PARIS
CHROMQUE LOCALE
Encore les joyeusetés
du Progrès.
Nos concerts publics.
Nécrologie.
BIBLÏOTHEQUES
Foulards-Soie fr. 1.20 Sire-
Prudhomme, mon ancètre, qui s'est écrié,
un jour de bataille Messieurs les Anglais,
tirez les premiersLes Anglais ne se le
sont pas fait dire deux fois, et dix secondes
après avoir prononcé cette parole ridicule,
votre ancètre était tué dun coup de feu.
J'espère, mon pauvre Toto, que tu ne serais
pas aussi naif que lui.
Toto. D'ailleurs, aujourd'hui, on n'en-
tendrait pas,on se bat de trop loin.A moins
de le dire par téléphone...
M. Prudhomme. Et voilk Parlez sérieu-
sement a des Frangais ils vous répondent
par des plaisanteries. Ah! je suis bien dé-
couragé... Si on ne fait pas un jour une
bonne loi pour interdire les plaisanteries sur
toute l'étendue du territoire de la république,
c'est fini de notre pays Mais il ne sera pas
dit que moi, M. Prudhomme, je n'aurai pas
essayé, dans la mesure de mes moyens, de
retarder la décadence définitive du peuple
frangais... Approche, Toto. Que veux-tu
être Oui, quelle profession veux-tu exercer?
Toto. Je veux être avocat.
M. Prudhomme. J'en étais surEh bien!
tu ne seras pas avocat. L'année prochaine,
tu entreras chez un épicier pour y apprendre
le commerce
Mme Prudhomme. Je t'assure...
M. Prudhomme. Pas d'observation J'ai
dit, et quant k mon autre fils qui est k Paris,
au quartier latin, je vais lui écrire d'inter-
rompre immédiatement ses études de méde-
cine il y a trop de médecins et de se
disposer k faire trois fois le tour du monde
d'ici k sa majorité. Les Frangais ne voyagent
pas assez ils restent en France et ils n'y
font que des bêtises. Voyez les Anglais ils
habitent tous les colonies et ne reviennent
k Londres que pour le jubilé de la Reine.
Mme Prudhomme. Tout cela...
M. Prudhomme. Silence En ce qui con-
cerne ma fille, qui est fiancée k un ingénieur
des ponts et chaussées. je retire mon con-
sentement. Elle n'épousera qu'un voyageur,
un colon, un de ces hommes bktis k chaux
elk sable qui, vingt ans, ont chassé l'élé
phant et le tigre, tué des nègres et parcouru
les cinq parties du globe. Si tous les pères
de familie agissaient comme moi, la France
serait bientöt k la tête des nations, ce qui est
sa place naturelle.
Décidément le brave vieux Progrès doit
s'être servi du procédé Brown Sequah. Lui
si soporifique et si terne d'habitude, devient
d'une agitation extraordinaire et bavarde
comme une pie borgne.
S'il continue k être aussi loquace le nou
veau Progrès finira par être intéressant k
lire. Jusqu'ici tl est devenu amusant. Aucun
numéro ne parait plus qui ne contienne des
articulets frappant k tort et travers sur ses
propresamis, plutót que sur nous, qui som
mes visés. D'autres racontent des énormités
telles, que les lecteurs les plus obtus du bon
journal finiront par se facber pour de bon,
et se dire Elle est un peu trop forte celle-
lanous prendrait-il tout de même pour des
niais
Ainsi le numéro de Jeudi, publie plusienrs
balivernes, telle que la spirituelle pochade
sur la fête organisée au Majoor par le
cercle Lafaugère, avec le concours de la
ville. Cette fête est organisée par une société
de pêcheurs i la ligne, dont font partie plu-
sieurs amis politiques du confrère. 11 sen
moque fort agréablement sans doute, mais
selon nous, un peu éiourdiment, puisque,
encore urie fois, beaucoup de ses amis poli
tiques, habitant le quartier sud-ouest de la
ville et faisant un négoce, voient la fête de
fort bon ceil, parcequ'elle sera une source de
profits pour eux, qui n'avaient jamais rien
sous l'adminislration libérale.
