FETE au «Volkshuis»
Samedi IS Février 1897.
10 centimes Ie N°.
82' Année.N° 3221
L'affaire de Warnêton.
Encore M. Surmont
et le Flamand.
Bonnes paroles.
L'affaire de Warnêton.
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Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 3ï et Paris, 8. Place de la Bourse.
L'instituteur en chef de 1 ecole
adoptée de Warnêton, M. Emile
Veile, a eoraparu Jeudi dernier,
devant le Tribunal correctionnel
d'Ypres, sous la prevention d'at-
tentats k la pudeur, commis avec
ou sans violences, sur la personne
de deux de ses élèves, dont l'un
agé de raoins de quatorze ans et
l'autre de moins de onze ans ac-
complis.
Les faits ont été absolument
controuvés, et, après une magni-
fique plaidoierie de Mtie Colaert,
Tinstituteur a été acquitté, at-
tendu, dit le jugi'ment, que Ie»
fails mis charge du pré-
venu, ne sont nullement éta>
blis.
Nousdonnons plus loin quelques
détails sur cette triste affaire.
DIMA.NCHE 14
LUNDI 15 FÉVRIER,
a 7 heures du soir,
La société dramalique
jouera
K
On peut se procurer des places réscrvées
jusqu'au jour de la fête midi, moyennant
50 centimes par place, chez M. Callewaert-
De Meülenaere, rue au Beurre, 36, oü l'on
trouvera le plan de la salie.
Le Laatste Nieuws continue ses
attaques contre notre honorable Séna-
teur, M. le Baron Surmont de Vols-
berghe et, malheureusement le
Vlaamsche Volk, uri journal ca-
tholique, fait chorus avec lui.
Nous disons malheureusement.Nous
voulons dire malheureusement pour
eux et pour la cause flamande qu'ils
croient servir en voulant atteindre
l'honneur politique d'un liomme qui
est au-dessus de tout soupcons.
Le Vlaamsche Volk ouvre même
une souscription pour combattre notre
honorable Sénaleur qui est placé, par
le Laatste Nieuws a la tête des
traitres qu'il fuut expulser du Sénat,
aux prochairies elections legislatives.
Et Julieu Hoste, le rédacteur en chef
du journal radical flamand, souscrit,
pour cinquante francs, a 1'oBuvre du
Vlaamsche Volk
Nous ne redoutons pas cette propa-
gande. Loin d'atteindre M. le Baron
Surmont de Volsberghé, elle le fera
grandir, si possible, aux yeux de ses
concitoyens.
Nous attendons les propagandistes
llamiugants en 1900, y compris eet
orateur du Meeting d'Anvers qui a
annoncé publiquement qu'il viendrait
combattre la candidature de notre
Sénateur.
Ces fous furieux semblent ignorei'
que si nos populations sont flamandes,
ellcs sont jusfes comme des flamands
doivent letre, et qu'elles n'ont point
le cerveau brulé comme certains fla-
mingants capables de tout, lorsqu'il
s'agit, non de servir la cause flamande,
mais de se faire un tremplin du mou
vement flamand.
lis seront ici en 1900! Nous y serons
aussi. Nous dévoilerons alors, aux
yeux du public,toutes leurs turpitudes
et toutes leurs intrigues, certains que
nos flamands, unis aux wallons de
l'arrondissement, vengeront notre Sé
nateur des attaques odieuses dont il
est, en ce moment, l'objet de la part
do vulgaires politiciens.
En attendant, nous publions un
article du Bien Public en réponse au
Vlaamsche Volk qui se prétend
calomnié.
En voici bien d'une autre Le Vlaamsche
Volk prétend que nous l'avons calomnié en
écrivant que son appel de fonds avait pour
but de combattre, dans les provinces fla
mandes, la rééleclion des sénateurs sus
pects de modérantisme.
Notre cot fiöre ne craint il pas que M.
Julius Hoste, le rédacteuren chef du Laatste
Nieuws, txige le remboursement de sa sous
cription Cat M. JuÜus Hoste a pu et du
croire,comme nous même,que ces cinquante
francs seraient affectés jeter la discorde
parmi les catholiques des Flandres.
En effet, Het Vlaamsche Volk, en ouvrant
la liste, s'exprimait ainsi
Het Vlaamsche Volk ouvre une liste de
souscription pour mener la campagne, que
nos hommes reprennent dès aujourd'hui.
Une lutte mort, car il s'agit de savoir
si cette poignéede mauvaises tétes insolentes
moedwillige dwarkoppen) du Sénat triomphe-
ront de la volonté et du bon droit de tout le
peuple flamand.
Des tracts et des circulaires seront distri-
bués par miliers.
