Le reglement
surle jeu d'orgues
et les bals publics.
VARIÉTÉS.
hypocrisie dans les appels l'union des ca-
tholiques.
Corisidérant qu'il n'est pas admissible que
des sociétés ou des personnes affiliées la
Ligue démocratique beige fassent simulta-
nément partie du Vlaamsch-Christene Volks
partij
prend les résolutions suicantes
4. Les personnes ou sociétés affiliées la
Ligue démocratique beige sont mises en de-
meure de choisir, endéans le mois, entre la
Ligue démocratique beige et la fédération
qui a pris le nom de Vlaamsch-Christene
Volkspartij.
2. La Ligue démocratique beige affirme
nouveau la nécessité du groupement des for
ces de la démocratie catholique
o) Pour répondre aux aspirations des
ouvriers l'autonomie politique, dans la me
sure oü ces aspirations peuvent se concilier
avec le maintien de l'union politique entre
les catholiques
bPour assurer le succès des revendica-
tions légitimes des ouvriers en matière éco-
nomique
c Pour combattre efficacement le groupe
ment des forces de la démocratie socialiste.
3. La Ligue démocratique beige proteste
contre les attaques dont elle est l'objet de
la part de certains catholiques peu au cou
rant des besoins de leur temps. Elle pro-
clame une fois de plus sa ferme volonté de
maintenir l'union entre tous les catholiques
en basant celte union sur le respect des
droits de tous.
4. La Ligue démocratique beige rappelle
que ses rangs sont ouverts tous ceux qui
acceptent ses statuts et qui veulent travailler
avec elle et comme elle a relever la situation
morale et matérieile des travailleurs et
amener la paix entre le capital et le travail,
par le respect des droits de tous et l'amélio-
ration des rapports entre patrons et ouvriers.
Le Collége échevinal vient de publier le
règlement sur les jeux d'orgues et les bals
publics, qui sera obligatoire parlir du
4 Octobre prochain.
Le Weekblad critique de nouveau Ie règle
ment. Ne l'avons nous pas prédit, dit-il. A
quand la fermeture des cabarets dix heures
du soir etc. etc.
Si l'on pouvait fermer les cabarets 10 ou
11 heures du soir, oü serait le mal? Les
cabaretiers n'y perdraient guère et la mora-
lité publique y gagnerait beaucoup.
Mais.il ne s'agit point de cela, nous l'avons
dit suffisamment lors de la discussion du
règlement au conseil communal. Nos édiles
ont voulu donner satisfaction aux habitants
paisibles de la ville qui sont de loin le plus
grand nombre et qui comptent done pour
quelque chose. Us ont cherché protéger la
classe ouvrière et l'enfance contre la séduc-
tion laquelle elles sont exposées dans cer
tains cabarets, auxquels les bals publics et
les orgues donnentde la vogue. lis ont enfin
voulu placer sur le même pied tous les caba
retiers de la ville, en évitant l'arbitraire ad-
ministratif et la concurrence déloyale.
Si le règlement peut atteindre ce triple
but, il aura rendu un immense service la
populationYproise.et nos concitoyens seront
reconnaissants, envers l'administration com
munale, de l'avoir mis en vigueur.
Quand, nous plapant au point de vue
moral, nous avons demandé au Progrès,
s'il ne fallait pas avoir cure de l'enfance qui,
après avoir quitté l'école, va perdre en un
jour souventen une nuit les bienfaits
de l'éducation repue, nous avons constaté,
non sans une certaine satisfaction, que notre
confrère n'a plus cherché nous contredire.
Get argument parait done avoir produit un
certain effet sur le journal doctrinaire. Le
Weekblad continue son opposition mais,
bienentendu, il ne produit aucun argument
contre les dispositions du règlement. G'est
l'opposition quand même. Nous ne nous en
soucions done pas.
Nous osons prédire longue vie au règle
ment nouveau. Strictement appliqué, il don-
nera satisfaction la généralité de nos con
citoyens. II en sera de lui comme du repos
dominical, dont M. Vandenpeereboom a osé
dire la chambre des représentants on n'y
touchera plus
Bien osé, en effet, serait celui qui revien-
drait l'ancien règlement, qui donnait lieu
l'arbitraire et qui était réprouvé par les
honnêtesgens de tous les partis.
Déjèt plusieurs communes de l'arrondisse-
ment, et même de la province, ont imité
notre règlement, qui est fait de main de
maitre et qui a retju la haute approbation des
autorités supérieurs.
Nous publions le document
ART. 1II est défendu aux cabaretiers
et tous autres débitants de boissons, ainsi
qu'a leurs préposés, de jouer ou de laisser
jouer de l'orgue ou de tout autre instrument
de musique, dans des locaux accessibles au
public, en dehors des jours et des heures ci
après déterminés.
ART. 2. Aucun bal, aucune partie de
danse ne peut être organisé, dans les auber-
ges, cafés, cabarets ou autres lieux accessi
bles au public, en dehors des mêmes jours
et heures.
