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SANTÉ, LONGUÉ VIE.
LA BOITE 1 FR. 50
Elle constate aveo plaisir que si une
partie du public n'a pas encore assez
de resptcl de la mort pour se décon-
vrir decant un cercueil, les mceurs out
nèanmoins progressé dep nis que cer
tains fanatiques mal élevés sifflaient on
crachaient acec ostentation sur le pas
sage d un cercueil.
Inutile de dire que ces inconvenances
n'ont jamais existé que dans 1'imagination de
La Lutle. Que !e public ne se découvre pas
devant le cercueil d'un franc magon, c'est
possible Le public chrétien voit, dans la
dépouilie mortelle d'un homrne, le corps qui
doit ressusciter un jour. Mais si le défunt
lui-même ne croit pas k l'immortalité de
l'ame s'il veut, par un dernier acte, mani
fester l'opinion que son corps entre dans la
poussière pour y rester, comment voulez-
vous que le public croyant manifeste son
respect pour un corps qui est simplement
destinékêtre rongé par les vers, ou qui,
dans ses convictions, ne doit ressusciter que
pour être joint, par le juge éternel, l'ame
d'un réprouvé, d'un maudit, comme s'expri-
me le Catéchisme
Nous ne voulons pas juger l'ame de
M. Gapron mats nous avons le droit et le
devoir de combattre les opinions de sa vie
et, it l'occasion de son enterrement civil, de
rappeler la doctrine chrétienne qu'il a mé-
connue. Nous ne pouvons pas trop en vou-
loir au public qui, en matière de respect de
la mort, ne pense pas comme la Lulte.
Nous croyons toutefois que les eatholiques
feraient mieux de ne pas se trouver sur le
passage d'un cercueil de franc-macon. lis
pourraient imiter l'exemple de M.Capron lui-
même, qui fermait ses volets lorsque, dans
une procession, le St-Sacrement passait
devant sa demeure. Et qui sail si la Lulte ne
serait pas satisfaile de ce procédé
Se découvrir devant un cercueil n'est après
tout, pour ceux qui pensent comme la Lulte
qu'une question de bonne éducation, autre-
mentditede politesse. Alors cela importe
peu.
On nous transmet par telephone
On sait que l'ltalie a donné, et donne
encore des voix exceptionnellement belles,
supérieures k celles des autres contrées.
Selon nous, la raison de cette suprématie,
il faut la chercher dans la qualiié de l'air que
l'on respire dans cs pays. D'oii nous avons
conclu qua, si les habitants d'autres régions
pouvaient respirer chez eux un air de la
memo qualité, lis n'auraienl rien k c-nvier
aux votx de la patrio du Dante. Guidé par
ce raisortnement irréfutable, nous avons
examiné, avec le plus grand soin, ies airs de
Naples, de Florence, de Rome et d'autres
villes italiennes.et, apiès de longues études,
nous avons composé un gaz dans lequel un
trouve l'azote et l'oxygène dans les proper
tions identiques k celles de l'air de la
Péninsule. Nous meltons ce gaz dans des
tubes, qui ressemblent k des claiinettes,
hermétiquement fermées, mais qu'on peut
ouvrir grace k un appareil trés simple et
breveté. II suffira, chaque matin, d'aspirer
une certaine quantité de ce gaz^ pour se
croire vivre dans l'air ambiant dltalie, et
pour donner aux larynx etaux cordes vocales
la force, la souplesse et le veloulé dont les
Italiens semblent avoir le monopole. Prix
du tube 23 francs; une fois vidé, on pourra
le faire remplir pour 9 fr. 50 c. Adresse:
M. Frederikx, bureau du journal.
A la Gare.
Si le nouveau chateau d'eau est un hydro-
céphale, comrne il a été dit, la nouvelle gare
est ur. cyclope elle a un ceil unique au
milieu de son fronton. Cet ceil inquisi
teur, creux et énigmatique comme celui de
la Joconde du Louvre, n'inquiétera plus k
l'avenir les voyageurs attardés courant
essouflés vers la gare en se demandant
ariiverai je h temps Désormais il aura sa
vie propre, son langage, le langage chiffrë
des horloges. La Société d'exploitation de la
Flandre vient, en effet, de faire placer dans
l'alvéole construite k eet. usage, une horloge
k cadran lumineux d'un système tout nou
veau. Getto invention, toute récente, nous
vient, parait il, d'Amérique. La régularité
est remarqunble et la dépense riulle, la
vapeur et l'eau qui actionuent le moteur
pneumo hydraulique étant en abondance
dans toutes les gares. La division de 24
beures, récemment adoptée par l'administra-
tion du chemi'i de ter, a été naturellement
suivie pour le cadran, qui, le soir, sera
vivemeut éclairé par une lamps k acétylène,
système Uaoul Pictet d'un pouvoir
éclairant de 900 bougies.
Les Yprois Ies myopes surtout
seront sensible» k l'innovation créée par la
Société d'exploitation de la Flandre, tou-
jours si soucieux des intéréts de ses ad-
ministrés.
Encore mieux.
L'administration des hospices, grace aux
revenus immenses dont elle dispose, a songé
k renouveler les chaises et fits k porteurs
qui servaient depuis un temps immémorial
au transport des maiades et blessés.
Une commands importante vient d'être
faite k la maison Mac Main, Boulevard
Haussman k Paris, connue pour ses spécia
lités en ce genre. Désormais les maiades ne
feront plus Ies prodigieux sauts de carpes
qui leur fesaient songer k la brimade encore
en usage dans Ies casernes frangaises. Les
anciens appareils, datant de Marie-Thérèse,
sont deyenus fort rares, parait il, et seront
transférés au Muséa oü ils prer.dront place
k cólé des instruments de torture.
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