VILLE D'YPRES.
CONSEIL COMMUNAL
L'élevage du cheval.
NOÜVELLES YPROISES.
Incendie du Vooruit.
gré M. Baraqui s'était pronoacé ponr
ia prise en consideration, tont en de
clarant préalablement qu'il n'était
point favorable an referendum, pen
compatible avec le tbnctionnement
régulier de nos pouvoirs publics.
M. Ie Ministre de 1'lntérieur et notre
honorable sénateur, M. le Baron Sur-
mont de Volsberglie, n'ont pas eu de
peine a démontrer que la proposition
netait pas constitutionnelle et qu elle
devait done être écartée par la ques
tion préalable.
Abstraction faitö de eet te fin de non-
recevoir, absolument juridique et pe
remptoire, M. Schollaert a fait, a bon
droit, ressortir que les questions, que
M. Janson se proposait de soumettre
au verdict du penple souverain, sont
denudes de pertinence et de clarfé.
Eiles peuvent, en efïet, être résolues
affirmativement aussi bien par les ad-
versaires, que par les partisans du
militarisme. M. Coremans, par exem-
ple, nedemande-t-il pas la suppression
du remplacement aussi bien que le
réclame M.le lieutenant-général Brial-
mont
A ce sujet,le Bien Public fait obser
ver très-justement quele difficile n est
pas de supprimer le remplacement
un trait de plumesutïit a cette besogne.
Mais la vrai solution du problème mi
litaire implique, en dehors de plu-
sieurs autres points très-graves, le
remplacement.... du remplacement.
Or, la-dessus les militaristes évitent
avec soin de s'expliquer clairement.
Mais, au fond, il ne s'agit pas de la
question militaire. Ceux qui mènent
la campagne cherchent simplement a
faire pièce au gouvernement et a la
majorité parlementaire.
On parle de demonstration natio
nale, et, en réalité, il s'agit d'une
parade dont tous les détails ont été
réglés au Grand-Orient de Bruxelles.
Le bon sens public ne s'y trompera
pas. II considérera la manifestation de
grande voirie de Dimanche comme
une cavalcade politique,, laissant aux
Ghambres legislatives le soin de tran-
cher la question militaire, en tenant
compte des désirs et des voloutés
librement manifestés par le corps
electoral qui se prononce de plus en
plus pour la solution vraiment patrio-
tique et nationale du volontariat.
Que le Progrès aille done se joindre
aux manifestants de Dimanche pro-
chain. G'est nous le reconnaissons
très-rationnel de sa part. Que ce
soit opportun, e'est la une autre
question. Que la manifestatian soit
eflicace, nous le nions. Mais le parti
liberal aura eu 1'occasion de se comp
ter, et c'est la a coté du but politi
que que nous indiquions plus haut
la principale raison de la promenade
de Dimanche.
Le Progrès nous dira sans doute
par com bien de voix a été prise la
décision de rassociatiou 1 ibéraled'Ypres
de participer a la grande manifestation
du 13 Juin.
séance publique du 5 Juin 1897,
a 5 beu res du soir.
ORDRE DU JOUR.
1. Communications.
2. Hospices civils: procés-verbal de location
de biers ruraux.
3. id. vente d'un terrain.
4. id. acceptatioa du legs Ca-
pron.
3. Ecole moyenne compte 1896.
6. Pompiers demande de subside pour as-
sister au congiès de la fédération et
visiter l'exposition de Bruxelles.
Le Bulletin de I'Agriculture publis uri
article sur la situation de I'agriculture beige
en 1895 d'après lesrappotts des commis
sions provineiales d'agrieulture.
Aucbapitre: Espèce chevaline,nous lisons
ce qui suit
L'élevage du cheval continue b être une
des meilleures spéculations dans une grande
partie du pays.
Les concours organisés par les provinces
et l'État et par la Société nationale des él-e-
veurs beiges, démontrent que, considéré dans
sou ensemble, eet élevage se matntient h un
haut degré de perfectionnement.
