cmoNmuEïpmiSE
Le mouvement flania:A
L'esthétique des rues
et places publiques.
Encore le vicinal
Ypres-Neuve-Eglise.
L'incendie de la
rue des Chiens.
VARIÉTÉS.
La Lutte nous reproche notre mu
tisme propos de la question fla-
mande.
Le Journal d'Vpes, demande notre
consceur radico-socialiste, admet-il ou
repousse-t-il le projet Devriendt
On dirait vraiment que La Lutte,
qui s'efforce de nous refuter,ne nous
lit même pas.
Elle pose sa question dans son nu
méro de Samedi dernier. Or dans
notre numéro du Mercredi precedent,
le Journal d'Ypres s'est prononcé
catégoriquement en faveur du projet
de loi.
Bien plus, dèsle 16 Décembre der
nier, alors que La Lutte n avait dit
mot encore au sujet du projet de loi,
nous avons fait connaitre notre opi
nion en ces termes qui ne laissent,
aucun doute sur nos intentions
Le projet de loi Coremans-Devriendt, sur
l'emploi de la langue flatnande dans les pu
blications officielies, ne parait pas devoir
obtenir au Sénat le même succès qu'è la
Chambre, oü il a passé sans peine et k la
presque unanimité des membres.
II n'y a k ladoption du projet qu'une
objection sérieuse tous les députés et
sénateurs doivent voter les deux lextes,
francais et flamand. Or, dit-on, comment
ceux qui n'enlendent pas la langue flamande,
pourront-ils discuierce texte?
Nous répondons il y a assez de repré-
sentants et sénateurs flamands qui connais-
sent les deux langues pour pouvoir se pro-
noncer en connaissance de cause.
Mais, nous pouvons retourner l'argument,
et dire Les électeurs flamands ne doivent
pas nécessairement envoyer aux Chambres
des députés sachant le francais. S'il s'en
trouve parmi eux qui ne connaissent que le
flamand, comment voteront-ils sur un texte
francais qu'ils ne comprennent pas 1
On pourrait nous répliquer en fait, tout
le monde k la Chambre parle francais. Nous
ripostons que tout le monde en fait sache
le flamand, et les testes des lois seront bien
volés
Etait-ce clair Et faut-il être de
mauvaise foi pour préteudre que
nous n'avons rien dit
Avons-nous change d'avis parceque
nos Sénateurs ont combattu le projet
et voté Famendement Lejeune
Nullement, et notre article Que
fera la Chambre prouve bien que
nous restons partisans du projet
Devriendt-Coremans.
Est-ce a dire que nous approuvious
les excès de langage de certains jour-
naux flamiugants et les injures diri-
gées contrenos honorables Sénateurs.
MM. le Baron Surmont de Voisberghe
et Struye
Bien moins encore. Nos honorables
Sénateurs ont exprimé leurs convic
tions. Libre a eux libre a nous de ne
pas les partager et, libre a La Lutte
de se rallier a 1'aUitude du trio Colaerl-
Iweins-Fan Merris ou de préférer
celle de Messieurs Surmont et Struye.
N'avons-nous pas dit que, dans les
questions libres, nous voulons laisse.i
toute liberté a nos Sénateurs et
Députés
Mais nous associer a la propaganda
de certains journaux qui ont con-
stamment l'injure a la bouche, au
lieu de discuter froidement la ques
tion, jamais
Que siguifie done le langage de La
Lutte qui prétend que nous avons
foulé aux pieds notre indépendance
pour nous faire Vencenseur patente de
quelques individus
Autant en emporte le vent
Nous sommes' ef resföns partisans
du projet de loi, et nous espérons bien
que nos représentaüts qui Font voté
le voteront encore.
Nous attendons plus d'eux La dis
cussion du Sénat a fait surgir de
graves objections contre le projet de
loi. Quoiqu'elles aientété soulevées,en
grande partie, par MM. Surmont et
Struye, nous comptons que nos
Députés répondront a ces objections
qui ne nous ont pas convaincus.
Nous estimons, par exemple, qu'il
n'est pas exact de dire que la langue
flamande ne possède pas une termino
logie suffisante pour rendre le texte
francais de nos lois. Notre langue ma-
ternelle est plus riche sous ce rapport
que la langue francaise.
Mais a quoi bon discuter avee La
Lutte Si nos députés changent d'a't-
titude au nouveau vote, la consoeur
les blamera. S'ils donnent leur appui
a la proposition Devriendt-Coremans,
elle trouvera encore de quoi ne pas
les approuver.
