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CONCERT
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Mercredi 26 Mai 1897,
10 centimes le NT0.
32' Année. N° 3248.
Les événements d'Orient.
La question des langues
en Autriche.
Les démocrates du Recht
contre
Mgr l'Lvêque de Bruges.
On s'abonne rue du Bourre, 36, k Ypres, et a tous Jes bureaux de postc du royaume.
Demain, Jeudi 27 Mai,
de midi a 1 heure,
sur la GRAND'PLACE
par
L'HARMONIE COMMUNALE.
En attendant la paix, voici du moins
l'armistice conclu bien et düment
scellé
Des officiers grecs rentrés a Lamia,
télégraphie-t-on d'Athènes 22, y ont
rapporté les documents qui lixent
définitivemenl la zone neutre.
Les armées sont reculées l'une de
1'autre en Thcssaiie, en Phiotide et
Phocide, de facoti a cc que cette zone
soit de 800 mètres.
Les irréguliers serout remplacés
par les réguliers dans la zone neutre,
excepté dans cetle de la Fourka qui est
occupée par les Turcs.
Le blocus des golfes Thermaïque
(on de Salonique) et Ambracique (oil
d'Arta) est maintenu par les Grecs,
mais un ravitaillement quotidien des
points occupés a été consenti.
A Athènes, l'ordre intérieur n'est
plus troublé, mais sous ce calme appa
rent gronde l'orage des colères pu-
bliques et qui ne demande qu'une
occasion pour éclater.
C'est ainsi que l'arrivée du colonel
Manos, l'ancien commandant en chef
de l'Epire, a été le signal de manifes
tations hostiles qui l'avaient d'ailleurs
accueilli sur toute sa route. Dans la
gare d'Athènes il a été hué et apostren
phé par des cris de violente désappro-
bation. C'est la vieille et éternelle his-
toire il faut aux masses dégrisées et
désillusionnées un bouc émissaire.
Nous n'en sommes pas en Belgique
au point oü se trouve en Autriche la
question des langues.
Heureusement pour aotre pays
Certains flaminganis voudraient,
peut-êlre, forcer nos députés a en
arriver la, mais le bon sens flamand
et beige aurait bien vite raison des
excès de langage et de fait auxquels
le Reichsrath de Vienne est livré.
Voici, d'après les journaux, ce qui
se passé la-bas
La crise politique déchaioée en Autriche
par les ordonnances relatives l'emploi de
la langue tcfèque en Bobème arrive l'état
aigu et l'on se demande jusqo'oü elle ira. De-
puis quiuzejaurs le travail parlementaire est
totalemenr suspendu au Reichsrath de Vienne.
II n'y a plus de discussion possible, les
séances ie sont plus que des scènes de
tumulle qu'il faut lever avant que l'exaspéra-
tion mutuelie aboutisse des parties de
pugilat. La séance de mercredi a été lelie-
ment agiiée, biuyante, que personne ne
pouvait parvenir se faire entendre, le
président a été irnpuissant réiab'ir l'ordre,
il a taliu lever ia séance.
Dès qu'un orateur veut prendre la parole,
les députfs allemands, eornme naguère les
dépuiés iriaudais la Chambre des Com
munes, commeicent un tapage infernal,
frappant sur leurs pupitres, inierrompant
loraieur, vocitérant it qui mieux mieux, it
seul tin de contraindre le gouvernement it
tenir compie de leurs protestations ei it
éiaborer une lot sur l'emploi respectif de
1'aliemand el du ichèque en Bohème d'accord
avec eux, car c'est lil leur principal griet
c'est de n'avoir pas été consultés par le
cabinet avant la promulgation des tameuses
ordonnances sur l'emploi du tchèque dans
l'admiuislration et les tribunaux.
Le comle Badeni, toutefois, ne parai. pas
se laisser intirnider par cette obstruction
et ceite opposition intransigeante. Dans la
séance de vend red iil a déciaré netlerncnl
et autoritairement qu'il mairitiendrait les
ordonnances codleque coüte et que le gou
vernement nc songeait nullement it éiaborer,
de concert avec les Allemands, une autre
loi réglanl la matièro. C'est done un conflit
complet, absolu. Mais oü peut ii mener
Plus que jamais on croit qu'en présence de
cette situation sans remèdc, le gouvernement
devra ajourner le Reichsrath et envoyer ti
l'autofnne prochain la discussion du com
promis. Espèie-t-on trouver d'ici lü la
solution d'une situation meilleure et d'un
Parlement plus docile
La Patrie reproduit in exlenso un
nouvel article violent du Recht, l'or-
gane de certains démocrates connus,
oü nous lisons de rtouvelles attaques
contre Mgr Waffelaert et les chefs du
parli catholique brugeois.
Notre premier pasteur y est nette-
ment accuse de renier la cause de
Dien et du peuple, préférant servir de
bonclier aux conservateurs de Bruges,
ramassis de laches et stupides nullités
selon le Recht de cette se.naine, qui
les avait traités, la semaine dernière,
de ramassis de fripouilles.
Nous croyons de uotre devoir de
protester ft notre tour contre ce lan
gage, dignea peine du Vooruit de M.
Anseele.
Nous faisons nótres, au surplus, les
observations suivantes qui suggère a
-'otreconsoeur de Bruges le scandaleux
article du Recht
Voilé oü en sont arrivés les démocrates
chrélicns. C'est eux désormaisquiont charge
d'ames, c'est eux qui diiigeront l'Eglise.
