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tie du public d'élite au siècle dernier, dent et produisent le plus souvent un vacar-
""e piano prit la place de son ainé Ou ne me, qui approcbe de fort prés du charivari.
B\ même s'expliquer cette usurpation queC'est ensuite l'instrument qui se prête le
fait jusqu'alors les concerts ne se moins b la production des nuances sentimen-
11" que dans les salons des grands tales le seul moyen d'y briller est de p,s-
r mais le goüt de la musique séder une grande virtuosité et de savoir
"rZndant de plus en plus dans les mas jouer des cascades, des milliers de notes.
t les concerts populaires commenCant qui aburissent bien enquelques sorte l'audt-
efla sorte b se donner dans de grandes toire mais produ.sent rarement un autre
alles, le clavecin ne fut plus assez sonore
tun instrument plus puissant, le piano,
it jugé nécessaire.
Dès lors l'engouement, qui accompagnr
,u suit toute nouveauté, même en matière
'art, fut cause que l'étude du clavecin fut
bandonnée, et qu'i! tomba dat a loubli.
II n'est pas dit que d'icib quelque temps,
inverse n'ait lieu, et que le monde musical
e revienne comme le chantait Gretry a
es anciennes amours, en préférant derechef
5 clavecin au piano, pour la musique de
hambre principalement.
II est certain que si cette perspective de
ait se réaliser les clavecins actuels seraient
leilleurs que ceux de jadis. Ce seraient des
istruments beaucoup plus parfaits que les
nciens, par exemple des clavecins comme
elui que nous avons entendu au dernier
oncert, et qui bien qu'étant ce qu'on appelle
in ancien instrument, n'était cependant
lucunément un vieil instrument et sortait
l'une fabrique moderne de la maison Erard
le Paris.
Une remarque d'ailleurs et qui a son im-
lortance, est cellc-ci le piano, malgré sa
-ictoire compléte sur le clavecin, qu'il avait
iresque supprimé, a possédé autre fois et
>ossède encore actuellement, pas mal d'en-
ïemis et des ennemis redoutables.
Déjb b son apparition le public ne lui fit
)38 un chaleureux accueil. Pour ne citer que
/oltaire, qui le qualifia d'instiument de
ihaudronnier en comparaison du clavecin».
Beaucoup plus tar-tf, presqüe de nos jours,
ïerlioz, legrand compositeur et le critique
nusical le plus autorisé de Paris, chroni-
ueur d art au Journal des débats, fit sur lui
mot aussi plaisant que suggeslif.
Dans un cercle d'amis, il posa un jour
ette question Qu'y a-t-il de pire qu'un
iano Tous se mirent a rire de cette
aisauterie du maitre el des réponses diver
es se rapportant soit b tel ou tel instrument
irent données en vain finalement Berlioz
mrnit lui-même au milieu de l'hiralité gé-
érale la solution de ce problème musical,
disant deux pianos
Son élève et successeur, comme composi-
ur et publiciste, Ernest Reyer, qui fait
omme lui la chronique musicale d'un des
rands journaux des Paris, a voué également
ne haine inte.nse au Piano. L'illustre auteur
a Sigurd et de Salambó, engagea il y a
uelques années, une campagne de plume
ilminante contre eet instrument, et la chose
plus curieuse fut, que le grand artiste se
ia<?ait au point de vue purement artistique,
demandant que le gouvernement eut
appé d'un impót les pianos. Lui aussi, fit
mot sur le malheureux, mais un mot
ïlrement acerbe que celui de Berlioz.
aUnchien, disait M. Reyer, a n'aboie
je sur deux notes et vous l'imposez dans
ie sociéié calme et bien faite, d'un impót
dix francs de combien iraposerez vous
ors le piano, qui hurle, lui, sur quatre
ngt neuf notes
11 est certain que si le piano a des quali
s, il a aussi de grands défauts d'abord il
est pas juste si bien accordé qu'il soit, il
un son vague et indéfini, fait pour fausser
>uïe chez les débutants. Ensuite quand on
nploie la pédale douce pour les effets de
anissimo, le son est sourd quand par
>ntre en emploie la grande pédale pour les
rte, alors les sons trop éclatants, se fon-
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sentiment que celui lb et jamais cette sensa
tion déltcieuse causée par le jeu d'un violon
ou d'un violorjceile, et surtout par la voix
humaine.
