GHROMIQUE LOG A IE
Le typhus et la statistique.
L'éclairage public a Ypres.
Encore Installation
de M. Ie Doyen.
Le nouveau principal
du Collége St Vincent.
A Elverdinghe.
Actes officiels.
Le bulletin hebdomadaire démocjra-
phique et sanitaire signale, chaque se-
maine, lës maladies épidémiques, zy-
motiques, infectieuses et autres dans
les principales communes du pays.
Quelques villes et communes
Ostende et Blankenberghe, par exem-
ple n'y figurent point. Mais la ville
d'Ypres est mentionnée chaque se-
maine.
Nous avons constate, depuis plu-
sieurs semaines, que letat sanitaire
d'Ypres est excellent. I] n'y règne
aucune maladie du genre de celles que
nous mentionnons ci-dessus.
Dans le dernier bulletin, nous trou-
vons deux décès occasionnés par le
typhus. Ce sont deux cas qui se sont
présentés dans le bataillon, les seuls
d'ailleurs constates dans l'Hopital mi
litaire.
La Lutte s'empressera de reproduire
la statistique. La horme consoeur est
si soucieuse des intéréts de notre ville!
5° Dans ces derniers temps, un seul
réverbère a été enlevé et placé provi-
soirement sur poteau. Le service n'a
plus été interrompu une seulenuit.
Ges explications paraitront sansdou-
te satisfaisanfes a notre confrère. II
constatera avec nous que l'éclairage
public a fait un immense progrès sous
l'administration actuelle, et il brülera
une chandelle en l'honneur de nos
édiles.
Mais puisque la lumière et le pro-
gèrs non pas notre confrère sont
synonymes,exprimonsle voeuxde voir
faire encore un peu plus de lumière
Po co pio di Luce.
Dans son numéro du 2 Septembre,
le Progrès se plaint, en termes d'ail
leurs convenables, du manque d'éclai-
rage de nos rues, durant la nuit.
Yoici comment s'exprime notre
confrère
A partir de dix heures et demie, on éteint
la plupart des réverbères et lorsque la lune
ne se montre pas, il fait une obscurité pro-
fonde jusqu'k ce qu'il plaise au jour de se
lever.
Signalons égaleraent une négligence de la
part des agents de notre administration.
Lorsqu'on élève une oonstruction, il arrive
quelquefois que l'on supprime momentané-
ment un réverbère placé k l'endroit oü l'on
travaille; mais ce qui arrive plus souvent
encore, c'est qu'on oublie de le rétablir
lorsque la construction est terminée.
Ce qui est plus fort, c'est qu'au coin de la
rue des Veaux, en face de la prison, k la
maison de M. le Directeur des Fourrages,
11 y a lk un réverbère qui n'est jamais allumé.
Nous engageons M.qui de droit k faire une
promenade dans ces parages, vers les 8 ou
9 heures du soir, il nous en dira des nou-
velles.
M. qui de droit a fait une promena
de, et, ce qui vaut mieux encore, il a
pris certains renseignements, d'oti il
résulte
1° Que l'éclairage public se compose
actuellement de 269 réverbères dont
224 de nuit.
2° Dans l'espace des dix dernières
années le nombre des réverbères a
augmenté de 63 pour l'éclairage com.
plet et de 105 pour l'éclairage de nuit.
3° Des 269 réverbères,48 settlement
sont étcints entre 10 et 10 1/2 heures
pendant la période d'hiver.
4° Le réverbère du coin de la rue
des Veaux n'est pas compris dans
l'éclairage partiel et de Mai a Septem
bre il n'est allumé que le Ditnanche.
Un de nos lecteurs nous signale
quelques omissions dans le compte-
rendu de ['installation de M. le Cha-
noine De Brouwer, curé doyen de
St-Martin.
Pourcompléter notre récit, nous ne
croyons pouvoir mieux faire que de
reproduire la lettre de notre ami,qui
donne tous les détails intéressants que
nous avons omis.
Ypres, le 12 Septembre 1897.
Monsieur l'Editeur,
Vousvenez de publier un bien charmant
compte-rendu de installation de M. le Doyen.
Toutefois permettez-moi d'y signaler quel
ques lacunes, facileskexpliquer en un article
écrit aucourant de la plume; maiségalernrnt,
je pense, faciles k réparer en un articuiet
subséqüent.
Votre rédacteur rapporte qu'au départ
pour l'église, une gracieuse jeune fille a com-
plimenté M. le Doyenmais il omet de dire
quaux porles de l'église la présentation des
clefs fut faite par un jeune page (fiis de M.
le Président Biebuyck), remise agrementée
d un joli compliment de circonstance.
