VILLE D'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
La Lutte et le Progrès.
Un bon point au Progrès.
vulgaires pour s'assurer si réellemor i I'-rte
avait été commis par le demandeur et ia
ainsi, exposé k la haine de ses concitoyens
Attendu que c'est également tort que le
défendeur prétend setre soustrait k toute
responsabilité en publiant dans le numéro de
son journal du vingt-deux Février mil huit
cent nonante-six, one rétraction du fait im-
prudemrnent attribué par lui au demandeur
dès qu'il a eu connaissance de l'ordonnance
du Tribunal de ce siége, en dateduvingt-
quatre Janvier mil buit cent nonante six, en-
registrée, en cause d'inconnus, aux termes
de laqueile le Tribunal déclarait qu'il n'y
avait plus lieu d'instruire du chef de 1'acte
dont s'était plaint Monsieur Baus qu'en
effet, la prétendue rétraction n'a, ni sous !e
rapport du fond, ni sous celui de la forme,
de proportion avec l'effet produit par l'article
incriminé qu'au surplus, cette rectification
n'a paru que dans le numéro du vingt deux
Février mil huit cent nonante-six alors que
l'instance actuelle était engagée, par l'exploit
du huit Février, en conciliation devant
Monsieur le Juge de Paix qu'elle est, done,
tardive
Attendu que c'estsans fondement que le
défendeur demande h étabiir par témoins
que le demandeur lui-mêmea reconnu que
le coup ne pouvait être parti que le chez
lui qu'en effet, l'insinuation contenue
dans l'article incriminé portait bien au deli
de la constatation de sesimple fait; que
cette offre de preuve, est, done, non receva-
ble
Attendu qu'il n'est justifler d'aucun dom-
mage matérie!, mais que le dommage moral
est incontestableque ce prejudice sera
équitablement réparé par lallocation de la
somrne ci-après arbitrée et par les publica
tions ordonnées
Atttendu que, dans les circonstances de la
cause, il n'y a pas lieu de prononcer la con-
traiutc par corps
Par ces motifs
Le Tribunal, ouï Monsieur Wouters, Pro
cureur du Roi, en son avis sur la contrainte
par corps, écartant toutes conclusions con-
traires, et notamment la demande de preuve,
dit que, par l'article déooncé, le défendeur
a porté aiteinteh l'honneur et h la conside
ration du demandeur par suite, déclare ledit
article diffamatoire et condamne de ce chef
le défendeur a payer au demandeur, k litre
de dommage-intérêts, la somme de cent
francs avec les intéréts judiciaires de cette
somme le condamne k inséier le présent
jugement en entier, motifs et dispositif, k
la première page de son journal le Journal
d pres et sous le titre de réparation
judiciaire
Autorise le demandeur k faire publier Ie
même jugement dans tels autres journaux
son choix, auxfrais du défendeur; dit que
ces frais d'insertion ne pourront s'éiever au-
deltt de trois cents francs et qu'ils seront ré-
cupérables sur la production d'unesitrple
quittance de l'imprimeur
Condamne lc défendeur aux dépens, liqui-
dés pour la partie de Maitre Nolf, la somme
de cent trente-neuf francs trentre-trois
centimes, et pour celle de Maitre Colaeit, k
la somme de soixante-quatre francs
nonante-cinq centimes, non compris les frais
dexpédition, de signification et de mise d
exécution du présent jugement.
Dit qu il n y a pas lieu de prononcer la I
contrainte par corps et déclare le présent
jugement exécutoire par provision nor.ob-
stant appel et sans caution.
Ainsi fait, jugé et prononcé en audience j
publique civile du Tribunal de première in-
stance, séant k Ypres, du quinze Janvier mil
huit cent nonante-sept.
Présents Messieurs Biebuyek, Président'
Ollevier et de Negri, Juges Wouters, Pro- j
cureur du RoiVanhouver, Grelfier.
