Samedi Mai 1897.
10 centimes le N°.
32e Année. N° 3241
Les événements d'Orient.
Une bonne lecon.
Le tabac.
Avant tout catholique.
Gt.A JV£*
On s'abonne rue au Beurre, 36, 4 Ypres, et k tous les bureaux fie poste du rovaume.
La crise a Athènes.
La crise qui a éclaté £i Athèaes, la suite
de la déroute des Grecs, n'est pas encore
terminée mais il semble qu'elle ait perdu
son caractère anti dynastique.
Elle se terminera, pense t onpar un
simple changement de ministère.
Dans les cercles de l'opposiiion, on est
convaincu que le nouveau cabinet sera con-
stitué cette nuit.
M. Delyannis a eu une conférence avec le
roi.
Les députés de l'opposition se sont réunis
dans la soirée d'hier chez M. Deligorgios.
La lêunion a duré trés longtemps.
Les députés se sont pourtant séparés sans
prendre une résolution précise.
La démission du cabinet n'est pas encore
annoncéeofficiellement. Elle est au contraire
démentie dansles milieux ministériels, quoi-
que considérée comme inévitable.
Quant b la séance de la Charabre, elle a
dü être levée mercredi, les députés n'étant
pas encore arrivés en assez grand nombre.
Démission du cabinet Delyannis.
LeRoi, ayant invité M. Delyannis au pa
lais, l'a prié de donner sa démission.
Après son entrevue avec le président du
conseil, le Roi a mandé auprès de lui les
chefs de l'opposition, MM. Ralli, Carapanos,
Sotiropoulos, Skouloudes, Simoupoulos et
Deligeorgis, qui constitueront le nouveau
cabinet avec M. Theotoki, attendu incessa-
ment Corfou.
Le ministre de la guerre sera probable-
ment un officier.
Les Grecs s'obstinent.
A Athènes, on espère que les hostilités
vont être reprises avec vigueur, jusqu'i ce
qu'une paix honorable puisse être concLe.
Hier la flotte a repris la mer avec des
ordres secrets.
Le correspondant anglais croit qu'il s'agit
de bombarder Salonique.
Pour dèfendre Salonique.
66 bataillons des deux corps d'armée d'Al-
banie, armés de fusils Mauser, ont été trans-
portés h Salonique, et 475,000 Mauser et
8,000 caisses de munitions ont été envoyés
par chemin de fer i) Rodosto pour être léex-
pédiés h Salonique.
La marche en avant des Turcs.
Les Turcs auraient fait 400 prisonniers
Larissa.
D'après le Times, les civils restés
Larissa racontent que pendant les 3 jours,
qui précédèrent l'arrivée des Turcs, les sol-
dats grecs et les membres de la Ligue natio
nale mirent la ville au pillage et, non con
tents de piller, ils se battaient ei.tre eux. Ils
allaient jusqu'ü outrager les femmes.
Une dépêche de Constantinople annonce
que Volo et Trikala ont étéoccupés par la
la cavalerie turque.
En Crète.
Ou mande de la Canée au Daily News
Ou se bat journellement dans les environs
de la ville. Les détachements internatiouaux
ont été envoyés hier Mercredi dans la mati-
riée au fort d'Ilzeddin. Les insurgés ne les
ont pas attaqués.
tout le pays, soit daas au arrondisse-
i ment déterminé.
Un pared accord ne se peut quali
fier que d'un motil est une trahison.
Un journal flamand de Bruges, le
Klauicaert, que person ne n'accusera
de tiédeur pour la cause flamande,
érnet les observations suivantes qui
nous paraissent dignes d'attention
Nous l'avons déjh dit souvent Flamands
nous sommes, Flamands sincères, mais
nous sommes et n'entendons pas raoins
rester de francs catholiques On peut per-
raettre que,dans des circonstances spéciales,
on s'entende momeritanément avec des ad-
versaires politiques, comme il a été fait au
meeting de Bruges, mais nous sommes ab-
solument adversaires dalliances perraanentes
entre catholiques et li1 éraux et Cie, et en
particulier» de ces rntenus parmi les jeunes
et parmi nos éludiants catholiques flamands,
11 parait qu'on travaille b Bruxelles b une
alliance entt e étudiants catholiques et autres.
Loin de nous l'idée de soupconner le but
de ces agissements (qui ne peuvent être que
le résultat de la conviction profonde de nos
jeunes gens et peut-être bien encore de leurs
sentiments de raécontentement et d'amer-
tume), mais nous ne pouvons nous empêcher
de dénoncer les dangers au point de vue
religieux, moral et catholique qui pourraient
lésulter de ces alliances estudiantines.
Nous osons espérer, qu'après müre ré-
flection, nes jeunes amis flamands compren-
dront le danger de ces agissements et qu'ils
marcheront de l'avant comme toujours sous
l'égide de la croix, se remémorant les paroles
de Rodenbach quand il chantait
Op onze vane vliegt de blauwvoet
Die voorspelt het zeegedruis.
