Vitrauphanie
I
fplug de
L'enseignement
Congréganiste en France.
La Lutte et
les enterrements civils.
Ploegsteert.
Un Longchamps fleuri
a la foire.
BANQÜE DE COUItTRAl.
II est souvent bon d'acter les aveux
de nosadversaires, en toutes matières,
et surtout en matière scolaire. Ces
aveux sont d'autant plus remarqua-
bles qu'ils sont basés sur des chiffres,
les chiffres n'ayant pas l'habitude de
mentir.
Voici comment la Revue de l'ensei
gnement primaire supérieur,de France
dénonce le progrès de ce quelle
nomme le peril congréganiste.
Inutile de s'appesantir longuement, dit-il,
sur les écoles de filles. Uu mot suffit pour
établir la situation. Après quinze ans de ce
que Ton a appelé une laïcisation outrance
dans le tiers de vos départemenis, la majori-
té des élèves est encore entre les mains de
nosadversaires. Voyons piutöt les garpons.
Je reconnattrai sans peine que la con
currence ne s'exerce pas partout avec le mê-
me succès. Dans une trentaine de départe
menis oü les congréganistes ont morns de
2.000 élèves, leurs succès, bien que reels,
n'ont rien de bien inquiétants; mais il en est
d'autres, au contraire, oü le riombre des
élèves qu'ils réunissent est déja formidable.
Pour dix de ces départemenis, il y a
au total 238.000 élèves dans les écoles pu-
bliques contre 114.000 dans les écoles pri-
vées, e'est-ü-dire que sur trois électeurs,
les bons frères en élèvent un. C'est un ré-
sultatquiasa signification, surtout quand
on rernarque que, pour l'obtenir, les con
gréganistes n'ont encore créé d'écoles que
dans des centres importants. C'est ainsi que
dans l'Ardèche, par example, ils n'opposent
que '129 écoles en tout nos 297 écoles de
garpons et nos 500 écoles mixtes. Quelle
serait la proportion des élèves, si, partout,
ils étaient établis en face de nous
C'est grave, direz-vous. Vous le trou-
verez plus grave encore si vous pensez k
comparer ce point de vue le présent au
passé. Nous l'avons vue, qua tous les ans,
les congréganistes fondant das nouvelles
écoles, recrutent de nouveaux élèves. Par
tout la situation est la mêmeil n'y a de
différence que dans l'iatensité du mouvement.
v> Pour une dizffne de départements, si
l'on ajoute aux élèves que les écoles privées
out gagnés ceux que nous avons perdus
nous-mêmes, on arrive a une différence de
prés ou de plus de quatre mills pour une
période de dix ans.
L'enseignement congréganiste a gagné
29.000 élèves pendant que nous en avons
perdu nous-mêmes 18.000. il est bien évi
dent que, si on allait partout du même pas,
les gros bataillons ne seraient pas longtemps
de notre cóté.
A cöié de ces départements, il en est
d'autres oü les. écoles congréganistes n'ont
pas fait moins de progrès, mais oü nous
avons aussi gagné quelques élèves.
Ardècbeles congréganistes gagnent
0000 élèves, nous en gagnons 400 Cötes
du-Nord, 7600 et 2600; Finistère, 5600 et
5400; Ille et- Vilaine, 11,000 et 3100;
Loire, 8600 et 2200 Haute Loire, 7200 et
2100 Loire-Iuféricure, 5100 et 2800
Morbihan, 10,700 et 3300.
C'est encore huit départemenis oü la
lutte a neitement tourné k notre désavantage.
Si l'on met k part Paris et la baolieue
qui l'entoure, teut ie reste va a recuions ou
reste peu prés stationnaire.
Cela passera, dira-t on. Cela ne passe- j
ra pas du tout. Je l'ai déjh dit, les progrès I
des congréganistes sont d'une régularité f
constante. Chez nous, c'est tout le contraire. I
Jusqu'en 1884, nous gagnons du terrain
depuis, partout, le mouvement s'est tout au
moins relenti. On a d'abord fait beaucoup de
I laïcisations, ou a créé beaucoup d'écoles de
hameaux, beaucoup de postes d'adjoints, de
classes eritantines, Les congréganistes ont
été distancés. Mais le mouvement de créations
devait subir un temps d'arrêt forcé. Les con
gréganistes, eux, ne s'arrêtent pas büttus
d'abord, ils reprennent d'année en année
leurs avantages, et si l'on songe qu'ils n'ont
encore organisé la concurrence que dans
2600 communes environ, on verra combien
le mouvement est loin d'être terminé.
ia Lutte nous remercie d'avoir publié la
formule de testament quelle avait donnée
pour servir a qui voulait s'assurer des fuve-
t ailles civiles.
II n'y a vraiment pas de quoi nous remer-
cier étourdie consoeur. Nous doutons fort
que notre publieité, jointe ii la vótre, vous
soit de quelque utilité dans votre propagan
da impie. Nous avons voulu aider ouvrir
les yeux ir des gens naïfs qui seraient tentés
de vous prendre pour l'organe de l'impar-
tialité et dc respect de toutes les croyances.
