Ecole industrielle d'Ypres.
Beaux-arts.
Chemin de fer
Ypres-Dixmude.
Cathédrale d'Ypres.
Damas-Soie fr. i .40 Kt™2-50
Grüce aux mesures prises, aucun nouveau
cas n'a plus été constaté.
II y a une quinzaine de jours, l'apparition
de la fièvre typhoide a été de nouveau signa-
lée, et, cette fois, dans des circonstances
spéciales qu'il importe de relever avec soin.
En publiant certains articles, deux jour-
naux ne se sont pas contentés d'alarmér ainsi
la population. On a colporté ces mauvaises
rumeurs hors ville. Plusieurs journaux
étrangers a la localité s'en sont fait les échos
au point, dit M. Ie Président, que j'ai été
obligé de leur envoyer des démentis catégo-
riques. G'est ainsi que certains de ces or-
ganes et non des moins importants, ont
annoncé que l'administration communale avait
fait aux habitants défense de se servir des
eaux de la distribution
La vérité est que le 17 de ce mois, conti
nue M. le Président, je repus du médecin de
régiment dirigeant le service de santé de la
garnison, un bulletin constatant la présence
h l'höpital militaire de 23 soldats atteints de
fiévre typhoide. Le bulletin renseignait 1 cas
grave, 8 cas moyens et 19 cas légers. Cause
et origine présumées indéterminées. Me
sures prises par l'autorité militaire
«Visite générale supplémentaire; aération
et propreté des locaux; désinfection des
objets de literie, de vêtement et d'équipement
des hommes envoyés k l'höpital.
Condamnation momentanée des pompes,
quoique fournissant l'eau de la distribution;
tisane mise la disposition des hommes; sur
veillance des cantines.
Pas de surmenage, ni par exercices, ni
corvées, ni gardes.»
En même temps me parvenait un bulletin
renseignant un malade en ville. D'après ce
que j'ai appris, ce dernier venait de Liège.
Je convoquai le jour même tous les mé-
decins de la ville. Tous, sauf un, répondaient
h mon appel. Tous me déclarèrent n'avoir
aucun cas de fièvre typhoide dans leur clien
tèle. L'un d'eux signala un cas douteux
l'höpital civiljmais cette affirmation fut aussi-
töt contredite par un assistant et depuis lors
il n'en a plus été question. Dans la popula
tion civile, on a signalé le cas d'un habitant
de la rue du Passage, un militaire en congé,
qui ressentit les atteintes de la fièvre k peine
rentré chez lui. 11 a été transporté d'urgence
h l'höpital civil, d'oü il est, d'après ce que
j'ai appris,sorti guéri peu de jours après.
L'autorité militaire a renseigné deux en-
trées k l'höpital: une le 20 et une le 21
II est done bien établi qu'è la date du
17 aoüt,il n'y avait pas un seul cas de typhus
dans la population civile d'Ypres. Et on doit
en conclure que ce n'est pas l'eau de la
distribution qu'il faut attribuer la réappari-
tion de la maladie.Si l'eau de la distribution
avait causé la maladie les cas seraient au
moins aussi nombreux que dans la garnison.
Or, je vousai fait connaitre les renseigne-
ments qui me sont donnés jusqu'è ce moment
par les médecins. La cause en doit être
cherehée ailleurs.
11 faut noter d'abord que le bataillon du
3e régiment de ligne en garnison h Ypres, a
fait pendant les dernières grèves qui ont
éclaté dans la région houillère, un séjour de
trois h quatre semaines Charleroi.
Or, e'est exclusivement parmi les hommes
de ce bataillon que l'on compte les ma-
lades traités k l'höpital, et non parmi les
hommes de l'école d'équitation et parmi le
personnel de l'école régimentaire (celle-ci in-
stallée dans la méme caserne que le bataillon)
tous consommant la même eau. Ces deux
corps sont absolument indemnes.