L auteur du compte-rendu ne meniionne
pas non plus les régals (couques et chocolat)
faits par M. De Brouwer aux établissemerus
de bienfaisance hópiial, orphelinats, mai-
sons des vieillards des deux sexes. 11 omet
également la visite faite par M. le Doyen, au
sortir du banquet, k l'hópital N.-D., et aux
orphelinats de garpons et de filles.
A 1 hópital, M. le Doyen eut pour chacun
des malades en particulier une parole de
consolation et de sympathie.
Aux orphelinats il répondit aux compli
ments des jeunes pensionnaires de ces éta-
blissements avec une bienveillance cordiale
et toute paternelle.
Je ne doute pas, Monsieur l'Editeur, que
vous ne jugiez bon de solliciter de votre
excellent rédacteur quelques lignes qui com
petent son reraarquable compte-rendu, avec
les détails que j'ai l'honneur de vous adres-
ser.
Mgr l'Evéque vient de nommer principal
du Collége épiscopal d'Ypres, M. l'abbé
Claeys, précepteur au chateau de M. Emile
Jooris, k Varssenaere.
Ce choix est excellent. M Claeys e3t un
hommede tact et de science. II a passéde
longues anné 'S dans l'euseignemrnt et l'on
peut dire qu'il est rompu au métier.
Son abord aimable, ses bonnes fagons
joints aux succès qu'il a obtenus dans l'en
seignement, lui feront obtenir Ia confiai.ce
immédiate des families, le respect et l'affec
tion de ses élèves.
Sous sa direction, le Collége St Vincent
maintiendra son excellente réputation et
marchera dans la voie du progrès oil son
prédécesseur l'a lancé.
Nos plus sincères félicitations au nouveau
principal et au cher collége St Vincent
Entrée du Comte et de la Comtesse
Camille de Laubespin.
Mardi 7 Septembre, il y avait grande fête k
Elverdinghe. Les nobles mariés, Mr Camille
Marie-Joseph Mouchet Bateffort, comte de Eau
bespin, flls de Mr le Comte Alfred, et petit-fils
de M'le Marquis d'Ennetières,etMmcla Comtesse
de Laubespin, née Jeanne-Marie-Simonne de
Marescot, fille de Mrle Marquis de Marescot de
Paris, faisaient leur joyeuse entrée dans le
village, oü ils viennent passer quelques mois au
chateau de l'honorable Bourgmestre.
En moins de deux jours, la commission des
fètes avait recueilii parmi les habitants plus de
1200 fr. pour parer aux frais généraux.
Dès Ia veille, les coups de canon et le sou des
cloches avaient annoncé au loin la fète qui se
préparait. De bon matin, on voyait flotter le
dra peau national au haut de la tour si magnifi
quementrestaurée, grace surtouta la libéralité
de Mr le Marquis. Partout on travaillait avec
ardeuret on rivalisait de zèle pour orner les
maisons et les rues.
Aucune exception. Chacun, riche et pauvre,
voulait faire aussi bien que son voisin. Une
véritable concurrence, très-loyale du reste.
L'après-midi le temps était superbe. A 2 heu
res la place était bondée de monde. Un beau
cortège attendait k la brasserie de Mmc Vander
Ghote l'arrivée des jeunes mariés.
Monsieur le Comte et sa noble compagne
venaient d'Ypres. Aux confins de la paroisse
un are de triomphe avait été formé par les soins
de MrCh. Verraes. C'est la qu'une escorte de
quatre cavaliers vint souhaiter la bienvenue
aux jeunes époux, au nom de la société hippi-
que dont Monsieur le comte Camille de Laubes
pin est président d'honneur.
Vis-k-vis de la brasserie de Mme Vander Ghote,
une petite fille vint offrir anx nobles époux un
superbe bouquet de fleurs. Puis monsieur le
docteur Louf, membre du conseil communal et
de la commission de la fête, prit la parole pour
présenter au comte et k la comtesse Camille de
Laubespin les félicitations etlessouhaits de tous
les habitants. Enfin Monsieur le curé, dans une
courte allocution, exprima I'espoir de trouver
dansles nobles conjoints les digues descendants
des families de Laubespin el d'Ennetières tou-
jours si attachées k l'Eglise, a la religion et a
toutes les grandes causes.
Monsieur levomte C. de Laubespin remercia
par quelques paroles bien senties. Puis le cor
tège se mit en marche.
