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J LiGMMMME.
Mercredi 14 Avril 1897
10 centimes le N
32e Année. N° 3^37.
C~vj I B/isifisS^^SiE^f
Le (ram Ypres-Dixmude,
A propos de Finances.
K'/
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Le Progrès continue sa campagne centre
noire honorable Bourgmestre, qui est, tou-
jours le Czar d'Ypres.
Noire confrère avait déjii effirmé qu'un
conseiller communal expliquait sop mu
tisme ii propos ciu prejet de tram Ypres-
Dixmude, en disant au Progrèsou a l'un
de ses rédacteurs Oh cher ami, a quoi
bon, M. Surmont dit celail n'en démortpas
et il jaut s incline)
Nous pourrions dernander au Progrès le
nom de ce conseiller, Mais il va sans dire
que nous resteriorjs sans réponse, Ie propos
n'ayant été tenu par aucun conseiller.
Dans son dernier numéro, propos du
vote du projet Ypres-D.xmude par Elver-
dinghe, le Progrès dit que les onze coriseil-
lers qui ont volé pour sont des polichinelles
et que ies trois qui se sont abstenus sont
brides par le Czar.
Ces accusations sont injustes et odieuses,
et il faut toute l'audace du cercle commer
cial pour oser les produire.
11 est certain que le chemin de fer Ypres-
Dixmude ne se construira pas. Le Gouver
nement n'en veut aucun prix et pour d'ex-
cellentes raisons. D'abord, comme fa dit
M. le Bourgmestre, le trafic serait nul ou
peu prés ensuite, il ne peut être question
de créer une ligne internationale entrc
Nieuport et la France. Un chemin de fer
vicinal rendra les rnêmes services qu'un
chemin de fer grande section.
La seule raison peur laquelle le cercle
commercial peul préférer une grande voie
un vicinal consiste dire que l'intérêt du
commerce Yprois demande que nous puis-
sions sortir de la ville et nous mettre en
communication avec les villes de la pro
vince.
A quoi M. le Baron Surmont de Volsber-
ghe répond aujourd'hui, comme nous le
disions lors de la création de la ligne vici-
nale Ypres-Furnes l'intérêt de notre ville
est de faire arriver Ypres le plus de monde
et de marchandises (notamment le beurre)
possible. D'ailleurs combien d'yprois se
rendront ils Dixoaude Un ou deux par
jour
On disait aussi autrefois qui! fallait per-
mettre sux Yprois d'aller Furnes. Ne
valait-il pas mieux attirer les habitants des
communes desservies p; r le tram C'est
ce qui se fait pour cette ligne c'est ce qui
se fera pour Ypres-Dixmudeet c'est
cause de cela que l'Ypres-Furnes prospère
et fait prospérer notre marché au beurre,
Voilé ce que M. le Bourgmestre reproche
au Cercle commercial de it «avoir pas com
pris autrefois et ae ne pas comprendre
aujourd'hui.
Dans la séance privée de Saaiedi dernier
M, ie Bourgmestre a fait valoir d'autres
moyens.
Le Progrès lui reproche a'avoir traité
huis clos un travail d'utilité pubiique. Nous
ne connaissons pss aiosi les arguments, dit
le Progrès, que Ton a fait valoir, arguments
d'un caraclère politique histoire de conten-
ter quelques charelains
Nous ne nous arrêterons pas ces öalli-
vernes. Le Progrès serait fort gêné de faire
connaitre les noms des chatelains con-
tenter.
La vérité est que la ville d'Ypres a tout
intérêt agir sans retard si elle veut être
reliéa Dixmude par une ligne vicinale. 11
n'est pas toujours bon de faire connaitre au
public, et pa'rtant d'autres intéressés, les
raisons que i'on peut faire valoir el c'est
sans doute pour ce motif que la séance cü
ces raisons ont été exposées a eu lieu
buis clos. On connaitra ces raisons plus
tard, et le public sera satisfait. Le Cercle
commercial ne le seia sans doute pas. Mais
qu'est-ce que cela fait
Nous cor,slatons que le conseiller qui
était le plus favorable la ligne, grande
section Ypres-Dixmude l'bonorable M.Boone,
s'est incliné devant les considérations de
M. ie Bourgmestre. Les trois abstenants
n'ont pas élé convaincus comme luic'est
leur droit. Mais nous pensons que l'avenir
donnera raison la majorité du conseil, qui
s'est ralliée au projet du vicinal Ypres-
Dixmude par Elverdinghe.
Sans doute Ypres ne sera pas, dans ce
projet,, lête de ligne. Mais rien n'empêchera
que ia nouvelle société s'emende avec celle
de l'Ypres Furnes pour éviter le transbor-
dement a Elverdinghe.
Neus reviendrons sur cette question.
Le Progrès, a la suite d'autres jour-
naux libéraux, critique souvent la
gestion fiuancière du gouvernement
actuel.
M. Lorand avait prétendu l'autre
jour, comme le Progrès, que les dé-
peuses de I'Etat se sont accrues de
40 millions en quatre années, soit
10 millions par an, et que la dette
pubiique a considérablement augmen-
té.
Voici la réponse de M. de Smet de
Naeyer, d'après le compte-rendu ana-
lytique elle est, croyons-nous, pe
remptoire.