Ne faut il pas conclure de cette circon-
stance que le germe de l'affection a été con-
tracté Charleroi pour se développer ici
Cequisemble corroborer cette apprécia-
tion, c'est cette particularité que, des deux
bataillons, tenant garnison dans une autre
ville, un seul compte des hommes atteints
du typhus c'est précisément celui qui a fait
également un séjour Charleroi.
On ne peut done, sans faire preuve d'une
insigne mauvaise foi, prétendre trouver
dans l'eau de la distribution la cause de
l'épidémie règnante.
L'autorité militaire procédé une enquête.
11 faut souhaiter quelle aboutisse, afin qu'on
puisse faire la part des responsabilités Mais
quoiqu'il en soit, et avec les élémenls que
nous possédons déjS, on peut affirmer que
l'administration communale n'a rien se
reprocher et que sa responsabilité ne peut
être mise en cause.
M. le Président fait ensuite ressortir non
seulement combien il est dangereux de di-
vulguer par la voie de la presse tant le
public est prompt s'émouvoir et s'alarmer
des cas de maladie contagieuse, ceux ci
fussent ils d'ailleurs düment coristatés; et
combien il est odieux de surexciter inutile-
ment ce même public en l'entretenant defaits
absolument inexacts, voire mensongers.
11 y a la de la méchanceté ou de l'incon-
science. J'aimc mieux, dit M. le Président,
m'arrêter h cette seconde supposition, car
je ne saurais croire qu'un Yprois serait assez
méchant et assez perfide pour semer ainsi
inutilement l'inquiétude tant Ypres qu'k
l'étranger et causer ses concitoyens un pré-
judice considérable, en éloignant de sa ville
natale les nombreux touristes,qui ont l'habi-
tude de nous rendre visite cette époque de
l'année.
M. Colaert. C'est vrai, et il n'a pas eu
seulement le courage de se rétracter.
M. Fraeijs. C'est vraiment odieux
M. le Président. Je laisse k l'opinion
publique le soin de juger pareille manière
d'agir.
La vente des noix a rapporté 663 francs.
Les 975 fr. provenant de la vente d'un
terrain ont servi it acheter une rente sur
l'Etat.
L'autorisation est accordée Boussemaere
et Dedeyne de Merckem ainsi qu'è Nicquel
de Woumen d'ériger un service de messa-
geries entre ces communeset la ville d'Ypres.
La construction d'un égoüt.rue au Beurre,
coütera 1659 fr. 76. On commencera Lundi
prochain.
M. Fraeijs. Et la rue du Marais
M. Colaert. Et la rue St Jacques
M. D'Huvettere. Et la rue Carton
M. le Président. On en pariera sous
peu.
11 est décidé d'urgence de continuer l'égoüt
rue de Lille jusqu'è la rue Grimminck.
On vote d urgence également une sornme
de 1000 fr. pour couvrir les frais d'étude
des réparations k faire aux toi'.ures des
Halles.
A St Eloi prés dArras on a trouvé une
pierre qui serait excellente pour le crêtage.
Pour les fenêtres des Halles, nous avons
trouvé un modèle it la Hooghe et un autre
Zonnebeke.
M. Colaert. Et le Lombard, quand le
réparera-t on, celui-lis
M. Fraeijs. Pour le moment, nous
n'avons pas encore pris de décision sur la
destination du Lombard. Nous avions cru
pouvoir y installer les bureaux; mais cela
entrainerait de grands frais et nous devons
voir ce que nous faisons D'ailleurs ce serait
en quelque sorte une dépense de luxe.
Enfin, la question est l'étude.
M. Colaert. Trés bien, mais je souhaite
qu'on n'étudie pas trop longtemps.
75 fr. de subside sont votés pour la société
de photographie d'Ypres.
M. Colaert rend hommage aux promoteurs
de l'exposition des sociétés Strijd naar
Lauweren et de photographie et exprime
le vceu de voir la ville faire l'aequisiiion
d'une des ceuvres exposées.
M. D'Huvettere rappelle de nouveau la
canalisation des eaux h la porie de
Dixmude.
M. le Président. Nous sommes encore
toujours dans la période de recherches et ne
pourront donner de l'eau seulement, quand
nous aurons des renseignements complets.
