La commission du Transvaal.
Les lois sociales.
L'Autoritarisme
de M. Surmont.
Les funérailles de M.Capron,
struction a été votée, en troisièni. lecture,
par 331 voix contre 131, ce qui fait une
majorité de 200 voix. La loi va être envoyée
k la Chambre des Lords qui la votera proba-
blement sans l'amender.
La nouvelle loi a pour but de venir en
aide aux écoles confessionnelles nécessiteu-
ses et de leur donner une subvention anriu-
elle de b shillings par élèvemais ce chiffre
n'est qu'une moyenne, car, dans certains
cas, la subvention pourra être supérieure k
5 shillingset, dansd'autres cas, elle pourra
être moindre.
Les écoles professionnelles devront, dans
les divers districts scolaires, se constituer
en Associations, et c'est sur le rapport des
Associations ainsi formées que le départe
ment de l'éducation fera la répartition des
lb millions de francs qui, chaque année, se-
ront affectés k eet objet.
L'opposition trés vive dirigée contre le
projet de loi par les radicaux vient de ce qu'il
leur plait de représenter cette loi comme un
moyen de venir en aide aux sectes religieu-
ses, et, notrmment, k l'Eglise anglicane et k
l'Eglise catholique, k l'une et k l'aulre des-
quelles appartiennent la plupart des écoles
li bres.
En effet, on a vu, sur cette question, les
anglicans, les catholiques et les Irlandais,
en tant que catholiques, faire cause
commune; tandis que, de l'autre cöté.étaierit
rangés, comme adversaires du projet de loi
gouvernemental, tous les dissidents, c'est-k-
dire la plupart des libéraux et tous les ra
dicaux.
En d'autres ter-mes, la lutle était entre les
anglicans et les catholiques, dun cèté, et
les dissidents de l'autre et ce sont les pre
miers qui l'ont emporté et la question était
flnancière et religieuse beaucoup plus que
pédagogique.
Comme le dit le Journal des Débats, au
point de vue pratique, la loi aura pour
effet, malgré une apparente augmentation
de dépenses, de faire réaliser une écono-
mie notable aux contribuables.
Si les écoles libres ou confessionnelles
disparaissaient, il va sans dire qu'il fau
drait les remplacer par des écoles natio-
nales (boards schools), ce qui veut dire
qu'il faudrait construire des écoles, trou-
ver et payer des professeurs et entretenir
les unes et les autres; les écoles libres
existant, il est bien moins couteux de
leur donner une subvention qui leur per-
mette de vivre en augmentant leurs res-
sources. Dans ce cas, en effet, ce n'est
pas 600.000 liv. st. qu'il faud rait dépen-
ser chaque année, mais des millions de
livres sterling.
sur le gouvernement pendant que la popula
tion mettrait en vigaeur les réformes récla-
mées. Jameson mit M. Cecil Rhodes au
courant et celui-ci approuva.
Jameson s'engagea k aller k Prétoria ou k
Johannesberg avec M. Hoffmayer et sir Her-
culés Robinson, au mopient du soulèvement
pour offrir sa médiatiori entre les uitlandet s
et le gouvernement sur ces entrefaites les
leaders de Johannesberg télégraphièrent
d'ajourner ia marche de Jameson, sans
abandonner le projet.
Certains faits firent craindre k Jameson,
vers la tin de décembre que le gouvernement
n'intervint et ne l'erapêchat de tenir la pro
messe faite aux leaders de Johannesberg.
Un télégram ne de l'agence Reuter lui étant
parvenu le 20 décembre au cam de Pilsani,
Jameson comprit que le Transvaal avait vent
de l'affaire et alors poussé par l'idée de te
nir la promesse faite k la population de Jo
hannesberg, il se mit en route le soir même.
II dit qu'il a eu tort d'avoir échoué, mais que
s'il avait réussi ou lui aurait pardonné.
C'est l'accusé qui se fait l'accusateur
Voici le Transvaal a mrtiII l'était d'ailleurs
depuis longtemps. De lk, ses efforts cou
ronnés de succès, de cimenter son union
avec l'Etat iibre d'Orange.
La commission d'enquête du Transvaal
tcurne de plus en plus, par suite de l'attitu-
do qu'y prend M. Chamberlain, en cour
d'accüsation non pas contre la Chartered
Company, et son condotiere, le Dr Jameson,
mais contre le Transvaalc'est la république
des Doers,qui, par le plus cynique interver-
tissement des róles, se trouve sur la sellette.
Noosn'en voulons pour preuve que la décla-
ration suivante, dont le Dr Jameson a donné
lecture dans la dernière séance
«Les leaders du Randjugèrent versla
fin de 189b que le seul moyen d'obtenirdes
réformes était de changer ie gouvernement
la meilleure méthode k suivre était d'avoir
une force suffisante k Johannesberg pour
amener le président Kruegerk faire déaider
dans un plébiscne par la population, s'il se
rail réélu ou s'il devait être remplacé.
