QHRQMIQUE ÏPRQISE
Chronique Musicale.
Actes Olïiciels.
Chronique religieuse.
Le Tram Vpres-Neuve-ÊgHse.
La Lutie prétend que les communes qui,
suivant l'exemple de la ville d'Ypres, avaient
retiré leur adbésion a la constitution d'une
société intercommunale d'exploitalion de la
ligne, sont revenues de leur decision
Nous croyons savoir que c'est une erreur
Les communes visées se sont, nous dit-on'
retirées déflmtivement, comme ia villè
d'Ypres.
Pour reöausser la dó,„re d„ l'oclat0
mms de Mal, ct la fele do la Sic Eiifaece a
légliseS, Jacques, un salut a élé chanlé J
l'Orphéon, Dimanehe dernier.
Tous les fidles qui se pressaieat darts
cette église, trop petite pour les contenir.om
été unanimes li louer lexeellenca de cette
exéc.:tion et la distinction des ceuvres ch>n
léés. Nous n'en donnerons qu'un faibje
aperpu, en disant que pour les moreeaux
d'ensemble, cVst le Snnctus do la Messe h
Ste Cécile de Gounod, qui a produit la tneil-
leure impression sur Ie public. Pour les
Solos, l'Ave Maria de Gounod, chanté par le
dévcué Pi ésident de notre Chorale, M. Jules
Antony prime ensuite. M. Wenes, Maitre de
Chapi lie de St Jacques et Directeur de la
Grande Fanfare a chanté avec le talent qu'on
lui connait, le Solo de ténor du Saiictus
et un Adoio te; MM. Jos. Dercdderet Cb
Wouts un Duo In Deo de Diabelli. Nous
félicitons leus ces solistes, qui sont des artis
tes dans leur art.
Quant b la Chorale, tous les auditeurs ont
été d'avis que l'inierprélalion qu'elle a don-
née des divers chefs d'oeuvre des grands
maitres, que nous avons entendus Dimanehe
était iriéproohable.
Les sccompagnatturs, organiste et violo-
riistes méritent une mention spéciale pour
le fitii de leur jeu.
Espéi ons que ce genre d'exécutions rousi-
cales se répétera ii Ia plus grande gloire de
Dieu d'abord, el ensuite pour la satisfaction
des amateurs de bonne musique.
Par arrété ministériel du 14 Mai 1897, a
été agréée, h titre définitif, la nomination de
M. C omans (Jules), en qualité de directeur
et de professeur des cours de dessin indus-
tricl, de construction et de gémétrie descrip
tive, a l'éeole industrielie d'Ypres, en rem
placement de M. Temmerman (Emile), dé-
missionnaire.
M. E. Thevelin, notaire ii Messioes, est
nommé juge supp'éant ii la justice de paix
de Messines en remplacement de M. DeMees-
ter, déanssionnaire.
La Procession des SS. Cheveux. On
nous écrit de Courtrai
Une activité fébrile préside dans notre
ville aux préparalifs en vue de li grande
journée du 30 Mail'on s'attend un con
tingent détrangeis bien plus considérable
encore que celui qui se pressait dans nos
murs b la sortie du spleniide cortège reli-
gieux, biblique et historique du 17 mai de
l'an dernier.
Aussi toutes les mesures d'ordre sont
prises pour assurer le succès de la lête et
préveuir Ds moindres plaiutes du public.
A pai tir de 11 h. du matin, tous les trains
ordinaires des difFérentes lignes de 1 Etat se
dirigeant sur Courtrai, seront dédoubiés,
tar,t pour 1 arrivée que pour le départ.
La compagnie des chemins de fer de la
Flandre occidentale adopte la même mesure,
tout en organisant en ou re un train spécial
de Uoulers b Couitrai b 1,25 h. de l'après-
midi et un autre de Courtrai ii Ypres b 6,31
du soir.
La compagnie des chemins de fer vicinaux
(ligne CouiTrai-Wervicq)dédouble,elleaussii
ses trains d'arrivée et de départ, tout en
organisant les trains supplémentaires sui-
vants de Gheluwe b Courtrai b 1 6. de
1 après-midi et de Courtrai (station) it Ghe
luwe b 6,15 h., b 6 30 h. et b 7,25 b. du
soir, avec arrèt dans les ga res intertoé-
diaires.
Espérons que la bonne population de
Courtrai saura maintenir son ancienne re-
uomrriée et recueillera de reohtd les éloges
bien mérités que lui décernait l'an dertiicf»
avec toutes les feuilles catholiques, mé®e
est certain que les miliciens qui ont encore leurs
parents reqoivent de ceux-ci quelque chose des
15 francs qui lour sent alloués. Mais les malheu-
reux orphelins ne recoivent rien, ils n'ont au-
cune de ces petites douceurs qui sont, parait il,
si agréables pendant le service militaire.