(Signé) L. Biebuyek Vanhouver.
Mandons et ordonnans h tous huissiers
ce requis, de raettre le présent jugement h
exécution
A nos Procureurs Généraux eU nos Pro-
cureurs prés les Tribunaux de première In
stance d'y teriir la main, et tous eomman-
danis et officiers de la force publique d'y
préter main forte, lorsqu'ils eri seront léga-
J lement requis. En foi de quoi, le présent
jugement a été signé et scellé du sceau du
Tribunal.
Pour expédition délivrée Maitre
Nolf, avoué du demandeur.
Le Grefjier du Tribunal,
T. Wylleman.
e même numéro, a notre tous les raoyens, 1 argent surtout,ils ont
un article que nous ne après une annulation scandaleuse, trouvé'
séance publique le 27 Février 1897,
tl 5 heures du soir.
ORDRE DU JOUR
1. Communications.
2. Demande delude d'un chemin de fer
vicinal entre Vpres et Dixmude.
3. Messageries demande d'étab!issement
d'un service régulier entre Clercken et
Ypres.
4. Idem, entre West-Rozebeke et Ypres.
3. Frais d'administration, en 1896 crédit
supplémentaire.
6. Entretien des promenades,etc.en 1896:
crédit suppiémentaire.
7. Placement de conduites d'eau dans les
propriétés particulières, en 1896 crédit
supplémentaire.
8. Construction d'un égout, ruc de Lille
procès-verbai d'adjudication.
9. Propriétés communalesprojet d'é-
change de terrains avec l'administration
des Hospices civils.
10. Hospices civils projet d'agrandisse-
ment de 1 asile des aliéaés plans et devis
des travaux.
11. Hospices civilscompte de i'année 189b
et budget pour 1897.
Mais il y a, dans
adresse personnelle
voulons passer sous silence, ne fut ce que
pour qu'on rie s'imagine pas que l'attaque a
fait sur neus un autre effet que celui de
quelques gouttés d'eau sur Is dos d'uncanard.
Nous voulons reproduire l'article en son
entier et même en sa langue qui ne nous est
peut-être pas moins chère qu'd ('auteur.
Voici done
Een onzer Iepersche lezers schrijft ons het
volgende
Gij hebt wel gelijk, in hel bijvoegsel aan uw
s n1' van verleden Zondag, eens naar de ziel te
tasten van het franskiljonsblad, Le Progrès,
van leperen. Gij kunt u niet aanbeelden,
welke schade dat papier aan de liberale partij
in onze star berokkend heeft, eerst door zijn
al te verregaand achteruitkruipend doctrina-
rism en tweedens door zijn verblind franskil-
jonism. in geen enkele stad van ons land zou
men een tweede voorbeeld vinden van een
blad, die in korte jaren lijds, in dergelijke
mate het graf zijner eigene partij gedolven
heeft. Door het voorstaan eener middeleeuw-
sche politiek, door hot bepotten der Vlamingen
die den 11 Juli hunne huizen bevlaggen, door
het aanvallen der beste liberale strijders van
leperen, doorzijn geheimen tegenstand tegen
ii Vlaamschgezinde maatschappijen, door het
belachelijk maken der Vlaamsche beweging en
der Vlaamsehgezinden, heeft dat doctrinair
papier zoodanig de sympathie van het volk
j) (ik zeg van het volk) voor de liberale ge-
dachten vervreemd, dat de liberale partij, na
alhier vijftig jaar gezegepraald te hebben,
t eindelijk gevallen is, en in eene tweede kiezing
nog veel dieper dan eene eerste maal.
Dat hebben wij hier aan het franschgezind
liberalismgenre JE'rogs-i-»te danken;
en toch willen zijne redacteurs, zelfs met een
bril voor hun mooi gezicht, niet bemerken
dat het heil van het liberalism in Vlaanderen
besloten ligt in een democratisch ffamingan-
tisin
Notre réponse sera brève, car il serait
superffu de letendre.
