"(Theveux
DELEU 0,E
UNE FETE
glMg de
Bffiöll!
CARTES DE VISITE.
Qui voudrait prendre la responsabilité de se
faire le défenseur de ces bals publics qui sont
causes de tant de disputes et de rixes 1
Et quel tort ne font-il pas k la morale publi-
que t
Jadis, je le reconnais sans'peine j'avais
sur cette question des idees beaucoup plus lar-
ges qu'k présent, mais quand j'aiappris et
constaté que des enfants de treize ans étaient
entrainés et corrompus dans ces repaiiesd im-
moralité par des soldats et des civils,j ai résolu
de proposer,aussitót que possible, des mesures
pour faire cesser eet état de choses.
Nous avons d'ailleurs regudepuis quelque
temps des petitions émanant d habitants de la
ville, appartenant k tous les partis et k tous les
rang's de la société, oui, même de cabaretiers,
qui nous priaient instamment de faire cesser
ce fléau des orgues.
Je comprends qu'en temsps de carnaval, de
foire et de ducasse on soit plus contantc est
pour ce motif que chacun, k ('exceptions des
indignes de ceux lk qui ne méritent aucun
égard, peut faire usage d'orgues de barbarie
ou autres instruments de musique, k condition
de se mettre en règle avec les dispositions pré-
citées.
M. D'Huvettere. Ce n'est sans doute pas
dans l'intention de me convertir que vous dites
toutes ces belles choses
M. Colaert. Je ne parle pas pour vous seul,
je parle pour tout le monde-
Le règlement donne k M. le Bourgmestre le
droit de prévenir des désordres et des abus,
même pendant les jours de Kermesse et de
Carnaval. Cette précaution était nécessaire
pour pouvoir défendre de laisser jouer des
orgues quand dans le voisinage des personnes
sont k l'agonie, comme le cas s'est présenté
autrefois avec Madame Siron.
Les sociétés particulières pourront, comme
les particuliers, donner des fètes musicales ou
dansantes dans leurs locaux, pourautant qu ils
agissent comme société partieulière.c est-k-dire
que ces fêtes sont données pour leurs membres
et non pour le public.
J'aurais même, pour ma part, permis d y ad-
mettre le public, mais M. le Bourgmestre n'est
pas de mon avis.
M le Président. Non, en aucunefacon
M. Colaert. Je suis certain que, si l'on
devait demander leur avis aux Yprois, il n'y
en aurait pas un sur cent qui voudrail mainte-
nir les abus existants en matière d'orgues et de
bals publics.
Pour ce motif, nous espérons que le Conseu
communal votera le projet du Collége échevinal,
amendé comme nous l'avons proposé.
M. Vanderghote. Je propose d accorder a
M. le Bourgmestre le droit d'autoriser des fêtes
musicales et dansantes dans des cas particu
liers, comme par exemple des fêtes de bienfai-
sancè ou bien la célebration des fêtes patro-
nales des gildes et métiers.
M. le Président. Une pareille mesure ou-
vriraittoute grande la porte k l'arbitraire et
pour ma part, je ne veux en aucune fa?on per-
mettre qu'un magistrait puisse agir ainside
plus, votre proposition renverse toute le règle
ment.
Que les gildes et métiers qui celèbrent une
fète patronale le fassent comme société parti-
culière, et ils seront en règle.
M. Vanderghote. Leur est-il permis de le
faire dans le cabarèt même
M. le Président. Certainement, sous con
dition de fermer la porte et de ne pas admettre
le public.
M. Colaert. Beaucoup de societes donnent
des fêtes de ce genre, dans lesquelles le public
n'a rien k voir.
Art. 1 et 2 sont votés.
A l'art. 3 M. Breyne-Devos demande qu on
accorde aux quartiers de l'extra-muros la per
mission de laisser jouer des orgues aux jours
de Kermesse des communes environnantes.