Les Evêquesen sont devenus indignes. lis ne
sont j lus les serviteurs de Dieu, mais les
servitèurs des riches. Pour un prêire, pour
un évêque peut on imaginer injure plus san-
glante 1
Cortes nous ne pensons pas défendre
notre saint et savant prélat contre de si atro-
ces calomnies. Ce serait lui faire injure
et faire injure au peuple fi.ièle de sou dio-
cèse. Le Recht, leurs yeux, n'a pas plus de
valeur, n'a pas plus de titres leur crédit
qu'un organe queiconque de l'nérésie pro
testante ou socialiste. Nous nous croyons
plus en sürelé spirituelle et sociale cöté de
notre Saint JPère le Pape et de NN. SS. les
Evêques que du cöté des démocrates bru
geois que l'on connait.
Oh nous le savons, ces ad.nirables chré-
tiens ont une grande, une trés grande opi
nion de leurs vertus et de leurs talents
Modestement, ils se comparent aux croisés
du m 'yen-age s'élancant la délivrance de la
Terre Siinte. Les calhoüques qui ne les
suivent pas sont des nullités stupides et
laches et suprème injure sont des....
Turcs
Et en tête de ces nullités stupides et
laches, le Recht cite les Visart, les Ruzette,
les van Ockernout, dont les noras apparais-
sent, même aux yeux de leurs adversaires
libéraux, auréolés d'une sympathie, d'une
popularité, récompense d'une longue car
rière toute de dévoueraent la chose publi-
que, d'une serviabilité proverbiale, d'une
générosité qui ne se dément jamais. Visart,
le rénovateur de Bruges, Ruzette, le gouver
neur ami choyéde tous, humbles et puissanls,
van Ockerhout, l'bomme de toutes les bonnes
oeuvres, la justice du Recht ne leur
fait pas plus grace qu'aux aulres. Il est vrai
qu'ils sont frappés en compagnie de leur
Evêque, quo, décidément, les exemplairrs
chrétiens .rejettent comms l'Evêque de tous.
Quant MM. Beyaert et Stock, que le
Recht a la bonté de comparer seulernent
des assassins moordenaarsi'un et 1'autre
sont suffisament connus, par leurs oeuvres el
leurs actes. Ils se trouvent si peu gênés par
les chrétiennes vilupérations dont ils sont
l'objet que c'est l'un de ces deux assassins
qui a traduit 1'ariicle du Recht reproduit ci-
dessus il a même insisté pour qu'il n'en
soit pas retranché un triot. Si en dehors du
Recht il y avait des chrétiens, nous dirions
que e'est un acte d'humilité chrétienne,
moins qu'il n'aitsongéü remettreen vigueur,
dans ces colonnes, une disposition qui a dis-
paru depuis quelque quarante ans de notre
code pénal ia peine de reposition publi-
que.
Dans la discussion du budget de l'intérieur,
M. le Baron Surmont de Voisberghe pié-
senté une série d'obsc-rvations que neus nous
faisons un devoir de rrproduire d'apiès les
Annales Parlementaires.
92B&**-
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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PROGRAMME:
1. Le Prix d'honneur, pas re-
doublé Canivez.
2. Sous lafeuillée, ouverture Strauwen.
3. Aubade printanière P.Lacombe
4. Dans les bois, fantaisie A. Violot.
5. New life, valse Komzak,
M. le baron Surmont de Volsberg-he, rap
porteur. Messieurs, l'orateur inscrit n'ayant
pas le temps d'achever son discours aujourd'hui.
je demande au Sénat la permission de présenter
quelques considérations au sujet de la partie du
budget qui coneerue spócialement le départe
ment de l'intérieur.
Je me permettrai d'insister au prés du gouver
nement sur la question qui coneerne l'applica-
tion de la loi sur la propriété artistique et le
droit d'auteur. Elle a soulevé un débat trés vif
a la Chambre. Je dois insister d'une maniére
spéciale surce point, paree que, dans l'exereice
de mes fonctions de bourgmestre, j'ai rencontré
un certain nombre de difflcultés excessivement
désagréables. Ces difflcultés doivent être attri
butes, il faut bien le dire, au mauvais vouloir
des agents de la société qui regit les intéréts des
auteurs.
II ne s'agit pas de toucher au droit de propriété
des auteurs; tout ie monde est d'accord sur ce
point. II s'agit de remédier a des abus it.contes-
tables et que plusieurs d'entre mes coilègues qui
sont bourgmestre ont pu constater h plus d'uno
reprise.
J'insiste done d'une maniére particuliere et
j'espére que l'honorable mmistre voudr-a bien
prendre eu consideration les observations qui
ont été faites a la Chambre.
Le second point soulevé au sein de votre com
mission de l'intérieur est relatif a la rémunéra-
tion des miliciens.
D'après la dernière loi, cette rémunération
s'élève h 30 francs par mois, dont la moitié
appartient aux parents et dont 1'autre moitié est
versée a la caisse d'épargne au nom du milicien.
Cette mesure, messieurs, me parait excellente,
mais il y a cependant dans la loi une disposition
qui demande a être remanióe
Un membro de la commission a signaló que les
orphelins de pèreet de mèreetles enfants natu
rels non reconnus ne peuvent rien recevoir de
cette rémunération leur part doit être versée
intégralement a la caisse d'épargne. C'est mettre
ces miliciens dans une situation inférieure et,
sous certains rapports, assez malheureuse. II