Mercredi 28 Avril 1897. 10 centimes Ie N\ St* Annér. N" StIO. 0^ Nt* 9 Le meeting flamand du 2 Mai. Les événements d'Orient. Les oéo-démocratcs a Bruges. On s'abonne rue du Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux «ie poste du rovaume Dans notre dernier numéro, nous avons dit que le meeting serait une manifestation politique, ot nous avons approuvé la conduite de uos Edilesqui n'ont pas mis a la disposition des or- ganisaleurs, une salie des Halles ou un autre local communal. La Lutle continue a prétendre que la politique sera exclue (alle politiek is streng uitgesloten). Mais son confrère, le Laatste nieuwsl'un des organes les plus hostiles an parti catholique et a nos sentiments religietix, dcrit dans son numéro du 25 Avril, que la ma nifestation est dirigée contre les traitres qui ont poussé la téméritê jusgua pré- tendre, au Sériat, que nous n'avons pas besoin de lois flamandcs, et que ceux qui lullent pottr obtenir des lois dans la langue de la grande majorité, ne sont qu'un tas de braillards, de réco- lutionnaires et de mendiants. Oh Non, le meeting n'est pas or ganise dans un but politique et la politique en sera rigoureusement exclue Les mots que nous venous de tra- duirese trouvent textuellement dans l'article du Laatste nieuws» intitulé Groote vlaamsche betooging te Ieperenlis visent inconteslable- ment MM. Surmont de Volsberghe et Struye, et spécialement notre hono rable Bourgmestre. Encore si l'attitude que le Laatste nieuws attribue a M. le Sénateur Surmont de Volsberghe avait été prise par luiMais tout sou discours, que le journal radical a soin de ne pas reproduire, proteste contre de sem- blables allegations. NiM. Surmont ni M. Struye n'ont prétendu que nous n'avons pas besoin de lois flamandcs. lis se sont borncs a signaler les inconvénients du projet Devriendt-Coremans. Depuis lors les chefs du mouvement flamand, MM. Coremans et Heuvel mans entre autres, étudient le moyen d'éviter certains de ces inconvénients. Quant aux mots grossiers que le Laatste Nieuws attribue a I'hono- rable M. Surmont, nous défions l'or- gane radical de les justifier. Notre sé nateur a fustigé certains flamingants qui se font un tremplin de la question flamande, et qui sont presque les inêmes que ceux qui soulèvent le mouvement schismo-démocratique. Ceux-la méritaient de voir dévoiler leurs agisseraents. Mais quant aux fla- mands sincères, M. Surmont ne leur a pas adressé un mot qui put être considéré comme un blame ou une in jure. Avait-il le droit de faire conuaitre les tendances de certains flamingants? Evidemment. Nous soutenons rnêinc que c'était sou devoir.Si tout le monde agissait comme lui, nous verrions bientót mettre un terme a la propa- gande de ceux qui, tout en se disant eatholiques et partisans de la religion, ne ford que jeter le discredit sur nos amis, sur iios prêtres et même sur nos Evêques, coupables, leurs yeux, de ne pas favoriser leurs idees et leurs agisseraents séparatistes. Nous engageons nos amis a ne pas se compromettre avec ceux, quels qu'iis soieut, qui font le jeu de nos adversaires en scmant la division dans nos rangs. Nous avons besoin, plus que jamais, d'union et d'entente pour combattre nos ennemis. Ce serait tra hit* notre bonne et vieille cause catho lique que de frayer avec ceux qui la combattent, sous queique forme ou quelque prétexte que ce soit. La défaite des Grecs. On a mainteriant quelques détails sur l'en- tréa des Turcs Tournavos et k Larissa. G'est Vendredt soirqueles Grecs out été obligés de battre en retraite les Turcs n'ont dit la victoire qua leur nombre;Edhem Pacha avail des réserves fraiohes qu'il a tail donner au moment oü les Hellènes.qui combattaient depuis trente six heures, étaient exténués. La retraite s'est affectuée en bon ordre tous les canons ont été sauvés sauf quelques vieil- les pièces pour lesquelles les attelages ont manqué. La diversion tentée par le prince Gonstan- tin sur laile droite des Turcs n'a done pas réussielle a eu, au moins, le mérité d'ar- rêter la marche d'Edhem-pacha pendant cinq jours les troupes qui opéraient encore k Nezero sur le flanc gauche des Turcs ont rejoint le prince Constantin qui rassembla k Pnarsale toute l'armée de Thessalie. Va-t-il maintenarit reprendre l'offensive, par un dernier tffort, avant l'arrivée des cinquante mille homines de renfort qui suivent Osinan- Pacba ou bieit, après une coui te résistance, va-t-il se retirer sur la ligne des montj Orthys, oü