Canaille.
M. Vermeulen et l'eau.
Variétés.
A Beveren-Waes.
Une ceuvre populaire
Eglise Saint Jacques.
Bal-Soie p. robes ei Satins p-
mascarades 95 ets. if^iefaiS
les deux aux Indes, oü Olivier Robert est
devenu propriétaire d'une importante facto-
rerie.
Un des serviteurs de Robert profane un
temple indien.Le Rayah,Rao-Saagor,menace
le Maitre de la factorerie de sa vengeance.
Algée-Mahal, un esclave indien d'Olivier
Robert, met le feu la factorerie de son
Maitre. Le fils de Robert, Charles Olivier,
ignorant que l'esclave est l'auteurdusinistre,
cherche un asile cbez celui-ci; mais Algée-
Mahal le jette dans un cachot.
Ici commence le röle du prêtre mission-
naire, Patrice. II sauve de la mort un des
ills d'Algée-Mahal et parvient, grace k eet
acte, k sauver Georges Olivier lui-méme, le
fils de Robert.
Robert tombe entre les mains du Rayah,
qui renferme et le condamne k mort.
Le Rayah, qui considère Robert comme
un criminel et qui a comme le sentiment de
I'assassinat commis autrefois par son prison-
nier sur la personne du Comte de Champlau-
rent, lui envoie Patrice, qui lui inspire
confiance, dans le but d'exposer Robert, la
nuit qui précède son exécution, k des tortu
res morales.
Robert cherche k se sauver. II veut donner
la mort au gardien chargé de le surveiller.
C'est Patrice qui se présente...
Le Missionnaire cherche k préparer Robert
la mort qui l'attend. Mais le prisonnier
résiste. Humainement parlant, le moyen
d'obtenir le pardon de son crime du fils
mêrne de sa victime?
Mais Patrice est prêtre. Si Robert se con-
fesse, le confesseur, remplagant Dieu, doit
absoudre et pardonner ;de plus.il doit garder
le secret. Quelle situation
Robert finit par se déclarer l'auteur de
I'assassinat du comte de Champlaurent.
Bornu a été condamné et exécuté innocem-
mentC'est Robert, l'ami, le sei-disant pro-
tecteur de la familie, qui est l'assassin du
père du missionnaire
Pour toute réponse, le prêtre lui demande
s'il se repent. Et sur la réponse affirmative
du pénitent, le confesseur l'absoud et lui
pardonne
Mais il faut oublier. Georges, le frère de
Patrice, ignore que Robert Ollivier est l'as
sassin de son père. Rentré dans son pays,
Georges va épouser la fille de Robert, et
Patrice, en sa qualité d'ainé, est invité k
signer le contrat de mariage
Ici le röle du prêtre devient plus qu'hé-
roïsqueil est sublime. Patrice pouvait,
sous un prétexte quelconque, ne pas inter-
venir dans l'acte de mariage. Ce n'était pas
manquer k son devoir de prêtre. Aussi
cherche-t-il a se soustraire k la pénible situa
tion qu'il a vis-k-vis de son frère. Mais
celui-ciinsiste.Charles Robert, filsd'Olivier,
que Patrice a sauvé de la mort dans l'lnde,
insiste aussi.
Le prêtre, qui a absout le criminel et lu|
a pardonné, prie Dieu de lui donner la force
d'oublier. Patrice signe le contrat de ma
riage
Nos lecteurs s'imaginent facilement quel-
les sublimes scènes faction doit donner lieu.
Buet les a exposées avec un talent admirable.
Son drame a été représenté piusieurs fois
en France et notamment k Paris. L'auteur
est parvenu k exciter l'admiration pour le
prêtre missionnaire chez ceux-lk même qui
ne connaissent pas le prêtre et sa sublime
mission. Partout il a provoqué 1'enthou-
siasme du public.
Mais il n'était pas facile de représenter
le drame sur un petit théktre. II faut des
acteurs rompus au métier, il faut des décors
qui ajoutent beaucoup k faction. Disons
tout de suite que les décors étaient trés
réussis et que la plupart des acteurs ont
été k la hauteur de leur tache.