Outre celle-lk et en tête de sa soi-disant
chronique locale, le bon vieux publie encore
et sans sourciller ni broncher, l'incroyable
bourde qui suit.
Nous voila a la fin de Juin
Le Journal d'Ypres nous avait pro-
mis de grands Iravauxnulle part
on ne travaillej nos ouvriers, plus
que jamais, doivent se rendre a
l'étranger pour gagner leur croute,
c'est triste.
Non, confrère, ce n'est pas triste du tout
c'est plntót gai, de voir quelle rude foi vous
avez dans l'imbécilité de vos lecteurs.
Peut on nier avec plus de front l'évidence?
Heurter avec plus de sans gêne l'opinion de
ses concitoyens, qui tous, amis comme ad-
versaires de 1'administration communale,
conviennent quelle fait beaucoup travailler
beaucoup plus qu'aucune de ses devancières?
En ce moment par exeraple plusieurs tra-
vaux publics sont en voie de se faire; l'égoüt
rue de Lille boulevard extérieur entre les
portes de Dixmude et du Kalfvaartle net-
toyage du majoorgracht, travail approuvé
sans exception et jugé nécessaire par tout le
monde, ceci soit dit en passant. Ces deux
derniers travaux sont fails par la ville elle
même, qui pour ce motif engage des ouvriers
supplémentaircs. La semaine prochaine un
ne cesse pas; et, chose étonnante, ces tra
vaux, si nombreux et si importants, tels que
la construction du chateau d'eau etc., etc.,
peuvent se faire sans que la ville ait de-
mandé un seul centime d'impóts de plus
aux contribuables.
Nous ne parlons que pour mémoire de
l'immense travail commencé, la semaine der-
nière, vis i-vis des maisons Hynderick,
chaussée de Viamertinghe.
II est vrai que ce n'esf. pas 1'administration
qui fait exécuter ce travail qui donnera de
beaux salaires, pendant deux ans au moins,
k nos ouvriers. Mais, en annonpant, il y a
quelque temps, que Ia maison de santé serait
construite, avions nous raison de dire que
ce sont nos amis qui font procéder ii cette j
immense construction
Seraient-ce par hasard nos adversaires
Allons, Progrès, vous avez saisi de- nou
veau une splendide occasion de vous taire.
Le Progrès ne pourrait il nous dire s'il
persiste a prétendre que c'est la faute au
Bourgmestre actuelquela ligneYpres Furnes
est exploitée par une société étrangère k la
Ville
Pas tant de silence, bon confrère.
Nonobstant les propos absurdes des jour-
naux libéraux, propos inspirés d'ailleurs par
l'envie, les concerts publics donnés, au
kiosque de la Grand'Place, par l'Harmonie
Communale et la Grande Fanfare, se pour-
suiventavecunsuccès brillant, supérieur k
celui des années précédentes.
Ces concerts se divisent en deux catégo-
ries: Geux de la mi-Mai la fin Juin, qui se
donnent le Dimanche k midi et dans lesquels
les deux musiques exécutent seulement les
morceaux ordinaires de leur répertoire
ceux du mois de iuillet et du mois d'Aoüt
y compris ceux de la Thuyndag qui sont
composés des belles oeuvres, étudiées pen
dant l'hiver, par nos deux excellentes pha
langes musicales. Ges derniers concerts ont
lieu généralement le soir.
L'Harmonie Communale a ouvert la série
des concerts du soir, Jeudi passé huit jours,
par un splendide concert oir nous avons
entendu, entr'autres, une fantaisie sur la
favorite et une autre sur le Tbannhauser.
La Grande Fanfare devaitj^uer Dimanche
passé, le soir,et en a été empêchée, parceque
plusieurs de ses exécutants devaient s'absen-
ter. Dimanche prochain.elle ne pourra jouer
non plus le soir, k cause de la procession de
St Pierre.
II n'y aura done pas de concert Dimanche;
mais Jeudi soir, la Grande Fanfare exécutera
k 8 1/2 heures. Dans le programme figurent
deux ceuvres de haut valeurL'ouverture du
Domino noir et une fantaisie sur la Fille du
Régiment, morceau coinplètement neuf pour
Ypres.