M Decaestecker fait une proposition
1°' Pendant les jours de carnaval, foire et
kermesses, de laisser jouer sans taxe de 2 heures
a 'J° Lefdimanches ordinaires de i k 10 heures
du soir, moyennant une taxe de 13 francs.
3" De donner l'autorisation aux cabaretiers
de la campagne de laisser danser dans leui
cabaret lesjom's de Kermesse de la commune
V°Lanperemière proposition est rejetée par dix
voix contre trois. (MM. Breyne-Devos, Decaeste-
ker et D'Huvettere.)
La seconde par 11 voix contre 2 (MM. Decae
stecker et D'Huvettere.)
M. Colaert. La troisième partie de votre
proposition est contraire a la loi, et si elle était
votée, elle serait cassée comme verre par le
gouvernementOn n'a pas le droit d'établir des
distinctions entre les eitoyens d'une même ville
ou commune.
M. Decaestecker. Dans ce cas, je la retire.
Les autres articles sont adoptés sans discus
sion et lout le règlement est votée par 11 voix
contre 2 MM. Decaestecker et D'Huvettere.
La séance publique est levée k 8 h. 10 min.
au syndicat général des Voyageurs,
Employés et Patrons.
Une fête chez les Voyageurs
Oui, parfaitement.
Mais... je croyais qu'il y avait brouille
dans le ménage, quelaZizanie y règnait en
maitre, et que sais-je encore; en un mot que
cette société n'existait plus
Voilk ce qu'on entend de tout cöté et ce-
pendant il y a eu fète, Dimanche dernier, au
Syndicat, et une belle iête, comme de mé-
moire d'homme il n'y en a jamais eu aYpres.
Elle laisse k cent coudées derrière elle son
ainée d'il y a d ux ans.
Je n'ai pas l'habitude d'écrire des articles
pour journaux, des coinptes-rendus ou des
reportages quelconques; mon métier c'est
de courir par mauvais comme par beau
temps k la remorque de quelques commis
sions pour gagner mon pain quolidien, mais
je ne puis cependant résister k l'envie d'es-
sayer de venir exposer tant bien que mal aux
lecteursdu Journal d'Ypres ce que c'est
qu'une lête chez des Voyageurs.
Qu'il pleuve, qu'il vente,
Toujours il chante.
ii y avail done Dimanche chez les Voya
geurs Grand Concert, suivi d'un Arbre de
Nuël avec disuibution de jouets aux en-
lams des membres et même drs autres per
sonnes invitées.
Du monde, beaucoup de monde, salie
comble enfin et chacun sail combien il peut
en entrer dans cette belle salie de la Grande
Fanfare que Monsieur lweins d'Eecxhoutte,
avec sa bienveillance habituelle avait géné-
reusement mise k la disposition du syndicat.
La salie offrail un aspect fiérique avec eet
immense sapui illuminé aux couleurs multi
ples et piiant sous le poids des mnombrables
aetits bibelots qui y étaient suspendus ainsi
que les fljcons de neige... artiflcielle. A cöté
de l'arbre se irouvaient exposés, en amphi-
théatre, de niagmfiques jouets, joujoux, bon
bons et autres cadeaux tout flainbants, tout
neufs el tout rrais. Un se serail cru k la foire
de Leipzig tellement ils étaient nombreux.
ja plupart étaient dus k ia générosité des
membres honoraires et effectils el même de
personnes éirangères au syndicat. Que toutes
ces D.mes et tous ces Messieurs repoivent
ici les remerciements bien sincères, non seu
lement des membres du Syndicat mais de
tous les enfants... ils m'ont chargé de traus-
metire leurs amitiés et de prier ies généreux
donateurs de penser encore k eux les années
suivantes. Je suis sur, me disait un de ces
peliis espiègjes, qu'on ne nous oubliera pas
puisque vous faites votre Arbre de Noël la
veille de la fète des Saints Innocents. lis
pensent k tout ces mioches.
