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CONCERT
APFAMBS DES INDES.
Mercredi 23 Juin 1897.
10 centimes le N°.
32® Année. N° 3256.
-A A//^
Pour les
La guerre Turco-Grecque.
Une manifestation
catholique a Lille.
Le Jubilé de la Reine.
Les Idéés sociales du Journal
d' Ypres et La Lutte.
Conférence de M. Colaert.
E
On s'abonne rue au Beurre, 36, 4 Ypres, et k tous les bureaux de poste du royausue.
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DemainJeudi 24 Juin
k 8 1/2 heures du soir,
sur la GRAND'PLACE
PAR
L'HARMONIE COMMUNALE.
PROGRAMME
1 Allegro militaire.
1 Flandre, grande marche. Steenebrugen.
3 Fantaisiesur l'opéra Tann-
haüser. R. Wagner.
4 Rigodon de Dardanus. Rameau.
5 La Messagère, polka. J.Krai..
Liste précédente 1886 fr. 85
En action de graces pour une
première Communion 5
Montant de quelques collectes 30
Une enfant de Marie 5
Une mére de familie 10
Le clergé de Merckem 22
Les écoriomies de plusieurs
enfants 6
Annoot 20
La familie Baus 25
Anonyme d'Ypres 20
La situation financière dc la Grèce.
Athènes, 20 Juin. D'après des rensei-
gnements communiqués k la commission de
Constantinople chargée derègler l'indemnilé
de guerre, les revenus annuels de la Thessa-
lie se mentent k 10 millions de drachmes
sur lesquels 4 millions sont prélevés par
['administration de la province.
Les frais continuent k grever le Trésor
grec, aucuo employé n'ayant été révoqué. La
récolte de Thessalie est complètement per
due. La moyenne s'élevait k 66 millions,
celle de 1897 était évaluée k 73 millions en
raison de l'abondance extraordinaire.
Les dépenses de la guerre, en supposant
la paix conclue le 12 Juillet, abstraction faite
des 36 millions de dépenses d'entretien des
troupes de Thessalie,d'Epire et de Crète, sont
évaluéesk 3 millions. Les pertes personnelles
de ces réfugiés tie sont pas comprisesdanscette
somme.
La mobilisation et la guerre ont en outre
amené une grande perturbation dans l'éco-
romie publique. Les revenus de l'Etat subi-
nont en 1897 une moins value de 40 p. c. et
ie dépasseront pas 65 millions, tandis que
les dépenses s'élèveront k 135 millions de
drachmes-
Le déficit est partiellement couvert au
rooyen d'un empruiit intérieur réduit k 40
millions; mais celte ssomme era augmentée
de 40 millions qui seront consacrés par le
gouvernement réinstaller les Thessaliens
dans leurs foyers détruits.
En présence de cette situation, dont les
données sont puisées dans les livres publics,
le gouvernement a demandé aux puissances
que leur soilicitude bienveillante prenne en
considération l'existence même du petit
royaume et écarté toute idéé d'indemnité,
puisque la Turquie a provoqué la guerre.
Intervention de Vempereur
d'Allemagne
Athènes, 20 Juin. On mande de Con
stantinople k l'Asfi que l'empereui Guillaume
a envoyé au sultan une dépêche en faveur de
l'évacuatioii de la Thessalie,
Candidat au poste de gouverneur
de Crète.
Paris, 21 Juin. On cite, dans les cer-
cles diplomaliques, plusieurs personnalités
d'urie nation neutre, entr'autres M. le major
Tbys, auxquelles on s'adresserait au cas oir
M. Numas Droz refuserait le gouvernement
général de la Crète.
La Canée, 20 Juin. Les insurgés ont
attaqué des hommes qui embarquaient des
caroubes sur un navire lusse k Hierapiètra.
Les habitants de la vilie ont riposte.
Un navire italien a liré deux coups de ca
non sur la ville.
Lille, 20 Juin. Ce matin ont eu lieu k
Lille des manifestations en faveur du réta-
blissement des processions.
Les manifestants étaient au nombre
d'un millier, précédés par un groupe de 200
socialistes et accompagnés d'une foule nom-
breuse qui poussait des cris.
En quittant le palais Rameau, ils se sont
rendus k l'église Saint Michel.
Les socialistes ouvraient la marche et chan-
taient sur le parcours lInternationale et des
chants amireligieux mêlés de cris auxquels
les manifestants n'ont pas répondu.
Arrivés k l'église Saint-Michel, les sociali
stes envahirent les marches du portail, mais
ils ont été refculés par la police. Aussitöt les
manifestants ont agité leurs chapeaux et
crié vive Jésus-Christ! Vive la libertépuis
ils ont pris possession du perron de l'église,
mais les agents l'ont fait évacuer.
A ce moment !e chanoine Helin, placé
derrière la grille, donne la bénédiction et
présente le Saint Sacrement k la foule au
milieu des cris de toutes sortes.
La foule s'esl ensuite dispersée.