11 y a lieu, répond ('honorable ministre,
d'eti déduire tout d'abord k-s dépenses qua
j ai quahflé: s indust! iellt s. Dans lVxposé
du budget des votes et moyens, j'avais fait
rema:quer que cette augmentation de dé
penses est heureuse, puisque celles ci se
traduisent par des augmentations de recettes.
Celles du chemin de fer, par exemple, ne
correspondent elles pas un accroissement
de trafic? II est, vraiment étrange d'entendre
M. Lorand l'impnleré grief au gouvernement!
A eötéde cela, il y a des dépenses nou
velles incorporées au budget ordinaire,
celles dont M. Lorand neus félicite. li est
assez étonnant de le voir, aprés cela, rasser
au balcon et s'écfier Voyez le chiffre de
nos dépenses et me faire un grief de ce
dont il me félicitait quelques minutes aupa-
ravant
La ChSmbre a eu se prononcer sur ces
dépenses et personne n'y a trouvé matière
critique.
M. Lorand. On n'a pas eu Ie terops de
discuter le budget des voies et moyens.
M.de Smet de Naeyer,rainistre des finances.
On ne les critiquera pas davantage
l'avenir, car ces dépenses comprennent
l'augmentation des perils traitements, non
compris ceux des agents du chemin de fer,
qui figurent ee dernier budget.
11 y a aussi les pensions la rémunération
des miliciens, eet acte de justice et de répa-
ration trop longtemps attendu la publica
tion des documents officiels dans les deux
langues, qui nous cr üte 200,000 trancs
l'extension de la bienfaisance pubiique ainsi
que le service des prisons et des cultesle
service des consulats, qui co üte 230,000 frs
de plus la garde civique l'enseignement
supérieur, rnoyen et primaire les indem-
nités pour bestiaux abaltus l'amélioration
de nos races nationales la voirie vicinale,
qui a été largement étendue les mesures
qui ont été prises contra l'alcoolisme la
création du ministère de l'industrie et du
travailtout cela a coüté 19,500,000 francs.
Qu'ori me dise sur laquelle de ces dépenses
on peut ïéaliser des économies? Ce sera
rendre service I'Etat. Mais nou au lieu
d'indiquer des économies, la minoriié a
approuvé toutcs les propositions de dépenses
nouvelles.
M. Lorand. Je n'ai pas approuvé les
6 millions de la rémunération des miliciens.
M. de Smet de Naeyer. ministre des
finances. Vous avezétéseul vous absie-
nir.
M. Vandervelde. Nous avons été d'ac-
cord avec vous au vote, monsieur le ministre;
mais nous n'avoris pas approuvé cette dépense
sans réservesEt nous pourrions indiquer,
au surplus, d'autres économies faire sur
d'autres dépenses.
M. de Smet de Naeyer, ministre des
finances. J en serais charmé.
M. Vandervelde. Par exstnple, sur le
budget de la guerre et celui des dotations.
(Exclumations a droitej.
M. de Smet de Naeyer, ministre dts
finances. Alions nous revenir sur ces
dépenses, que le gouvernement estime né
cessaires Tcutes ces questions ont été
discutées.
Pas brillante, on ievoit, la réplique
des chefs des detix gauches.
M. Lorand avait aussi reproche a
l'houorable chef du cabinet l'augmen
tation de la Dette pubiique. Sur ce
point encore, la riposte a été décisive.
Cilons la, d'après le compte rendu
aiialytique
Tandis que M. Graux avait emprunté
100 millions par art, de 1878 4 1884, et
M. Beeruaert 40,500,000 francs, j'ai em
prunté,-depuis le ler Janvier 1874, 138 mil
lions 767 mille francs.
M. Hemeleers. Nous voilé loin de 100
millions par an
M. de Smet de Naeyer, ministre des
finances. Seulement, la dette flottante,
qut était de 20 millions mon arrivée au
pouvoir, est aujourd'hui liquidée.
M. Lorand. Et les chiffres de 1896
M. de Smet de Naeyer, ministre des
finances. Pour 1896, le chifïre est de
81 millionset M. Lorand a oublié que
20 millions, sur ces 81, ont été employés
au remboursement des bons du trésor de la
dette flottante.
Quant au 61 millions restanls, l'honorable
mernbre aurait dit se demander s'ils étaient
disponibles ou non Je lui aurais fait remar-
quer que nous disposioris, au 31 décembre
1896, de Ressources disponibles s'élevant
plus de 80 millions, chiffre qu'elles n'avaient
jamais atteint auparavant.
Les reproches de l'honorable membre ne
sont done nuilement fondés. Notre situation
fiuancière ne pouvait être autre, du reste,
depuis que nous avons fait passer au service
ordinaire, une partie des dépenses payées
jadis par l'emprunt.
On n'a done pas établi que nos dépenses
ne fussent pas justifiées et que nous emprun-
tions davantage que notre prédécesseur.
Lans la discussion du budget de l'In-
térieur, plusieurs membres se sont
occupés de la question du droit d'au-
teur dont l application donne lieu a
des abus.
Nos honorables députés,MM. Iweins
d Eeckboutte et Colaert, sout interve-
nus dans le débat, dénongant a leur
tour des abus et réclamant la modifi
cation de l'article 16 de la loi de 1886,
sur la propriété littéraire et artistique
qui défend d'exécuter publiquement
des ceuvres saus le eontentement de
l'auteur.