CHRONIQUE YPROISE. Le cortége aux lumières. La poste et les rayons X. La garde eivique. Actes Officiels. nier.Notre agriculture bénéficiera done de levènement dont nous parions, événement auquel toutes les theories économiques et tous les principes so- cialistes ne modifieront rien. Absolument comme quand il pleut il n'y a rien a y faire Or cette cause est trouvée, s'il faut en croire un journal spécial anglais, YEvening Corn Trade List. L'estima- tion provisoire de la récolte du blé en Europe, comparativement aux résul- tats des deux années précédentes est considérable. Yoici cette estimation Pays 1897 1896 1895 Hectol. Hectol. Heetol. Autriche 12,325,000 13,775,000 16,615,000 Hongrie 39,150,000 50,750,000 55,215,000 Belgique 7,250,000 7,250,000 6,670,000 Bulgarie 11,6"0,000 18.125,000 16,575,000 Danemark 1,150,000 1,150,000 1,595,000 France 101,100,000 121,700,000 122.670,000 Allemagne 56,250,000 37,700,000 37,120,000 Grèce 2,175,000 2,175,000 2,175,000 Hollande 2,175,000 2,175,000 1,885,000 Italië 36,250,000 17,850,000 10,715,000 Portugal 1,710,000 1,150,000 2,030,000 Roumanie 17,100,000 25,012,500 23,925,000 Russie 107,300,000 126,150,000 130,930,000 Caucase 17,100,000 15,950,000 23,200,000 Serbie 3,625,000 5,075,000 3,625,000 Espagne 31,800,00 31,900,000 57,700,000 Suède 1,150,000 1,150,000 1,595,000 Suisse 1,150,000 1,710,090 1,710,000 Turq.Eur. 10,875,000 11,500,000 13,050,000 Roy.üni 20,300,000 21,025,000 13,775,000 Totaux 169,365.000 550,202,500 510,995,000 En 1894, on évaluait la production des pays mentionnés dans le tableau ci-dessus a 554 625,000 hectolitres en 1893, k 525,994,000, et en 1892, k 498.075,000 hectolitres. II faut remonter k l'année 1891, oü la production n'avaitété que de 427,054,000 hectolitres, pour trouver une récolte euro- péenne aussi déficitaire que celle de cette année, qui serail inférieure k la précédente de prés de 81 millions d'hectolitres. Pres- que tous les grands pays producteurs ont vu leurs récoltes considérablement diminuées par la persistance des pluies la France, la Russie, la Hongrie, la Roumanie, l'Italie, la Bulgarie. C'est l'Allemagne qui semble la plus favorisée, et si l'Espagne a une produc tion snpérieure a celle de l'an dernier, on doit tenir cornpte qu'en 1896, la sécheresse avail duns re pays, causé un fort déficit. Dapièsl'estimation ci-dessus, la diminu tion de la production sur l'an dernier serail, pour la France, en chiftre ronds de 90 mil lions d'hectolitres pour la Russie, de 29 millions; pour la Hongrie.de plus de 11 millions; pour ia Roumanie, de 8 millions; pour la Bulgarie, de 7 millions; pour la Turquie, de 4 millions d'hectolitres. Le grand nombre de matières k trailer dans notre dernier numéro, a été cause que nous n'avons pu donner qu'une relation sommaire de la magnifique retraite aux flambeaux de Dimanche soir. Si le temps affreux qu'il faisait, au moment oil ce splendide cortège se mettaiten marche, l'a empêché de faire l'itinéraire annoncé, il a cependant permis aux nombreuses per- sonnes, qui ont assisté k son rassemblement, Place VandenPeereboom, et même k son passage par la rue de Boesinghe, le Marché au bois, la rue de Dixmude et la Grand'Place, de constater qu'un cortège de cette nature et de cette splendeur n'avait jamais été vu dans notre ville. G'était absolument féérique, Place Vanden Peereboom, et pendant trois quarts d'heures cela n'en finissait pas, tant il y avait dè sociétés parlicipantes, qui, presque toutes, avaient inventé une chose nouvelle. Le spectacle de tous ces feux de couleurs et formes diverses.mais qui se ressemblaient pourtant tous par leur nature première, une chose cette lois qu'on pouvait appeier 'avec raison la variété dans l'unité un spectacle pareil disons nous, présentait un aspect dont, seuls, les lémoins oculaires peuvent se faire une idée. lei les énormes bouquets de fleurs de la société d'horticuiture, étince- lants de lumières aux mille couleurs lk les flambeaux fumants sombres et rouges qui ont donr-é leur nom priraitif a ces cortèges lk encore les gerbes de feu des fusées^qui sélaupaient dans le ciel accompagnés d'un bruit de tonnerre, pour retomber en pluie d'étoile sur la foule enthousiaste puis au milieu de toutes les figures du cortège et des transparents, tout ce monde grouillant, se démenant pour trouver sa place, se dépla- 5ant et