Une fête pareille rajeunit le cceur du vieil-
lard qui, en voyant gambader ces petits
maimots, passe, in petto, une revue rapide
de ia longue can ière qu'il a fournie depuis
sa plus tendre enfance se remémore ses
joies et ses peines et se convainct, encore
une fois, que ses plus beaux jours ont été
ceux de son enfance et de son innocence.
La mère, elle, sent, battre son cceur de
motion et partage, comme sous une impul
sion éleclnque, toutes les angoises et toutes
les joies que ressentent les enfants au mo
ment du tirage au sort.
Tous ces enfants de 45 mois k 15 ans
sont allés, avec eet empressement propre k
leur age, choisir leurs joujoux selon l'ordre
désigné par le sortles enfants des men-
bres d'abord, ceux des personnes invitées
ensuite, car ils sont généreux les voyageurs.
j 11 nous revient même qu'ils mettent quel
ques prix k la disposition des deux sociétés
musicales qui ont gracieusement prêté leur
concours, pour être tirés au sort parmi
leurs membres. Tous les enfants pré
sentsils étaient au nombre de 115
ont repu un ou plusieurs objets. Ce qu'ils
étaient contents et les mères done
plusieurs pleuraient de joie. J'en ai inter-
viewé une dizaine et elles sont unanimes k
faire l'éloge du syndicat et de son digne
président qui en est le bouquet.
Mais a cöté du plaisir des yeux, provoqué
par la vue de l'arbre et des innombrables
jouets ainsi que l'animation de tous ces ba-
bys, ia partie musicale a été pour la fête, le
complément pour ainsi dire indispensable k
l'Yprois, musicien de nature.
Le jeune et vaillanie société de mandoli-
nistes Les mediators Ypiois a rendu avec
délicatesse et ensemble la valse bienitalienne
Ciso de Graciano Walter et une belle Gavot
te de V. Monti, intitulée Beaucoup Par
ses applaudissements répétés, le public a
marqué que ce Beaucoup n'éiait pas
encore Assez et nos mandoliuistes firent
entendre alors une valse entrainante, rémé-
nis-cence de la Kattefeeste de cette année et
baptisée par eux du nom de valse de I'hippo
drome.
Rendons un hommage mérité k Messieurs
Joseph Deruddei et Rerni Bouquet qui ont
chanté avec talent et ame, le premier, avec
sa forte voix de basse, le grand air des
vêpres sicüiennes de Verdi, le second, avec
sa belle voix de ténor, la Jérusalem de
Gaunod.
La société chorale L'orphéon avait
égalemciH voulu prêter soa gracieux con
cours k ia fête. Elle a interpièté, d'une fapon
remarquable, un chceur bien vieux mais
toujours jeunes cependant les Enfants des
Montaguesde Saintis. Une mention
toute spéciale k Monsieur Valentin Andries,
qui, en l'absence imprévue de directeur
Monsieur Tyberghein, indisposé, a Dien
voulu prendre la direction de la belle pha
lange musicale ce dont il sest daiileurs tiré
avec houueur.
Monsieur Wenes Ernest a joué de mailresse
faQon ia Rtiapsodie Hongroise n° 2 de Liszt.
Quelle vélocité Quelle dextérité dans les
doigts et comme l'on sentait bien vibrer
1 ame de i'artiste. Sans parler de sou gracieux
concours qu'il a prêté comme accompagna-
teur, Monsieur Wenes Ernest, a, en grande
partie, merité les honneurs de la soirée.
11 me reste un mot k dire de Monsieur
Alben Van Egroo. Inutile de faire son éloge.