Des meetings et des Conférences doivent
étre tenus jusque dans le plus petit coin de
notre pays, afin que l'esprit de lutte anime
tout Flamand, et qu'un mouvement surgisse
qui montrera ces haïsseurs du flamand
combien est puissante l'armée des flamen-
diants.
Plus loin, publianl en caractères gras les
noms des sénateurs qui ont voté l'amende-
ment Lejeune.Hrt Vlaamsche Volk les appelle
traitres au peuple volksverraderset écrit
Avant-hier, quelques nouveaux Leliaerts
de la West-flandre ont trahi Its justes droits
des Flamands au Sénat, et fait passer ia vic-
toire aux Fransquillons.
Flamands, rappelez-vous le cbamp de
Groeninghe Par cinq années de travail inin-
terrompu, les Klauwaerts ont iufligé une
écrasante défaite aux traiires de la patrie, le
11 Juillet 1302.
Eu Juillet 1302, les électeurs
westflamands se rappelleront la bataille
des êperons d oret ils salueront les
nouveaux Leliaerts d'un suprème goe
dendag.
Et après cela Hel Vlaamsche Volk se plaicg
d'etre calomnié par nous, paree que
nous le supposons capable de combattre la
rééleclion de certains sénateurs
Notez que, dans le méme numéro oil nous
sommes accusés de calomnié, le journal fla
mingant écrit, s'adressant M. le sénateur
Allard
Donnez votre démission de sénateur car
vous n'êtes plus, au Sénat, notre représen
tant, mais le violateur de nos droits. Donnez
votre démission de sénateur de notre ville,
car vous ne représentezque les quelques vr.l-
lons et haïsseurs de flamand qui y nicbent.
Sinon, M. le sénateur, ce peuple qui vous a
installé sur les coussins, aura encore le cou
rage d'en chasser celui qui a si Vehement
foulé aux pieds son droit le plus cher. OEil
pour ceil, dent pour dent.
Et malgré cela, Het vlaamsche 'Volk nous
reproche de le calomnier
Nous connaissons des souscripteurs qui
vont être bien embarassés. M. Hoste, tout le
premier, croyons nous, demandera que le
Vlaamsche Volk lui explique, sans détours
cette fois, ce qu'on va faire de l' <rgent donné
par le Laatste Nieuws duns un tout autre but,
apparemment, que de fortifier les positions
catholiques en Flandre.
Nous cueillons avec plaisir, dans le Fond
senblad d'hier, la déclaration suivante
Le temps est passé, cü l'on croyait em-
barraser les catholiques flamands par cette
question: pour qui voter iez-vous: pour un
catholique fransqnillon ou pour un flamin
gant libéral?
De Koophandel, organe des libéraux
flamands d'Anvers, a nettement répondu
quoiqu'il soit flamingant qu'il préfèrerait
un fraDsquillon libéral au plus flamingant
des catholiques.
Nous n'avions pas besoin de cette décla
ration pour être décidés, si flamiDganta que
nous soyons, ne jamais accorder notre suf
frage h un libéral ou un socialiste.
Seulemenl. ce choix, Dieu mercinous
n'aurons point le faire. La c des Flamands
de tous les partis s'unissent pour discuter
les intéréts de leur langue, on ne s'engage
rien autre qu'ü poursuivro la victoire complé
te de la cause flamande, chacuu dans son
parti.
11 n'est pas craindre, es effet, que dea
hommes décidés fouler les droits des fla
mands aux pieds, soliicitent les suffrage® des
électeurs flamands.
Seulement, il ne faut pas, d'autre part,
que l'on considère comme des ennemis de la
cause flamande, quiconque, sur un point dé-
terminé, et par des motifs d'opportunité.bé-
site k défendre telle cu telle innovation qui
n'est méme pas inscrite au programme des
revendicatior,s flamandes.
C'est ce que, dans certains millieux ultra-
flamingants, on perd volontier de vue.
Comme nous le disons en téte du Journal,
11. Veile, l'instituteur en chef de l'école
adoptée (catholique) de Warnêton, a été
acquitté, les faits mis charge n'étanl nulle
ment établis.
Avis ses diffamateurs Avis s?s dé-
nonciateurs qui ont fait usage de l'arme des
Hicbes, de la lettre anonjme Avis aux
infómes organes de la presse beige et fran-
tfaise qui, pendant cinq mois, ont trainé
dans la boue un honnéte père de familie, et
cloué au pilori un accusé avant qu'il fut
jugé, avant méme qu'il fut entendu par le
magistral instructeur
Dormirez vous contents et tranquilles,
vous tous qui avez fait mettre en mouvement
tout l'atlirail de la justice, pour donner sa
tisfaction a vos haines et vos rancunes
poliliques
Vous qui avez trompé la Justice vous
qui avez invenlé des fails ignominieux; vous
qui avez répandu des bruits que vous savies
être fauxvous qui avez accusé tous les
A