Mercredi 19 Mai 1897.
10 centimes le N°.
3T Année. N° 3fc246.
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La guerre gréeo-turque.
La catastrophe de Paris.
Fédération des cercles
et Association Catholiques
a St. Trond.
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vlil\xlffiiiiiiaii
Or
s'aboime rue du
Beurre, 36, a Ypres. et A tous
buf
reaux fie poste du royaume.
Les négociations pour la paix.
Des échanges de
vues se poursui-
vcut entre les cabinets atin >1 etudier
les concessiousa réclamcr a laTurquie
etd'arriver a un accord. L'indemnité
de 200 millions demandée par la Porie
est évidemment exagére'e.
Cependant lécart entre le chiffre
de sa demande et le chiffre de ses
dépenses n'esl pas tel qu'on ne puisse
arrivera une entenle.
En ce qui concerne l'annexion de
ia Thessalie, on ne désespère pas de
faire aimettre au Sultan que la reu
nion de cette province a la Grèce étant
le résultat d une resolution de toutes
les puissances reünies au congrès de
Berlin, un contrat bilateral ne saurait
prévaloir centre la de'cision de l'Eu-
rope.
La guerre.
Le prince héritier telegraphic que
les Tures ont fait leur apparition cc
matin a 8 heuresf/2, marchantcontre
Domokos. L'attaque sedessinait contre
les deux ailes de l'armée, en particu
lier sur la gauche. A midi, les tures
au nombre de 30,000, se trouvaient
a 7 kilomètres, attendant de nou velles
forces de Pharsale.
Aussitöt qu'il eütreQu cette nouvelle
M. Balii n immédiatement rendu visite
aux ministres de toutes les puissances.
Une dépêche de Domokos (midi),
annonce que la balaille a commence.
Dans la reunion d'hier, les embassa-
deurs out redigé une note a adresser
a la Turquie. Elle réclame la cessa
tion des hostilités et declare que l'Eu-
rope nadmettra pas l'écrasement de
la Grèce.
Les réformes en Turquie.
Au cours de la série des conseils qui
ont été tenus a Ildiz Kiosk jeudi et
vendredi, le Sultan a expliqué son
projet de réformes pour LEmpire.
Les ministres l'auraient accepté.
Les Grecs auraient été cernés a
1 Ouros et auraient perdu 2 mille
hommes.
La bataiile de Dernokos.
Une victoire des Grecs.
One violente bataiile a été li vree j
lundi midi. Elle a dui 'ée jusqu'après
le coucher du soleil.
A Aihènes, Demotion était au com-
ble. Les membres du gouvernement
out siégé pendant tout Laprès-midi
attendant des nouvelies.
Les lures ont porté tout leur effort
sur le centre de l'armée grecque.
D après les nouvelies arrivées a
Athènes pendant la nuit de lundi soir,
iaite droite grecque a été repoussée
et sest retirée a 6 kilomètres; mais
le centre a tenu bon, et finalernent
ie;s 1 ures out été repoussés. Le gene
ral Macromichalis a été blessé au pied.
Les responsabilités.
De i.'est pas seulement contre MM. Gré-
goire Bagraehow et Bellac, employés, mais
aussi contre M. Normandin, propnétaire du
ciuématographe, que des poursuites seront
probablemeiit dirigées. Les trois prévenus
éventuels ont déjè choisi leurs détenseurs,
qui sont Me Autoriy Aubin pour M. Bagra
ehow, Me Monteux pour M. Bellac, etM°
Nouet pour M. Normandin.
MM. Bagraehow et Beliac ne font pas les
déclarations identiques sur la cause de la
catastrophe. Le premier s'exprime ainsi
De deux et demie a quatre beures,Bellac
lit maiiOeuvrer son ciuématographe quatre
tois, duraut quatre séances devant un public
différent. Vers quatre beures, comme jetais
prés de lui, cache par un rideau que j'en-
u'ouvais pour regarder, ainsi que tout le
monde, je i'avertis que la iumière projetéa
faiblissait. Je vais railaanr ma lampe
me dit if. Alois, sortaat do son petit réduit
d'opérateur, il s'adressa au public en ces
termes Mesdames et Messieurs,une petile
minute, je vous prie, le temps de remplir ma
lampe...
Cependant, comme ii venait d'éteindre la
lampe du cinématographe, l'obscurité était
presque compléte, j'ouvris, sur sa demande,
un vasislas qui donnait un peu de jour, oh
bien peu... N'y voyant pas assez clair,Bellac
me ditTu n'as pas dc Iumière non.
Alors, demande une bougie 5 M.Dussaud,
qui est au tourniquet. Une bougie, me
répondit M. Öussaud, mais je n'en ai pas, et
i'épicier est lom Pas de bougie, faisait
alms Bellac,en bien! tu n'a pas d'allumettes?
Non. Si tu n'en as pas, tu dois en j
trouver par lü, sur la table du cinématogra
phe... Et, tapotant sur la table, je trouvai
la malhcureuse boiie d'ailumeftes Ailume
et recule- toi dit alors Bellac.
Mais déjè, ie feu jaiiiit de 1'allumette, en-
flaannam les vapeurs d ether qui s déga-
geaient du récipiont dont sa servait Bellac
pour remplir sa lampe, manipulation dont je
ne pouvais me rendre compte dans l'obscuri
té Du goulotdu récipient, ja vis sortir, uue
seconde, comme une coulée de lave. Une
fusée de feu, une gerbe de flammes, puis une
explosion... L'incendie éiait déja partout,
partout...
