L'arcade du Pare au Cinquantenaire. Les fêtes communales de 1896. Attentat contre Ie président Faure. jtfgr Waffelaert a Roulers. Je serais heureux de voir M. Ie ministre des travaux publics donner, k trés bref délai, satis faction k l'administration communale de Wer- vicq. L'année dernière, j'ai demandé a M. Ie mi nistre s'il n'y aurait pas moyen de construire une passerelle cóté du pont-levis k Comines. Ce travail, qui, en somme, n'est pas de grande importance, présente une utilité incontestable. Je me permets de renouveler la demande que j'ai faite l'année passée j'espère que, cette fois-ci, M. Ie ministre pourra me donner k eet égard une' réponse satisfaisante. L'année dernière, j'ai réclamé l'élargissement du pont a Comines établi sur la Lys morte- 11 y a a eet endroit un passage et un roulage considérables j'espère que, cette année, je serai plus heureux dans ma demande. A maintes reprises déjk, j'ai recommandé la reconstruction et l'élargissement du ponceau sur le Kemmelbeek, dans l'agglomérée de Via- mertinghe. C'est un travail réclamé depuis de nombreuses annéesL'administration com munale, dès 1894, a pris des délibérations k eet égard elle a adressé diverses requètes au dé- parlement des travaux publics. Des pétitions émanantdes habitants de Vlamertinghe ont été adressées également a M. le ministre des tra vaux publics a la suite des inondations qui y ont eu lieu il y a une couple d'années cette commune a déjk beaucoup souffert de l'état de choses actuel. J'espère que ce desideratum, d'une impor tance incontestable, pourra être compris dans les prochains travaux qui seront exécutés par le département des travaux publics. Je me permettrai également de demander k M. le ministre oü en est la question du canal d'Ypres. L'an dernier, il m'a été répondu que la chose était entrée dans la période d'études, que la partie du tunnel effondrée était mise en obser vation, que les ingénieurs s'en occupaient d'une fa^on trés active. Une année s'est écoulée depuis lors je serais trés désireux de savoir oü en sont les études Nonseulement nos agriculteurs, mais tous les industriels de la ville d'Ypres et de l'arron- dissement demandent que le canal qui doit relier la Lys k l'Yperlée soit achevé a bief délai. De nombreuses pétitions, parties de tous les points de noire province, ont été adressées aux Chambres. Au nom de l'arrondissement que je représente, j'insiste pour que M. le mi nistre des travaux publics inscrive k son pro- chain budget les crédits nécessaires pour l'achè- vementde ce canal. La période d'études est terminée je crois pouvoir dire k l'honorable ministre des travaux publics que le corps des ingénieurs conclut k la possibilité de l'achèvement. Au nom de mon arrondissement, j'insiste pour que l'honorable ministre des travaux publics veuille bien donner enfin une solution prompte et définitive k ce travail. Je désirerais également savoir k quelles con clusions a abouti la grande commission qui a été instituée pour les travaux a exécuter k la Lys. II serait trés intéressant de connaitre la solution k laquelle s'est arrêtée cette commis sion. Comme une certaine partie de l'arron dissement d'Ypres touche k ia Lys, nous avons eu a déplorer, lors des dernières inondations, des pertes considérables. Les communes de Comines, Wervicq, Warnéton, Bas-Warnêton, ont étépartieulièrementéprouvées, entreautres, surtoutla ville de Comines. Je me permettrai d'appeler a nouveau l'atten- tion de M. le ministre des travaux publics sur l'état déplorable dans lequel se trouve la digue de Heyst-sur-Mer. Lorsque, dernièrement, il s'est rendu k Heyst, l'honorable ministre a pu se rendre compte de visu de l'état lamentabledans lequel se trouve ce beau travail, quia coüté tant d'argent au trésor 11 n'ignore pas que le mouvement du roulage y a pris des proportions considérables il n'y a pas de travaux de réparation ou de construc tions nouvelles sans que les matériaux, même les plus pondéreux, soient transportés par la digue. Je ne comprends réellement pas com ment le gouvernement ne met pas une prompte fin a eet état de choses 1 II y aun remède, je l'ai signalé l'année pas sée c'est le pavage de la zone derrière les vil las. Cette zone appartient k l'Etat pourquoi l'Etat ne la pave-t-il pas M. le ministre me répondra peut-être C'est a la commune kle faire c'est la de la voirie locale Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas sub- sidierce travail Sa non-exécutiona occasionné un grand préjudice k l'Etat. Pourquoi celui-ci n'oblige-t-il pas la commune de Lisseweghe k paver les quelques centaines de mètres qui sont sur son territoire, alors