Dans le concert que la Fanfare a donné
Dimanche passé k midi, figuraient également
trois oeuvres de valeur: Une marche de con
cours de Borel.la grande Fantaisie sur Jéru-
salem et surtout l'admirable valse ah
vous dirais je maman de Labory. Ge dernier
morceau était, de loin, l'oeuvre la plus im
portante du concert. Si nous pouvions don-
ner un conseil k ce sujet au dévoué directeur
de la Grande Fanfare, nous 1'eDgagerions k
faire entendre encore une fois, au moins, ce
chet d'oeuvre, qui n'est une valse que de
nom et pour le corps du morceauxk le
répéter encore, defagon k atteindre la per
fection d'exécution, et surtout k ne plus le
mettre k la fin du programme; car il est, et
sera toujours, une des oeuvres capitales du
concerts.
De Deyne (V.) Propagation de l'enseigne-
ment scientifique par les projections lurai-
neuses. Brux., Lebègue, s. d.; in-8".
Beal (F.) Some common birds in their
relation to agriculture. Washington,
govern1 printing office, 1897 br. in-8».
Toussaint (E. L.) Godwin en Adeltrude
of de Zendeling. Yper, Gallewaert-De
Meulenaere2 vol. in 8°.
Pirenne (Henri) Documents relatifs k
1'histoire de Flandre pendant la première
moitié du XlVe siècle. S. 1. n. d. Br. in 8°.
Beklière (le R P. Bom Ursmer.) Monasti-
con beige. Tome I. 2* livr05. Abbaye
de Waredsous, 1897 in 4*.
Communiqué
Au moment de mettre sous presse,
nous apprenons la mort de M. l'abbé
Remaut, curé de St Jacques en ville,
décédé subitemerU ce matin.
Le vénérable curé est mort k la
sacristie après avoir dit sa messe de
sept heures.
M. Remaut était agé de 86 ans et
a desservi la paroisse de St-Jacques
pendant plus de 35 ans.
Le digne curé laissera le souvenir
d'un saint prêtre.
R. I. P.
L'Etat du Congo vient de recevoir un télé-
gramme donnant des nouvelles du district
des Stanley Falls jusqu'au 14 Mai dernier.
A cette date, aucun nouvel engagement
n'avait eu lieu avec les soldats révoltés qui
continuaient leur marche vers le sudM.
Henry avait quitté le fort d'Avakubi pour se
mettre k leur poursuile, tandis que le baron
Dhanis lui-même sétait porté vers Kirundu
etNyangwe. M. Hambursin est décéué de
la fièvre hématurique k la station des Stanley-
Falls le 14 Mai.
publique et populaire
de la ville d'Ypres.
Paque (E.) De vlaamsche volksnamen der
planten van België, Fransch-Vlaanderen
en Zuid-Nederland. Namen, Wesmael-
Gharlier, 1896; in 8°.
Gailliard (Edw.)De keure van Hazebroek
van 1336. 3e deel. Gent, A. Siffer, 1897;
in-8°.
de Pauw (N.) Middelnederlandsche ge
dichten en fragmenten. Gent, A. Siffer,
1897; in 8°.
Folie (F.)Annuaire de l'observatoire royal
de Belgique. 1897. Brux., Haycz, 1897;
in-12'.
Gilliodts van Severen (L.) Coutumes des
pays et comté de Flandre. Quartier de
Furnes. Tome 3. Brux., Goemaere, 1897
in-4°.
Wattez (Omer.) Van twee koningskinde
ren. Utrecht, H. Honig, z. d.in-12°.
Bulletin de la Ste roy. de botanique de
Belgique. Tome 33. Brux., 1897; in-8\
Crahay (Louis.) Coutumes du comté de
Looz et de la seigneurie de Saint-Trond.
Brux., Goemaere, 1897; in-4°.
Budget, de la ville d'Ypres pour l'année 1897
P. 697—722 et I—VIII.
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