Quoique bien jeune encore, noire compa-
triote a une réputation solidement établie el
justement méritée, non seulement dans sa
ville natale mais par toute la province. Son
jeu d'ailleurs est bien remarquable. Sou
style est pleur de colons el de bnllant, ses
sons out de l'ampleur et de la justesse, son
ryttiuie a un caractère de personnalité bien
marquee si nous ajoutous k ces brillanies
quaiilés 1'heureux choix des morceaux que
notre artiste a fait, l'on saura deviner aisé-
menl le secret de l'immense succès qui a
salué M. Van Egroo, dès son entrée dans la
salie de concert, succès dont les traces sont
restées encore longtemps dans la salie après
qu'il l'eüt quittées Monsieur Van Egroo a
interprêté deux Mazurkas de Wieniawski,
une danse tzigane de Tinadornachcz, mor
ceaux caractéristiques et d'une belle diffi
cult et, comme bis, une romance dun ca
ractère très-langoureux de Svendsen.
Somme toute, cette fête fait honneur au
Syndicat tout entier et k son président sur-
tout, qui, malgré les écueils et les récifs qui
se tronvaient sur sa route est parvenu, en
ion pilote qu'il est, a ramener la barque du
Syndicat au port du salut. Oui, déclarons le
tout hant, c'est grace k l'intelligente impul
sion que M. Bouquet a donnée au Syndicat
que ce dernier n'a pas sombré. Que M. Bou
quet nous permette, malgré sa modestie
proverbiale, de l'en remercier ici publique-
ment. Et, comme nous avons demandé une
permission, usons en largement pour dire
encore un dernier mot. Quoique M. Bouquet
n'ait accepté la présidence que provisoire-
ment, ce qui a fait dire spirituelhment k un
membre que le Syndicat avait k sa tête un
bouquet de fleurs qui se faoeraient bien vite,
nous espérons qu'il voudra bien convertir
ce provisoire en tout ce qu'il y a de plus
défmitif 3t de permanent et que, partant, il
deviendra pour le Syndicat un vrai bouquet
d'immortelies.
Pour 100 cartes de visite impri-
raées au bureau du journal, le cliënt
recoit gratis un magnifique tabieau-
calendrier 407x75 représentant nos
députós catholiques a la Chambre.
Valeur centimes.
32, Rue des Bogards, 32
BRUXELLES
Agenls généraux pour la Belgique
et la Hollande des garnitures avec
nouveau frein automatique invisi
ble de la célèbre maisonEadie
de Reddisch (Angleterre.)
Tandems divers modèles.
D< pöt des véritables garnitures
trois fusils de la B. S. A. de Bir
mingham.
La maison ne traite qu'avec le
commerce. 31
CllEV. DE LaMARMOTTE.
LE NOUVEAU LONDON
(A base vègétale) fait dispa-
raltre les cheveux gris en
wm peu de jours fortifie la cheve-
lure, en arrête la chute. II ne
'|têche pas la peau.
En flacons de 1 fr. 50 et 2 fr. 50
ïeinture anglaise spéciale pour barbes 2 fr, le flacon.
En vente a Ypresohez Ve Ommeslagh-Podevyn
a Poperinghe chez Theeten-Lefever 190
'.Jlb'
BOITE
3t touleslesHaiadi^
dépot
1.czjtexrxeHZUX'
Dépot a Ypres
Lille.
chez Donek f'rères rue de
45
Demandez chez M. JANSSENS-MONEY,
rue au beurre, les cigares de José Tinchant y
Gonzalès Cie successeurs de Tinchant f'rères,
15-17 rue Breydel, Anvers. La plus importante
abrique de Belgique, 1500 ouvriers. Marques
recommandées Veni Vidi Vici, La Flor de Don
José, Honi soit qui mal y pense. Exiger le
nom bien complet José Tinchant y gonzalès
O. O74
En «llant a, Bruxellcs ne manquez
pas de visiter VHötel des Ventes,tl, Boulevard
Anspach. On y trouve uti choix considérable de
meubles, tapis, objets d'art etc. neufs et d'occa-
sion avec prix marqué sur chaque objet. Entrée
libre.
Fournitures Générales pour fabri
cation des vélocipèdes, accessoires,
pieces brutes, garnitures toutes méca-
nisées, tubes, etc. etc., machines
achevóes