M. Bellac, au contraire, dit qu'il n'a pas
demandé une bougie ou une allumette
Tout d'un coup, fa lampe baissa, s'étei-
gnit... Jesupposai que l'éiher manquait, et
je priai le public, qui était dans l'obscurité,
datiendre une minute. En même temps,
talons (carj'ai l'habitude), je commencai de
dévisser la lampe, d'enlever le bouchon de
l'ouverture par laquelle on introduit l'éiher
et déjè j'avais saisi le récipient, lorsque je
criai au ftusse
Donnez done de la Iumière dans la
salie.... entendant par lè qu'il fallait ou-
vrir le vasistas établi dans 1'emplacemenl
réservé aux spectateurs et qui faisait défaut
dar s la cahute oü j'opérais.
Ainsi fut fait. Mais moi, je continuais de
n'y voir goutte. Je m'écriai
»Amontour! Donnez moi aussi de la
Iumière...» Et dans ma pensée cela signi-
fiait Écartez les rideaux ainsi qu'è
plusieurs reprises, déjè, on avait fait.depuis
que la séance était commencée.
Bagraehow écarté bien les rideaux. Je lui
dis
Mais je n'y vois pas sufïïsumment...
Alors, lui
Oü est la boite
11 voulait parler de la boite d'allumettes.
Je compris ainsi. Pourquoi faut-il que.par
une fatalité, une absence inexplicables, je
répondisse
Elle est lè, sur la table.
L'idee que tout da suite il allait allumer ne
me vint pas. Mais, moiris de deux secondes
après ma réponse, j'entandis le craquemant
de l'allumette sur ia boite. Ja criai, Bagra
ehow s'éloigna. Hélas il était trop tard.
Ma lampe, venant seulement d etre éteinte,
était encore brülante une cbaleur trés forte
sen dégageait..Les vapeurss'enflammèrent.»
La reunion annuelle a eu lieu, Di-
mancbe dernier, a St. Trond.
AL Woeste, président, en ouvrant
ia 29me session de la Fédération, a
prononcé un discours, longueraeut
applaudi, préconisant la coDCorde et
l'unité dans le grand parti catholique.
Voici les paroles de 1 eminent mi
nistro d'Etat.
La Fédération des Cercles catholiques et
des, Associations constilulionnelles, depuis
vingt-huit ans, ne s'éuit pas réunie dans
cette province catholique du Limbourg.
Aujourd hui, elle adresse un salui cordial
aux amis si nombreux quelle compte daris ce
coin de la patrie catholique.
Le Limbourg, repoussaot toute tentative
de division, veut la conjonclion de toutes les
torces catholiques. Ii ne veut pas de disco>
de, ni de division. Comme nous il ne veut
qu'une foi, un programme, une armée.
Lorsque la guerre scolaire s'annonpi me-
naponte, par voire ardeur dans ia lutte, vous
fiies surgir l'eflorescencé magnitique des
écoles li bres. La Fédération des cercles ca
tholiques et des associations constitution-
nelles ne peut manquer d'etre bieu accueillie
dans le Limbourg.
Quelle idéé poursuivons-nous de commun
accord Quel but voulors-nous atteindre
Cette idéé, ce but, c'est l'union. Ce nom seul
de Fédération est un symbole d'unité elle
aspire réunir toutes les torces catholiques
en un seul faisceau, pour l'opposer aux ad-
versaires.
Le parti catholique doit représenter une
seule force, ce n'estni uneréuuion de classe,
ni une spécification c'est l'union des culti-
vateurs, des ouvriers, comme des bourgeois
et nobles. II représente tous les intéréts et
veut les coneiher de fa^on donner a tous
une légitime satisfaction.
II est juste et légitime de fonder des asso
ciations protessionnelles, mais sur le terrain
politique il fmt une seule association, une
seule force.
Quelques associations peuvent élargir leur
cadre, Je leur en donne le conseil. La même
règle doit êire suivie dans la formation des
listes de candidats. Ainsi l'union se consoli-
dera de plus en plus.
Quels besoins avons nous laissés en sus
pens Quelles plaintes n'avons nous pas
écoutées 1 Toujours nous nous sommes pré-
occupés des questions qui fixent les preoccu
pations des catholiquesQuestions politi-
ques, mihtaires, scolaires ou profession-
nelles.
A la suite des grèves de 1886, la Fédéra
tion, la première, a mis son ordre du jour
la question ouvrière et a sollicité les solutions
possibles.
Mais la Fédération ne favorise pas les
prétentions chimériques. Acbacunses droits,
mais chacun aussi ses devoirs.
Pour réaliser le bien social, le bien politi
que et le bien religieux, il faut savoir prati-
quer tous ses devoirs avec virilité. Nous
devons mettre aussi en première ligne l'atta-
chement fidéle a la royauté. Telles sont les
principales bases de la Fédération.
11 n'est pas étonnant dès lors que cette Fé
dération ait toujours mérité les approbations
les plus hautes. L'orateur rappelle le télé-
gramme envoyé l'année dernière par ie Saint
ICS
Las annonces codtont 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent
30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesfranc la ligna Lesnuméros supplé-
mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
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