AFFAMÉS DES INDES. P i: m i J1 Mercredi 6 Octobre 1807. 10 centimes le N°. 32e Année. N0 3285. id Listes électorales. Pour les Unions professionnelles. Les soi-disants démocrates ehrétiens et Ie clergé. i|": i:! Fraternité. Les courses de Taureaux a Roubaix. ïMi II 'QflCx.A O On s'abonne rue du Beurre, 36, a Ypres, et a tous les bureaus tie poste du royaume. j Les annonces coutent 15 centimes la ligne. Les réclames dans !e corp3 du journal coütent i 30 centimes la ligne. Les insertions jndiciaires1 franc ialigne Lesnumóros supplé- Lo JOURNAL D'TPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrosses franc de port A l'adresse ci-dessus. .A. vis. Le dernier délai pour réctamer de- irant l'autorité communale expirantle 31 Octobre prochain, les électeurs qui n'auraient pas été inscrits ou qui ne figureraiènt pas sur les listes électora les avec le nombre des votes an quel ils ont droit, sont invites a s'adresser sans retard au Bureau de l'association CATH0L1QUE ET CONSTITUTIONNELLE,aU Cer- cle Catholique, rue de Meriin. Imentaires coutent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Plandresl s'adresser a VAgence Savas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 ot k Paris, 8, Place de la Rourse. DeLangemarck 5 fr. Nous empruntons au Bien Public l'article suivant rclatif a la question si actuelle des Unions profession nelles La Chambre des Représentants aura, en reprenant ses travaux le 12 Ociobre, a bor der l'examen du projet de loi sur les Unions professionnelles. Cette réforme est le complément naturel de la législation sociale qui est, en riotre pays, l'honneur et le mérite du parti catho lique beige. II est h souluiiter que nos législateurs (as sent une oeuvre utile et durable et monlrent ainsi une fois de plus leur intelligente sollicituae pour Its classes ouvrières. Dans l'uccomplissement de cette lache, ils n'ont évidemment pas it compter sur l'appui des rares libéraux que compte encore la Chambre. Soit qu'ii ait obéi it un esprit d'op- position syslématique, soit qu'il se soucie médiocremetu de l'amélioration et |du déve- loppemeiude notre outillage économique.de libéralisme s'est montré jusqu'h présent hos tile ii toute les mesures proposées dans eet ordre d'idées. Kien n'indique encore que ces dispositions se soient modifiées. Quant aux socialistes, les sonorités décla- ®atoires de leurs programmes les obligenl adhérer, au moms en principe, h une inno vation dont le hut évident est de faciliter 1 organisation et de stimuler la productivité du travail. Mais ces taux bons-hommes pos- sèdent h merveille l'art d'éoerver en détail adhésion qu'ils donneril en bloc h une ré forme déterminée. lis approuvent, en appa- rence et d'une manière vague, le principe de 1 iniiovi lioiimais ils en critiqueii'. une par Ur|e, toutes es mesures d'ap plication, ou bien ils en proposent unetxtension contrail e a"x lègles les plus élémeniaires de la modé- ration et de la prudence. De ce cöté encore, nos amis ne peuvent dorc s'attendre k un concours loyal et sérieux. Mais la question, précisément parcequ'elle n'intéresse pas directement la politique, au sens restreint et électoral du mot, présente encore d'autres difficulté?. Le régime juridique des unions profes sionnelles, l'extension de ce régime non- seulement aux professions manuelles mais aux professions libérales, la capacité com- merciale des syndicats, etc.; voilh autant de graves et complexes questions sur lesquelles les meilleurs esprits et les hommes animés des intentions les plus droites peuvent se diviser et se divisent, en effet, sous ros yeux Ces divergences de vues s'expliquent par la complexité même de la matière et il est naturel, il est même indispensable, qu'elles se produisent au cours de la période prépa ratoire du travail législatif. Mais on peut se demander. h bon droit, si eiles doivent se perpétuer indéfiniment et s'il ne serail pas de bonne et sage stratégie parlementaire que le gouvernement et la majorité soient d'accord, avant les débats publics, tout au moins sur les grandes lignes de l'ceuvre h accomplir encommun. Nous sommes d'autant plus tentés de répondre afFirmativement qu'entre le minis tère et la commission chargée de l'examen du projet de loi, les dissentimems qui se sont produits, ne semblent pas irréductibles. Dt-s explications catégoriques seraient prut être de nature h dissiper des contia- diet ions qui ne leposent, au fond, que sur des interpretations inexactes. D'autre part, il n'est pas impossible de trouver des formules transaclionnelb s qui, tout, en pourvoyant aux nécessités du pi ésent, ne préjugent pas les solutions de l'avenir et laissent intactes les préférences des partisans d'un régime plus ample que celui qui est défini par les formules actuelles. A un autre point de vue et, eu égaid au nombre tout h fait cxcessif des oiateurs déjit inscrits pour prendre la parole, il ne serail point supfei flu de se concet ter en vue de riiener la discussion h bonne fin et pour ï'empêcber de s'égarer dans une série dïn- terminables digressions, dangereuses