11 sera fort celui qui parviendra a
obtenir un mot d'éloge de La Lutte,
tant qu'il ne sera pas un depute cher
au cceur de la jeune étourdie
Nous verrons bien
La Lutte dit qu'uro M. Schiltz
démocrute chrétiena étè d'une violence
échevelée contre les Sénateurs qui ont
voté l'amendement Lejeune.
C'est vrai. C'est même ce Monsieur
qui a promis, au meeting d'Anvers,
qu'il viendra, en 1900, faire de la
propagande contre la candidature de
M. le Baron Surmont de Voisberghe.
Nous attendons avec impatience la
visite de ce Monsieur.
Mais ce que nous attendons plus
impatiemment c'est que La Lutte
oppose un candidal, ou même trouve
un candidat a opposer' a M. Siirniont.
Encore une fois; nous verrons qui
aura raison, ou La Lutte ou nous.
En qualifiant d'échevelée la violence
de M. Schiltz, notre consceur a tont
dit. Nous notions le mot il viendra a
propos.
Ce qui nous afilige plus que tous les
articles de La Lutte et toules les in
jures de certaine presse flamingante,
c'est l'attitude qu a cru devoir prendre
au meeting de Bruges, M. lab hé Fon-
teyne, vicaire d'une des paroisses du
chef-lieu de la Pimvince.
Son langage contraste singulière-
ment avec celui que nous sommes en
droit d'attendre d un prêtre.
Cet ecclésiastique n'a pas prononcé
la moindre injure, mais il en a pro-
voqué directement quelques unes du
genre de celles que le Vlaamsche
Volk» et le Laatste Nieuws ont
adressées aux treize Sénateurs fla
mands qui ont voté Fameüdement
Lejeune.
Nous croyons mieux servir la cause
flamande, en réfutant les arguments
de nos Sénateurs plutót que de lps
accabler d'outrages qui, après tout,
ne sont que les raisons de ceux qui
n'ont pas raison.
A la séance de Samedi dernier du Gonseil
Communal, M. Fiers a interpellé le Collége
échevirial sur la question du comblemerit du
fossé longeant le batardeau, vis-ü-vis de la
gare.
M. le Bourgmestre lui a répondu que Ia
question est h l'étude, ei que bieotót un plan
d'eusemble permeitra de donner suite au
projet de l'ancienne administration commu
nale de combler ce tossé et do démolir le
bastion, dernier vestige de I'enceitUe des for
tifications, de ce cóté do ia ville.
M. l'Échevin Cohort, tout en reconnais-
sarit que, la démolition du bastion et le com-
bletnent du tossé situés jadis de l'autre
cóté du batardeau ontenlevé tout son cachet
h l'entrée de la ville, a fait toutes ses réserves
èt déclaré qu'il ne pouvait, bic et nunc, se
rallier A la proposition de M. Fiers. Sans
doute, a dit ['honorable Echevin, le mur
tombe en ruines, mais qua diront les ar
tistes et ceux qui s'occupent de l'esthétique
des villes? Remplacera-t on t avorableraeut
le bastion et la plantation par un square
queique beau qu'on puissc le faire l Et le
besoin debatir sefait-il sentir au point qu'il
faille démolir une ruine qui, quoique deve-
.nue boiteuse, dorine un certain cachet il
l'entrée de la ville Attendons, conclut M.
Colaert, que l'opinion publique se soit pro-
noncée.
L'üonorable Bourgmestre lui a répondu
qu'il se rallie k l'opinion exprimée récem-
ment par un organe de la presse, qui sest
prononcé dans son sens. II s'agit de conver-
lir tous les abords de la gare en square et de
coostruire vis-h-vis de la gare une place
ayant cinquante mètres de largeur, depuis
la station jusqu'au Boulevard Malou.
Le Journal qui s'est prononcé dans le sens
de M. le Bourgmestre est le Pregres qui,
dans son numéro du 11 courant, écrivit
Comme une partie du fossé, prés du
pont rèritrée de la ville, doit être com-
blée, i) cause du déplacement de la route
de Dickebuscb, ne pourrait-on pas le
combler complement et convertir le tout
en square
Nous est avis que si une partie du fossé
doit être comblée pour déplacer la route de
éieüebtrschret une. autre partie pour faire
une large place vis &-vis de la gare, il ne
sauraii être question de maintenir le restant
du fossé avec son bastion. Mais encore une
fois, nous regretterons toujoursque Facte de
vandalisme, commis en 1880 ou 1881, rié-
cessite la nouvelle démolition.
Sans doute la ville pourra s'étendre ainsi
aux abords de la gare mais il sera toujours
vrai de dire qu'en supposant même qu le
nouveau square soit une merveille d'art, il
n'aura jamais le mérite esthétique des an
ciens remparts et fossés.
