Ouvrier-typographe. Introduction en fraude du bétail étranger. La seinaine sainte a Ypres. Etat civil d'un Roi. Cn hommage socialiste au Roi des Beiges, La Religion et la pensée humaine. Les élections de Gand pour le Conseil des Prud'hommes. Le Guide illustré du Touriste. ON DEMANDE au texte flamand, en contradiction évidente avec le texte francais, qui devra.t seul pré- valoir. Nous répétons que le cas n'est pas une pure bypothèse s'est présenté k la dernière élection pour le conseil des prud'- hommes. Quoiqu'il en soit, nous devons ren- dre a notre honorable Sénateur eet hommage qu'il est a la recherche dune solution qui donne satisfaction aux flamands aussi bien qu aux wallons. Si d'une part la Chambre persiste dans son système et que, d'autre part, le Sénat n'entend pas consacrer ce système, il est possible que le projet Devriendt-Coremans soit rejeté d une facon absolue. Nous considérons cette éventualité comme un malheur. Ceux qui se préoccupent de la situation et qui veulent accorder a tous leurs droits, dans la mesure du possible, méritent nos éloges. En toute hypothese, ils méritent mieux que les outrages de ceux qui ne font rien pour donner satisfaction a 1 en semble de leurs concitoyehs, et qui n'hésiteraient pas a tout renverser pour aboutiraleurs vues personnel les. Nous rendons done hommage aux efforts de M. le Baron Surmont de Volsberghe en vue d'arriver a une solution, et a son esprit de concilia tion. Notre langage ne pourra paraitre suspect personne, puisque, sur la question flamande, nous nous sommes séparés, quoiqu'a regret, de nos hono- rables Sénateurs, MM. Surmont de Volsberghe et Struye. Nous devons toujours rendre hom mage a la vérité. Nous le faisons d'au- tant plus voloutiers que nos Sénateurs ont donné, dans leur longue carrière, des preuves non équivoques de leurs sympathies pour le flamand. Nos cultivateurs continuent a se préoccuper vivement de rintroduction frauduleuse du bétail étranger. [./interpellation de notre sympa- thique Député M. VanMerris, appuyée énergiquement par son collègue, M. Colaert, parait produire ses effets, tout au moins en ce qui concerne les pores venant de France. A la suite des mesures prises par le Gouvernement, la fraude a considéra- blement diminué et une augmenta tion importante dans les prix de ven te des pores, dans les dernières transactions, est signalée partout. Nous croyons devoir remercier nos Représentants d'avoir si bien défendu les intéréts de l'agriculture. Leur in tervention elficace prouve, une fois de plus, qu'il n'est pas nécessaire que l'agriculture soit représentée par un cultivateur. II va sans dire qu'un représentant direct de eet intérêt n'aurait pas agi avec plus d'autorité et de succès que nos honorables Députés, qui sont toujours sur la brêche quand il s'agit de protéger nos cultivateurs. Les offices de la semairie sainte ont été suivis, comme les autres années, mieux que les autres années même, par une foule pieuse etrecueillie. La traditionnelle visite aux églises, le Jeudi saint, ajoui d'un temps relativement beau, malgré un peu de vent. D'ailleurs le but de cette visite au Saint Sacrement, dans son tombeau, selon la touchante et naïve croyance du peuple, n'est pas la promenade, mais un pieux pèlerinage. Nous constatons de plus en plus cbaque année du progrès sous ce rapport. Dans le temps, malheureu- sement, les idéés modernes, avaient fait, que cette si belle coutume, léguée k leurs descendants par nos pieux ancêtres, dégéne- rait en un simple étalage de toilettes ou un prétextede promenade. On entrait ia l'église par simple curiosité, pour en sortir de suite, sans songer même k prier le T. S. Sacre ment. De nos jours, i! n'en est plus ainsi ceux qu'on voit entrer dans les églises, en ce jour, y restent quelque temps et y prient. C'est en un mot, la dévotion seule qui préside k cette touchante tradition de nos pères. Une autre tradition, qui, malheureuse- ment, a dü être abandonnée, sur les conseils du clergé lui-même, paree qu'elle était deve- nue, par lafautedudévergondage dos impies de notre époque une cause de scandale, c'était le chemin de la croix, parcouru dans les rues de notre ville minuit entre les Jeudi et Vendredi saint. Quand les dernières vibrations du bourdon de la ville finissaient le douzième de ces coups lugubres de minuit, une masse noire et silencieuse, faite de centaines de fidèles, tombait d'un trait k genoux. On faisait une courte prière, puis tous se relevaient et sans un mot, sans le moindre bruit autre que celui des pas sourds de cette foule degens, un chemin de la croix qui contournait la ville, était parcouru. Avant la révolution de 1793 et l'arrivée des Frarigais, des stations en pierre existaient aux divers endroits oü la foule s'agenouillait pour prier. Celles-Ik, comme d'autres pieuses images, ont disparu dans la tourmente impie et révolutionnaire d'alors. II y avait l'autre jour soixante deux ans que naissait, le 9 Avril 1835, a la dixième heure du soir, le Roi Léopold