II y aurait lieu, me semble-t-il, de modifier
quelque peu les arrëtés organiques qui ont régló
la matière. On pourrait sansaucun inconvénient
accorder une certaino part des 15 francs qui
reviennent au milicien pendant le temps qu'il est
en congé, soit en congé de convalescence, soit
en congé ordinaire.Mais, pour éviter touts espê-
ce d'abus, c'est un point trés important,
il faudrait déterminer le montant de la somme
qui pourrait être alouée a l'orphelin la fixer
par exemple, comme il est dit dans le rapport, a
5 francs par dix jours. I.es congés sont assez
rostreints; il y aurait une certaine somme mise
a la disposition du milicien qui, sans cela, rentré
chez lui, chez les parents éloignés qu'il peut
encore avoir, se trouve sans ressources. Cette
position me parait intéressante, et il y aurait
lieu d'examiner s'il n'y a pas moyen d'y porter
remède.
Untroisième point, messieurs: j'appuie de
toutes mes forces la plus grande partie des ob
servations que l'honorablo M. Houzeau nous a
présentées tantót au sujet des travaux imposés
aux administrations communales. II a peut-être
un peu chargé le tableau, et ses observations sur
certains points ne sont pas toutes absoiument
adéquates; il a un peu exagéró quelquefois,mais
pour la grande majoritó des faits qu'il a cités il
était parfaitement dans le vrai.
II est certain que Ie travail des employés com-
munaux a ónormóment augmenté dans ces der-
niers temps.
La besogne s'accroit tous les jours d'une facon
formidable.
Constamment on impose aux administrations
communales des travaux supplémentaires qui ne
peuventêtro faits que par des gens entendus et
et même trés capables, trés au fait des détails de
l'administration. Ainsi, a l'occasion du dernier
reconsement agricole, j'ai été obligé de confier
ce travail a des employés spéciaux. Geux-ci se
sont assez cor.venablement acquittés de leur be
sogne mais, quand elle est arrivée au gouver
nement provincial, comme je n'avais pas pu
moi-mème examiner les milliers de feuillets que
le travail comporte. celui-ci m'a été renvoyé
pour y faire des corrections et des modifications
nombreuses. II a fallu reprendre une grande
partie du travail.
II me somble, messieurs,qu'on ne devrait pas
imposer aux administrations communales de
pareils travaux sans même leur rembourser
convenablement les frais qui en résultent 1
D'autres fois, les bureaux du gouvernement
provincial ou de l'administration centrale peut
être nous réclamenl des pièces qui leur ont été
fournies antérieurement. Ge fait s'est présenté
fréquemment, sans doute, car j'ai entendu des
plaiutes répétóes. La première fois je me suis
rappelé que les pièces en question avaient été
envoyées mais. puisqu'elles étaient demandées
nouveau, je me suis dit qu'on pouvait cette fois
encore les transmettre. Quinzejours après, nou
velle demande des mêmes pièces cette fois, j'ai
pris une mesure radicale et je me suis permis
d'ócrire que j'avais eu l'honneur d'envoyer ces
pièces par lettre de telle date et portant tel nu
méro. II est probable qu'on aura recherché ces
pièces dans les bureaux et qu'on les aura trou-
vées maistoujours est-il qu'on ne me les a plus
demandées
J'iudique ce moyen aux bourgmestres qui
pourraient se trouver dans la mème situation
dósagréable oü je me suis trouvé.
On dirait vraiment que, dans les bureaux de
racministration supérieure, il existo le mot
est peut-être un peu fort, mais je n'en trouve
pas d'autro, - un certain esprit de vexation.
Quand des documents ont été publiés a plusieurs
reprises dans le Memorial administratif ou
daDS d'autres publications offieielles, je nesais
pas pourquoi on en réclame la reproduction aux
administrations communales. Les employés pro-
vinciaux ont tout cela sous la main que ne se
donnent-ils la p ine de se lever de leur chaise
et de prendre les renseignements donl ils ont
besoin Ce serait beaucoup plus simple que de
les demander aux administrations communales,
qui ont déja assez de besogne sans cela.
M. Tournay. Oui, mais de cette facon, ils
peu vent i emettre leur travail de quelques jours.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rap
porteur. G est possible, mais le travail qui in-
combe auxadministrations communales demande
une grande assiduité; il ne suffit pas toujours
de six et de huit heures parjour pour y suffire
M. Tournay. - Vous avez raison, mais j'ex-
pliqua ia raison pour laquelle certains fonction-
naires de l'administration centrale agissent de
la sorte vis a vis des administrations commu
nales.