M.Fraeijs demande des renseignements
au sujet des bruits qui courent en ce qui con-
cerne des changements qui seraient sur le
point de se faire dans plusieurs écoles de la
ville.
M. le Président. Mad. Juncker a fait
une demande pour faire valoir ses droits h
la pension. C'est accordé, et nous aurons h
la remplacer plus tard.
La séance publique finit h 6 heures.
Le rapport sur la situation de l'enseigne-
ment industriel et professionnel en B slgique,
présenté aux chambres législatives par mon
sieur le Ministre de l'industrie et du travail,
pour les années 1884 1896, vient de parai-
tre. Nous y trouvons le rapport relatif l'é
cole industrielle d'Ypres.
Nos lecteurs constateront avec plaisir que,
grêce aux efforts de notre administration
communale, l'école industrielle est en voié
de prospérité.
Nous apprenons que, suivant le voeu ex-
primé par l'auteur de ce rapport, de nou-
veaux développements seront donnés ii cette
école. Voici ce rapport
L'académie des beaux-arts a été fondée sous
Marie-Thérèse en 1778 une école profession-
nelle y a été annexée en 1865,mais la fusion des
deux établissements ne s'est opérée définitive-
ment qu'en 1867 et, h partir de cette époque,
l'école a re§u régulièrement un subside de l'Etat.
Le rapport geuéral de 1884 constate que l'en-
seignement du dessin est organisé d'une ma
nière satisfaisante, mais que les cours ne don-
nent presque pas de résultats au point de vue
de l'enseignement industriel théorique et exi
gent une prompte réorganisation. ke Gouverne
ment s'étant entendu avec les autorités locales
et la direction au sujet des réformes a intro-
duire, un nouveau règlement organique, tenant
compte des modifications préconisées, a été
approuvé par arrêté ministeriel du 28 Septem-
bre 1888, et l'école a regu le nom d'Ecole
indusirielleet académie des beaux-arts réunies.»
A la suite de ces réformes, une légère améliora-
tion s'est manifestée pendant quelque temps,
mais les anciens errements n'ont pas tardé k
reprendre le dessus et, en 1890, l'inspection
signalait de nouveau une situation trés défavo-
rable.
Une seconde réorganisation fut done décidée
le règlement ne devait pas être modifié, mais it
était nécessaire d'en exiger une application plus
rigoureuse.
Quant au programme des cours, on parvint h
l'améliorer en spécialisant l'enseignement théo
rique et pratique des diverses branches de l'in
dustrie du bailment, la seule établie dans l'ar-
rondissement d'Ypres.
Des cours pratiques de sculpture sur bois et
sur pierre, ainsi qu'en cours de peinture indu
strielle, furent annexés h l'écoleils donnent
d'exellents résultats.
Enfin, des concours trimestriels furent orga-
nisés en vue de stimuler le zèle des élèves, et
des livrets de la caisse d'épargne furent attri-
bués aux lauréats.
L'application stride de ces diverses mesures
eut une influence heureuse sur la marche géné
rale de l'école, qui est entrée, a partir de ce
moment, dans la voie du progres. It est juste de
constater que ces résultats ont été obtenus pé-
niblement et après un travail de plusieurs
années de la part de t'ancien directeur de l'école,
a qui revient tout l'honneur du succès.
L'enseignement est donné par 10 professeurs,
y compris le directeur.
L'Ecole est administrée par une commission
de six membres, présidée par le bourgmestre
ou son délegué,
L'Enseignement est divisé en cinq années
d'étudesles deux premières sont communes a
tous les élèves et comprennent: l'arithmétique,
la géométrie, le dessin géométrique, les projec
tions et le dessin a main levée.
Quant aux lepons des trois dernières années,
elles sont divisées en section d'après les mé
tiers des élèves et ont surtout en vue les spécia
lités suivantes
1° Ouvriers en bois
2° Forgerons et serruriers
3° Magons;
4° Tailleurs des pierres
5° Peintres et décorateurs.