En règle générale,les ehevaux ont été bien
payés et les antmaux d'élite augmentent d'an-
née en année leur valeur commerciale. Les
bons étalons et les bonnes pouliuières attei-
gnent des prix tort élevés.
Le mouvement commercial avec l'étranger
s'établit ainsi pour l'année 1893
Importations.
Exportations.
Les chiffres suivanis inontreni le mouve
ment de notre commerce international de
cbevaux pendant les cinq dernières anriées
Ainsi que l'observation en a été faite an-
lérieureraent, ces cbiffres sont de nature it
taire crotre que,depuis i893,Jes importations
de cbevaux employés aux divers services
dépasseraient notablement nos expoi tations.
En tan, les excédants de nos importations
n'aftéctem pas 1 élevage national. En effet il
a été impoaé par les portes d'Anvers, Gurid
et Ostende, en 1893, prés de 8,000 ehevaux
destinés a ta bouoberie.Ue plus, Oou nombre
de etievaux de bouctiene som ïuiportés d'An-
gleterre en Belgique \ib Rotterdam, de sorte
que, pour se taire une idéé exacte des impor
tations de ehevaux opéréesen 1893, destinés
aux divers usages saut de la boucherie
il y a lieu de réduire notablement le clnttre
de nos importations totales.
Le Bulletin, parlaut de l'élevage et du
commerce des ehevaux en 1893, dans notre
province, dit
Ftandre Occidentale. Dans les environs
de Waereghem, Furnes et Ghistelles, l'étève
du cheval a acquis une grande importance.
Les Aliemands tont de nombreux achats
dans la provincela ville de ïtiourout est le
centre de leurs opératious. Gtiaque semaine
il part de cette station des chargements con-
sidérables de ehevaux.
Par suite de rintroduction de quelques
étalons types que les étalonniers out acquis b
grands pnx, encouragés par les primes im-
portantes qu'accorde la province, les défauts
de notre race indigène lendetit b disparaiue
Nous formons des vosux pour la Gommis
sion, insutuée eu vue ae décerner les primes
aux concours de ehevaux et de bêtes bovines
continue Ie système quelle a adopté de ne
réeompenser que les meilleurs produits pro-
pres h ia locaiité, atiii de pouvoir continuer
par veie de selection et de donner ainsi 3
notre cheval de trait de cette distinction qui
le tera proelamer le type du cheval de labour.
Un septième fits.
Hier a eu lieu, en l'église St-Nicolas, le
baptême du septième fils de M. Meskens,
maitre d'armes. L'enfant a repu les piénoms
de Léopold-Alberi-William
M. le Bourgmestre, remplapant Ie roi, et
Madame Colaert, ont été les parrain et
marraine du nouveau-né.
11 y avail foule 3 l'église. Nos félicitations
aux parents du jeune Léopold.
Au Festival d' Hazebrouck.
Nous apprenons que l'exécution de notre
Harmonie communale a été un vrai succès.
Seule des 92 sociétés participanies, notre
phalange artistique a repu un magnifique
bouquet offert par l'administration munici
pale.
Arrestation du major comman
dant la garde civique d'Ostende.
L'après-midi de Samedi marquera dans
les aimales des nouvellistes pendant que le
télégraphe ou téléphone leur apportait l'an-
nonce de l'iucendie du Vooruil, par la même
voie leur parvenait la nouvelle, plus grave,
de l'arrestation de M. Vanderauwera, major
commandant la garde civique d'Ostende,
sous la terrible accusation d'empoisonne-
ment sur la personne de son épouse.
M. Vanderauwera, agéde47 ans, est né
h Bruges et habite Ostende depuis une
vingtaine d'années. II occupe une maison
richemeut montée. Une de ses lilies réside
h Tournai et a marié un officier de l'aimée.
