Fête Dramatique TO Samedi 20 Mars 1897. 10 centimes le N°. 32e Année. N° 3230. qR.Cs A A/ AU «VOLKSHUIS». Les évènements d'Orient. Le 18 Mars! Une demonstration a la portée de tous. On s'abonne rue au Beurre, 38, k Ypres, ct tous les bureaux tie poste du royaume. Le JOURNAL, D'YPRES parait le Mereredi et le Samed). Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Dacembre. Les articles et communications doivent être adresses franc de port a I'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla Iigne. Les réclames dans la corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligna Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser YAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place da la Bourse. Dimanche 28 et Lundi 29 Mars, a 7 hetires du soir, AU VOLKSHUIS. On jouera "Vildac, drame, et 1 >e beer en <le pacha, eomédie. Les membres honoraires et protec- teurs de la Garde Catholique peuvent se procurer des places réservées, au prix de bO cent, par place, chez M. Callevvaert-De Meulenaere, rue au Beurre, 36, a partir du Lundi 22 Mars. II parait qu'il faut en rabattre de nos previsions optinistes au sujet des évènements d'Orient. Le blocus de l'ile de Crète a commence. Le Grèce ne parait nullement dis- posée a se conformer aux iexigeances des puissances. Elle ne 'démord pas de sa resolution d'annexer la Crete. Sera-ce la guerre en regie et peut- êlre une conflagration génerale? Nous ne le pensons pas et, malgré tous les bruits de guerre, nous croyons a une solution pacitique. 11 faut reconnaitre que ce petit peuple grec se montre grand et digne de ses ancêtres. Qui saitsi son attitude énergique ne lui vaudra pas mieux qu'une simple autonomie de File soeur, sous la suzeraineté du Sultan Les puissancesveulent la paix. G'est fort bien, a leur point de vue mais s'il faut la guerre pour avoir la paix, il est possible que, pour éviter une conflagration dans les Balkans, elles imposent a la ri urquie des conditions nouvelles, plus acceptables pour la Grèce. La Turquie,qui a tort, tous les torts, se laissera plus facilement dire que la Grèce qui, somme toute, défend une juste cause. Quoiqu'il en soit, le cabinet de St Betersbourg a télégraphié au prince de Montenegro et au prince Ferdinand de Bulgarie pour leur conseiller de s obstenir de toute attitude hostile, soit a 1 egard de la Grèce, soit,a 1 égard de la Turquie,et de garder une stride neutralité dans la question Crétoise, qui sera incessammant résolue paci- fiquement. Gageons done encore pour la paix, mais espérons que la Grèce sortira agrandie de la lutte quelle soutient énergiquement pour le droit et la justice Nous avons engagé, Fan dernier, une polémique avec La Lutle qui cherchait a excuser la Commune et ses horreurs. Nous ne reviendrons pas sur les affreux décrets que nous avons rap- pelés alors pour démonlrer que les hommes du 18 Mars n'étaient que de vulgaires gredins, qui avaient inscrit a leur ordre du jour et fait exéculer une série de crimes que Fhistoire rap- porte avec horreur. Ges décrets prouvent que les pil lages, les incendies, les massacres n'étaient pas seulement le fait de cer tains monstres dont la Commune ne peut être rendue responsable, mais le fait des chefs mêmes qui avaient ren du ces décrets, entre autres le case ment de la maison Thiers. Les socialistes ont fêfé, Jeudi der nier, le 26e anuiversairc de la Com mune de Paris, cette équipée san- glante et boueuse a laquelle on ne pense pas, a vingt-six ans de date, sans un sentiment d'horreur. lis ne font pas, nos Communards, la distinction savante que faisait La Lulle entre les chefs de la Commune et les assassins qui exécutaient leurs ordres. Tous sont des héros Et s'il faut une nouvelle prcuve 't bewijs! 't bewijs! de ce que nous disons ici, écoutez le Fooruil, que les rédacteurs de La Lulte n'ont jamais renié Parmi les riombreux épisodes de la lutte des pauvres contre les riches, du travail contre le capital, ia lutte de la Commune consutue ut) des plus sanglants mais un des plus briilants, de Upon qu'il doit être gravé dans notie mérnoire et dans notre cceur comme les souffratices d'un Christ pour les croyants. Et plus loin «Tousles ouvriers intelligents connais- sent et apprécient la Commune dans son but et dans ses efforts. Les héros de la Commune sont done nos martyrs et leurs exemples doivent nous forti fier dans la luüe. Les héros de l'Eglise moururent pour une erreur, pour un mythe. Les héros de la Commune moururent pourle droit, pour le pain, pour