M. le baron Surmont de Volsberghe, rap
porteur. - Peu m'importe le motif qui les fait
agir;je défends les administrations communales
donton abuse.
M. Tournay. Parfaitementje suis d'ac-
cord avec vous. j
M. lo baron Surmont de Volsberghe, rap
porteur. J'appelle done l'attontion du gouver
nement surce point c-tj'insiste paree qua c'est
nécessaire. Je ne sais si on peril les documonts
dans l'administration supérieure, s'ils s'égarent
dans d'autres dossiers ou s'ils passont sous le
ta; is vert d'une table. Je n'en sais rien, mais ce
qui est certain, c'est qu'il n'est pas convenable
de réclamer ainsi deux fois lo même travail a
peu de jours d'mter-valle.
On m'a dit souventVous êtes sénateur, vous
pouvez vous permettre bien des choses pour
lesquelles un petit bourgmestre serait répri
mandeCette objection est inacceptable. Un
bourgmestre est un fonctionnaire qui a droit au
respect avant tout.
Cette qui stion des fonctionnaires communaux
j m'amène naturellement a parler d'une pièce
que vous aurez lue probablement. C'est un mé-
rnoire assez long, mais trés bien raisonné, qui
émane de la Fédération des employés commu
naux.
II s'appuie surtout sur des actes arbitraires
posés par certaines administrations communales
qui ont révoqué purement et simplement, mais
trèsbrutaloment, uncertain nombre de fonction
naires pour des motifs que je ne veux pas exa
miner. Les fonctionnaires communaux se sont
émus a juste titre et ils réclament des garanties
de slabilitó dans leurs fonctions.
Jo trouve qu'ils ont raison. Les motifs qu'ils
allèguent sont bien dóduits et me paraissont
probants.
Je regrette cependant que dans ce mémoire
ces messieurs laissent de cóté toute une face de
la question qui est excessivement importante
c'est 1'autonomie communale l'autorité commu
nale doit rester entière, elledoit nócessairement
être armée le cas échéant contre les fonctionnai
res communaux, si ceux-ci entrent dans une
voie réprébensible. Les fonctionnaires doivent
obéissance et dóvouement. Ce cóté-la est laissé
dans le vague... II est bien vrai que les fonction
naires no peuvent pas être exposés a des mesu-
res arbitraires. J'eu tombe d'accord. Cependant
il y a quelque chose a dire il y a de trés graves
raisons pour conserver intact, autant que possi
ble, le principe d'autorité. On y a portó d3 nom
breuses atteintes. Déja aujourd'hui, de paria
lol, les secrétaires et receveurs communaux ne
peuvent être démissionnés, ni révoqués par un
vote du conseil communal. II faut l'examen et
1'approbation de l'autorité supérieure, de la de
putation permanente.
Si tout le monde était parfait dans ce bas mon
de, cela marcherait admirablement, mais mal-
beureusement il arrive souvent qu'on rencontre
des esprits mal faits qui font les unsde l'arbitrai-
re ou des abus d'autorité et les autres de l'oppo-
sition sourde, cachée, et emploient surtout ce
que dans mou rapport j'ai appeló la force
d'inertie». Or, l'autoritó la plus forte ne peut
rien contre cette force. Elle ne plie pas, mais
elle casse. Mais on ne peut la casser qu'a bon
escient
Je considère comme une chose trés grave de
casser cette force sur le dos d'uu employé il
faut pour cela de trés sérieux motifs. Je suis
d'avis qu'il n'y a pas un bourgmestre ni une
administration communale qui puisse casser
simplement uu employé paree qua c'est lo bon
plaisir du bourgmestre ou pour un motif politi
que.