II. Trait curieux de moeurs démocratiques dans un royaume dit un journal frangais la naissance de ce fils de Roi fut consignée sur ies registres de l'état-civil de la même fagon et dans les mêmes termes que celle d'un fils du peuple. Et, suivantla législation beige, il est loisible k quiconque d'aller prendre un extrait de eet acte de nais sance qui figure au fol. 119, souslen01181, immédiatement après celui de Jean-Baptiste Van Dain, fils d'un ouvrier de la rue Haute. Le registre porte que l'enfant est fils naturel et légitime (sic) de Léopold Georges- Chrétien-Frédéric, roi des Beiges, et de Louise - Marie - Tbérèse - Charlotte - Isabelle d'Orléans, reine des Beiges Le nouveaq- né est désigné sous les prénoms de Léopold- Louis Philippe-Marie-Victor. Ont signé au registre de l'état-civil en qualité de témoins MM. Ernst, rainistre de la justice comte d'Arschot, grand maiéchal du Palais; marquis de Chasteler, erand écuyer du Roi. Dieu merci, l'enfant se porte bien... M. Paul Conreur, uu ex socialiste qui, il ya deux ans, quitta la Belgique k la suite de difficultés avec les chefs de son parti, mais qui est resté fidéle a ses opinions, parle en ces termes de 1'entreprise congolaise dans une lettre adressée k un journal de Bruxelles Je réserve pour une prochaine lettre, que je consacrerai au chemin de fer, des indica tions plus eomplètes sur le concours des étrangers et le mouvement général de la population. Laissez-moi conciurela présente missive par mon impression k l'égard de ce qui se fait ici Lorsqu'on est placé ici en observateur indépendant, que l'on met de cöté tout parti pris, que l'on ne s'exagère pas les fautes de détail tout en tenant compte des critiques, souvent justes, afin de n'examiner que les résultats et la marche progressive de cette gigantesque entreprise congolaise, on en arrive k acquérir la conviction qu'il y a, dans la colonisation de l'Afrique, un fait fatal et inévitable se rattachant k Involution bisto- rique et économique des sociétés humaines. L'Afrique, délaissée depuis des siècles dans ses ténébreux mystères par les races supé rieures, est aujourd'hui envahie de toutes parts par elles. On veut la faire revivre. C'est k qui, des nations européennes, y conquerra le plus d'influence et d'espace, dans tel ou tel but déterminé l'extension de la civilisation, l'étude historique ou géogra- phique, ou la soumission des races inféri- eures, sémites, arabes et nègres, afin de les faire entrer dans le mouvement social du vieux monde occidental. Et tout ce mouve ment est dominé par ce sphinx redoutable qui est la question sociale et que l'on espère résoudre par cette colonisation africaine, qui est un moyen pour les uns, uu dérivatif pour les autres. Et l'on constate que, quand on envisage ainsi les choses, qu'on a devant soi un cou rant que l'on ne pourrail endiguer, pas plus que l'on ne pourrail arrêter le mouvement socialiste ou le cours des puissants fleuves africains. Done, que le Congo soit beige, an glais ou frangais, il sera colonisé et, malgré toutes les difficultés et les obstacles rencon- tiés.cela sera k l'honneur des intrépides et des audacieux, de ceux qui marchent vers l'avenir des sociétés humaines. Tout socia liste et républicain que l'on soit,on est obligé en conscience, comme Picard, qui a vu comme je vois, de rendre, malgré soi, hom mage au Roi des Beiges pour son initiative colossale et l'ardeur persévérante qu'il a mise k réaliser, par tous les moyens dont il dis- posait, et entre autres, par l'exercice d'un pouvoir souverain, qui lui était nécessaire, en même temps que le concours d'hommes de bonne volonté. Tout en désirant que la Belgique ne se ruine pas pour le Congo, on souhaite ardemment que la colonisation con golaise s'accomplisse et que cette terre nous reste acquise. (ia Patrie.) Les menées cléricales ont été a la Chambre francaise l'objet d'un récent débat parlementaire. A cette occasion, un anticlerical farouche a fait une déclaration dont nos députés libéraux, présents et futurs, seraient incapables. La voici Le ministre a dit qu'il netait pas hostile k l'idée religieuse. II avait raison. Car vouloii* proscrire la reli. ^ioii, ce serait mutator iu pensée laumuïne, qui a besoin de se réfugier dans les grandes perspectives de l'éiernité. les espérances du futur. La religion est manor, telle, comme ladignité de la nature liumaine. Etre autï. religieux, c'est une bêtise. Dimanche avait lieu k Gand le scrutin de ballottage pour le conseil des prud'hommes. Ce sont les antisocialistes catholiques qui lont emporté sur les gens du Vooruit, k plus de 400 voix de majorité, En ville les socia- listes out perdu environ 150 voix depuis le premier tour de serutio.eri dépit du concours que dans certains cantons des libéraux,évin- cés dès lc 28 mars, ont ouvertement donné aux socialistes. Nos tneilleures télicitation k nos braves amis du Volk. 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HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2