Pour qui connait Ie terroir et l'histoire du
paiti liberal a pres et dans les environs
depuis tiente ans, ce ne sont lh que de vaines
dans un certain nombre délecteurs miséreux
1'appoiiit voulu pour triömpher enfin, gryCg
encore k l'absterition assurée, si pas ja
trabison d'une soixantaine de pui-s.
Voilé les taits vrais, iels que doivent les
admettre, et les admettent, tous ceux q(Ji
ont conservé quelque bonne foi.
Et ce ne sont pas les jactances, les criaii.
leries, les incriminations et les menson»es
de Mess. les radicaux partout tombés dans
un égal discrédit et répudiés aujourd'hui par
les socialistes même, pas plus que les pro.
testations intéressées des cléricaux, quj
changeront quoi que ce soit la notoire et
brutale réalité de ses fails.
Voici la réponse de La Lutte.
Nous n'avons pas l'habitude, nos lecteurs
le savent, de nous abandonnerè des récri-
minations rétrospectives capablcs de susciter
des dissensions au sein du parti libéral
yprois. Déjé k plusieurs reprises, dans l'in-
térétdu parti, nous avons laissé tomberde
vains retours sur le passé auxquels s'est
livré notre confrère le Progrès.
Cette fois, la provocation dépasse les hor
nes et nous oblige, nous qui défendonsè
Ypres les idéés progressistes dites radicales,
bases actuelles du programme de Associa
tion libérale, k protester contre les asser
tions partrop hassardéesdu Progrès (n° du
18 Février, article Le parti libéral k Ypres
et le Laatste Nieuws)
Le Progrès serait trés embarrassé de
prouver, par d'autres arguments que les
mots jactances, criailleries, mensonges,
eunuques au sérail, etc., que «la chute du
parti libéral est due surtout, iei comraeail-
leurs,.... aux fails et gestes des prétendus
avancés ou radicaux. L'abandon des prin
cipes libéraux par certains chefs du parti n'a
pas été sans influence sur la chute du parti
libéral. Nous ne sachions pas d'ailleun que
declamations et des affirmations absolument ce soient les radicaux qui ont été pendant
mensone:èiT'S. cinauantp. nn* h tr.-n.
Apropos de l'article du «Laatste
Nieuws accusant le Progrès d etre
cause de ia perte du parti libéral a
Ypres et dans 1 arrondissement, et
dont nous avons dit un mot dans un
précédent numéro, le Progrès et la
Lutte se iivrent a uneguerre 'de plume,
(Ugrie d'etre notée par de paisiblcs et
desinteressés spectateurs, comme nous
sommes.
Pour donner une nouvelle preuve
de notre impartialité, nous reprodui-
sons - tous droits d'auteur saufs
les articles de nos confrère et consceur
nous bornant a souligner une phrasé
dans chaque article, et nous re'servant
de nous faire l'écho, après nos lecteurs
de quelques commeufaires dans un
procham numéro.-Voici le Progrès
Dernièremer.t, u propos du vote au Sénat
sur le projet de lo. De Vriendt, le Laatste
Nieuws, sattaquarit k nos séuateurs MM
y° et Surmont de Volsberghe, flit
faire en ville une distribution extraordinaire
de son journal.
Nous n'avons pas intervenir dans cette i
querelle d'allemand soulevée par la feuil]e
radicale, et au sujet de laqueile celle-ci se
fait croyons nous, nous qui, mieux qu'elle
connaissons Arrondissement, de bien éiran'
ges illusions (1
mensongères.