Nous apprenous que la ville s'est mise
d'accord avec le Gouvernement pour l'exé-
cution de plusieurs autres travaux.
D'abord la rue d'Eivcrdinghe sera prolon-
gée jusqu'b l'intersection du canal et du
passage ii niveau du cbemin de fer de Pope-
ringhe èYpres, en passent derrière le caba
ret de l'Etoile.
Ensuite, le Gouvernement est décidé
renouveler le pavement de la rue des Bou
chers, de la rue du Temple et de la rue au
Bïïurre jusqu'ii la place, les anciens pavés
devant servir au pavement du proiongement
de la rue d'Elverdingbe.
Espérons que tous ces travaux seront
exécutés sans retard. Espérons aussi que la
ville réparera bientöt certaines rues deve-
nues impraiicables.
-
Le Progrès, visiblement gêné par la nou
velle attitude prise par La Lutte, qui a fini
par se rallier absolument k l'avis de nos
mailres, estime que c'est a lui que nous
avons répondre, étant, nous, le Moniteur
de l'Hötel de Ville, et La Lutte tïayant aucun
caractère oflicieux.
Mais, confrère, nous vous avons répondu
amplement, ajoutanlli nos arguments ceux
invoqués par La Lutle et par M. Vermeulen.
Depuis quand nous est-il interdit de faire
nótres les raisons dc nos adversaires E;
pourquoi, si vous n'êtes pas satisfait, ne
pouvons nous vous prier de vous adresser,
pour le surplus, k voire consoeur, dont eous
parlagez parfois les vues
La vérité est qu'avec vos coups de tarifs et
de retards vous vous êtes tourré Ie doigt
dans un eed, et qu'en voulant le retirer
vous le fourrez dans l'autre.
Nous avons dit. dans un précédent nu
méro, que nous avionsdes réserves ft faire
propos de certaines idéés exprimées par
M. Vermeulen, dans sa leltre La Lutte.
C'est le passage suivant quia donné lieu
nos réserves tout est avantage a voir les
moyens de transport aux mains de la collec-
tivité.
La loyauté nous oblige reconnaitre qu'en
parlant ainsi, M. Vermeulen n'a parlé que
d'un service public, et que ce service
toute idéé de collectivisme part peut
être mieux réalisé par les pouvoirs publics
que par des sociétés particulières.
Ainsi entendue, l'opinion de M. Vermeu
len n'a rien qui se rapproche du socialisme.
Nous ne voulons pas lui faire ici un procés
de tendance, queique soit Ie but qu'il veuille
atteindre.
Nos réponses n'ont pas satisfait le Progrès.
Pour remplir ses colonnes, il reproduit son
article et le nótre, et réplique tant bien que
mal it nos affirmations.
La Lutte y va aussi d'un long article.
Nous maintenons tout ce que nous avons
dit. Qtiant a la question de leau qui matt-
quait, nous nous référons au compte-rendu
de la séance du conseil communal, que nous
publierons dans notre prochain numéro.
Chronique Musicale sur le
Clavecin et le Piano.
Au concert donné en la salie Iweins, le
24 janvier dernier, le clavecin, cet antique
instrument des siècles passés, précuiseur et
père du piano actuel, a été remis en iumière,
et sous beaucoup de rapports, peut on dire,
révélé aux musiciens de notre ville.
On le considérait généralement comve
un instrument ineomplet ei primitif, antédi-
luvien presque bien peu corinaissaient les
ressources qu'il offraitett un mot on le
jugeait comme étant de lom inférieur soa
succédané, !e piano.
lout le monde a done été stupéfait d'en-
tendre les nombreux et eurieux effets, tirés
de cet admirable instrument, par M"' Céleste
Pain pa ré.
Sous les doigts de fée de celte grande
virtuose, 1 une fois on aurait cru entendre
les sons harmotiieux de 1'tiarmoriium ou
les sons méiodieux de la guitare et même de
la mandoline, coupés par une rupide et non
moins mélodieuse batterie de tambourin,
composée de gammes bien enlendules
basses étaient graves parfois comme celles
d un orgue nt dans tout l'ensemble, les notea
restaient neltes et claires et gai daient un son
agréable et argentin.
Lavis de tous les auditeurs fut immédiate-
ment et unaniment, que,comme instrument
de salon surtout, le clavecin valait mieux que
le piano.
Dailleurs, ainsi que nous le disions dan*
notre compte-rendu du dernier concert, ce
ne fut pas sans résistance de la moy0QDff
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