AU SÉ Actes Ölïïciels. VARIÉTÉS. M. Ie ministrede l'Intéricur a pro- mis d'examiner la question, etsi les abus ne cessent, de modifier l'article 18, de manière a donner satisfaction aux sociétés de musique. M. le Baron Surmont de Volsberghe s'est oecupé de la question si intéres sante de l'enseignement professionnel. Yoici son discours et la réponse de M. le ministre de l'lndustrie et du tra vail. M. le baron Surmont de Volsberghe. L'année dernière, je me suis permis de pré senter quelques observations relativement b l'organisation des écoles professionnelles et industrielles. Depuis lors, la question a été étudiée trés b fond au département de l'industrie et du cédé ont envoyé des rapports trés remar quables. Je pense que le département est aujourd'hui trés au courant de la situation et qu'il est b même de se rendre compte de l'organisation qui doit être donrtée aux difté- rentes écoles. Je comprends parfaitement que, dans les grandes villes, oii les ouvriers sont trés nombreux, oil les industries sont trés di- verses, on organise des écoles soit profes sionnelles, soit industrielles, avec des pro grammes développés et complets. Mais je demande au gouvernement qu'il veuille bien examiner la question au point de vue des petites villes je demande qu'il veuille bien ne pas appliquer hic et nunc le programme qui sera adopté pour l'organisation de ces écoles b toutes les villes quelle que soit leur importance, mais de faiie des programmes différents etadaptésaux nécessités locales. De cette manière, on aura des écoles qui seront profitables aux ouvriers dans toutes les parties du pays. Sinon, il arrivera qu'une école ne s'établira pas paree quelle coüterait trop cber, paree qu'elle serait trop onéreuse pour les finances communales et paree que les ouvriers n'en retireraient aucun profit. J'appelle sur ce point l'attention de M. le ministre et j'espère qu'il tiendra compte de mes observations, surtout en ce qui con- cerne l'organisation des écoles profession nelles. M. Nyssens, ministre de l'industrie et du travail. Messieurs, je crois me rappeler que l'observation trés fondée que vient de j produire l'honorable M. Surmont avait déjb j été faite par le même membre dans le cours de la discussion du budget de l'année der- I nière. II nous avait dit alors que, dans les écoles professionnelles, il ne fallait pas vouloir uniformiser et qu'il importait, au contraire, de s'inspirer des moeurs, des habitudes de la population et de l'industrie cfe chaque localité. L'honorable membre, b ce point de vue, est absolument sur le véritable terrain. Il est indispensable, si on veut arriver b des résultats, qu'on s'inspire des nécessités locales. J'en suis absolument convaincu et, 1 qu'il faut procéderIl est desirable, au con- réce-nment encore, j'ai eu l'occasion de con- j faire,que l'inspection soit un encouragement stater cette nécessité b propos des écoles ménagères. Le principe de l'administration est que les filles ne doivent pas être admises b l'école ménagère avant lage de 14ans. Cette décision avait été prise b raison d'ar- guments théoriques d'une indiscutable valeur et d'arguments pratiques également recom- ÏT ff mandables. Mais on s'est heurté, dans eer- BllTGUX BCCldent 9 YprCS. taines localités, b ce fait que les filles se ren- Dimanche après-midi, et une direction. C'est dans ce sens que les j inspectecteurs doivent agir. Je recommande b l'honorable ministre cette simple observation et je suis persuadé qu'il en sera tenu compte b l'avenir. dent de bonne heure b la fabrique. Onris- quait done lb d'avoir des écoles sans élèves. II est incontestable que l'idéal, eest que au service des un ouvrier préposé manoeuvres des trains, le j nommé Edouard Depuydt, bgé de 27 ans, a eté précipité sous un train en marche plu- l'enseignement ménager ne se donne qu'b des enfants de 14 b 16 ans mais, dans des lo calités oü les conditions du travail ne se prêtent pas b pareille organisation, il faut tenir compte des faits et abaisser l'age d'ad- mission des élèves aux écoles ménagères. C'est précisément paree que le principe énoncé par l'honorable baron Surmont est si exact que je pense que, en matière d'enseig- nement industriel et professionnel, nous ne devons pas centraliser, mais décentraliser et que l'état ne doit intervenir que pour encou- rager et inspecter. Je dis inspecter, paree qu'il faut voir si on donne les eours réguliè- rement et si l'enseignement peut produire de bons résultats mais, dans la question des programmes comme dans les questions des heures, de l'age d'admission et du choix dès maitres, il faut laisser la plus grande marge aux initiatives locales. Voilb les principes qui m'inspirent et, en certains points, ils s'écartent quelque peu de travail. Des enquêtes ont été faites en pays j ce 1U' a Pratiqué jusqu ici mais je veil- étranger et les fonctionnaires qui y ont pro- 'eia' ce 9ue> laven'!