V itrauphanie A la maison des ouvriers a Bruxelles. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL La Liberté et La Lutte. Père. Les paroles d'union qu'il remferraait sont, dit il, notre guide. Servons ces princi pes de justice et do cbarité etsoyons certains que nous ne les servirons quo par la Concor de et l'unité. (Appl.) La Concordia a célébré, Diman che son Xe anniversaire. La fête a ét'é marquee par une allo cution do son Eminence le cardinal- archevêque de Malines. Mgr Goossens, comme Mgr Waffe- laert, a la Gilde der ambachten de Bruges, a parlé de nécessité pour lous les catholiques, de rester unis. Nous extrayons le passage suivant de sou discours Restez unis, grands et petits. puissants et faibles, aaltres et travailleurs unis decceur et d'esprit, unis de volonté et ö'action, unis pour la détense, unis pour le progrès. Tout réclame l'union ce que vous devez ij la Patrieetce que vous devezk la religion, voire titre de patriote et:'celui de catholique. Nous sommes enfants de la .Belgique, et sur notre sol, plu® que sur tout autre peut- étre, l'union a pris racine et y a produit des fruits merveilleux de paix et de prospérité. Parcourez notre histoire nationale, et vous cocstaterez que c'est dans Tuition du Souve- rain et des sujets,du pouvoir et de la liberté, dans la fraternité des classes,que notre cbère Patrie a trouvé le secret de ses succès et de sa grandeur, morale. Le Pape le proclamait naguère. Un exemple de dissension, disait- il, serait c'nose nouvelle et fatale chez les catholiques beiges qui ont fourni de tout temps la preuve de ce que peut l'heureuse et féconde union des esprits. Nous sommes enfants de l'Église catholi- que, un grand bercail dont Jésus-Christ est le Pasteur, un corps admirablement organisé dont il est la tête et dont nous sommes les membres. Jugéz si l'union doit régner parmi nous! S'isóler, S'-Paül nous l'apprend, c'est n'être point agréable a Dieu, c'est se perdre. Nous ne sommes pas les enfants de la dissi- dence, de la séparation, ce qui serait notre ruine mais les enfants de la fidélité et de l'union dans une rnêrne foi, dans une même cspéranee, dans un même amour. Or, l'union, mes chers amis, se fait dans l'obéissance de la discipline. Grace au ciel, l'armée catholique nest pas une armée sans chef, sans direction,sans plan de campagne, abandonnée au caprice des soldats ou au hasard des circonstsnces. El le n'est point davantage une multitude fa cile k égarer, tournant, comme dit l'apötre, tout vent de doctrine. Elle a un chef suprème, le PapeA ses ordres, ces décisions, a ses coriseils même, chacun de vous obéit avec bonheur, con- vaincu que dans le domaine de la foi et de la morale, c'est l'Esprit de Dieu lui même qui dicte au Pape des or.icles infaillibles, que dans le gouvernement général de l'Église, c'est uno assistance toute particulière du ciel qui éclaire et inspire ses résolutions. II a daigné, il y ars deux ans it peine, dans un acte de paternella condescendance, faire application solennelle et authentique des enseignements pontificaux k la situation spéciale de notre pays. 11 a confié aux évê- ques le söin da déterminer le champ oü s'exercerait de préférence votre activité l'épiscopat a parlé, s'entourant des lumières et de l'expérience des citoyens les plus mé- ritants et les plus capables. C'est dans une soumission filiale, respectueuse, effective, k son autorité directrice que se trouve l'union des catholiques. Le programme tracé, bien que vaste, est sage et pratique. II donnc sa tisfaction, autant que satisfaction peut être donnée ici bas, aux intéréts bien compris.de tous et de chacun il fournit un aliment k tous les genres d'apostolats réalisé, il aug- mentera ie bien être général, rapprocbera les classes, fcra tomber bien des préjugés et resserrera les liens qui doivent unir les fits d'une même patrie,les enfants d'unemême foi. Est-ce b dire que l'union ne peut exister sans la fusion des caractères, l'absorption de toutes les abtiludes.l'effacement de toutes les aspirations? Nullement. Avec