se croisant sans cesse jusqu'k ce que 1 organisation fut compléte, tout cela formait un spectacle unique en son genre et que nous n'oublierons de longtemps. Et dire que la pluie renouvelant ses mau- vaises farces d il y a deux ans, lors du cor tège des fleurs,si beau et si distingué égale- ment, et qui méritait lui aussi cette réflrxiou faite Dimariche soir pardes genscompétenis: que dans de trés grandes villes comme Bruxelles, Anvers et autres, on ne ferait pas mieux dire qu'une déplorable averse est venue gkter etsupprimer cette magnifique fête! Et dire de plus et c'est Ik une chose bien plus absurde, car le temps est urie force aveugle dont on ne peut prévoir ni empêcher les effets qu'il y a certaioes gens que le spectacle de cette lameniable débandade d'une des plus belles fêtes com- munales qu on eüt vues dans nos murs, fai sait jubiler; une fête qui, si elle avait réussie, aurait élé une source de profits pour les négociants Yprois indistincternent, les caba retiers surtout, appartenant k toutes les opinions Mais passons sur ces faits ridicules autant qu'odieux et donnons un relevé aussi exact que possible, quoique nous n'ayons pu voir qu'une fois le cortège, des diverses sociétés qui en faisaient parlie. Vingt-quatre sociétés, non compris les deux musiques l'Harmoiie Communale et 1 Grande Fanfare, et le corps des Pompiers, composaierit le cortège. loutes avaient des groupes et des repré- sentations différents. II nous serait difficile de rend re compte de tous ces groupes muis nous citerons les principaux Les cinq plus importants étaient ceux formés par la jeune Garde Catholique, le Spiegel club, la fédération colombophile, la société d'horticuiture, établie k l'hótel de Gand et les joueurs d.; boules aux quilles du Cornet d'or. D'autres sociétés étaient k peu prés aussi importantes, mais ce som celles lk, auxquels le jury a décerné les prix de la faCon suivan- te ler prix: la jeune Garde et le Spiegel club chacune 100 fr. 2 prix la fédération colombophile, 75fr, 3 prix: la société d'horticuiture et le cor net d'or, chacune 50 fr. Quatorze primes de 25 francs chacune ont été «décernées ensuite aux sociétés sui tes Société chorale: l'orphéon. Société de tir k l'arcle cerf rouge. Les deux société d'amateurs de chant de pinsons Deux sociétés de pêcheurs k la ligne. Deux sociétés de joueurs de cartes. Le katholieke ziekentroost. Les vereenigde brievendragers Deux sociétés de joueurs de boules. Une société de joueurs de billard. Et la société de gymnastique. D'après nos renseignements.si le mauvais temps ne s'élait pas mis malheurëusemerit de la parlie, il n'est pas dit que l'ordre des prix aurait été distribué absolument comme il l'a été. Le jury n'a pu juger, naturellement, que de ce qu'il a vu. Or plusieurs sociétés n'ont pu faire qu'une partie de ce qu'elles avaient préparé. Ainsi la Société d'Horticukure avait préparé quelque chose de féérique que la pluie a cornplètement fait rater. Selon nous, les promoieurs de ce cortège devraient réorganiser pour l'année prochai- ne, une fèt t pareille. II faut espérer que le mauvais temps ne se; a pas toujours lk pour nous contrecarrer, et le succès sera plus grand que cette année, car les éirangers comme les Yprois qui oat vu le corlège, ont pu constater de quoi nos concitoyens sont capables quand ils veulent organiser des fêtes. Ou sail que l'administration des Douanes de France, faisant usage des dernières applications de la science, se sert de l'appa- reil Roentgen pour procéder aux vérilications diverses qui s'opèrent aux octrois et fron- tières. La Belgique vieut d'enlrer dans la même voie les expériences qui out été faii.es niardi, aux entrepots de Bruxelles, out démontré que ce procédé était pratique pour s'assurer du contenu des colis sans devoir les ouvrir. Des fonctionnaires supérieurs de l'admini stration des Postes, qui avaient été délégués k eet eflfet, ont tenu k s'assurer s'il n'était pas possible - utilisant le même procédé de violer les secrets de la correspondance. Diverses lettres ont élé soumises k faction des rayons X saus laisser apparaitre les communications qui y étaient insérées, même un üiilet de banque contenu dans une des lettres, n'a pu être apoiq?u. Nous voilk done pleinement édifiés et rassurés quant au secret de ia correspon dance. M. le baron Surmont de Volsberghe a préseuté