CONCERT n F. GA IV Dimanche 15 Aoüt A propos de l'assassinat de M. Canovas. L'assassinat de Canovas et les États-Uiris. Les brouitlons. Le Congrès socialiste agricole de Ni velles* Le prix du Pain. Samedi 14 Aoüt 1897. 10 centimes le N°. 82* Année. N 70 On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES psrait le Mercredi et la Saraedi. La prix de l'abonnementpayable par anticipation est da 5 fr. 60 c. par an ponr tont le pays; pour l'étranger, la port an aus. Las abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Las articles et communications doivent êtra adrosses franc de port A 1'adresse ci-dessns. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Las réclames dans la corps da 30 centimes la ligne. Las insertions judiciaires1 franc taligne Les mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique excepté less Flandras) s'adr \Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Place de la Bourse. k 8 heures du soir, sur la GRAND'PLACE par L'HARMONIE COMMUNALE. PROGRAMME 1* Allegro militaire, 2® Sous la Feuillée, ouverture de concours, Strauwkn. 3* Chceur et air de l'opéra le Corsaire, Verdi, 4* Souvenir de la Soloire, Polonaise, Cbavlibr. 5* Pot-pourri populaire, (redemandé), Renaud. Les journaux socialistes beiges, a l'instar des organes amis de tous les pays, fout au sujet de l'assassinat du chef du cabinet espagnol, ce que le proverbe flamand rend si bien en disantpleurer d'un oeil et rire de l'autre. Mais le record de la brutalité revient cette fois a 1'Intransigeant le journal de Rochefort, le personnage que tout le monde eonnait et..,, méprise, k legal de certain socialiste beige,grand litterateur aussi. Le vieux pitre francais peut, au mêmetitreque jadis les ilotes ivres, servir d'exemple. Voici ce qu'il écrit: Macco, assassiné par ordre du même Ganovas, est vengé au même titre que le libre-penseur Gana, dont j'ai vu les pieds sanglants et les intestins hors du ventre. 11 serait d'ailleurs facile de démontrer que Canovas meurt victime de son attachement lafonction qu'il s'est obstinément refusé k abandonner. Sua eum perdidit ambitio, dit Lhomond. II y a quelques semaines, la con stitution d'un ministère libéral, présidé par M. Sagasta, avait été décidée. En lui cédant la place, Canovas se sauvait la vie. J1 s'est cramponné k son portefeuille et il perd tout la fois. Sa mort achève sa déconfiture politique et morale et son propre sang qu'il vient de répandre, après celui de tant d'autres, ne le lavera même pas. Rochefort en est tombé la Les impressions les plus intéressantes k ïscueiltir sur l'assassinat de Canovas, ce sont celles qu'on éprouve aux Ëtats-Unis. Le langoge des journaux de New-York est décent, mais déjb ils escomptent les consé- querices possibles de l'attentat, quant k l'ave- nir politique de l'Espagne et de Cuba. Pour eux, l'attentat peut-être le prélude d'une République espagnole et d'une République cubaine. Les hommes d'Ëtat de Washington font entendre, eux aussi, que M. Canovas ayant été le plus éclatant champion de l'idée qui vtut garder k l'Espagne la possession de Cuba, sa disparition peut changer les éié- ments du problème. C'est le sentiment du secrétaire Sherman, et sans doute aussi du président Mac-Kinley. A Madrid, rieu ne montre qu'on doivejustifierleurs conjectures. Nous lisons dans le Volk, le journal des antisocialistes gantois et l'organe flamand de la Ligue démocratique Le feu de paille, allumé par le Retiht parmi les calholiques it Bruges, est éteint tout k fait. Les hommes du Recht ont l'intention d'allumer ailleurs, et notamment k Gand, un autre foyer cela résulte du dernier n" de la feuille ert question, dans lequel on recom- mande chaleureusement une alliance entre les Plancquartistes et le Vrije Burgersbond (anticoopérateurs) de Gand, de manière k pouvoir courir sus aux catholiques et surtout aux antisocialistes. II y un an, le Recht a commencé par nous attaquer. Nous avens alors fait sentir au riche brasseur du Recht que les antisocia listes savent se défendre. Est-ce que eet homme désire de nouveau dépanser quelqu'argent pour trainer nos ou- vriers dans la boue, avec le secours du Vooruit On voit que la tactique des schismocrates du Recht est partout la même. Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur les conclusions défendues par les compagnons Léo et Vander- velde et votées par le Congrès. Avis a tous les conservateurs. 