un éloquent Re- ligieux j'entends: Qu'être unis, c'est tendre vers le même but. qui est Dieu... sous la direction des mêmss chefs qui sont les Eêques, et du même chef suprème qui est lePape, professant la même vérilé qui!est le dogme gardé et enseigné par l'Église, accomplissant les mêmes devoirs et les mê- rnes sacrifices dont l'Evangile est le code, enflant nos coeurs des mêmes espérarrces éternelles, partageant les mêmes éprtuves danscette vie tourraentée, et faisant front aux mêmes ennemis qui sont toujours de- bout devant ceux qui s'unissent, toujours menagants. Soyez unis plus encore dans les oeuvres et par les oeuvres. Je le lisais rëcemment dans un organe de publicité Les théories divisentce sont les oeuvres qui rapprochent. Rien de plus laborieux souvent, rien de plus stérile toujours que la controverse Et, d'autre part, iln'ya rien de telle qu'une bonne action faite en commun pour jeter entire les hommes les bases d'une amilié siu- cère. A quoi bon rous attacher k tel souvenir du passé ou considérer avec anxiété telle éventualité.incertaine du reste.dans l'avenir? Le présent est la avec ses néeessites urgen te®, ses plaies a guérir, ses misères it soula ger, le peuple k éclairer, k défendre, k sau- verL'arène du dévouement est ouverte L'appel a sonné! Courons aux oeuvres et que nos coeurs se renconlrent et s'unissent étroi- tement sur ce champ de bataille qui s'appelle de noms divers enseignement fibre", patro nages, écoles d'adultes, cercies ouvriers, association professionnelles, syndicats, so- ciëtés de mutualité el de prévoyance. Est il de par le monde une amitié plus forte, plus éprouvée que celle qui se lie,dans la mêlée du combat entre des compagnons d armes? Ce sera la vótre, Messieurs et cbers amis, si fidèles k mon conseil, vous unissez dans les oeuvres votre cbarité et votre dé vouement. Que Dieu, qui protègc la Belgique, daigne accompagner ces simples paroles de sa béné- diction toute-puissante Je le lui demande en vous bénissant moi- même au nom du Père et du Fils et du Saint- Esprit. séance publique du 22 Mai 1897 a 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR 1. Communications. 2. Grédits spéciaux a) Travaux au robinet vanne de l'écluse de Dickebusch. b) Entretien batiments communaux note arriérée de 1896. c) Participation de l'harmonie commu nale au festival d'Hazebrouck (30 Mai). d) Participation du corps des pompiers au tir d'Hazebrouck (30 Mai). e) Achat de manteaux imperméables pour les agents de police. f) Approvisionnementdes glacières. g) Société d'horticulture demande do subside. 3 Hospices Civils Travaux k l'hospice de Locre. 4. Bureau de Bienfaisance demande dac ceptation du legs Capron. La Liberté de Bruxelles, un journal doc trinaire, que la Lutte d'Ypres appelle Ie dernier organe doctrinaire, vient décrire un article dans lequel nous lisons le passage suivant, trés sensé et. trés juste Sans Ja loi de 1879, saus labsurde enquête scolaire qui sensuivit el ijui achévade déchainer laguerre religieu- scdans le pays^ nous u'aurious coniiu ui la loi de 1884, ni la loi de 1893. Lt nous vivrions encore sous le régime de la loi de 1842, qu'ou pouvaitne pas aimer, qu'on pouvait critiquer au point de vne de la rigueur des prin cipes, mais qui était acceplée par le pays, que le parti liberal lui-même avait longtemps pratiquée et qui nous aurait préserves des intransigeances et des excès de tous les sectarismes. Nous n'avons jamais pensé autrement que la Liberté au sujet de la loi de 1842, qui était un modus vivendi scolaire auquel catho liques et libéraux s'étaient ralliés. La Lutte accuse la Liberté de faire chorus avec les cléricaux qui ont voué une haine inexlinguible a l'oeuvre d'emancipation scolaire de 4879. Voyons Est ce que les progressistes eex- roêmes n'ont pas aecusé souvent les doctri- d'avoir déchatné la guerre scolaire par la loi de 1879, que la Lutte appelle aujourd'huï, on ne sail pour les besoins de quelle cause une oeuvre d'emancipation Est-.ce peut-être paree que la Liberté ap pelle absurde ('enquête -scolaire qui a rendu spécialement odieux les noms de quelques progressistes qui y participèrent avec tant de gourmandise Il est certain que sans la loi de 1879 et l'absurde enquête scolaire, le parti libéral ne serail tombé ni si vite, ni surtout si ba3. M. Hymans, un esprit qui pense, voit clair, tandi3que la Lutte qui demande pour- quoi la Liberté s'intitule organe libéral, n'a de la situation politique qu'une idéé fort obscure. Etant donnè que la loi de 1842 admeltait le clergé d l'école a, litre d'autorité, dit la Lutte, on ne voit pas comment la Liberté congoit la liberté de conscience. Mais, sotte corisoeur, la Liberté conpoit la liberté de conscience comme les auteurs de la loi de 1842, libéraux et catholiques, qui s'entendaient k cette liberté beaucoup mieux que vous, étant, pour la plupart encore, des contemporains do la constitution beige, qui proclame la liberté de conscience. En quoi d'ailleur® cette liberté était-elle froissée par la loi de 1842 11 est vrai fiue clergé était admis k lécole a titre d autorité mais cela ne pouvait gêner la conscience des non catholiques, puisque leur liberté était garantie. Quant k linfime minorité de ceux qui ne croyaient pas, fallait il en tenir compte dans un pays essentiellement religieux comme le nötre Ou, fallait-il, p0ur ia satisfaction d'une in- fime minorité, laisser sans instruction reli- gieuse la grande majorité des enfants du peuple Nous nous rappelons, comme M. Hymans tout ce qui s'est tait de 1879 k 1884 sous prétextede hberté de conscience, contre la hberté des pères de familie, petits employés et fonctionnaires, qui avaient l'audace de confier leurs enfants aux écoles fibres Ja mais la liberté, lïndépendance, la conscience des parents n'ontété méconnues com«ie sous le gouvernement libéral d'alors. Et c'est ce syslème que la Lutte préconise- c'est ce syslème qu'elle voudrai't voir restau* rer M. Hymans se fait l'écho des aveux de milliers de libéraux, en accusant lal0ide 1879 d'avoir occasionné la chute du paru libéral. Est ce que les chefs du parti libéral yproj3 qlus clairvoyants que les rédacteurs de la Lutte, n'ont pas protesté contre le projet de loi Van Humbeek, et n'ont-ils pas tout fait pour arrêter le gouvernement dans la voie funeste oü il venait de s'engager 11 est vrai que plus tard ils se sont ralliés la loi et qu'ils l'ont appliquëe comme par- tout ailleurs; et c'est, en grande partie, pour ce motif qu'ils ont perdu Ia confhnce des pères de familie. Mais enfin, fi faul |eu[, rendre cette justice qu'ils ont vu plus clair que la Lutte. S'ils avaient k se prononcer aujourd'hui, ils ne parleraient pas autrement que M. Hy mans, el ils maudiraient la loi de 1879 et ceux qui les ont poussés k commettre la plus grande faute qu'un parti politique beige ait pu commettre. Leurs regrets sont super flus, le repentir est tardif. Mais il vaut mieux reconnaltreses fautes que de s'obstiner dans une opinion aussi fausse que celle oü se complait la Lutte. La Chronique accuse M. Hymans de man- quer de franchise dans sa guerre a la liberté de conscience. Nous estimons qu'il faut, au contraire, beaucoup de franchise pour parler comme il le fait. Ceux Ik manquent de fran chise qui, apiès avoir naguère accusé le gouvernement libéral d'avoir entamé une sotte guerre scolaire, reprochent maintenafit aux amis de ce gouvernement de reconnaltre ses erreurs. Chocolat Delacre garanli pur. Le Touring Club de Belgique a le plaisir d'annoncer aux touristes que l'affreuse route pavée de l'Ëtat allarit de Gheiuwe k Menin sera entièrement réformée en macadam. Le cahier des charges est en confection. Nous remercions M. l'lngénieur Froidure pour son dévouement au tourisme ainsi que notre délégué M. Buiaye, de Menin, quis'esl occupé de cette affaire. Giace ii ce travail Ypres et Menin serool reliés sous peu d'une fagon fort convenable et de nature a douner pleiue satisfaction aux cyelisles. En venle chez CALLEWAERT-DE MEÜ- LENAERE, rue au Beurre, 36, k Ypres LA. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2