ou stériles. Une heureuse réaction s'est faite dans i'opinion publique conlre les déclamations et les bavardages par lesquels les socialistes n'ont que trop réussi k discréditer le régime parlementaire. Ii ne iaut pas laisser dévier inutilement la discussion ni peimeurequ h pioposc'un piojtt de loi, trés nettement dé fini, sur les unions professionnelles, on remette en question toute l'organisaiion sociale. Cela n'est pas plus raisonnable que de vouloir faire un voyage autourdu monde pour aller d'Ostende ft Douvres. Qu'on dis cute le projet de loi, qu'on le discute k fond, nous n'y trouvotis rien k redirc et même nous l'approuvons volontiersmais ce n'est pas un motif pour laisser d'ineptes rhéteurs, inccpables de faire avancer la vraie question d'un point, débiter un stock de lieux-com- muns qui, selon toute apparence, se sera considérablement accru durant les vacances parlementaires. Finalement, nous estimons encore qu'au seuil d'un débat important, il est bon que le gouvernement et la majoriié se concertent et fortifient leur mutuelleet nécessaire entente. Entre geris qui sont fails pour se compren- dre et pour s entraider, ces entrevues sont toujours profuables et c'est un de nos regrets qu'on n'y reeoure pas p us souvent Que de fois, en effet, re suffit il pas de se voir, de se parler, pour s'entendre et pour prévenir ainsi des malenteridus que la maligni'é des adveisains a bienlöi fait de transformer en con flits! II fant avouer qu'avec la meilleure volonté du monde, les cléricaux, avec ou sans étiquette, ne peuvent conserver dans leurs rangs des hom- mes qui ma'lgré leurs convictions religieuses traitent les curés com- me des gendarmes en soutane, dé- clarent dans les meetings que ie clergéesta. la devotion des capifali- stes et ne repectcnt pas beaucoup plus levêque, qui les blame, que les petils vicaires, qui les calomnient et les insultent. Savez-vous qui émet cette apprecia tion? Le citoyen Emile Yandervelde, écrivant dans le Peuple d'avant-hier 3 Octobre 1897. M. Vandervelde finit par exprimer la conviction que les soldats de iM. Plancquaert, a coup sur, liniront par jeter dans le fossé le bagage re- ligieux qui les retarde et se joindrout j au prolétariat des centres indu- striels. A suivre la politique de casse-cou des geus du Recht et tutti quanli, oil doil craindre que M. Yandervelde ne soit ti op bon prophéte. Est ce que de lelies previsions, de Iels espoirs ouvertement exprimés, n'arrêteront pas une campagne aussi pernicieuse? Qu'on delende la cause populaire, les ameliorations nécessaires, il n'y a ï'ien redircmais qu'on le fasse dans Ii|ii 1 \W, le sens indiqué par le Pape et les Evêques. C est la seule voie sure. ft li La Bataille rapporte comment on pratique la fraternité dans les clubs rouges «Un malheureuxtravailleur vint de France, raconte l'organe socialiste, habiter le village de Morianwelz. Le compagnon Argyriadès, de Paris, avail recommandé le jeune pros- crit aupiès de Jules des Essarls qui, au bout de quelques jours fit parvenir deux lettres h Rousseau peur deux emplois peur Edouard Soyeux, le proscrit qui atiendait dans la misère un emploi quelconque. Rousseau, h qui on avait présenté le proscr.it, ne trouva rien de mieuxquededonner les deux emplois h d'autres personnes et de laisser le mal- heureux Soyr ux végéter dans la misère. Sa femme, qui étsit dans une position in téressante, dut aller s'acconeher en France chez ses parents, taut était grande leur dé- tresse et, un mois apiès, Soyeux mourut pour ainsi dire de faim chez les étrsngers qui l'avaient recueijjji quelques jours avant sa mort. 11 est mort saris avoir pu serrer sur sa poitrine son nouveau né, sans même l'avoir vu et sans avoir pu dire un simple adieu h sa femme qu'il aimait. Dans sa mort, il n'a pas eu une main amie pour lui fermer les yeux. Et pourlant il a teut saciilié peur le bon- beur des aulres. Ce compagnon a subi le martyre stoïque- rnent, sans se plaindre, il n'a jamais parlé h personne de sa misère, !i de sessouffrances et ce n'est qu'après sa mort qu'on a su ce qu'ila souffert. Seulement, quelques com pagnons u yam l'état oü ii se trouvait, ont fait ce qu'ils ont pu, mais hélas trop tard, le mal qui le rongeait avait fait son oeuvre. Eti bien la mort de ce compagnon, c'est Rousseau qui en est cause, c'est Rous seau qui lui a enlévé son gagne-psin et l'a léduit air.si it la misère, h la soulirance etè la mort. )i Assez pour aujoiud'bui, il y a encore d'autres petites histoires qui achèverortt de pcindre ce tarneux saltimbanque qui aime h ïebour le progrès. Et dire que tels sont les hommes d'un parti h peine né Que serail-ce si ce parti avait pu ou devait arriver line bonne note an Progrès. Quand d'avenlure notre Confrère doctrinaire combat Ie socialisme, ses hommes et ses idees, nous prenons acte de ses déclarations. ilillll i I i i: -I 11\'t} 'P p ii pft ïfc®2fc&-<;«Wfi »:^s i 'i t' i 1 1 Vjil I ;!,i 111 m Ij l t li p m t i i, r j, i''t I A' 11. i (j i i d i p i j' 'Üf' I J'

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1