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Chronique artistique.
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YPRES.
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J
SANTÉ, LONGUE VIE.
LA BOITE 1 FR. 50
M. Albert Van Eegroo.
Vendredi dernier, l'Harmonie Communale
de la Ville d'Ypres se rendait k la gare, k six
heures du soir, pour recevoir M. Albert Van
Eegroo, qui vient de remporter au conser
vatoire de Bruxelles un premier prix avec
distinction, dans Ie cours supérieur de sol-
fège.
Des délégués des diverses sociétés musi-
cales de la ville, ainsi que de nombreux amis
se trouvaient réunis, k l'arrivée du train,
pour conduire Ie jeune lauréat l'hötel de
ville.
M. Ie Bourgmestre félicita en termes heu-
reux notre jeune artiste du succès obtenu, et
but ses succès futurs.
De nombreux bouquets furent offerts en-
suite au noin de l'harmonie communale,de
la Grande Fanfare, de la chorale l'Orphéon,
de la société des Mandolinistes, etc. etc.
Nous adressons nos félicitations les plus
chaleureuses k notre conciloyen qui promet
d'honorer sa ville natale par ses talents et
ses succès.
Pa-
On écrit de cette ville, le 7 Juin au
triote
Poursuivant leur campagne d'exagération,
lesjournaux libéraux publient les récits fan-
taisistes sur ce qui s'est passé Samedi der
nier k Enghien.
Voici k quoi se réduisent les nouveaux
troubles
Quatre conseillers catboliques, usant du
droit que leur accorde la loi communale,
avaient réclamé la convocation du conseil
pour Samedi k 5 heures. Cela ne faisait pas
l'affaire de M. Paternoster et de ses amis,
lis imaginèrent de réconvoquer le conseil
pour 8 1/2 h. du soir.
Pendant le jour, on le sait, le calme le
plus profond règne dans nos rues.
Ce n'est que les soirs de séance que deux
douzainesde voyous provoquent du tapage,
k l'effet de faire croire k la prétendue popu-
larité de M. Paternoster.
Le renouvellement de ces scènes a fini
par lasser la population honnêtedela ville,
et M. le Bourgmestre Pacco a jugé que des
mesures énergiques s'imposaient.
Le Bourgmestre et les catholiques tinrent
done séance k 5 heures devant un public
nombreux. N'étant pas en nombre, ils durenl
se borner k déposer une protestation contre
le procédé des échevins libéraux qui rend
illusoire le droit accordé k la minorité par
Particle 62 de la loi communale.
Le soir, les conseillers libéraux, réunis
sous la présidence de M. Paternoster.commen-
cèrent par annuler la séance tenue par les
catholiques, et M. Paternoster déclara qu'il
allait envoyer une plainte au procureur du
roi contre M Pacco pour avoir tenu séance.
Ce détail vous donne la valeur juridique du
personnage.
M. le cor seiller Misonne fit ressortir le
but de la réunion de nuit, arrangée en vue
de créer une nouvelle agitation.
Avant de lever la séance nocturne,
dont la nullité sera prononcée par l'autorité
supérieure, M. Paternoster langa quel-
ques attaques contre M. le bourgmestre
Pacco.
Aussitót un coup de sifflet retentit dans la
rue. Deux douzaines de voyous s'ébranlent,
saluent d'acclamations le sénateur Pater,
d'autres s'époumonnent dans les sifflets
distribués une heure avant.
M. Pacco avait requis la gendarmerie.
Celle-ci barre le bas de la rue d'Hoves k ces
agités grossis d'une centaine de curieux.
Quatre gendarmes k cheval refouleut les
agités jusqu'k la place et dans la rue d'Hértn-
nes. Deux arrestations et dix procès-verbaux
sont dressés, notamment k un étranger.
En résumé, peu de chose. Quelques brail-
lards ameutés que la gendarmerie a mis k la
raison. Cela a duré jusque vers 2 ou 3 heu
res du matin.
L accusation d'empoisonnemeot
d'Ostende.
Voici ce que dit le Carillon d'Ostende
Nous avons eu i'occasion de voir un ami
de la familie Vanderauwera, qui a fréquenté
jadis la maison.
II a rendu hommage k la bonne entente
qui régnait dans ce ménage, k l'accord cor
dial et parfait qui unissait mari et femme et
aux termes élogieux dans lesquels l'un par-
lait de l'autre, aux soins si dévoués dont M.
Vanderauwera entourait son épouse malade
pendant les longs mois que, se sentant dé-
périr tous les jours, elle luttait, presque
désespérée, contre la mort qu'elle voyait
venir.
Car rien ne la soulageait, aucun médica-
raent n'avait raison de la diarrbée continuelle
qui la minait rapidement.
Va-t on peut-être invoquer, comme une
circonstance aggravante, les soins person
nels que l'inculpé prodiguait k sa femme
Ce serait terrible, car on nous a affirmé que
la malade ne voulait que son mari auprès
d'elle.
En tous cas, l'instruction se continue, et
on annonce l'arrivée k Bruges de M. De
Pauw, ancien procureur du Roi en cette
ville, aujourd'hui avocat général k la Cour
d'appel de Gand, oil il aurait étéappelé pour
examiner l'instruction k charge de M. Van
derauwera, et faire son rapport sans doute
au procureur général.
D'autre part, une contre-expertise
viscères du coips exhumé a été décidée.
En ce qui concerne le poison on ne
pas oil le prevenu a pu se le procurer.
Mais il parait qu'une déposition trés
portante a été recueillie k la suite de propos
tenus par plusieurs personnes qui ont été
invitées k les répéter, sous la foi du serment,
devant les magistrals chargés de l'instruc
tion.
Une personne d'Ostende tenant un magasin
oil l'on vend des produits de droguerie a
déclaré qu'elle avait bien de la chance de ne
pas avoir été inquiétée par le parquet et que
cependant M. Van der Auwera lui avait un
jour demandé de l'émétique, elle ajoutait
qu'elle avait bien eu soin de ne pas lui en
donner. Comme toujours les voisins se ra-
contèrent cette hisloire qui finalement arriva
aux oreilles de M. le procureur du Roi.
On considère cette déposition comme trés
grave et trés compromettante pour M. Van
der Auwera.
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