un pro- gramme. C'est pourquoi ils seront honorés et in- voqués par nous leurs exemples nous exci- teront dans la lutte, dans notre foi, dans notre espoir de pouvoir la venger un jour comme elle le mérite. Vive la Commune Vivent les Communards! Nous dédions ces extraits du Fooruil aux socialistes scientifiques de La Lutle. Et nous leur posons la petite question que le Bien Public adresse au Fooruil Pourquoi le socialisme gloriüe-t-il les Communards Est-ce a cause du chatiment qu'ils ont subi, ou a cause des crimes qu'ils ont commis Nous croyons que c'est a cause de l'uii et des autres. M. Woeste a fait,Dimanche dernier, une conférence a Liége, devant les ouvriers de La Corporation des Métiers et des Négoces. L'honorable Ministre d'Etat a précisé la destinée de Fhomme, montré sa mission sur la terre et réfuté les sophismes matérialistes au sujet de l'origine divine de Fhomme. II 1'a fait dans un langage dune merveillenle clarté, qui mérite d'être noté et même d'etre appris par coeur par tous ceux qui veulent instruire le peuple. La religion, disait t il, a des réponses précises, avouées par la raison, contlrmées par l'expérience. Elle dit l'homme Tu as une origine divine, tu as une fln dïvine et, peur atteindre cette fin, il faut accomplir les lois de Dieu Deux grands faits viennent confirmer eet enseignement. Prenez l'homme darts tous les temps, dans tous les pays et sous toutes les latitudes. 11 a levé les yeux vers le ciel, ii a cru qu'il y avait au dessus de lui quel- qu'uu ou quelque chose dont il dépendait il a cru une certaine im nortalité de l'hme il a cru une certaine récompense du bien, k un certain chatiment du mal. D'oü vien- draient ces instincts, cette opinion, ces convictions, s'ils n'avaient été gravés a l'origine dans le coeur de l'homme par Celui dont il tient l'étre Le second fait est celui-ei. Toutes choses ont un principe. D'oü vient le monde Quelques-uns disent le monde est éternel. Ce nest que reculer les termes du problème. D'oü viennent les splendours de la nature? Qui a assuré la reproduction des animaux et des plantes Qui a distribué les saisons Qui est l'auteur de eet ordre admirable qui se déroule devant nos yeux La conscience du genre humain répond c'est Dieu Voyez l'homme sa naissance. 11 est petit, incapable d'entrer en rapport avec ses sem- blables, de se mouvoiril pousse des va- gissements. Si le premier homme avait apparu sur la Terre dans eet état, la mort se serait bientót abattue sur lui, et c'en eüt été fait d'emblée de l'humanité 11 faut done que Ie premier homme, ou plutót que le premier couple ait apparu sur la terre dans toute la plénitude de son existence, dans tout l'épanouissement de ses facultés. 11 faut qu'il ait été créé par Dieu Et s'il a été créé par Dieu, comment admettre que Dieu ne lui ait pas tracé la fin vers laquelle il doit marcher Si Dieu, d'autre part, lui a tracé une fin, comment croire qu'il ne lui ait pas indiqué les moyens d'y parvenir, qu'il n'ait pas marqué la charte de ses devoirs, qu'il ne lui ait pes donné une règle de vie Eh bien, Messieurs, cette règle de vie, c'est la religion, c'est la religion naturelle, c'est la religion révélée Et c'est ainsi que toutes les vérités religieuses s'enchainent les unes dans les autres, donnant aux exigences de ia raison toute la satisfaction qu'elles peuvent réciamer(Applaudissements.) A ces affirmations, l'incrédulité n'a opposé que des négations, des doutes et des incer titudes. Je metrompe; elle dit qu-Tquefois: L'homme est le produit d'une série de trans formations dues it faction des forces de Ia Nature. Que sont ces transformations Quel est l'eftet de ces forces de la Nature com ment se fail-ii que ces transformations, si elles ont été réelles, un mome; t déter- miné, ne se produisent plus sous nos yeux? Comment se fait-il que les forces de la Na ture, que i'on invoque, n'agissent plus comme elles ont agi une époque dont on ne fixe pas le moment et la durée Incrédules, les plus crédulesa dit Pascal. Ce mot, vrai au XVII0 siècle, vrai h l'origine de l'humanité, est vrai encore au- jourd'hui. La religion explique tout et l'incré dulité n'explique rien Done, Dieu a créé le monde et l'homme, et il a dü par lü même tracer les lois de sort oeuvre il a du déter- miner l'ordre dans lequel le monde et l'homme se rncuveraient. Quel est cel ordre C'est ici que nous rencontrons les affirmations chrétiennes et les négations socialistes. -------

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1