il aura l'avantage de Ia position qui était, au contraire, pour les Turcs durant les premières batailles livrée» sur les pentes de l'Olympe La flotle Grecque. La retraite du prince Constantin va déter miner probablement celle du colonel Manos en Espire. On annonce déjk un mouvement de reeulcependant le bombai dement de Preveza continue. La flolte grecque n'a encore bomhardé que des ports peu considérabtes elle a seu- letnenl réussi un beau coup dans le golte de Salonique k Katerina oü d^s compagnies de débarquement ont détruit les approvisiotu.e- ments des Turcs eet événement retardera probablement la marebe de l'armée ottomane qui ést éloignée du chemin de fer de Saloni- que oü se trouvent ses grands magasins de vivres et de munitions. II faut espérer que la flolte grecque va réparer autant que possible ('échec de l'rmée: on parle du bombardement de Salonique. U est vrai que les puissances, d'après un bruit qui recommence k courir.s'opposeraient k ce bombardement et interdiraient aussi k la Grèce d'essayer de forcer les Dardanelles. Ce seraitassez biendanste róle odieuxet lache que ('Europe joue en Orient. La déroule d'Arta. Toutes les dernières dépêches conflrment l'écrasement des Grecs k la bataillo de Mali, et la retraite rapide de leur armé). Le matin même de la bataille, le général Maltris avait donné sa démission de com mandant en chef des troupes grecques. II avait été remplacé par le général Mavromi- caélis, qui dirigea et perdit la bataille. Ou avait annoncé que les Grecs disputaient Larissa aux Turcs. Ce bruit est démenti. La rissa est évacué. D'après une dépêche turque d'Elassona, on croit que les Grecs, avant de quitter la ville, auraient incendié le quartier lui c Cette nouvelle demaude confirmation. D'apiès un lélé^ramme de Constantinople au Standard, l'opinion presque générale est que la pi ise de Larissa marquera la fin des hostilités, si la Gièce fait des ouveitures. Les journaux de Londres publient une dépêche d'Atbènes disant qu'on doute que les troupes grecqu 'S puissent accepter la bataille dans la pleiue Pharsale. On pense qu'elles seront forcées de se retirer jusqu'au Mont Othris, pour se défen- dre avec succès contre l'armée d'invasion. Succès des Turcs en Epire. Le commandant des troupes lurquesde l'Epire télégrapiiie en date d'aujourd'bui. A la suite du combat d'bier les troupes ottoraanes ont repris la forteresse de Pente Pighadia. Les Grecs ont eu 300 morts et 219 'des sés. 62 ont été faits prisonniers. »Les Turcs ont eu 5t morts e" 3 blessés.» Toutefois, d'après les dernières informa tions de source grecque, le cobmel Manos se dispnserait k continue) la marebe sur Jenina. Le meeting annoncé a eu lieu au Makelaars Heester. La Patrie constate qu'il y avait beaucoup de monde, libéraux et so- cialistes ayant répondu en masse aux appels que le Laatste nieuws et le Volkrecht leur avaieut lancés. Sous le patrouage de ces organes du radicalisme et du socialisme, le meeting devait avoir du succès, tout au moins un succès de curiosité. Qu'allait-il résulter de cette reunion? Combien de coups de griffes scraient donnés aux eatholiques Avouons que la curiosité de la part des amis du Laatste nieuws et du Volksrecht était légitime, et quelle a été largemeut satisfaite. Ce n'est pas seulement le parti catholique qui a été attaqué, e est le c.ergé lui-même et, en tête, notre sympathique Evêque, Un ouvrier de Somerghem a traité la question des pensions ouvrières. Incidemment il se permet de dire que les socialistes sont hostiles a la reli gion. Des mensongess'écrie le ven deur du Vooruit. La-dessus vacarme et tumulte.Mais l'on ne distingue pas bien si la majo rité est pour ou contre l'interrupteur. 11 y a des huées et des applaudisse- raents.L orateur de Somerghem répond au socialiste, eu maintenaut que les hommes du Vooruit sont réellement adversaires de la religion.,.. G'est bieu possible, Monsieur. Mais il eu est d'autres qui sont ennemis de la religion, et ce sont les plus dange- reux, ceux qui, sous prétexte de dé mocratie chrétieune, sen vont en guerre contre ses défenseurs les plus autorisés et les plus dévoués. Ecoutons la Patrie. Loralfeur a lancé des déclaratioris qui ont fait sensation. A croire eet oracle démo- cratique, les eonservatevrs abusent de la >;j." Le JOURNAL DYPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an ponr tout le pays; pour l'étranger, le port en sus Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1