> ils soient observés de plus en plus. Je n'entends nullement adresser des re- proches b ceux qui m'ont précédé. Au début, il faut une direction forte, il fautprovoquer les initiatives sérieuses. Mais, b mesure que l'initiative privée et l'initiative locale se développent, l'Etat doit se retirer davantage pour demeurer dans son röle, qui est d'en- courager et d'inspecter, mais non de diriger l'enseignement professionnel. Voilb, mes sieurs, quelle est ma ligne de conduite dans cette matière et je suis heureux de me trou- ver, sur ce point, en parfaite communauté d'idées avec l'honorable baron Surmont. M. Lammens. Ce que vous dites du röle de l'Etat est parfaitement vrai, mon sieur le ministre, même et surtout en ma tière d'instruction publique. M. le baron Surmont de Volsberghe. Je suis heureux de me trouver d'accord avec l'honorable ministre et je suis convaincu qu'il saura appliquer d'une main vigoureuse les principes qu'il vient d'émettre. Ce sont lb, b mon sens, les véritables régies qui doivent être suivies en matière d'orgariisa- tion d'enseignemerit professionnel etd'écoles ménagères. Mais qu'il me permette de lui faire, au sujet de l'inspection, une petite recommandation... M. Houzeau de Lehaie. Je demande la parole. M. le baron Surmont de Volsberghe. J ai assisté un jour b une inspection faite par un homme trés supérieur, b qui le gouver nement avait confié cette mission délicate. Mais l'inspection faite comme il l'entendait devait nécessairement aller b l'ericontre du but. Cet honorable inspecteur a commencé son inspection en mettant les professeurs et les élèves sur un tel pied de crainte que tout le monde était absolument annihiléipersonne n a plus rien fait de bon pendant toute la durée de l'inspection. II est évidement que, si les inspecteurs en arrivaient b inspirer de la terreur aux profes seurs et aux élèves des écoles qu'ils inspec- tent, la conséquence en serait qu'ils décou- rageraient tout le monde. Ce n'est pas ainsi sieurs wagons avaient roulé sur linfortuné quand on s'apercut de ('accident. Les deux jambes de Depuydt sont horri- bleroent rautilées il a été conduit b i höpital oir 1'amputation a été faite Lundi. L'état de Depuydt est satisfaisant et on espère le conserver. La victime était devenu, le matin même du jour de l'accident, père d un troisième enfant. figurant dans l'Histoire Romaine Mutius Scevola, Coriolan etc. Le petit nom ressemble en bien des poin sobriquet. Ce sont des noms donnés personne par des étrangers soit par habitude. Le nom de contraire est un petit nom soit par au une Par arrêtés royaux du 9 Avril, MM. Wouters, Procureur du Roi b Ypres, et D'Hondt, Juge de Paix b Poperinghe, sont riommés Chevaliers de l'Ordre de Léopold. Sommaire Le nom. Le prénom. Le petit nom. Le sobriquet. Le nom de guerre. Le nom poélique. L'anonyme. Le pseudonyme. L'autre nom. Si nous avions intitulé cet article Le nom seulement, certains de nos lecteurs se seraient dits peut-être Le nom en voilb un singulier titre pour une causerie II y a cependant des savants, en la ma tière, presque des artistes, qui s'occuperit spécialement de recherches sur le nom. On les appelle des éiymologistes. Notre con frêre le Proyrès en possède un, parmi ses reporters, qui fait de temps en temps de singulières trouvailles, des déductions de la force de celle-ci Capédioux vient de Jean par Jean, Joannot, Joannicot, Penni- cot, Capennicot, Capédioux Un autre savant de ce genre trouva de même fapon un jour, que la première langue parlée par le genre humain devait certaine- ment avoir été le fiamand Et il prouvait son assertion par ceci Adam provient évidemment du mot flimand adem Le souffle créateur du Tout-Puissant. Eva, d'even even als Adam Cain, de la phrase prononcée par notre première mère b la riaissnnce de son premier enfant, quand elle dit b Adam 'kén hem dont un étymologiste genre Progrès a fait plus tard Cain, et Abel