AU VOLKSHUIS. Eglise St-Jacques. Cloture de l'octave de N. D. du Rosaire. Ala Chambre. L'éjointage des oiseaux. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL d'agir individuellement pour la sauvegarde de leurs intéréts, d'agir même k l'exclusion de l'union. D. D'après le texte du projet ministériel, l'alinéa icr de l'art. 310 du Code pénal serait modifié, en ce sens que, dorénavant, ne serait plus punissable le fait de prononcer des amendes, des défenses, des interdictions, des proscriptions, soit contre ceux qui tra- j vaillent, soient contre ceux qui font travailler. C'est-k-dire qu'une union professionnelle pourrait impunément boycotter des ouvriers, et des établissemenls industriels, en inter- disant k ses membres, sous peine d'amende ou d'exclusion, soit de travailler dans une usine déterminée, soit de travailler en com pagnie d'ouvriers non syndiqués. La Gommission spéciale, par contre, con serve intact l'article 310. Telles sont les diöérences capitales entre les deux systèmes. Tels sont aussi les points sur lesquels la discussion sera la plus vive. Nous avons apprécié.lors de leur publication, l'un et l'autre projet. Nous avons approuvé celui du gouvernement, en ce qu'il accorde aux travailleurs une sérieuse protection pour la défense de leurs intéréts professionnels. Mais nous avons aussi adhéré aux modifica tions importantes introduites par la com mission, dans le texte du projet priraitif, paree qu'elles garantissent la liberté du tra- vailleur, que certaines dispositions du projet ministériel nous semblent menacer. A nos yeux, en effet, l'intervention de la loi n'est bonne qu'k la condition de respecter la liberté et la personnalité du citoyen. Elle devient dangereuse, sinon tyrannique, lorsque sous couleur de protéger le travailleur, elle le paralyse. La réunion de la Garde Gatholique, qui a eu lieu Dimanche passé au Volkshuis, a été fort importante. Monsieur le Ghanoine De Brouwer, Curé-Doyen de St-Martin, y a été installé en qualité de membre d'honneur. Un public nombreuxet distingué remplis- sait la vaste salie. Sur l'estrade beaucoup de notabilités politiqueset de membres du cler- gé de la ville. Nous avons spéeialement re- marqué MM. le Sénateur Struye, les Repré- sentants Colaert et Iweins d'Eeckhoutie, Fraeijs, Conseiller provincial, plusieurs Con- seillers communaux, Ryckeboer, Curé de St-Nicolas et aumönier de la garde. etc.etc. M. Iweins d'Eeckhoutte, président d'hon neur, a souhaité, en termes choisis, la bien- venue k M. le Doyen, qui a répondu en assurant la garde qu'elle pourrait, elle et ses membres individuellement, toujours compter sur son appui. Si le nouveau chef du Doyenné d'Ypres n'est pas un orateurk la parole vibrante, du moins, et c'est lk la grande question pour le troupeau dont il est le pasteur toutes ses paroles, on le sent, partent du coeur et sont l'expression dune intelligence qui est k la hauteur de sa mission M. le Ghanoine De Brouwer connait k fond la question so ciale. II gagnera les coeurs par l'aménité, la bonté et la générosité dont il est largement doué. Le Journal d'Ypres se joint aux nombreux membres de la Garde, qui ont acclamé Di manche M. le Doyen, pour lui souhaiter la bienvenue. Après la réception, une tombola extraor dinaire, dont les prix étaient gracieusement offerts par le nouveau membre d'honneur, a fait un grand nombre d'heureux dans la salie. Dimanche l'octave de N. D. du Rosaire k été brillamment cloturéek l'église St Jacques par des services religieux exceptionnels et la procession-pélerinage autour de la paroisse. Enormément de monde k l'église pendant la grande messe et le salut. Les sermons pendant la semaine ont été fort suivis a dit M. le Guré et plus de 1500 communions ont été distribuées, ce qui constitue un témoi- gnage émouvant de la dévotion des parois- siens. La maitrise de St Jacques,sous