11 laut que les motif's a l'appui de cette mesure
soient graves, sérieux. Si on exige beaucoup dt s
fonctionnaires communaux, si on exige notam-
ment qu'ils servent honnêtcment et loyalanieiil,
qu'ils soieut a la disposition uu public et non lo
public a leur disposition, les fonctionnaires, do
leur cóté sont en droit de réclamer de la part de
l'autorité le respect qu'on leur doit, le respect de
leur place, de leurs fonctions, qui est presque
leur propriétó. II faut done des raisons graves
pour agir contre eux. On réclame d3 l'honnêtetó
de leur part ii en faut b leur égard
Si, d'un autre cóté, on devait donner aux em
ployés cette force grande, trés exorbitante que
l'autorité devrait demander chaque fois 1'appro
bation de l'autorité supérieure pour sévir il so
produirait des conflits sans fin et il n'y aurait
plus d'administration possible. Les employés
inévitablement presque seraient tentós de «'en
tendre, en cas de difilcultó, pour user de la
force d'inertie. lis trouvent en outre uu autre
appui naturel. En effet, notez-le bien - ie l'ai
remarqué depuis les longues années q'uo ie suis
dansl'admtn'stratton, - du moment qu'un con-
s éleve entre une autorité et un inférieur et
que 1 inferieur a le droit de recourir a l'autoritó
superieure celle-ci prond généralement fait et
cause pour 1 employé. Un nouveau conflit vient
se greffer sur le premier et la situation devient 1
plus difficile encore. "cvieni
saires de police la situation vis-a-vis des
bourgmestres est intolérable dans certains cas
pour ces derniers. Pas moyen de mettre égale i
men fin a cette situation! H faut l'intervention
de plusieurs autorités irès élevées. Généralement
los autorités sont trés jalouses de leurs droits;
elles sou.tiennent l'infériour contre 1 autorite
communale.
Si done il y a quelque chose a faire en faveur
crois, il faut
des employés communaux, et je
qu'on tienne bien compte de -
nale et des rapports qui doivent exister
ieS'fonctionnaires et leurs supérieurs. J'espère
que le gouvernement pourra trouver une solu
tion convenable. Un peu do bonne volonté de
part et d'autre permettra d'atteindre un bon
résultat.
Reste enfin, messieurs, un dernier point1 Ho
norable baron de Steenbault l'a touché bier. 11
s'agitdu recrutement des fonctionnaires dans les
administrations supérieures et même dans des
administrations provinciates et les commissa
riats d'arrondissement. 11 faut le reconnaitre,
los employés des provinces et des commissariats
d'arrondissement sont assez peu rótribués, sur
tout dans les cadres inférieurs. L'avancement
est trés lc-nt, le plus souvent nul et cette situa
tion devient réellement pénible pour les fonc
tionnaires qui y ont atteint un trés grand nom
bre d'années de service.
En consultant uneliste qui m'a été remise, je
constate qu'un chef de bureau qui afrende ans
de service jouit d'un traitement de 2,100 francs.
Un premier commis qui a dix buit années de
service touche 1,400 francs un premier et un
second commis comptant vingt-trois années do
service touchent 1,200 francs; un expedition-
naire ayant dix-huit années de service touche
1,000 francs.
Je vois encore qu'un chef de bureau comptant
trente-cinq années de service touche 2,600 frs.
II faut avouer, messieurs, que ces traitements
sont absoiument inférieurs et ne concordent pas
avec le grand nombre d'années de service de
ces fonctionnaires.
Cette situation devrait être améliorée et le
gouvernement l'a compris en présentant cette
année-ci un premier amendement au budget.
J'espère que pour l'année procbaine il voudra
bien prévoir un crédit plus fort que celui de
cette année afin d'améliorer encore la situation
de ce personnel.
L'bonorable baron de Steenbault a formulé
bier un système que je ne crois pas être com-
plótement admissible Le système qu'il a exposé
peut être cependant pris en considération et
être examiné. L'idée émise dans le rapport de
votre commission me semble préférable. II s'a-
girait de créer un cadre complet comprenant
les employés depuis le commissariat d'arron
dissement jusqu'ê l'administration centrale. On
rendrait possible ainsi l'avancement dans toutes
les directions et on fournirait aux administra
tions centrales des employés sortant des admi
nistrations provineiales ou des commissariats
d'arrondissement. Un examen constaterait leur
capaciió avant de passer a un grade supérieur.
L'administration centrale pourrait prendre
ses employés dans les commissariats ou dans les
bureaux provinciaux. II est certain que ces
fonctionnaires, depuis longtemps mêlés aux
affaires du pays, ont pu, par expérience,appren-
dre ce quo j'appellerai lemaniement desaffaires.
Les grandes questions, les questions de prin
cipe, sont généralement traitées par des em
ployés supérieurs, qui se les réservent. Ce n'est
qu'au bout de quelques années que les employés
d'un rang inférieur sont appelós a traiter des
questions de cette importance. II est certain que
l'expérience acquise par ces fonctionnaires
pourrait être fort utilement raise a profit On ne
nait pas administrateur en génóralon peut le
devenir par la pratique
Ce cóté de la question me parait le plus inté
ressant.
J'espère que l'bonorable ministre aura égard
aux considérations que j'ai émises dans le "rap
port a ce sujet et qu'il voudra bien, tout au
moins, étudier les mesures qu'il serait néces
saire et possible do réaliser.