Le programme de ces trois années comprend:
l'arithmétique commerciale, la mécanique élé-
mentaire, la physique, la technologie des pro
fessions élémentaires, la construction, la géo
métrie discriptive et ses applications k la coupe
des pierres et a la charpente, l'économie indi-
struelle et l'hygiène, le dessin professionnel, la
peinture indistruelle et la sculpture pratique.
Les diverses legons se donnent en ilamand et
sont gratuiteselles ont lieu d'Octobre k Mars,
en semaine de 6 h 8 heures du soir pendant la
période d'été, certains cours continuent a se
donner le Dimanche matin.
L'&ge d'admission des élèves est de douze
ansl'école a eu, en 1895-96, 171 élèves pen
dant le semestre d'hiver et 54 en été cette po
pulation comprenait 93 ouvriers, 46 écoliers el
32 jeunes gens sans profession.
Le nombre d'élèves augmente graduellement
depuis la réorganisation de 1892, ainsi que l'in-
dique le tableau suivant
1892-93 llO élèves
1893-94 153
1894-95 169
1895-96 171
II y a, chaque année, une distribution de ré-
compenses;l'école nedélivrepas.jusqu'h présent,
de certificats de capacité.
Les locaux sont spacieux et répondent bien k
leur destination.
Les collections scientifiques et la bibliothèque
étaient autrefois d'une pauvreté extréme elles
ont été améliorées pendant ces dernières années
et sont encore susceptibles de notables augmen
tations. L'administration ne manquera pas de
les faire eompléter; elle se montre trés disposée
k donner k l'école tont le développement que
mérite une institution appelée h rendr§ d'im-
portants services a la population ouvrière de
cette région.
En résumé, l'école industrielle d'Ypres est en
voie de progrès depuis sa dernière réorganisa
tion, et il y a lieu d'espérer qu'avec une direc
tion sage et énergique, ces progrès ne feront
que s'accroitre.
On nous écrit de Blanckenberghe
Au même moment, la Fanfare d'Ypres
de M. Iweins donnait un grand concert sur
le terrasse du Casino. Cette Phalange nom-
breuse (elle compte 125exécutants) est arrivé
a un résultat remarquable grace au dévoue-
ment de M. VVenes, un excellent directeur et
aux conseils de M. Painparé le renommé
ancien chef de musique du 6e de ligne. M.
Iweins peut réellement être fier de cette su
perbe musique qu'il a pourvu d'instruments
perfectionnés fournis par la célèbre maison
Besson de Paris.
Nous espérons réentendre l'année pro-
chaine cette excellente société Yproise.
{Echo des Plages
Nous avons appris avec plaisir que sur ia
proposition de M. Colaert, Echevin des
Beaux-arts, faite en séance de Samedi der
nier, l'administration communale est entré en
correspondance avec M. Vanderoye, pour
l'aequisiiion de son tableau Fleurs.
Nous apprenons avec bonheur que, grace
aux démarches de nos représentants, le
département des chemins de fer éludie sé-
rieusement le projet d'une ligne de chemin
de fer üt grande section d'Ypres h Dixmude.
Puissent leurs efforis aboutir
Jeudi, 9 Septembre, h l'occasion de l'in-
stallation du T. R. Chanoine J. De Brouwer
curé doyende St Martin, la maitrise exécu-
tera sous l'habille direction de M. Vanden-
Abeele, maitre de chapelle, la splendide
marche «AlamémoiredeJeauned'Arc» de Cb.
Gounod. Cette marche est écrite pour orgue
avec accompagnement d'instruments de bois
et de cuivre.
ainsi que Henneberg-Soie noire, blanche et
couleur, a partir de 95 ets. jusqu'è fr. 28 50 le
metre. on uui, rayé, quadrillé, ragonnó, Damas
etc. (env. 240 qual. et 2000 nuances et dessins
diff.), franco deport et de douane a domicile.
Echantillons par retour.
G.Henneberg, Fabrique de Soie (fourn.i. &b.) Zurich.