ART. 3. Les jours de fêtes communales
et de carnaval, les défenses prévues par les
articles 1 et 2 seront levées, a partir de
deux heures de relevée jusqu'a minuit, en
faveur des aubergistes, cafetiers, cabaretiers
et débitants de boissons qui en feront la de-
mande au commissaire de police et moyen-
nant de justifier du payement préalable
d'une taxe de dix francs par jour, entre les
mains du receveur communal.
Néanmoins le Bourgmestre pourra, dans
des cas exceptionnels, interdire tout jeu
d'orgues ou d'instruments de musique et
tous bals publics ou parties de danse, dans
les lieux spécifiés a l'article 2, indépendam-
ment du droit de la police, de faire cesser
les jeux d'orgues et les bals publics en cas
de désordre.
ART. 4. Par exception aux articles 1
et 2, les cabaretiers et autres débitants de
boissons peuvent être autorisés a faire en
tendre, dans les mêmes lieux, des musiciens
ou des chanteurs ambulants, ou a donner
des concerts.
ART. 5. Ne pourront bénéficier des dis
positions de l'article 3 1 et de l'article 4
1° Ceux qui ont été condamnés, dans les
deux années précédentes, pour avoir contre-
venu au présent règlement
2° Les tenanciers d'une maison de dé-
bauche et ceux qui, dans les cinq années
précédentes, ont tenu une maison de prosti
tution
3° Ceux qui, dans le même délai, ont
été condamnés pour avoir tenu un établisse
ment de prostitution clandestine, et ceux qui
ont été condamnés a raison d'une infraction
prévue par les articles 6 et 8 de la loi du
16 Aoüt 1887, sur l'ivresse publique, ou qui
se trouvent dans un des cas tombant sous
l'application de l'article 14 de la même loi.
ART. 6. Les contrevenants aux disposi
tions du présent règlement seront punis
d'une amend e de cinq a quinze francs et
d'un emprisonnement d'un a sept jours, ou
d'une de ces peines seulementsans preju
dice au payement de la taxe de dix francs,
prévue par l'article 3.
ART. 7. Sont abrogés, l'article 4 du rè
glement du 19 Aoüt 1876 sur les cabarets et
bals publics et le règlement du 17 Mai 1890
sur le jeu d'orgues et autres instruments de
musique dans les cabarets.
Le Collége des Bourgmestre et Échevins,
Vules délibérations duConseil Communal,
des 28 Décembre 1896 et 1 Mai 1897, arrê-
tant un règlement sur le jeu d'orgues et
autres instruments de musique dans les
cabarets, et sur les bals publics
Vu la dépêche du 27 Aoüt 1897, 1° Di
rection, le Division, N° par laquelle
M. le Gouverneur de la province fait con-
naitre qu'en séance du 20 Aoüt 1897, la
Députation permanente a décidé que mention
serait faite de ces délibérations au Mémorial
administratif
Vu l'art. 102 de la loi du 30 Mars 1836
Ordonne que le dit règlement sera publié
et affiché de la manière accoutumée, et
obligatoire a dater du lr Octobre 1897
Fait en séance, le 3i Aoüt 1897-
La Temperature actuelle.
Nous recevons, d'un de nos amis de
la campagne, quelques reflexions sur
la température actuelle, temperature
qui probablement parait anormale a
beaucoup de nos lecteurs, comme a
nous, mais qui ne le serait pas trop,
s'il faut en croire notre correspondant,
lequel, après avoir expliqué les causes
du temps detestable que nous avons
eu depuis un mois d'ici, nous prédit
une amelioration, que nous espérons
voir se réaliser.
Ceci dit, nous lui laissons la parole:
Monsieur le Rédacteur du Journal d' Ypres
Beaucoup de gens s'occupenl et se préoc-
cupent du temps,un temps qui est loin d'être
agréable, en ce moment. II y a même des
savants, on les appelle, des météorologistes,
jecrois, qui lancent des prédictions ce
sujet. Quand un habitant de la campagne,
instruit par l'expérience acquise pendant de
longues années, comme moi, lit ces choses,
il prend en pitié tous ces tbéoriciens, qui
n'en connaissent pas autant, le plus souvent,
quele premier cultivateur venu.
C'est ainsi qu'il y a quelques jours, vers
la fin du mois dAoiit, je lisais dans un jour
nal de voire ville, il se nomme le Progrès,
si j'ai bonne inémoire, des pronostics sur
la température qu'il ferait au mois de
Septembre, faits par un de ces météorolo
gistes. Ces pronostics, n'en déplaise ce
journal, qui d'ailleurs n'y est évidemment
pour rien, se sont réalisés, jusqu'ici et je
pense pouvoir l'affirmer du baut de mon
expérience, se réaliseront plus tard, dans un
sens diamétralement opposé ce qu'il
annonce.