En tête,marchait une brigade de gardes-cham-
petres; puis suivaient la musique communale
de Popennghejouant les plus belles pièces de
son répertoire, les membres de la société hippi-
quea cheval, toutes les sociétés existant k
Elverdinghe; on remarquait particulièrement le
vélo-club,et le magnifique char de colombiphile
Apres venaient les écoles primaires représen
tant 1 enseignement et l'ouvrage manuel, trois
com tes et leur suite, puis les chasseurs en costu
me bleu et vert sums du char représentant la
chasse dans la foret.Ce char était fait avec beau
coup d'art. Plus loin,,»-<!« de £™c
on voyait apparaitre le splendide char reorésen
tant ('agriculture oü une cinquantaine de fille
tes habillées en blanc et tenant en main les
instruments du travail et les fruits des chamns
chantaient des chansons de circonstance
Suivaient les conseillers communaux
sieur le curé, les membres de la commi"10"1"
et enfin les héros de la fête, M' le comte et M°«.
la comtesse Camille de Laubespin, saluant
cieusement la foule massée sur' le passage"
Le cortège faisait tout le parcours de la pia
jusqu'k l'estaminet Het Zaagske i d'oü Tl
retournait pour entrer dans le pare de Monsieur
le Marquis d'Ennetières.
La place était transformée comme dans un
paradis terrestre: on n'y voyait que drapeaux
fleurs, verdure, draperies, inscriptions et chro
nogrammes.
Trois magnifiques arcs de triomphe avaient
été dressés. Celui de l'entrée de la place portait
cette inscription
L'aUbépIn fLeUrIsse toUJoUrs ICI
Dans Vos nobLes et graCIeUX prInteMps.
Au haut du dernier, on lisait
WeLeDeLf. eChtpaar,
WIJ WensChen U WeLkoM.
Le cortège,entré dans le pare, passa devant le
chkteau oü M. le comte et Mmc la comtesse avec
leur familie le passèrent en revue. Maintes fois
ils applaudirent au passage des groupes et se
montrèrent trés contents des efforts que les
braves villageois avaient faits pour les fèter
dignement.
Vers 5 heures le cortège se sépara. Le soir,
une illumination splendide comme on n'en vit
jamais a Elverdinghe. Le long des rues, d'un
bout de la place k l'autre, partout enfin, on ne
vit que des lumières de toutes les couleurs et
de toutes les formes.
On a spécialement remarqué les magnifiques
illuminations k la faqade de la maison de M.
Th. Vermeulen, a la porte d'entrée de M. Peene,
k la maison de Mme Vanderhaeghe. Mais, nous
devons nous borner, car il faudrait faire men
tion de chaque maison, puisque toutes ont fait
au delk de toute attente.
Alors le comte et la comtesse Camille de
Laubespin vinrent voir l'illumination accom-
pagnés du marquis d'Ennetières, du comte et
de la comtesse Alfred de Laubespin et de M. le
lieutenant marquis de Marescot, frère de la
jeune comtesse. Maintes fois ils s'approchèrent
des bumbles gens de la campagne et leuradres-
sèrent une bonne parole pour les féliciter et les
remercier. Maintes fois aussi ils furenl l'objet
des plus chaleureuses acclamations de la foule.
On pouvail voir ce jour lk a Elverdinghe que
des liens, mille fois plus forts que la crainte,
unissent ces braves villageois aux chatelains
les liens de la reconnaissance et de l'amour.
C'est que les seigneurs du chateau connaissent
et appliquent toujours les principes de la vraie
charité chrétienne dans leurs relations avec le
peuple, cette charité que Léon XIII a rappelée
au monde chrétien dans son immortelle ency-
clique, pour opposer une digue aux flots du
socialisme croissant.
Et ce jour-la les étrangers accourus k Elver
dinghe s'en allant le soir, nous disaient: Quelle
belle fèteComme les seigneurs du chkteau
sont aimés k Elverdinghe
Ilonneur k la commission Honneur a tous
les habitants Bonheur aussi et prospérité aux
nobles chatelains
Spectator.
Par arrêté royal du 31 Aoüt, la dócora-
tion civique de 1" classe est accordée
M. Vanderschaeghe, commissaire de police
k Wervicq.
En vente chez Callewaert-De Meulenaere»
ibraire en ville: La collection compléte des
ouvrages du R. P. Van Tricht.
Le Hénat 3.SO
Une serie des nouveltes édilions sera
aubliée dans le prochain N° du Journal.