Jameson convint en conséquence de con-
duire une force sufïïsarite k Johannesberg
Justes observations de Colaert.
Monsieur Colaert a présenté, dans
la discussion du budget de llndustrie
et du Travail, quelques observations
fort justes, au sujet de l'application
de certains lois sociales. Nous les re-
produisons, d'après les Annates par-
lementaires, en même temps que la
réponse de M. le Ministre.
M. Colaert. L'honorable ministre du
travail vient de rappeler que Ton a prétendu,
dans cette discussion, que les lois sociales
j n'étaient pas observées. C'est une erreur que
I l'honorable ministre a relevée avec raison.
Ces lois sont appliquées autant que des lois
nouvelles doivent ou peuvent l'être. II est
même cenaines dispositions de ces lois qui
sont trop observées, riotamment l'article 4
de la loi de 1887 sur le payement des sa-
laires.
Cet article por te
Le payement des salaires ne peut être
fait aux ouvriers dans des cabarets, débits
de boissons, magasins, boutiques ou dans
des locaux y attenant.
C'est parfait en principe, mais voici l'ap
plication que fori fait de cet article,
Un petit négociant, accidentellement
entrepreneur d'un travail peu important,
paye ses ouvriers chez lui, dans sori magasin
ou dans un iocal attenant. II ne dispose pas
d autres iocaux. 11 tombe sous l'application
de l'article que je viens de citer.
Le cas s'est présenté récemment devant le
tribunal d'Ypres, et nlusieurs condamnations
ont été prononcées. Pour éviler l'ioconvé-
nient, le patron devrait faire, comme cer
tain entrepreneur qui, travaillant k Courtrai
et ne pouvant payer ni dans un cabaret, ni
dans un magasin, et n'étant pas domicilié
üüïis cette vilie, a dü faire le payement des
salaires, k ses ouvriers, sur un banc de
boulevard,
M. Nyssens, ministre de l'induslrie et du
travail. Vous avez voté cette loi
M. Colaert. Parfaitement mais on ne
Prévoit pas toujours toutes les consequences
des lois qu'on vote. Eu 1887, vous eussiez
voté comme nous.
M. Nyssens, ministre de l'induslrie et du
travail, Evidemment
M. Colaert. La loi
k faire des retenues sur le salaire de 1 ou-
vrier. Mais il fuut reconnaitre que 1 article 4
peut donner lieu k des cas d application
absurde.
Le négociant dont je parle ne prut payt-r
chez lui, u'ayant d'autres locaux k aa dispo
sition que son magasin et le local y attenant.
Un petit patron, poursuivi de cette fagon
et condamiié, m'a dernandé ce quil avait k
faire k l'avenir pour éviter une condamna
tion. Je l'ai engagé k aller au bureau de
police et k payer lk ses ouvriers. Je ne pou-
vais l'envoyer dans un autre magasin que le
sien, ni dans un cabaret, la loi le défend
également, et la loi est générale elle s'ap-
plique k tous les patrons, petit? et grands.
Je pense, messieurs, que eetie disposition
est draconienne. M. le ministre du travail
devrait proposer demodifier 1 article -a, et,
en attendant que la modification puisse êtie
votée, donner des instructions k ses inspec
teurs pour que la loi oe soit pas appliquée
dans le cas que je viens de citerII est odieux
de voir comparaitre devant ies tribunaux
répressifs et punir de petits bourgeois, des
ouvriers en somme, pour avoir contrevenu
k une disposition qui, franchement, dans le
cas que j'ai signalé n'est pas applicable.
J'espère que M. le ministre donnera k ses
inspecteurs des instructions en conséquence,
en attendant que, par une disposition quel-
conque, il puisse modifier l'article 4, qui,
je le répète, me parait absurde.
M. Nyssens, ministre de 1 industrie et du
travail. Quand nous parions de lois an
ciennes, qui ont un age respectable, et que
nous constatons les cas d'application de ces
lois devant ies tribunaux, nous voyons que
les meilleurs principes se heurtent dans la
pratique k des impossibilités, voire même,
dans des cas excepuonnels, k des absurdnés.
La loi de 1887 sur le payement des salaires
a été un essai de legislation. Elle a consti
tué un progrès remarquable eu égard au
temps oil elle a été élaborée et k l'étude que
To l avait faite jusqu'alors de cette question.
Mais nul mieux que ceux qui sont chargés
d'en surveiller l'application n'en constate les
lacunes et les cötés dëfectueux. 11 y a des
points sur lesquels elle ne l'est pas assez.
Dans ma pensée, cette loi doit subir quelques
modifications dans un temps assez rapproché.
Je ne puis cependant pas, en vue de cas
particuliers, tout exceplionnels, donner k
mes inspecteurs des instructions qui leur
permettraient de croire que, dans certains
cas, fis peuvent se mettre au-dessus de la
loi. II faul être trés circonspect k cet égard.