Nous ne les citerons pas, la liste étant
longue. II est difficile aussi de donner k
chacun ce qui lui revient. Le Directeur le
fera sans doute mieux que nous. Mais nous
avons un devoir de reconnaissance
remplir et un hommage k rendre k M. G.
DeJaeghere, qui a si bien rempli le röle
de Patrice, après avoir dirigé les répétitions
avec un talent remarquable. Sous sa direc
tion, Willen is Kunnen marchera dans
la voie du progrès et deviendra une des
meilleures sociétés dramatiques du pays.
N'oublions pas de mentionner l'orchestre
qui s'est fait entendre pendant les entr'actes.
II a exécuté, sous l'habile direction de M.
E. Wenes, plusieurs morceaux de cboix,
parmi lesquels ceux d'un de ses membres,
qui ont été applaudis.
Nos sincères félicitations tous ceux qui
ont contribué au succès de la fête
Le Journal d'Ypres est canaille.
Canaille, paree qu'il a reproduit, d'après
plusieurs journaux francais, l'histoire très-
récente de l'enterrement civil de Mme Des-
farges, mère du député révolutionnaire de
Bourganeuf, une femme religieuse qui a été
empêchée, par son fils, de récevoir, sur son
lit de mort, les consolations de la Religion.
C'est la Lutte qui nous qualifie de canaille,
paree que nous avons reproduit l'article en
question a propos d'un enterrement qui, tout
en n'étant pas civil, s'est fait sans le concours
des prêtres. Ainsi s'exprime la consoeur libre-
penseuse, et elle ajoute la personne décé-
dée, munie des Sacrements de ÏEglise, qui a
droit a tous les respects, avait manifesté a
plusieurs reprises la volonté absolue d'être
enterrée par n'importe quel clergé, mais pas
par le curé de sa paroisse.
Nous n'avons fait la moindre allusion au
cas en question. Si nous avons inséré l'arti
cle sur le cadavre d'une mère c'est uni-
quement pour mettre en garde les parents
chrétiens dont d'indignes enfants exploitent
le cadavre et ce but, nous le poursuivons
comme un devoir, envers et contrc tous.
Chaque fois que nous enaurons l'occasion,
nous signalerons la conduite des libres-pen-
seurs de tous les pays, qui f'roissent nos
convictions religieuses, dut notre article
coïncider avec un enterrement qui tout en
n'étant pas civil, se fait sans le concours des
prêtres.
Nous ne nions pas que la personne décédée
n'ait droit a tous les respects. C'est même
pour ce motif que si notre article était une
allusion ce que nous nions il ne man-
querait pas k ces respects.
Mais puisque La Lutte nous fournit l'occa
sion et même le devoir de nous expliquer,
nous lui dirons que nous ne comprenons pas,
chez un chrétien, la volonté absolue d'être
enterré par n'importe quel clergé mais pas
par le curé de sa paroisse.
C'est comme si La Lutte, k sa mort, ne
voulait être enterrée que par les soinsde
n'importe quelle administration communale,
mais pas par celle de la Ville d'Ypres.
La ville aurait cure cette volonté absolue!
L'Eglise non plus ne peut, pour satisfaire
une rancune ou un caprice,changer ses lois.
Tout chrétien doit comprendre cela.
M. P. Vermeulen-Decoene nous répond
par un long article, dans le numéro de la
Lutte d'aujourd'hui.
S'il a fallu k M. P. V. quinze jours k ré-
pondre, il vóudra bien nous accorder vingt
quatre heures pour lui répliquer.Ce sera pour
Mercredi et pas plus tard.
Anciennes Chroniques et
légendes Yproises.
L'autre jour, en fouillant un vieux meuble,
nous trouvkmes, enterré parmi de vieilles
paperasses, un bouquin poudreux et moisi.
En l'ouvrant et en examinant les premières
pages, nous fumes tout étonnées d'y lire des
choses fort intéressantes.
C'était une ancienne chronique.ienfermant
plusieurs légendes et histoires des siècles
passés, concernant notre ville. Nous croyons
être agréables k nos lecteurs, en publiant,
dans nos colonnes quelques unes de ces hi
stoires, que beaucoup d'entr'eux ignorent
probablement.