La vérité est que la chute du parti libéral
est due surtout, ici comme ailleurs, les
mêmes causes produisant partout les mêmes
effels, aux fails et gestes des prétendus
avancés ou radicaux; a. leur élroit exclusi
visme, a leur intolérance de sectaires, a leurs
exces de langage et, surtout, a leurs procédés,
ptocédés de dénigrement systématique et d'eu
nu que s au sérail. Ou sail leur devise Plu tót
l'Archevêque que Frère Orban (1)
Suns doute que les tricheries du parti
clérical, de certains chefs du moins de ce
paiti, car nous ne voulons accus-r en bloc,
onteté pour quelque chose dans la débacle'
et c'est ce que le Laatste Nieuws note lui-
même dans l'article de tête en disant, parlant i
de M. Surmont, in 1891, gelukte het man- I
neke, dank aan de gekende kies schandalen, j
op het Stadhuis te geraken majs ;j S
n'en est pas moins certain que, pour tous les
esprits un peu clairvoyants, l'avènemeiit des 1
cléricaux l'Hótel de VUle, après les triom- 1
pjesauxelections législativeset proviuciales,
n était plus qu une question de temps. La I
majonte libérale, d'éiection en élcction 1
setait successivemerit rdHnif»
cinquante ans d ÏHSlel de Ville sans s'y sig
naler par des ceuvres assrz marquantes pour
que la corruption ne put t ien contre elles
Nous soubaitons au Progrès plus de chancs
dans la démoostration de ses assertions que
dans le choix des épithètes dont il qualifie
e Laatste Nieuws. I! l'appelle une feuille
radicale». Le Laatste Nieuws est si p;u
une feuille radicale, que son directeur et
principal rédacteur, M. J. Hoste. a été cao-
o at I c u Ligue libérale doctrinaire de
ruxellesauxdernières elections législatives.
A moins que Ie Progrès n'entende, par
ladicaux ceux qui, comme M. Hoste, votent
I plu.01 pour les radico socialistes
I les cléricaux
II nous déplairait
da vantage.
La Lutte-De Strijd.
Au revoir
que pour
de devoir insister
cmh r i0'IOS, 'ex^cut'on du journaliste
catholique Vivar dans la Bépublique de
'Equateur, nous nous étions permis de de-
setait suecessivement réduite; un peu de l mandor l'avis d„ p.
pitiMce encore, ei les cléricaux allaïent ar- i ausujelde la lorturc irllLf ''j
n»er .ou. „a,„rellen,,,, paria libre volon. j la f,8
tédes électeurs, effravés en r/rono e i n ue ia bas.
j i y en grand nombre, Progrès nous rénnrui
des tendances des radicaux Pett»M; iv epon(J
qui aurait rendu les fraudeset lescorruS abLvZ^dn'
ïnuules, certains faiseurs ne l'ont pas cue- tous ceux aui n°me meSU^
,lsnnn,n» - «^«sceux qm persécu tent dafis leur
ils n'ont pas su l'avoir, et c'est lè ce qui a7
grave encore la malLoucêleté do leurs pro'-
ctdés. lis ont brusquöia situation, ons-iir
sous quelle poussée d'ambition effrenée d'in
satiables sppétits. et, résolus a recouri!
f roe ïain ,a iiberté de croire, de pen-
su ou ecrire e.t les bourreaux qui
i! 'U arracher les doigfs a Vivar
neus soul aussi odieux que ceux qai
°nt fa.t brulervif Jean Huss
t vous, Journal Nous demande le
Progrès.
.1 n tl A nrv K n n ri
tuujco ■- vvvi» yuö u uweurz que
/-w |r
11 II 6St cur iCUX dö voir CCS iournsmv óf urm
per de nus affaires poliliqnes, alors qu'ilsSi?»1-
pas même nos hommes en vne - Eire a ce su p SSeiU
Laatste Nieuws» <|e pimancha pass
plaisamment, en un seul et même personnace m
homme d egnse, mi-parli homme de chevaf'IpTT''1'
honorables MM. Struye lYères ie Sêmtsnl deux
conseiller provincialm'n T cien
Ur. Ll. Li.
(1) Etne se sont ils même Publk^^^~-T
abattu le vieux parti libéral 11
(N- de la R
avoir