la direction de M. Gust. Wenes, a supérieuremenl exé- cuté diverses ceuvres. Le maitre de chapelle s'est vraiment surpassé dans le solo de 1 'Ave Maria de M. J. Maurau, qui lui est dédié, si nos renseignements sont exacts. Cette nou velle composition de notre concitoyen lui fait grand honneur. G'est une oeuvre savante, brillamment contrepointée et d'une harmo nie très-riche, qui a fait la meilleure impres sion sur ses auditeurs. Pendant la messe et le salut deux solos de violon ont été lort bien exécutés par MM. J. Maurau et E. Mortier. Après le salut, la procession a fait sa sortie, suivie d'une énorme foule de fidèles parmi lesquels tous les rangs de la société étaient confondus en une seule et même manifestation de foi et de piété. Cette grandiose manifestation des croyan- ces du peuple Yprois était de nature k faire impression même sur les impies. Nous avons remarqué que,sur tout le par cours au cortège religieux, le public était recueilli. A de rares exceptions prés,les habi tants avaient tous pris part k la manifesta tion religieuse et rendu hommage au St. Sacrement et k la Reine du Rosaire. eu ar- borant des drapeaux et en allumant des cierges. Puisse eet acte public de foi attirer, sur la ville et ses babitants. les bénédictions de Dieu La droite parlementaire s'est réunie hier matinet s'est mise d'accord^ur les principes du projet de loi sur les unions profession- nelles. Le projet du gouvernement légère- ment modifié l'a emporté. De nouvelles instances ont été faites pour que M. Beernaert conserve ia présidence de la Chambre. On espère que l'éminent prési dent restera. A la séance, un discours de M. le Mini- stre de la Justice, résumant le projet de loi et indiquant les modifications introduites au projet. Dans le cours de la séance, M. Colaert a fait rapport sur l'élection de Waremme. M. Pitsaer, prociamé élu, a prêté le serment constitutionnel. La Basse cour publie, sur l'éjointage des oiseaux, un excellent article que nous nous plaisons k reproduire, convaincus qu'il inté- ressera nos lecteurs. L'éjointage: voilk, k coup sur, un mot bien peu connu de nos populations agricoles, et une méthode bien peu appliquée dans nos campagnes. Ge moyen d'empêcher nos volatiles de s'envoler vaut pourtant la peine de s'y arrê- ter un instant Si vous avez n'importe quel oiseau, poule, oie, canard, etc., susceptible de prendre la clef des champs, en l'éjointant vous vous raettez k même de le conserver sans cloture dispendieuse ou trop é!evée,sapis le déparer, sans lui nuire en aucune manière, soit pour la reproduction, soit pour son acclimatalion. La méthode de l'éjointage, pratiquée de puis bien des années, consiste k priver l'oi- seau d'une partie de son appareil locoino- teur, et k détruire ainsi l'équiiibre qui lui est nécessaire pour voler. Quand vous voulez empêcher une poule, j un canard de s'envoler, vous lui coupez les plumes d'une aile. Vous obtenez momenta- nément ce que vous désirezmais, au bout de quelque temps, les plumes repoussent, et, un beau jour, vous voyez disparaitre ou se mettre hors de vos atteintes celui ou celle que vous aviez voulu empêcher de fuir. L'éjointage consiste done k retrancher la partie extréme de l'aile oü sont plaeées les grandes plumes. Mais, pour mieux nous entendre, il faut savoir comment ce compose l'aile d'un oi seau. Pour cela, une comparaison l'aile des oiseaux ressemble au bras de thomme. Gela peut paraitre extraordinaire au premier abord, cependant rien n'est plus vrai. L'aile se compose de quatre parties: l'épaule, le bras, l'avant-bras el la main. Seulément cette dernière, au litu.d'êlre pourvue de cinq doigts, n'en a que deux, le pouce et l'extré- milé de l'aile. La main est la partie comprise entre le bout extréme de l'aile et l'avant-bras, c'est k- direavantla première pliure de l'articulation. Les grandes plumes du vol sont