Ainsi il prédisait: Pour les derniers jours
d'Aoüt, et les premiers jours de Septembre,
qu'ils seraient les plus c.hauds de l'année et
qu'ily aurait drsorages locauxh cetteépoque.
II a fait un froid de loup ces jours lk, et
les orages locaux se sont résolus en une
tempête générale sans orage, pour toute la
contrée ouestdu continent.
II prédit aussi une température élevée
pour le mois de Septembre avec un vent
variant du nord au nord est.
Ne lui en déplaise, je prédis une tempéra
ture sans doute meilleure que eel le que nous
avons eue jusqu'ici, mais qui ne sera plus
élevée du tout, le restant de l'année; et le
vent, pendant toute la lune actuelle, c'est
dire le mois de Septembre, variera du sud-
ouestau nord ouest, tout au plus.
Voici sur quoi je me base pour faire ces
pronostics:
L'expérience et les observations journa-
lières out apris aux habitants de la campa
gne que pendant lannée il y a des époques
de crise pour les saisons. Ainsi pour le
commencement de Février1° quand le jour
de la purification, disent les cultivateurs, le
soleil luit dans le verger, c'est signe d'un
printemps froid et sec.
2° La veille de Paques: Le vent reste
pendant six semaines dans la même direc
tion qu i 1 a eue le samedi saint.
3» Le jour de St-Médard et les trois
saints de glace etc. etc. tout cela sont de
ces époques de crise pour la température.
Üe même le 45 Aoüt. Après un été hu-
mide, quand le temps s'améliore vers la mi-
Aoüt, onjouit d'une longue et magnifique
arrière saison. Par contre, quand après un
été plus ou moins sec, le temps change en
pluie ou en orage vers cette époque, on peut
s'attendre sürement h n'avoir qu'une piètre
arrière saison. C'est le cas, cette année,
comme le Journal d'Ypres l'a prédit, il y a
quelque temps.
Quant la direction du vent, cause pre
mière de la température, c'est la lune qui
lui commande. Lorsque le vent reste con-
stamment du même cóté, ce n'est qu'avec la
nouvelle lune ou tout au plus le premier
quartier de cette lune, qu'il peut changer:
l'expérience l'a démontré.
Or le vent est l'ouest, cóté humide, de
puis six setnainesil est done fixe. Nous
avons eu la nouvelle lune; les trois jours
qui suivent le premier quartier sont passés,
il est resté a l'ouestil restera done l'ouest
pendant toute la lune encore, c'est dire
jusqu'au mois d'octobre. Seulement le 3e jour
après le 1" quartier de la lune, jour criti
que, le temps s'améliorant un peu avec un
changement de vent vers le nord ouest, et
devenant ce que le baromètre nomme varia,
ble, il est plus que probable que, pendant
tout le restant de ce mois, le temps sera tel,
ce qui serait encore une température passa
ble en somme, mais non une température
élevée, comme le météorologiste du Progrès
le prédisait.
Ges savants piopbètes atmosphériens me
rappellent cette anecdote que j'ai lue un jour
chez l'un d'eux,un célèbre faiseur d'almanach
d'Angleterre.
Notre savant, étant en voyage, rencontre
un jour un campagnard, qui lui dit: jecrois,
sir, que vous avez tort de sortir sans para-
pluie Or il t'aisait un temps splendide en
ce moment.
Comment répond notre prophéte,mais je
ne vois pas un nuage dans le ciel
C'est égal, répond l'autre, il pleuvra
aujourd'hui.
Le savant météorologiste.que je nommerai
X pour la facilité, continue sa route en se
moquant des prédictions du campagnard.
Seulement, arrivé une lieue de Ik, le ciel se
couvre et il recoit une averse sur le dos,
telle, qu'en quelques minutes; il ruisselle
comme un triton qui sort de l'eau.
L'orage passé, ilsedit: je voudrais bien
savoir d'oü ce paysan a tiré sa prescience du
temps.
II retourne sur ses pas, cherche son
homme et le trouve fort heureusement.
Mon ami, lui dit il, je vous fais mon com
pliment sur vos connaissances en fait de
prédictions, mais je serais heureux de savoir
sur quoi vous vous basez pour cela.
Oh c'est tout simple, répond le campa
gnard, j'ai chez moi un almanach fait par un
certain X qui prétend prédire le temps qu'il
fera pendant l'année; seulement j'ai remar-
qué que le gaillard est si menteur, qu'il faut
toujours prendre l'opposé de ce qu'il dit.
Ainsi pour aujourd'hui il avait mis beau
fixe pour toute la journée je me suis dit
done, il pleuvra aujourd'hui; c'est pourquoi
je vous ai prévenu.
On voit d'ici la tête de notre faiseur
d'almanachs
M est d'avis que la science de presque
tous les météorologistes sort du même t»n-
neau et que mille foi§ mieux vaut notre
expérience nous.
Un paysan qui n'est pas du Danube.