En de leeuw er met zijn klauw hoedt
't Lieve dierbaar Christi Kruis
Nous n'avons qu'un mof a ajouter,
e'est que si nous admettons les grou-
pements formés entre persortnes cie
foute opiuioo, pour un objet étranger
a la politique, nous répudions avec la
plus grande énergie fout accord de ce
genre, permanent ou momentané, qui
ait pour but ou pour résultat d'affaiblir
la situation des catholiques, soit dans
La nouvelle loi sur le commerce et la fa
brication du tabac entrera vraisemblablement
en vigueur le 4" Juin prochain.
Dès maintenant, des agents procèdenj au
recensement de tous les fabricants, com-
mercants et déhitants de tabac.
II est utile pour les cultivateurs et pour les
négociants de rappeler l'économie de la loi
nouvelle.
Elle a supprimé radicalement l'impótsur
la culture du tabac indigéne.
Elle établit un droit d'accise de 45 francs
les 400 kilos sur le tabac sêohé du moment
qu'il quitte ie séchoir du planteur pour en-
trer dans les magasins du négociant ou du
fabricant. Ce droit d'accise n'est pas dü par
le cultivateur, mais par le marchand du tabac
en gros.
Un droit de licence ou de patente sera
également pergu sur les négociants ou fabri
cants il sera au minimum de 5 francs.
Tous ceux qui. un litre quelconque,
s'occuperont de la vente ou de la fabrication
du tabac auront en faire la declaration.
Seulement, les cabaretiers, les épiciers, les
petits débitants en général, qui ne venderit
qu'accesoirement du tabac el des cigares,
sans eriseigne ni étalage, sont formellement
exemptés de toute imposition.
Voilü done la situation exacte de tous ceux
qui débitent accessoirement du tabac et des
cigares: un simple déclaration faire, pas
d'impöts a payer.
Le cultivateur qui vend en bloc ou qui
débite par petits lots sa lécolte brute n'est
pas non plus soumis au droit de patente ou
de licence. S'il fabrique son tabac, c'est a-
dire s'il le coupe pour le vendre en paquets,
il sera astreint une patente de 5 frans.
Les coupeurs de tabac, comme il en existe
dans tous les villages, qui ne font pas com
merce de eette denrée, ne seront pas assi-
milés aux fabricants ni soumis au droit de
patente. M. de Smet de Naeyer l'a déclaré
au Sénat.
Enfin, tous les tubacs existant dans le
pays au moment de la mise en vigueur de la
loi seront exemptés du paiement de l'accise
qui frappera plus tard les tabacs séchés sor-
tant du grenier du planteur peur entrer dans
le magasin du négociant. Les récoltes de
4895 et de 4896 resteront done indemnes
de tout impót. De même, le tabac récolié
par ie cultivateur ou par l'ouvrier peur leur
consommation ne supportera aucun droit.
En résumé, ne paieront rien
1° Le consommateur planteur
2° Le cultivateur veedeur de sa récolte
brute
3° Le cabaretier, l'épicier, le petit débitant
pour lesquels la vente du tabac n'est qu'une
branche -ccessoire de leur commerce
4" Les coupeurs de tabac non commer-
gants.
Paieront une patente ou une licence de
5 francs
La plupart des marchands et fabricants de
tabac.
Paieront une patente et une licence plus
élevée
Queiques gros négociants et fabricants de
tabac.
La Lutle reproche a notre confrère,
le Nieuwsblad son attitude dans la
question flamande.
Le journal flamand a reproduit
rintervievv que M. le sénateur Baron
Surmont de Volsberghe a eu avec un
rédacteur du Journal de Bruxelles. II
n'a eu en vue que de rendre hommage
a la vérité. Mais il a découvert en
même temps, et comme nous, le des
sous de cartes radico-sociaiiste. De la
la colère de La Lutte qui ent pu s'en
prendre tout aussi bien au Journal
d'Ypres, qui ne se sépare pas du
Nieuwsblad
Imaginez done Profitant de l'atti-
tude prise dans la question flamande
par notre honorable Sénateur, cer
tains flamingauts veuleut faire du
fam-tam sur le dos de M. Surmont.
Le Weekblad ne s'eu cache pas
c'est le Bourgmestre d'Ypres qui est
visé et qu'il faut faire tomber Et
nous n'aurions pas le droit de dé-
tromper nos lecteurs que Ton cherche
a induire en erreur, en taxant M.
Surmont de Yolsberghe d'hostilité en-
vers les droits des flamands
Mais, il y avait un moyen bien sim
ple de faire connaitre la vérité. C'était
de reproduire le discours que M.
Surmont a prononcé au Sénat. La
Lutte et le Weekblad n en ont rien
fait
Leurs lecteurs eussent pu juger
alors de la véracité des aliégations des
flamingauts libéraux et de certains
autres, pêcheurs en eau trouble.
La Lutte et le Weekblad y seront
pour leurs frais de propaganda. Quoi
qu ils en disent, M. Surmont restera,
ce qu'il a toujours élé, un flamand dé-
voué a la cause flamande et... Bourg
mestre d'Ypres, et sénateur de l'arron-
dissement.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samed:.
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le pays; pour l'étranger, le port en sus.
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