D'autre part nous espérons, en reprodui-
sant certains de vos articles, produire le
dégout de l'alhéisme, comme nous cberchons
a faire avoir des nausées pour le socialisme,
en étalant devant les yeux de nos lecteurs,
certaines ordures ramassées dans le Vooruit
et autres organes de la même trempe.
Nous ne sommes pas socialistes parcequa
nous reproduisons ces extraits, comme nous
ne sommes pas irnpies parceque nous vous
montrons, k l'occasion, telle que vous êtes.
La Lutte, croyant être maligne, nous de-
mande, son lour, h quoi nous reconnaisons
qu'un mourant, qui ne peut plus ni écrire hi
exprimer sa dernière volonté, a rernis les
convictions dc sa vie.
Notre réponse est facile: nous nous réfé-
rons b sa familie. Si le moribond a fait appe-
ler ie prêtre, c'est déjh une présomplion,
qu'il veut renier ses convictions antérieures,
et sa familie peut seule en témoigner devant
les hommes. Mais vous, vous voulez rem-
placer la familie et vous faire l'exécutrice de
voloatés anciennes, qui sont peut-être révo-
quées, taciternent au moins.
La présornption est en faveur de la con
version du mourant. Gar, si l'on n'a jamais
vu un croyant renoncer, devant ia mort,
aux convictions de sa vie, par contre l'on
voit beaucoup de malades, arrivés k leur
dernier moment, implorer les Sacours de la
Religion et abjurer leurs erreurs.
Dans votre système, les dernières convic- 1
lions du moribond ne seraient pas respec-
tées. Dans le notre, les parents sont juges
en même temps qua le prêtre qui a assïslé
le inalade.
II y a k notre manière de voir beaucoup
moins d'inconvétiients qu'ii la voire. Ën nous
suivant on s'expose done beaucoup moins k
ne pas respecter les dernières volonlés du
testateur.
Le mieux dans ces choses, c'est qu'il n'y
ait pas de testament, paree que, pour être
viai, le testament doit être ['expression de
la dernière volonté, qui souvent ne peut plus
être éei ite. Votre formule, que vous croyez
devoir iraduire en flamand, loin de faire
respecter les convictions ne tend qua frois-
ser le sentiment religieux, et c'est dans votre
haine de Dieu et dc son culte que vous
l'avez publiée.
Après cela, libre k vous de dire qu'il n'y a pas
a Ypres une jeune école qui suit vos conseils
Si cela était vrai, cela prouverait que votre
propaganda ne produit pas les résultats que
vous en attendez. Mais le fait "'est malbeu-
S reusement que trop exact. II est vrai que
vousn'êtes qu'uoo peiite dizaine, mais eest
déjii beaucoup trop pour uue oeuvre diabo-
lique au suprème dog ré.
Le cercle catholique de notre commune
a donné Dimanche dernier 14 Mars un bril -
lant concert dramafique et musical sous la
présidence de M. Van Merris, membra de la
Cbambre des représentant*.
Etaient également présents MM. Keuke-
linckinspecteur de l'enseignement primaire
du canton d'Ypres Platevoet, notre ré vé
rend curéMattelin, bourgmestre et tous
nos conseillers communaux.
Toutes les personnes les plus notables
de notre paroisre, ainsi qu'un grand nombre
de personnes distinguées des communes
avoisinantes se trouvaientè la soirée.
Inutile de vous dire que les membres du
cercle ont trés bien exécuté les nos du
programme.
La pièce Les pirates en Elandre a fait
sensation. La comédie Les tribulations
de Baptiste a mérité aux acteurs dc nom-
breux éloges de la part de plusieurs per
sonnes compétenles. Mais ce suriout qui
causa l'admiration du public ce fut l'habileté
du jeune pianiste et du chanteur MCoppens
Léopold, ancien instituteur Warnêton.
Cet aimable M. Coppens qui avait bien daigné
prêter son concours pour le rehaussement
de cette petite fête, a fait preuve d'un grand
talent musical. Les romances qu'il a
exécutées, ont éié saluées par des applaudis-
sements frénétiques et lui valent dans notre
paisibie commune une grande renommée.
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Pendant son séjour dans notre ville,
M. Opitz, le sympathique directeur du Car-
roussel-Salou, avait teuu a remercier ses
abonnés en leur offrant Mercredi une soirée
extraordinaire avec bataille de fleurs et
confetti.
Le public avait répondu en masse k la
gracieuse invitation qui lui avait été faite.
G'était une véritable cohue qui se pressait
dans le luxueux établissement.
Le carroussel est envahi, pris d'assaut
cavaliers, amazones gracieuses et ti ès cranes
mais surtout coquettes y prennent place.
La machine donne quelques coups de
siffl -t students ct commence la vertigineuse
chevauchée galopante.
P.xr pqignées toutes les mains féminines
lancent les confetti qui s'éparpillent en im
ages légers, mauves, rouges ou violets et
ietonioeut sur les spectateurs qui ripostent
par des bouquets de lleurs, rattrapés fort
adroitement au passage. Point de corsage
qui ne soit abondamment fleuri, on s'est
amuéé ferme, bataillant gaiement avec des
confettis et des bouquets distribués obli-
geamment par le personnel, auquel nous
devons une mention toute spéciale pour sa
grande urbanilé.
Fête réussie au delü de toute expression
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souvenir charmant.
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