que l'Etat et la provin ce sont intervenus, il ya quelques années, dans la construction de la route allant de Heyst k Lisseweghe par les écltises Les étrangers se plaignentk bon droit de eet état de choses. l.e roulage, qui devrait se faire par cette route, par suite de son non-achèvemenl se fait par la di gue, etce au grand préjudice de l'EtatJe me permets de signaler eet état de choses, pour que l'honorable ministre intervienne enfin et oblige la commune de Lisseweghe k paver ce trombon de route. On m'assure que le département de3 travaux publics aurait l'intention d'apporterun remède a la situation il paverait une partie de la digue et réserverait l'autre partie comme promenade. Je trouve que se serait chose déplorable de modifier en ce sens l'état des lieux. Cette situa tion nouvelle serait de nature a offrir des dan gers réels pour la sécurité des enfants. La plage de Heyst a toujours été reconnue comme une plage süre, k l'abri de tout danger. Du moment qu'on enlèverait une partie de la digue pour créer une rue devant les villas.il est certain que le roulage et la circulation per manente des voitures y créeraient un danger réel pour les enfants. A mon avis, le remède consiste, comme je l'ai dit et le maintiens, dans le pavage de la zone qui se trouve derrière les villas. Si on y créait une route pavée on pourrait s'en servir pour le transport des matériaux pondéreux et de tout de traflc qui se fait ac- tuellement par la digue tout roulage sur la digue viendrait k cesser, celle-ci pourrait être réparée et serait ainsi renduek sa véritable de stination. La digue de Heyst est la plus belle de la cóte par son étendue, sa ligne droite elle fait l'admiration de tous les étrangers. J'insiste done pour que l'honorable ministre veuille donner enfin une solution sérieuse k cette question depuis si ionglemps pendante Qu'il me soit enfin permis d'appeler l'alten- tion de M. le ministre des travaux publics sur la situation de la plage de Knocke. La digue de Knocke a failli être enlevée eet hiver, lors des dernières tempêtesde plus, la plage y est excessivement ravinée par suite des courants que crée l'Escaut. Cette année-ci, une dizaine de mètres de dunes ont été enlevés par la mer. Chaque année, on a a déplorer a Knocke des accidents dus au mauvais état de la plage. Ainsi, l'année passée, il y a un baigneur qui a été entrainé par les courants de l'Escaut. La construction de quelques épis serait chose désirable ils auraient pour effet de paralyser les courants de l'Escaut; ils constitueraient une réelle défense pour la digue et les dunes, car ils annihileraient une partie de la force de l'eau, qui, chaque année, menace de plus en plus cette partie de la cóte beige. J'appelle l'attention de l'honorable ministre sur ces points et j'espère qu'il fera droit a ma demande. J'ai dit. Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, que nos honorables députés, MM. Iweins d'Eeckhoutte et Colaert se sont abstenus au vote du crédit inscrit au budget des travaux publics, pour l'achèvement de l'arcade du pare du cinquantenaire. Nos lecteurs nous sauront gré de nous voir reproduire les motifs de ces abstentions. M. Iweins d'Eeckhoutte. Je n'ai pas voté contre, paree que, en principe, je ne suis pas hostileau travail en question. Je n'ai pas voté pour, paree que je tiens k protester en voyant des travaux importants resteren souffrance dans le pays entier etce d'autant plus que la plupart de ces travaux sont réclamés dans l'intérêt de l'agriculture. M Colaert. - Je n'ai pas voté pour, d'abord pour les motifs qu'k fait valoir 1 honorable M. iweins d'Eeckhoutte; ensuile, paree quil y a dans le pays des travaux qui demandent k etre achevés et pour lesquels le gouvernement ne trouve pas d'argent, par exemple ceux du cana de la Lys k l'Yperlée... M De Bruyn, ministre de 1 agriculture et des travaux publics. - On n'a jamais dit que c'était le manque d'argent qui empechait de faire ces travaux, jamais! M. Ie président. Monsieur le ministre, on nediscute pas des motifs d'abstention. M. Colaert. Vous avez tort de m'interrom- pre, monsieur le ministre. Ecoutez! Je n'ai pas voté contre, par égard pour 1 ho norable ministre de l'agriculture. (Hilarité pro- longée.) M. De Bruyn a participé, dit-on, l'hilarité qu'a provoquée la bonne boutade de M. Colaert. Nous avons dit, dans notre précédent numéro, que M. Van Merris, tout en élant a Uruxelles, n'a pu prendre part au vote par suite d'une indisposition. Nous sommes convaincu que s'il avait été présent, il se fut abstenu comme ses eollégues. Le Progrès nous rappelle que, dans notre numéro du 26 Aoüt 