1° La coopération et la mutualité sont d'excellents moyens de grouper les campa- gnards. Elles feront l'objet de la propagande du parti ouvrier 2® La coopération doil solliciter l'attention des sociétés coopératives du parti ouvrier. Nos Maisons du Peuple s'efforceront de rayonner dans lescampagnes environnantes, d acheter directement aux cultivateurs, d'éla- blir des succursales dans les villages 3° L'attention des coopératives socialistes est attirée sur l'utilité qu'il y await pour el- les k se fédérer et k créer une action fédé- rative commerciale 4° Parmi les modes de coopération agri cole, nous signalons la coopération laitière, dont les progrès ont été rapides tant k raison de la facilité relative de l'oeuvre que des res sources qu'elle procure 5' II y a lieu d'attirer constamment l'atten tion des ouvriers agricoles sur l'avantage qu'ils pourraient tirer de l'organisation syn dicale au point de vue.du relèvement de leurs salaires et de l'amélioration de leur situation matérielle. II serait,en tous cas, désirable que les syn- dicats k créer se rattachent k une mutualité, k une coopérative d'alimentation, ou k toute autre forme d'organisation qui présente un intérêl immédiat pour ses membres. 6° II y a lieu de préconiser partout oü ce sera possible, l'affiliation au Parti ouvrier, des coopératives, des mutualités et autres organisations déjk existantes. 7. L'organisation k créer doit tenir compte de la proportion des différentes clas ses sociales, de l'espèce de culture, des oc cupations des habitants, mais en tous cas, il importera de ne pas perdre de vue, le carac- tère de classe du parti ouvrier et la nécessité d'organiser les travailleurs agricoles contre ceux qui les exploitent. On remarquera, d'après ce texte, que, si les socialistes songent k créer une organisa tion des forces rurales, ce nest aucunement en vue de venir en aide aux campagnes, mais k seulefm de s'y créer des influences politiques et électorales. Les collectivistes de jadis avaient bien raison de déconseiller k ieurs adeptes les préoccupations parlementaires. On a mépri- sé leurs avis etaujourd'hui lachasseauxman- dats constitue la préoccupation essentielle. A noter aussi que les socialistes, toujours prêts k se proclamer des initiateurs, sen vont chercher dans les organisations rurales catboliques des modèles k copier après dé- naturation, bien entendu. Plusieurs journaux libéraux annon- cent que la plupart des boulangeries de Bruxelles viennent d'augmenter le prix de leur pain de einq centimes par kilogramme. Naturellement ils affirment que la cause en est dans l'augmentatiofi con stante du prix des fariües, augmenta tion dit la Gazette entre autres a laquelle les droits d'entree votés il y a deux ans par nos protectionnistes ne sont ccrtainemcnt pas étrangers. Le Progrès d' Ypres ii'a pas soufflé mot de cette augmentation du prix du pain. Ce n'est pas qu'il soit devenu protectionnisteon- gé jusqu'ici. Cela v ons les journaux libera; - taté levénement éconoi >m- plit a Bruxelles. Nous osons prédir mu tation dont nous ndra générale dans le p dons toute l'Europe. La cause? il fan 1 'ail leurs que dans 1" d un léger droit d'entré sur les farines étrangè fau- drait adrnettre que li été constatée pendant aces, qui ont succédé i t de ces droits, avait la m u -ce que la baisse sera ha sard aux droits Le son tela- mer lavérité de la mée post hoe ergo prop' Ajoutons quele pi nig- meuté comme celui h .les blés entrent en fout droit II faut done chore de l'augmentation du dans l'augmentation du p - et celle-ci dans la hausse II reste a rechere; fime de l'accroissement du p i s. Si l'estimation qm iui- sons ci-dessus est plus ac te, la conclusion qui c'est que cette premier- ut avoir un effet imi prix des blés, grace a - si habile a exploiter aès leur arrivée. La hausse des prix aio con stante Cela dépendra dco ians les autres parties <h au rebours de ce qui Eu rope, les récoltes y son- dantes, il peut s op asa- tion, et il est prob de temps les prix de mt normaux. Les pr du pain subiront le me Mais si le déficit (s le monde, il est éviri usse sera générale, bien nis arrivent de toutes 'ise. CoQstatons cV fla mandque stiivan us publions d'après le an glais, les prévisiom iue répondent a la produ r der-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1