Le clavecin n'a pas la plupart de ces dé
fauts du piano, et possède au contraire des
qualités que celui ci n'a pas
Nous croyons pouvoir en coriciure que
l'avenir est au clavecin, et qu'un ravirement
dans la'mode, remettra ce dernier instru
ment en vogue.
Les prémices en sont déjb faites, et visi-
bles dans c cique dans les grands centres
artistiques, des professeurs spéciaux de
clavecin, trouvent des élèves, qui propage-
ront b leur tour l'étude de ce magmliquc
instrument.
En consequence il serait peut être prudent
et sage pour les pianistes professionnels, de
s'appliquer dorénavant b l'étude du clavecin,
dont le jeu diffère de celui du piano au
moins autant que l'orgue et rharmonium en
différent, afin d'élre prêt b tout événement.
Pour terminer cette chronique nous don-
nerons un aperfu des diverses phases tra-
versées par les deux instruments dont nous
venons de parler.
Le cl vecin date du XVe siècle étent sa
période la plus billante du XVII' b la fin du
XVllle s'ècle b partir dc ce moment il dis -
parait devant le piano.
Les premiers clavecins élaient horizonlaux
mais vers 1620. un florentin nom-é Rigoli,
inventa le clavecin vertical, b cordes lon-
gues. Vers la même époque un facteur
francais imagina d'adoucir les sons en gar-
nissant de diap l'i-xtfémité des sautereaux.
On remplaca aussi les becs de plumes par
des fragments de cornede bufle.lc-s cordesde
métal par des cordes en boyaux. On inventa
également pour accroitre ou diminuer le vo
iume du sou, les pédales et les claviers
mobiles.
En 1711 l'italien Cristofori, pour faire
dispareltre la difficulté, jusque lb existante,
de faire parler b son gré l'instrument et de
nuaccer les sons, remplaca les becs de
plumes ou de buffie des sautereaux par des
marteaux garnis de drap.
II est done acquis que le premier inven
teur du clavecin b marteaux et du piano for
te est l'italien Cristofori, qui trouva en plus
le secret des organes qui doivent seconder et
parfaire le röle du mirteau l'échappemeiu
qui fait que le marteau abandonne la coi de
api ésl'avoir frappée.etl'étouffoirqui empêche
la corde de vibrer en dehors de la volonté de
l'exécutant. L'addition des pédales permet
tant de jouer fort ou doux, e'est b dire furie
ou piano fit donner bientöt au nouvel insti u
ment ainsi perfectionné, le nom de forte piano
ou piano forte et finalement tout simplement
piano, nom qu'il a gardé.
Le clavecin b marteaux qui a done errgen
dré le piano forte a dó son succès final I
S. Bach Uu facteur allemand ayant con-
struit deux de ces pianos, les soumit au
jugement de eet illustre compositeur, qui
s'en montra satisfait, et composa de nom-
breuses sonates pour eet instrument.
Les deux instruments marchèrent assez
longtemps de pair, comme le témoignent les
oeuvresdes maftres du siècle dernier, qui
ont écrit pour les deux instruments, ainsi
Bach, Mozart, etc. Plus tard, Beethoven el
Haydn n'éci i\irei:t plus que pour le piano
seul, qui prirnuu déjb le clavecin de leur
tempsdepuis, les compositions pour
clavecin devinrent de plus en plus rares.
A l'époque actuelle on écrit de nouveau
pour cet instrument ainsi, le Rigodon de
Thomé, compositeur parisien.que M"*Pain-
paré a exécuté en même temps que le
capriccio de Rack sur le Depart d'un ami et
auires chefs d'oeuvres des maitres anciens.
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