le rapport sur ce projet de loi. L'honorable président de la commission du Sénat conclut en ces termes Les dispositions relatives k la formation des corps, aux grades et aux emplois constituent une amélioration sérieuse. Il faut dans les cadres de la stabilité, c'est une condition essentielle d'une bonne organisa tion. Le projet l'assure dans la mesure du possible. En malière de service, nous constatons également une amélioration. L'article 98, en effet, ordonne des exercices d'ensemble pendant une période de cinq jours dans les quatre premières années de l'incorporation. Peut-être les conséquences de cette dispo sition ne seront-elles pas aussi grandes qu'on l'espère. Mais le moyen employé pour améliorer l'instruction des gardes produira, croyons-nous, quelque fruit. Quant k 1 article 137, qui ordonne que dans les communes fEmandes du pays les gardes seront commaudés en flamand, plusieurs membres out fait remarquer que eet amendement introduit dans la loi au second vote, avait été rejeté en première lecture. Votre Gommission, tout en regrettant que les circonstances ne permetten t pas au Sénat de faire de cette ioi un examen plus appro- f'ondi, a l'honneur d'en proposer l'adoption au Sénat. Le projet de loi a été vóté, jeudi, par 55 voix contre 11 et 6 abstentions. Le Sénat s'est ajourné jusqu'k convocation ultérieure. Ghasse. Ouverture et fermeture en 1897 1898. Le Ministrede l'agrieulture et des travaux publics, Vu l'article lerde la loi du 28 février 1882, sur la chasse Vu les avis des députations permanentes deseonseils provinciaux, Arrêté Art. ler. L'ouverture de la chasse est fixée, n 1897, aux époques ci-après indiquées, savoir Au 21 Aoüt, dans les provinces d'Auvers, de Brabam, de Flandre occidentale, de Flandre oriëntale, de Limbourg et pour les parties des provinces de Hainaut, de Liége et de Namur situées sur la rive gauche de la Sambre et de la Meuse, y compris tout le territoire des villes de Charleroi, de Liége, de Huy et de Namur Au 28 Aoüt, dans la province de Luxem bourg et les parties des provinces de Hainaut, de Liége et de Nauiur situéesentre la Sambre et la Meuse et sur la rive droite de la Mause Toutefois, la chasse k l'aide du chien cou rant ou du lévrier n'est permlse qu'k partir du ISseptembre et celle au faisan ainsi qu'au gros gibier (cerfs, dains, chevreuils) k dater du lec Octobre. Art. 2 Eu temps deneige, il est défendu de chasser en plaine, quelle que soit la quan- tité de neige qui recouvre la terre; la chasse reste autorisée dans les bois, ainsi qu'au gibier d'eau, sur les bords de la mer, dans les marais, sur les fleuves et les rlvières. Art. 3. Lu chasse k la perdrix et k la grousse d Ecosse est fermée après le 15 covembre prochaiu; toute espèce de chasse, y compris celle k l'aide du cnien courant, cesse d'être permise après le 31 décemöre 1897. Art. 4. Par dérogation k l'article précé dent, les battues au gros gibier sont autori- sées jusqu'au 31 Janvier 1898 la chasse k tir au lapin,au moyen de battues ou de chiens d'arrêt, est permise dans les bois ainsi que dans les dunes jusqu'au 31 Juillet prochain, et celle au lapin, k l'aide de bourses et de furets, peut se pratiquer toute l'année la chasse au gibier d'eau sur les bords de la mer, dans les marais, ainsi que sur les fleu ves et les nvières, reste ouverte jusqu'au 15 avril prochain inciusivement. Art. 5. La chasse k courre avec meute et sans armes k feu cesse d'etre permise après le 15 avril 1898 dans les provinces d'Auvers, de Brabant, de Flandre occidentale, de flandre oriëntale, de Hainaut (le canton de Gedinne excepté), el après Ie 30 du même rnois dans la province de Luxembourg et dans les cantons de Ctiimay et de Gedinne. Art. 6 Les gouverneurs des provinces sont chargés de l'exécution du présent arrété. Bruxelles le 11 Aoüt 1897. Léon de Bruyn. Par arrêté royal du 9 aoüt 1897, M. Vandelannoitte, receveur des contriDutions direetes et des accises k Poperinghe, est, sur sa demande, admis k faire valoir ses droits k ia retraite. Chocolat Delacre garauti pur. Cnallaiita Bruxelles ne manquez pas de visiter Yllótel des Ventes, 71, Boulevard Anspach. On y trouve un choix considérable de meubles, tapis, objets d'art etc. neufs et d'occa- sion avec prix marqué sur cbaque objet. Entróe libre. 30 - - TTTl-t"--

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2