Nous y trouvons une relation sur la peste
qui sevit pendant 18 mois, a Ypres, vers
1490 et fit des milliers de victimes. Nous
y voyons aussi une description de la proces
sion sacrilège. organisée le 1" dimanche du
mots d'Aoüt 1578, par les gueux, alors mai-
tres de la ville, en remplacement de celle de
N. D. deThuyne; I'origine des halles en
1200; la relation des matines Yproises, car
notre ville eut son massacre de soidats
étrangers, le jourdu Mardi gras 1632, tout
autant que Bruges et que la Sicile le mas
sacre des templiers par ordre de Philippe le
Bel en 1307 l'histoire du turc qui se maria
avec 16 jeunes filles de la religion reformée
en 1581, et qui habita avec elles, tout le
temps de la domination des gueux k Ypres,
jusqu'k la reprise de la ville, par Alexandre
Farnèse, une maison rue de la Bouche, sur
l'emplacement de laquelle fut batie plus tard
l'église des P. P. Jésuites etc etc.
Nous comptons offrir de temps en temps,
a nos lecteurs, comme nous le disons plus
haut, une de ces histoires et pour commen-
cer nous en donnons aujourd'hui deux des
plus courtes.
X
Origine du surnom donné
aux Yprois: enfants d'Ypres.
Plusieurs auteurs, mal intentionnés, ont
donné une signification ironique et une ori
gine dédaigneuse k cette appellationenfants
d'Ypres. Bien au contraire, elle a une source
glorieuse, ainsi que le témoigne d'ailleurs un
des grands panneaux des peintures murales
de la salie Pauwels.
On en attribue ent'autres I'origine k Char
les quint, qui, demandait les Halles d'Ypres
aux magistrals. Ceax-ci ne surent que répon-
dre au potentat, lorsque une demoiselle ou
une vieille temme leur souffla la réponse
suivante Si I'empereur veut avoir les halles,
qu'il les emporte, nous en construirons une
autre a la place L'empereur en apprenant
le fait, ordonna k ces magistrats de porter
une lisière, par ce qu'ils n'étaient que des
enfants, ayant besoin d'être instigués, dans
leurs délibérations, par une femme.
Le véritable origine est celle-ci
En 1250, le comte de Flandre, Guillaume
de Dampierre et son fils Gui, époux et fils
de la comtesse Marguerite de Flandreayant
été fait prisonniers par les Sarrasins en com
pagnie de St-Louis, roi de France, pendant
la croisadeentreprise par cedernier, Melech-
sala, roi de Babylone, qui, les retenait en
captivité, exigeait pour leur rancon une
somme énorme huit mille livres d'or. Le
roi de France paya le moitié de sa rancon
avec promesse de payer le restant, après
être rentré dans ses états. Le comte de Flan
dre demanda k la comtesse Marguerite d'en-
voyer également sa rangon. Comme Ypres
était puissant et riche k cette époque, la
Comtesse vint en notre ville et sa grace et son
éloquence firent tellement impression sur les
habitants, que la rangon entière du Comte
et de son fils fut payée par la bourgeoisie
Yproise.
Quand le Comte fut rentré en Flandre, il
demanda k sa femme oü elle c'était procuré
cette énorme somme. La comtesse répondit:
chez nos chers enfants d'Ypres En souvenir
le Comte ordonna aux magistrats de la ville
sortant encorps,de porter ensigne d'honneur,
une lisière brodée destinée k rappeler qu'ils
étaient ses enfants bien aimés. De plus, il
accorda k deux families qui avaient donné
les plus fortes sommes, le droit de vente du
poisson k la minque avec privilège de pren
dre dans chaque pannier, offert en vente k
la dite minque, deux poissons de n'importe
quelle grosseur et qualité.
Légende du Cygne.
En 1307, un grand mariage eut lieu dans
la noblesse Yproise.
Le lendemain de la cérémonie nuptiale,
toute la no ce serenditau enkteau d'Elver-
dinghe et comme un grand étang l'entourait
une fête nautique fut organisée.