ne pouvait assurément provenir que de la cor ruption du mot appel; vous savez la pomme de l'arbre du bien ct du mal. Mais soyons sérieux. Le nom propre, dit, nom de familie, provient de diverses sources. Dans 1'anti- quité, b l'époque biblique, beaucoup de ces noms avaient un caractère mystique ou religicux, ainsi pour l'histoire sainte Jehovah, Abraham, Melchisedech, Mo'ise, Jerusalem, Israël, Ariel etc., etc. et pour la mythologie Jupiter, Minerve, Hercule et ainsi de suite. Chez certains peuples, les Hebreux entr'autres on mit b coté du nom la terminologie fits de: Ainsi Jean, fils de Pierre, par exemple. Cette fapon de nornmer les gens trouve das continuateurs de nos jours dans les pays slaves ou les finales sky ou vitch ne sont que la traduction russe ou polonaise des mots fils de. Le prénom chez les chrétiens est le nom du patron repu au baptême. Certaines per sodes, beaucoup de francais, fabriquent même des saints pour en donner le nom b leurs enfants, des saints dont !e nom mélodieux ou exentrique ne figure sur aucun calendner. D'autres enthousiastes donnent le nom des héros qui leur sontchers b leur fils. Un brave homme, grand amateur des romans d Alexandre Dumas, donna b quatre fils comme prénom le nom des quetaires. En 1 /93, la folie du jour fut de prendre comme prénom, les noms des personnages ironie, guerre au pris par i*int(S ressé lui-même, les écrivains chez nous 0 beaucoup cette coutume Chez les peu i"' sauvages, les iridiens surtout, c'est le n queprennent les guerriers en partantsuM sentier de Ia guerre, en chaussant les b dequins de combat. De cette facon, coj" Fenimore Cooper le décrit si bien,' un <T! pouvait changer de nom plusicurs'fois en vie, suivant Ie nombre des exploits qil'! avait accomplis Rien de poélique dailiL comme les noms de ces ind'ens. Les jeun filles ont des noms qui chantent en queb que sorte La rose du printempsl'eau bruit, la perle du désert. L'anonyme, c'est l'absence de nom. 1] divers cótés, bons ou mauvais suivant lecas' Le journalisme est un des bons cótés l'anonyme. ;?«i de du ses mous Un des cótés mauvais est la lettre anonyme qui, trés souvent mensongère, est presque toujours un lacheté. Un des cótés joyeux quelque fois nul, quelque fois méehant et disons le mot béte, c'est l'intri masque en temps de carnaval. Le pseudonyme ressemble au nom it guerre de l'écrivain, c'est un nom pris pour voiler son véritable nom. A force de signer de ce nom, il est survenu b quelques gensde pei'dre leur vrai nom et de ne plus être connu que sous celui du pseudonyme, c'est 1b en beaucoup de points, ce qu'on a appelé l'autre nom, qui a des cótés bien curieux comme on le verra. L'autre nom est en réalité un nom de fan- taisie pris par des gens célèbres, dessavanls, des litlérateurs et des artistes, et qui a fiöi par faire oublier leur véritable nom de fa milie. Ainsi qui connaittrait de nos jours SI, Arouèlt Par contre qui ne connait de nom M. Voltaire Or c'est le même personnsgc. Voltaire nest que le nom de fantaisiedu philosophe littérateur Arouët. De même fa- pon. Molière était en réalité Poquelin. Un des amis de Voltaire d'Alembert était fils de M"'e de Teucin et d'un commissaire datilleiie nommé Destouches. Abandönné dès sa naissance sur les marches de lacba- pelle de St. Jean le rond, on l'avait d'abord nommé Jean le rond». II adopta le nom de d'Alamhert. L auteur des Ruines, Volney s'appelait Chasse boeuf. On ne connait guère Mme la baronne Dude- vant, mais on connait beaucoup George Sand, or c'est la même personne. Thérèsa, la chanteuse populaire, s'appellait Valadon. Le fameux dessinateur Cham était le com- te de Noé. Un autre dessinateur, Gavarni, se nommait en réalité Chevalier. André G'" était Gesset de Guines.Nadar le photograph Parisien, avait pour nom véritable, Tourna- chon. M. Eimost Reyer, le maëstro fraopais, s appelle seulement Rey. Meyerbeer se nommait Beer. Élevé par un banquier alle* mand Meyeril ajouta ce nom au sien. Toutes ces personnes nous le répétons ont fait oublier leur vrai nom, par leur nom de fantaisie. D'autres, pour des motifs divers, ont de- mandé l'autorisation de changer officio"6* ment de nom. Deux anciens mi nistres francais Lockroy et Jules Simon s'appelaierit prim'1'* vement ie premier Simon, le second Suisse de sorte que M. Simon devint M. Lockroy M. Suisse devint M. Simon. Utus.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2