13 e^Êw?m ^ÈêêÊêÈIl fa. Ill 111 mWM mm Ipail Mercredi 27 Janvier 1807. 10 centimes Je N°. N° 3216. a IsMfllSg FRANCE. L'Ëglise du Sacré-Coeur. Toujours la storaatite aphteuse. La loi scolaire au Sénat francais. HIM»® On s'abonne rue an Beurre, 3 o. res, et A tous les bureaus ue poste du royaume. Le JOURNAL D'TPRES paralt le Morcredi et le Bamedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est da 5 fr. 50 c. par au pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abormements sont d'un an et so réguiarisent fin Dócembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc do port a I'adrasso ei-dsssus. Los annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal content 30 centimes la ligno. Les insertions judiciaires1 franc la Signa Les naméros. supple mentaire» coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adressar k 1 'Agenoe Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 at a Paris, g. Placé da la Bourse. Dans notre dernier numéro, nous avons reproduit le eompte-rendu de la discussion qui a surgi, a la Cham- bre fraiijiaise, au sujet de la proposi tion de désalïécter l'église du Sacré- Gceur. Le compte-rendu 11e mentionnait pas 1'intervention, de M. le comte de Mun dans le débat. Nos lecteurs nous sauront gré de voir combler cettc lacune par la reproduction des prin- cipaux passages du discours prononcé par 1 éminent orateur cathoiique. M. le Comte Albert de Mun. Ii m est im possible d'admettre que 1'on présente k la tribune,devant la Chambre et devant ie pays, les aetes de foi que les catholiques vont accoroplir ii Montmartre comme des aetes outra^eants pour la patrie frarigaise.(Applau- dissements k droiie.) Je ne puis pes 1'adrnt-llre, paree qu'une telle accusation est uoe t-ffersse pour la dig- rtilé de ceux qui vont dans la sincérité de Lur conscience, dans ia terveur de leur foi, dans la termeté d'un patriotisme qui ne le cede k aucun autre, remplirk l'église du Sacré-Coeur, leur devoir de catholiques. (Applaudissements sur les mêmes bancs.) M. René Goblet, lis u'onl pas le droit de parler au oom de la France. M. le Comte Albert de Mun. Pardon Touies les fois que ies représentant» des divers partis prenneut ici la parole,j'entends chacua deux s'arroger le droit da parler au nom du pays, et tous, pour le faire, n'ont pas derrière eux l'autorité de buit millions de souscripteurs, qui se sont associés k la con structions de l'église de Montmartre, non ssulement par leur vceu formeilement ex- primé, mais en l'appuyant dune ofïrande volontaire qui lui donne une sanction dont les autres partis ne peuvent pas montrer l'équivalent, (Appl, k droiie L'église du Sacré-Coeur a une histoire qui sa raUache k de douloureux souvenirs Quand au milieu des angoisses da la patrie meurtrie, foulée aux pieds, abandonnée par ceux qui se disaient ses amis, des hommes se sont tournés, dans l'ardeur de leur foi, vers Ie Dieu auquel its croyaieot pour invoquer sa miséncorde envers die, lis out fait ce jour- Ik.... (Interruption k gauche. Applaudis- se nents k droite.) Ah si vous croyez et si vous voulez diie que voire patrie n'a jamais besoin de la protection de Dieu (Non non k l'extrême gauche), nous ne pouvons pas nous enten dre. (Nouveaux applaudissements k droite.) Oui, des hommes se sont tournés, dans cette angoisse, vers le Dieu des cbrétiens, pour lui demander d'avoir pitié de ce pays ensanglanté, déchiré par l'invasion ils ont fait appel k sou cceur.ils ont voué an temple spécial a cette aidenle supplication. Et,' depuis ce jour déjk lointain, mals toujours présent, la rnême pensée de patriotisme et de foi pousse, ik-haut, sans discominuer, la foule toujours croissante de ceux qui vont s'y retremper dans la prière et y chercher la consolationla force et l'espérarice de ceux qui vont demander k Dieu de continuer sa protection k cette patrie bien aimëe k lsquelle ils ont consacré leur vie tout entière. Ou a tout k l'neure rappelé les votes de 1873. Je u appartenats pas alora k i'Assem- blée nationale je u'é ais pas. dans la vie politique j étais dans ia vie militaire et, du fond de mor< coeur de soldat, je me suis associé k 1 acre de foi accompli par ies repré- sentantsde la France. (Tiès bieu! trés bien! k droite.) Je m'y suis associé et personae na le droit de dire que ce jour-ik. j'ai man- qué h la foi patriotique qui, avec la foi chré- tienne, a dominé toute ma vie. (Trés bien trés bien sur les meines bancs La Chatnore dira maintenant s'il est vrai- ment urgent de jter Témovnn, une émotion violente, dans la conscience da buit millions de catholiqui s qui oat vou'u el assure par leu is souscriptions la construe'ion de cette église elle dira s'd n'y a rien pour elle de plus urgent a faire et si le grand pér il qui menace aujourd hut la société, la patrie fran- piise, vient des hommes qui s'en vont Ik- baui prier pour la France Quant h moi, je voterai coutre Turgence avec la ferme conviction non seulsment que j'accomplis un devoir patriotique en conser- vant ce lieu de prière k rnoa pavs, mais aussi que j'accompiis un acte do justice. La Chambre n'entend pas qu'après ces qualques paroles je rentre dans la discussion juridique a laquello elle s'est livrée. Elle (Smalt aussi bien que moi la question de droit elle a été exposée il y a qumze ans par M. Goblet. Seuleinent, au lieu des quinze millions dont il reconnaissait alors ia néces- sité pour effectuer impropriation, c'esl aujourd'hui treotre millions qu'il faudra trouver, si vous voulez accomplir