La loi sur le payement des salaires contient
des dispositions qui n'ont pas toutes la même
gravité. Le fait de payer dans un local pluiöt
que dans un autre est moios biamable que
celui d'exercer des retenues sur les salaires.
Si, d'ailleurs, un inspecteur interprète la loi
avec trop de rigueur, les tribunaux sont lk
pour remettre les choses au point et, en
pareil cas, fis ne montrent cartes pas une
sévérité excessive. Quoi qu'il en soit, le
débat qui a surgi ne sera pas inutile il
servira k éclaircir la question.
La Lulte et le Progrès livalisent de gros
de
le Baron
au
pour maintenir I'ortoeUxerar oppression l desabos, e. spéeiaieurent celui I ,1?°,'
fiui coQsisle
mots, depuis quelque temps, k l'adresse
notre honorable Buurgmestre, M.
Surmont de Volsberghe.
Autocrate, Czar d'Ypres, M, le JZar
petit pied, etc.
Et tout cela, parceque, disent-ils M Sur
mont veut imposer M. Vandenberghe actuel"
lement sous directeur de la ligne'ynres
Funics, comme directeur de ,a ligne vicinalë
Ypres Neuve Eghse.
Le Progrès propose un concours. ia p^
de directeur serait dévolue d celui qui ailra.
oblenu le plus de points.
II oublie que M. Vandenberghe est ing^
nieurqu'il a done passé des examens sé^
rieux Son diplome estcorifiimé par huit
aonées de pratique k la ligne Furnes-Ypreg
Que faut-il de plus
Mais, allez done demander que nps adver
saires soient impartiaux
11 faut le plus capable. Nous n'y contre-
disons pas. La capacité s'aequiert par |es
études et surtout par la pratique. Nous
voilk done.
Si M. Surmont paironnait uu autre candi
dat que M. Vandenberghe, un étranger par~
exemple, c'est alors qu'il serait critiqué par
le Progrès et la Lutle
Le mieux, c'est de laisser crier. Autant en
emporte le ventLes injures, du reste, ne
sont points des arguments, ou sont les argu
ments de ceux qui ont tort.
témoignage d'estime et de
constater cette
la part des amis
La Lulte promet de publier, dans son
prochain numéro, les discours prononcés
sur la tombe de M. Capron.
En attendant la lecture de ces faelums
franc maponniques, nous voulons repro
duce l'article nécrologique que La Latte
consacre au défunt
M. J. Capron était un liberal con-
vaincu et dévoué. On ne lui demandait
jamais en vain son appui pour les
idéés qu'il a défendues toute sa vie.
Les ceuvres libérales et philantropiques
l'ont toujours compté parmi leurs plus
fervents soutiens. Aussi Ia mort de
51. J. Capron est-elle vivement res-
sentiepar le parti libéral tont entier.
De nombreux amis, d'Ypres et de
1'étranger, étaient venus apporter a la
de'pouille morlelie de M. Capron, un
dernier
sympathie.
Nous n'avons pas pu
estime el cette sympathie de
d Ypres. En dehors des sociétés de secuurs
mutuels et des anciens pompiers, présentesk
1 inhumation,paree qu'ellessoni gratifiées par
le défunt, ii y avait trés peu d'Yprois, une
dizaine au plus. Beaucoup de curieux, il est
vrai, d Ypres et des environs, accouruspour
voir les magons revêtus de leurs insignes
ce qui n'a pas u lieu.
La mort deM. Capron n'a done pas été
aussi vivement resientie que le prétend U
Lulte.
Aussi le principal et le plus ancien organe
du parti libéral, le Progrès, n'a-t il pas cru
devoir rendre le moindre éloge k la mémoire-
de M. Capron. Pas un mot pour annoncer le-
décès, dans son numéro de Jeudi dernier;
et dans celui de Di manche, notre confrère se
borne k aire Jeudi a 2 heures ont eu lieu
les funérailles civiles de M. Jules Capron
décédé Dmanche matin. Deux discours ont
été prononcés sur sa tombe.
Le Progrès manquerait il de reconnaisan*
ce envers M. Capron? Ou la Lutle aurait-
elle été seule k jouir de l'appui du défunt
La vérité est que le Progrès n'entend Pas
se joirire aux sentiments d'estime et de sym
pathie que la consoeur éprouve pour ceux
qui se font assurer des funérailles civiles.
M. Capron a été de ceux qui partageaienb
sous ce rapport, les idéés de la Lulte. Saus
avoir précisément copié, dans sou testament,
la formule donnée par la feuille radico-
socialistes, k l'usage de ceux qui veulent se
faire enterrer civilement, M. Capron 3
exigé des funérailles conformes k ses idéés
et k sa vie. C'était sou droit et c'est 1&le
bonheurde LaLuttc.
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ln. wuiaeri. La 101 a von J n a
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