M. Vanderauwera a été riommé récemment
major de la garde civique. Dimanche passé
il devait commander uue prise d'armes. Les
gardes se sont rendus au lieu de rassemble-
ment. lis ont été renvoyés. Ancien sous-
officier de i'armée, linculpé présidait la
section ostendaise de la Société des ex sous-
officiers. Goncessionnaire du caniionage du
chemin de ter et entrepreneur de déména-
gements, on le disait 3 la tête d'une assez
jolie fortune.
11 y a quelques semaines, une lettre
anonyme fut adressée au parquet de Bruges;
comme eile laissau celui ei ïuaetit, elle tut
suivie d'une secondeet bientdt d'une troisième
dans laquelle les affirmations étaient étayées
de preuves morales suffisantes. G'est atots
que les magistrals se rendirent ii Ostende et
ordonr-èrent l'extiumation d'un cadavre. Les
mesures les plus minutieuses avaient été
prises pour que le public ne put savoir de
quelle personne il s'agissait.
Ou se rappellers que nous avons parlé de
cette exhumation el qu'en mème temps nous
avons enregistré les aveux des jouruaux
ostendais, disant ignorer encoie l'identité du
eadavre et de la personne mise en cause.
Dans l'entretemps, le parquet avait soumis
les viseères enlevées 3 l'examen des spécia-
listes. 11 faut que eet examen ait fourni des
données nouvelles 3 l'instructioticonduite
par M.Deneckere, juge d instrucuoii,puisque
Samedi une descente a été faite 3 Ostende
chez M. Vanderauwera, qui demeure prés de
la gare.
M. Vanderauwera a été soumis 3 un long
interrogatoire. Pendant une suspension des
devoirs de 1 instruction, pour permettre aux
magistrats de se restaurer, Ie major fut gardé
3 vue par deux agents de police. L'habitation
de linculpé était du reste déj3 surveillée
depuis plusieurs jours. Dans 1 après-diner,
apiès un nouvel interrogatoire, le juge d'iu-
struction a décerné contreM. Vanderauwera
un mandat d'arrêt et par le train de 17 n. 18
il a été conduit 3 la prison de Bruges.
Mn,e Vanderauwera, que l'inculpé estac-
cusé d'avoir empoisonnée, estdécédée il y a
plus d'un an, 3 la suite d'une trés longue
maiadie.
Certains journaux discutent déj3 la terrible
accusation qui pèse sur le major; celui-ci
proteste énergiquemerit de son innocence.
On a peine b croire, écrit la Réforme, b la
culpabilité de Vanderauwera, sa femme
ayant été douze ans malade. Le poison
trouvé dans les viseères peut être paifaite-
ment l'intoxication lente et continue des
médicaments qui avaient été aduiinislrés b
M'"° Vanderauwera pendant de si longues
années.
Les médecins qui ont soigné M°" Vander
auwera, MM. Verschueren et Seeuwen, ont
été longuemement interrogés.
Notons qu'au moment oü le major était
un été, le Carillon, d Ostende, qui venait de
paraiire, pubiiait en earactères d'affiches
l'avis que voici
Récompense.
M. Albert Vanderauwera en cette ville
offre une somme de 3000 francs 3 celui qui
pouna lui faire connaiire l'auteur des lettres
anonymus, envoyées 3 sa charge b M. le
Procureur du rot b Bruges et b ses enfants 3
Tournai.
Une grande partie des magasins du Voor
uit situés au marché du Vendredi a été dé-
truite par un incendie.
C'est Samedi, vers 1 h. de l'après-midi,
qu'un passant ciui remarquer que les places
du second étage du Vooiuit», du eöté du
marché du Vendredi, paraissaient remplies
de fumée. II prévint le personnel de service.
Les cnambres du second étage éiaient fer-
mées ii clef. Mais on acquit immédiatement
la certitude qu'un incendie venait de s'y dé-
clarer.
Plusieurs personnes coururent prévenir
les pompiers.
