anvers (Styvenberg), Liége (Longdoz) et Gand. Dès leur arrivée aux dites stations, les anitnaux seront conduits directement, sous la surveillance de la police locale, vers les abattoirs précités,oil ils resteront séquestrés, jusqu'au moment de leur abatage, qui devra avoir lieu, au plus tard, dans les deux jours de leur arrivée aux dits abattoirs. Les jours de marché, l'accès des locaux, oü ces animaux som séquestrés, sera interdit jusqu'h l'évacution compléte du marché. II n'est fait exception que pour les personnes préposées k l'entretien des animaux. Art. 2. Le transit direct, sans décharge- ment, par la voie ferrée, des animaux prédé- signés, resfe autorisé sans aocune formalilé spéciale d'ordre sanitaire. Art. 3. Les inspecteurs vétérinaires, chacun en ce qui le concerne, sont chargés de veiller h la stricte observation du présent arrêté. Art. 4. L'arrêté du 11 Décembre courant, publié au Moniteur du 14 du même mois, est rapporté. Le présent arrêté sera exécutoire le 18 Décembre 1896. Bruxelles, le 14 Décembre 1896. Léon De Bruyn. Samedi soir, il y avait soirée-tabagie k la Salle-Iweins. Bravant l'inclémence de la température, un public combreuxs'y était rendu. La Fanfare exécuta pour l'ouverture des deux parties une fantaisie sur l'opéra d'Auber Le premier jour de bonheur el une ouverture Le Droit du Seigneur. Ges deux compositions ont été interprêtées comme toujours par notre excellente soeióté avec beaucoup de douceur, de justesse et une entente parfaite des nuances et des eftets. La musique que l'illustre Auber a cornposée pour l'opéra susdit estsémillante de jeunesse, suave de mélodie et riche en harmonie, preuve évidente que pour les compositeurs de musique l'age avancé n'influe générale- ment pas sur leur don d'inspiration. Nous citions l'autre jour, k ce sujet, Hay dn et Haendel; Auber nous fournit ici une preuve de plus. En effet ce dernier maestro a fait la musique du Premier jour de bonheur quand il était presqu'octogénaire! Et dire nous le répétons que ces inspirations ont un tel parfum de jeunesse et de fraicheur La société chorale YOrphéon a chanté aussi avec beaucoup de goüt et une bonne observance des nuances, deux chceurs Les enfants des Montagues et Sous la feuillée\ deux ceuvres ie Saintis. Cette excellente phalange chorale, qui compte actuellement vers les 60 membres est entrée décidément dans la voie qui mène h la perfection. Nous la félicitons pour sa bonne exécution, surtout M. Tyberghein, son dévoué directeur. Plusieurs artistes et amateurs se sont fait entendre. Quelques uns d'entre eux avaient cette qualité qu'on n'a qu'une fois dans la carrière artislique celle du début. Ce début a été excellent, principalement pour M.Léon Antony, fils du sympathique président de l'Orphéon. Ce jeune amateur, nous allions dire artiste, a obtenu un succès éclatant. Tout le monde indistinctement a été surpris en constatant un vrai talent, ignoré jusqu'ici. M. Antony est déjh un violoniste distingué. La fagon dont il a joué la mélodie de Vieux- temps et sa partie du duo de Dancla avec M. J. Vonck fait augurer pour lui un grand avenir comme artiste-amateur. M. J. Vonck, s'il s'applique k l'étude de son instrument sera également un bon élément pour nos orcheslres. Un autre début a été, celui fait par un des plus jeunes musiciens de la Fanfare M. E. Hoet, qui a brillamment exécuté une 1 Ï-. a -Gs i l- T ao rArtlam'ja Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est rte 5 fr. 50 c. par an pour tout le oayspour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port a l'adrasse ci-dessns. Les annonces content 15 centimes la ligne. - Les réclames dans le corps du joitrna pout» 30 centimes la ligne. - Les insertions judiciaires1 franc la ligne - Lesmméros supplA- ifféutaires coütent 10 francs les cent exemplaires. I Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 nandres) s'adresser 4 l'Aflffiwce I llavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3. Hace de la Bourse. —-ax*'— I

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1896 | | pagina 1