1896, nous avons affirmé que nous ferions con naitre aux contribuables le chiffre exact des dépenses résultant des der nières fêtes communales. Le confrère nous rappelle cette pro messe. Le Progrès n'a done pas lu les chif- fres publiés par l'Hötel de Ville Soit. Voici exactement le cout des fêtes de 1896: 10.557 fr. 16. Et tout est compris dans ce chiffre: Le grand concert des ceuvres natio- nales, la fête des Pompiers, les ré- jouissances publiques etc. etc.. Nous voila loins, n'est-ce pas des 17,000 francs que,a lui seal, le Festi val de 1890 a coüté aux contribuables Nous aj outer ons que le Festival de 1893 oü 92 sociétés ont participé, n'a coüté a la ville que 3.400 francs. Le Progrès ne nous en demandait pas autant. II sera sans doute satis- fait Le Président de la République a repu k l'occasion de l'attentat de Dimanche, un certain nombre de lélégrammes de félicita- lion des souverains étrangers. Tous les ambassadeurs et ministres pléni- potentiaires présents k Paris, beaucoup de sénateurs et de députés se sont inscrits sur e registie deposé chez le concierge de lElysée. M. Atlhalin et M. Berthullus, juge d'in- struction ont euce matin une longue entre vue avec M. Lepine, préfel de police. Ces messieurs se sont entrenus de l'atten- tat commis Dimanche au bois de Boulogne au moment du passage du président de la République. 3 nouvelles arreslalions ont été ooérées i" 63 °nt C°miDUé CeUe et Les agents ont parcourus les hotels et le garnis. lis y ont relevé les noms des individus suspects. M. Barthou, ministre de l'intérieur. >,jn formé le préfet de police qu'une médaille d'argent de première classe est décernée a Rostaing, l'agerit de la deuxième brigade de recherches qui avait été grièvement contu- sionné par la foule. L'eugin qu'on a ramassé prés de la cas cade après l'explosion h été transporté ce matin au Laboratoire municipal. Des constatations qui ont été faites parM Girard directeur du laboratoire, il résulte que eet eng in était absolumenl inoffensif. Chocolat Delacre garanti pur. La population de Roulers s'est attacbée particulièrement Dimanche k manifester en- vers son pasteur vénéré tout son respect et son dévouement et k démontrer au peuple west-flamand l'inanité des attaques scan- daleuses dont Monseigneur l'évêque de Bruges a été l'objet tout récemment de la part de certains énergumènes, soi-disant démocrates chrétiens. Gonstatons que les catholiques de Roulers se sont emparés du mouvement en fondant une Gilde des métiers qui compte aujourd'hui prés de 2,000 ouvriers ce nombre ne cesse de s'accroiire chaque jour. Une preuve de l'activité de nos amis de Roulers les soeialistes étaient parvenusk fonder une boulangerie coopérative qui, au début, promit de faire des affaires les bou- langersde ville, s'étant entendus avec les catholiques, tormèrent une ligue et parvin- rent, après peu de semaines, k faire déguer- pir les coopérateurs soeialistes qui furent déclarés en faillite. Un autre détail qui démontre la réussite et le courage des catholiques de Roulers le succès de la Gilde des métiers contraria tene ment des libéraux propriétaires de lissages fort nombreux k Roulers qu'ils con- gédièrent tous les ouvriers faisant partie de cette société. Ceux ci se formèrent inconti nent en un syndicat et érigèrent une fabrique qu'ils exploitèrent pour leur propre compte. Cette entreprise, essentiellement ouvrière, est actuellement en pleine prospérilé. On est en voie d'achever le nouveau local de la Gilde der Ambachtendü k la généro- sité du rév. M. Loys.le modeste et zélé curé- doyen de Roulers. Le pavoisement de la ville était général. Dès a vant 2 heures, les rues sont encombrées par une foule nombreuse ot enthousiaste, que la police et la gendarmerie ont peine k con- tenir. Mgr l'évêque Waffelaert entre en gare k 2 1/2 h. 11 arrive par un train spécial, gracieusement mis k sa disposition par 'a compagnie de la Flandre occidentale. Sa Grandeur, accompagnée de son secré taire, M. le chanoine De Schrevel, est repue k sa descente du train par M. Spillebout, bourgmestre et représentant, ainsi que Par le conseil communal et les aulres autorit 9 de la ville. Après avoir revêtu ses ornements P°ntI ficaux dans la maison voisinede M. Delbeke. écbevin, le prélat prend place sur l'estra e érigée sur la place de la gare. Lk il Passe en revue l'immense cortège com posé de tout# les sociétés catholiques de Roulers et Qu comprend plus de 10,000 personnes. I On remarque principalement le corps de i sapeurs-pompiers, qui a été organisé 0 récemment et qui fait sa première appar'"°

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2