suivanl, les lois de léqu'ué lactequ'on vous propose et ne pas lui appüquer les procédés d'expro- priatioo sans indeinnité et sans rembourse- ment qui constituent le fond du programme collectivism. (T'è s bien! trés bien! k droite.) J ai firn, messieurs, et il ne me reste plus qua recommander k M. Rouanet, député du 18e arrondissement de Paris, et k mes oollè- gues socialisies une derniere observation. Pendant les vmgtdrois années qui vien- neut de s'écouler depuis ia loi de 1875, deux millions de journées d'ouvriers ont été em- ployées k la construction de la basilique de Montmartre, tant sur les chan,tiers mêmes de la colline, que daas les carrières de Chateau- Landon, d'oü i'ont exlrait la pierrc néces saire.Ces milliers de travailieurs ont trouvé, Ik, un saiairé toujours assuré. Et aujourd'hui que les travaux, plus avan ces, ne nécessitent plus un aussi grand riombre d'ouvriers, k l'heure mêtne oüje parle, oü la saison relentit nécessairement Taclivilé des chambers, il y a pouriant lk des ouvriers toujours employés qui, en été, seront quaire ou cinq cents et pour lesquels il n'y a pas de chómage car pour ne pas les renvoyer, on les emploie, quand i! n'y a rien qui presse, k des travaux secondaires et sans urgence pour lesquels, aussi, il n'y a pas d'insécurité, car loisqu'ils sont malades on les traite gratuitement k i'tiöpitalSainl-Joseph. M. Emile Villiers Cela prouve que nous sommes aussi démocrates que les socialisies! M.le Comte Albert de Mun.Je recommande ces observations k mes collègues socialisies, si soucieux des intérê s populaires.La Cham bre dira aussi s'il y a urgence k meitre sur le pavé ies ouvriers qui travaiilent k Mont- martre. (Vifs applaudissements k droite.) On lit dans la Patrie La stom&tite con tinue dans presque toute.s ies provinces du pays, principaloment dans le Brabant, ia Flandre orientals et le Hainaut. En dépit des arrêtés de M. le ministro de i'agriculture, en date des 11, 24 et 28 Décembre relatifs k l'introduction du bétail, c'esl toujours, comme le constate encore le dernier Bulletin du service de la police sani taire des animaux domesliques, aux bêtes hollandaises qu'ii faut attribuer les nouveaux foyers de maladie. Ii est k remarquer qua l'introduction du bétail aphleux se fait surtout par le bureau- fronlière de la station d'Essohen. L'honorable ministro de I'agriculture ayantpris des mesures, un peu tardivement, ii est vrai, c'est k l'honorable ministre des finances, qui a le service des douanes dans ses attributions, qu'il apprrtient de faire surveilier plus sévèremcnt qu'il ne Ta fait jusqu'k présent le bui eau par oü la fraude s'opère ayec tant de faciiué. Nous comprenons que les Hollandais qui ont pu si longtcmps inlioduire chez nous leur bétail aphleux et tuberculeux sans être iuquiétés, se tont difficilement k l'idée que leurs spécuiations ne sont plus permises et ce d'auiant plus que leur ministre a déclaré k ia seconde Cüamure quo ies bons Beiges ies laisseraient faire k leur aise pour obtenir la convention du canal deTernsuzen. Mais il ne taut pas que cc manége se per- pétue.Si quelques importateurs malöonuêtcs recevaient une bonne lepon, ils ne tarde- raierit pas k se détromper. La Jutte scolaire sévit toujours en France, malgré l'opposition qu'elle rencontre chez les catholiques et les libéraux raodérés^ qui attribuent a 1'enseignement neutre la eriminalité tou jours grandissante de l'enfance. Nous voulons, une fois do plus, mettre en garde les parents qui ont a choisir, pour leducation de leurs enfants, entre les écoles catholiques et les écoles soi-disant neutres, en leur faisant connaitre 1'opinion d'horn- mes éminents, appartenant a 1'opinion libérale de France, tels que ML. de Mareère et Bérenger, qui compreanent tout le danger de Finstruction neutre ou atbée. Nos lecteurs verront que la folie des dépenses scolaires sévit en France comme elle règnait en Belgique, sous le dernier ministère liberal. Un débat politique assez important s'est engagé Vendredi sur l'initiative d'un membre de la Droiie, qui deoaandait usie modification de la loi scolaire. On a abordé la discussion sur la prise en considération da la propositionde M. Fres- neau, tendant k laisser aux communes la facuité de choisir comme école publique entre une école Lïque et une école privée, selon lts circonsiances et les nécessités locales Le sénat-.-:ur monarchiste du Morbihan combat ies conclusions de la commission d'initiative qui s'est prononcée contre la pri se en considération, «t il défend longuement sa proposition. 11 nie que cette dernière ait, comme on le préteod, pour portée d'abroger la loi scolaire du 30 Octobre '1888. Elle n'a d'autre but que de mettre un terrne k des abus criants II citc la commune de Salillieu (Ardèche) oü Ton a coastruil uneéoole pour SÖOgargons et une école pour 200 filles. Qr, en réalité, il n'y a que 4 garpons et 3 filles qui fréquen- tent chacune de ces écoles, tandis que les écoles privées dos deux sexes coinptent 300 éièves. M. Thézard, rapporteur, soutient que la proposition tend a suppriuaerla laïcité et la gratuilé, ce quo le Parlement ni ie pays ne sauraient accepter. La gratuité est la cotiséquence de l'obiiga- tion inscrite dans ia loi, et peur psrsonne elle n'a ie caractèred'une aumöne. La lui de '188ö a crée dans chaque com mune non una école atbée comme on Ta dit, taais une école neutre, en laissant aux pa- 1*1 Ü^|)ï3 IDTr^-SMi til Ml

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1