La reception k Buckingham
Palace.
Londres 21 Juin. La reine et sa suite
arriveront aujourd'hui, k 1 heure, k Bu
ckingham Palace. A 8 h. 40, elle recevra
les botes royaux, puis les princes indiens
présentés par le secrétaire d'Etats des Indes.
La reine accordera ensuite audience aux
réprésentants des puissances, qui seront
présentés par ford Salisbury.
A 8 h. 45, sera donné un banquet au-
quel la Reine assistera, ainsi que le prince
et la princesse de Galles et les autres mem
bres de la familie royale.
Les ambassadeurs seront invités k ce
banquet, ainsi que les hauts fonctionnaires
de la maison de la Reine.
A 10 heures, la Reine recevra les repré-
sentants des puissances et leurs suites.
Les princes indiens prendront part k cette
réception ainsi que les premiers ministres
des colonies et leurs femmes qui seront pré
sentés par le secrétaire colonial.
Le lord maire et sa femme offriront Sa-
medi un lunch k Mansion-House. Le prince
et la princesse de Galles et les autres mem
bres de la familie royale y assisteront.
La princesse de Galles a fait savoir k
Mm' Pbilipps, femme du lord-maire qu'elle
assistera au repas qui sera donné k 1.000
enfants pauvres et estropiés au Palais du
Peuple.
Elle visitera également k Holborn le hall
central ou un autre diner sera donné aux
indigents.
La cérémonie religieuse k
Windsor.
Londres, 20 Juin. La reine a assisté k
un service privé dans la chapelle Saint-
Georges. Le doyen de Windsor officiait. La
reine a quitté sa voiture k la porte du cloi-
tre pour prendre place dans sa chaise lon
gue, puis elle a gagné son siège au bras de
son domestique indien elle était entière-
ment vêtue de noir. L'assistance, composée
de la cour et de la familie royale, compre-
nait entre autres, le prince et la princesse
Henri et le grand due et la grande duchesse
Serge. Après la service, la reine a embrassé
les membres de la familie royale en com-
mercant par l'impératrice Fréderic.
Quand nous avons exposé une partie de
nos idéés sur la question sociale, dont nos
lecteurs ont pu jugerlalargeur.nonscroyions
naivemenl nous l'avouons que La Lutte
qui se targue d'être le champion de la classe
ouvrière, se serait batée de s'y rallier et nouï
aurait donné raison.
Ah Oui, comme nous sommes loin de
compte. Au lieu de nous donner raison et de
faire sienne notre opinion sur cette matière,
La Lulte ne trouve autre chose que des rail
leries k nous opposer et prétend qu'avantde
donner son avis, notre aperpu doit être plus
complet. Plus fort même A la fin de son
article le journal radical nous accuserait
bieotót de faire des tbéories socialistes k
propos du minimum de saiaire.
C'est tout k-fait le monde renversé la
Lutte défendant la sociélé coritre le Journal
d'Ypres Son article est un vrai tourdeforce
comme art d'écrire pour ne rien dire. Au-
cune des matières traitées dans nos articles,
auxquels elle répond, ne sont même effleu-
rées, dans sa prétendue réponse.
Elle ne dit rien des théories socialistes
qui ont accompagné sa relation de la mort
de Depuidt. Elle raille nos idéés sociales,
mais ne dit mot pour les approuver ou les
désapprouver.
Une seule chose en ressort clairement,
c'est que nous avons raison, quand nous
disons que tous ces grands défenseurs des
droits del'ouvrierse moquent bien, au fond
de leur coeur, de la question sociale et ver-
raient plutöt avec déplaisir augmenterle bien
être des travailleurs; ce qui leur enlèverait le
moyen de les monter contre les conserva-
teurs el les catholiques.
Un comble dans eet article est ceci Na-
guère, quelques tnois avant les élections,
La Lutte publiait le programme de son parti
pour les élections, et y disait qu'un de ses
points principaux était la question du mini
mum de saiaire, dont, d'après notre adver-
saire, Le Journal d'Ypres ni ses patrons ne
voudraient jamais.
Aujourd'hui cette même Lutte voit qu'au
contraire nous sommes paitisans, pour au-
tant que ce soit réalisable, de ce minimum
de saiaire, si cher k son coeur, et que fait-
elle
Bien loin de nous louer.de nous remercier,
elle essaie de se moquer de nous et de nous
accuser de socialisme. Quelle logique
Quant k la distinction que La Lulte pré
tend faire entre démocrates et catholiques,
nous répondrons encore une fois que nous
n'en voyons aucune. D'après nous il n'est
nullement nécessaire d'inventer de nouveaux
noms et de créer un nouveau parti poursou-
tenir la classe ouvrière.
Les catholiques ont été et resteront tou-
jours les plus grands démocrates qui exis
tent, en suivant et appliquant les principes
fondamentaux de leur rel
(Suite.)
L'orateur aborde la question sociale, qui,
dit-il, est k l'ordre du jour et y restera long-
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