Dans eet étang vaguaient deux cygnes.
Pendant que les barquettes voguaient sur
l'eau, tout k coup, un grand cygne étranger
vint s'abattre et un combat funeuxs'enga^ea
entre les trois oiseaux.
Les festoyeurs. voyant ce combat, cour-
urent chercher arcs et flêches, et tuèrent
le cygne étranger.
On le fit préparer pour le festin, mais
voilkque le cuisinier apergut unanneau d'or,
que eet animal portait au cou, sur lequei
était gravée finscription suivante
Cel anneau a élé mis au cou de ce cygne,
d Ypres, par Louis VI, Roi de France en
1127époque de la mor t de Charles le Bon,
comte de Flandre.
Ce fut en effet en cette année, que ce Roi
vint dans nos murs avec sort armée, pour
aller verger k Bruges, la mort du Comte.
Comme la trouvaille date delk.le cygne portait
doncl'anneau depuis 180 ans, ce qui donne
une idéé de la longévité de ces animaux.
(A continuer)
Mercredi dernier a été célébré k Beveren
(Waes), au milieu d'une affluence considé-
rable de monde, le mariage de Monsieur
Adrien Iweins d'Eeckhoulte, fils de notre
sympathique représentant, Monsieur Iweins
d'Eeckhoutte, et de Madame Iweins d'Eeck
houlte, née Storm avec Mademoiselle
Léonie van Male de Ghorain fille du Che
valier van Male de Ghorain et de Madame
van Male de Ghorain, née de Walingreau
d'Hembise.
Les témoins du marié étaient Monsieur
Henry Iweins d'Eeckhoutte conseiller pro
vincial d'Ypres et Monsieur EdouardCuypers
tot Warle pour la mariée, Monsieur le
Chevalier Lucien van Male de Ghorain etle
Baron Eugène de Peelaert.
La Bénédiction nuptiale a été donriée aux
jeunes époux par leur oncle, ie trés révérend
Père Iweins, prieur du Couvent des Domini-
cains k Louvain
A l'issue de la Cérémonie religieuse, ily a
eu réception au Chateau du Boschdame.
L'excellente Harmonie de Beveren est
venue donner une sérénade aux jeunes époux.
Sa Sainteté le Pape Léon XIII a envoyé
Ia veille aux fuiurs époux sa bénédiction,
Nous présentons k Monsieur et Madame
Iweins d'Eeckhoutte-van Male de Ghorain
nos plus sincères voeux de bonheur et de
prospérilé ad Muitos Annos
Nous avons annoncé qu'un emprunt allait
être ouvert en vue de capitaliser les annuités
souscrites par les Pouvoirs, en faveur du
grand projet de Bruxelles-Port de Mer.
Nous ne pensons pas qu'il est besoin de
remettre en mémoire la portée d'intérêt pu
blic considérable de ce projet.
Cette note n'a d'autre objet que de divul-
guer quelques renseignements utiles sur le
caractère de l'emprunt nécessité par l'oeuvre
sympathique.
L'émission qui aura lieu kla mi-Octobre se
fera au taux réduit de fr. 92-50. Les titres
rapporteront un intérêt de 2 87 p. c.
Enfin, précieux avantage de la combi-
naison des sommes importantes sont con-
sacrées k de grosses primes. Le premier
tirage qui aura lieu le 8 Janvier prochain
comportera un lot de cent cinquante mille
francs.
A l'occasion de l'Octave du Saint Rosaire,
la Société Chorale L'Orphéonchantera
plusieurs morceaux religieux au Salut qui
aura lieu en l'église St Jacques, Dimanche
prochain, 3 Octobre, a 3 heures de relevee.
que Heivnebergr-Soie noire, blanche et
couleur, a parlir de 95 ets. jusqu'a fr. 28.50 ie
mètre en uni, rayé, quadrillé, fagonné. Damas
etc. (env. 240 qual. et 2000 nuances et dessins
diff.), franco de port et de douane d domicile.
Echantillons par retour.
G.Henneberg, Fabrique de Soie (fournI. R JZurieb.
Voir aux annonces Les Grands Maga-
sins du Printemps de Paris