Pendant ce temps, des passants attirés par
les cris et par le mouvement,entrèrent ii leur
tour au Vooruit. On s'occupa immédiatement
de sauver les marchandises du 1" étage et
celles placées dans les magasiris du i ez-de-
chaussée.
Des quaniités de marchandises de toute
espèce turent trausportées cüez les voisins
ou au local du marcüéau Fil. D'autres furent
mises en lieu sur dans les locaux de la bou-
langerie. La cüambre des machines, entre
autres, était remplie de mannequins sur les-
quels des complets, des bottines, des cha-
peaux, etc.
Tout le second étage des magasins du
Vooruit était oceupé par les ateliers. On y
empioie environ 89 ouvrieis et ouvrières.
Du eöté du marché du Vendredi sont in-
stallées les couturières. Prés des fenêiresoii
l'ou s'est aperpu du sinistre, étaient places
la planche et les appareils pour lerepassage
des effets.
A i'heure ou l'iucendie s'est déclaré, les
ouvriers étaient tous sortis. Les portes des
ateliers étaient fermées a clef. II a fallu les
enfoncer. Maïs les sauveteurs n'ont pu péné-
trer dans le local 3 cause de la fumée.
Au troisième étage il y avait de vastes
magasins contenant pour des rnilliers de
francs d'étoftes, de cuns, de cotons, de loi-
les, etc. Cest lil que se trouvaieril tous les
tissus employés dans lés ateliers. L3 égale-
meiit étaient emmagasinés les stocks d'objets
confectioiinés ou f'abriqués pour Ie service
des magasiris du rez-de-chaussée.
La quantité d étoffes et d'objets confection-
nés de toute nature était d'autant plus grande,
que Lundi prochain devait avoir lieu den
deel
Tous les trois mois, les membres du Voor
uit se fournissant dans les magasins, tou-
chetit leur part dans les béiiéfices, sous
forme de bons. Ceux-ci sont échangés contre
des objeis au etioix des corisominateur.s.
Lest précisément Lundi que devait se faire
le partage trimestriel.
Le» pompiers arrivèrent au marché du
Vendredi avec leur promptitude habnueüe.
Une pompe ii vapour fut placée derrière le
grand canon. L'immense échellede22 mètres
de bauteur et lancienne éebelle de sauva-
tage furent établies aupiès de la facade. En
quelques instants des torrents d'eau inondè-
rent l'immeuble embrasé.
Malheureusement le feu trouvait un ali
ment des plus inflammables. Aussi fat- il im
possible de préserver la partie supérieure du
batiment. En moins d une demi-heure, le se
cond et le troisième étage ainsi que les gre-
niers étaient détruiis. Par suite d<; la direc
tion du vent, les (lammes rie léchèrent pres-
que pas la tayade. Gel le-ci est pour ainsi
dire intacte. La grande enseigne Maat
schappij Vooiuitfond noir avec lettres
CHEVAUX POULAINS
TOTAL
Tètes
Têtes
Têtes
Allemagne
1,364
1,364
Angleterre
11,535
11,535
Franco
5,848
489
7,337
Gr.-D. de Luxembourg 575
575
Pays-Bas
4,460
1,629
6,095
Autres pays
1,268
7
1,295
Total 26,076
2,125
28,201
CHEVAUX
POULAINS
TOTAL
Têtes
Têtes
Têtes
Allemagne
11,792
1,191
12,984
Angleterre
246
246
France
2,947
228
3,175
Gr.-D. de Luxembourg 5,996
270
6,266
Pays-Bas
4,279
1*6
1,465
Suisse
459
459
Autres pays
38
38
Total 22,757
1,876
24,633
CHEVAUX ET POULAINS.
luiportal'0"» Exportat'0"8
Difference en faveur de
rimpurtaé0" l'expoi'tat'0"
Tètes
Têtes
Têtes
Têtes
1891
18,464
21,545
3,081
1892
17,812
19,545
1,742
1893
22,349
17,587
4,932
1894
23,373
22,260
1,113
1895
28,201
24,633
3,568