implantées dans l'enveloppe eharnue de l'avant-bras et de la main. Plus elles arrivent prés de l'ex- trémiié de l'aile, plus elles deviennent fortes et longues. Ce sont celles qui constituent, en terme vulgaire, l'aileron. Si on coupe un aileron, on détruit l'équi iibre en privant l'oiseau de ses plus grandes plumes, et, par conséquent, il ne peut plus voler, il ne peut même plus courir avec rrpidité, car vous avez pu remarquer que, pour aecornplir ce mouvement, l'oiseau s'aide de ses ailesl'aileron étant coupé, il tourne sur lui même au bout de quelques pas. II s'agit dd faire l'opération. Rien n'est plus simple. II suffit de couper, avec de bons ciseaux, l'extrémité de l'aile, k un centimètre environ de l'articulation de l'avant-bras et de l'osdu pouce, faisant saillie sur l'aileron, ou, pour être plus clair, la section doit être faite entre la pointe extréme de l'aile et l'os du pouce. Voilk commentonmet les oies, les canards dans l'impossibilité de profiter des grands froids de l'biver pour nous abandonner et aller grossir les légions innombrables des palmipèdes qui peuplent les mers polaires. Les oiseaux ayant subi cette amputation, surtout dans les espèces rares, sont bien plus recherchés et bien plus citers que les autres; aussi, pendant longtemps, a-t-on prétendu que cette opération était des plus délicates et des plus difficiles. Tout le monde, une personne un tant soit peu adroite, peut la faire, et nous croyons rendre service en vulgarisant cette méthode. Les seules précautions k prendre sont les suivantes opérer par un temps frais et sec, car les piaies se cicatrisent mieux; le prin- temps et l'aulomne sont les meilleures épo ques. 11 ne faudrp pas, en été, laisser les oiseaux exposés auxardeurs du soleil, ni, en hiver, les abandonner k l'intempérie de la saison. Cette opération doit se pratiquer au moment ou les oiseaux ont atteint l'age de quatre k cinq rnoisquoiqu'elle puisse se faire k toutes les époques de leur existence, c'est k ce moment qu'ils s'en aperpoivent le moins. Voilk tout ce qu'il y a k faire; c'est peu difficile, et cependant, combien d'alterna- tions, d'ennuis de voisin k voisin seraient évités en éjoimant les volaillesElles ne seraient plus coureuses, maraudeuses, fi serait facile de les arrêter, et de les retenir avec la moindrè barrière. Un simple coup de ciseaux, et c'est tout l'animal en a pour sa vie, cela ne repousse pas et ne se voit pas. Presque tous les oiseaux de luxe, rares, qui atteignent souvent des prix en dehors de routes les conditions ordinaires, sont éjoin- lés.Cette opération permet de livrer k l'étude, d'essayer d'acclimater plus facilement les espèces et les races les plus sauvages et les moins connues. Séance publique du t6 Oclobre 1897, d 5 keuren du soir. 1. Communications. 2. Fabrique d'église S. Jacques compte 1896. 3. Idem budget 1898 4. Fabrique d'église S. Nicolas: budget 1898. 5. Fabrique d'église S. Martin budget 1898. 6. Compte Communal pour 1896. 7. Ecoles primaires budget 1898. 8. Ecoles gardiennes budget 1898. 9. Ecole ménagère budget 1898. 10. Ecole de musique budget 1898. 11. Service de messageries entre Ypres et Bixschole demande d etablissement. 12. Service de messageries entre Ypres et Passchendale modification de l'üoraire. 13. Propriétés communales demande de renouvellement du bail de la chatelleine. 1JZËRWËGËN Vertrekuren. VAN YPER NAAR IJPER-VEURNE. VEURNE-IJPER. - mm nliii11ii ff ii ORDKE DU JOUR. Poperinghe, 6,53 - 8,52 9,03 9,43 11,45 14,46 - 15,43 18,24 20,11 - 21,48 Houthem, 8,08 10,5717,02 Comen, 5,08 7,42 9,46 10,57 14,35 - pi,02 20,40 Comen-Armentiers, 5,08 7,42— 10,57—14,35 17,02 —20,40. Rousselaere, 6,44 7,44 10,19 11,58 14,34 15,48- 18,25—19,37. Langhemarch Oostende(Cortemark). 6,54 - 9,50- 11,57- 15,39 - 18,07 Kortrijk, 5,08 8,00 9,41 10,57 —12,33— 14,29 - 17,02 - 19,38 Kortrijk-Brussel, 5,08 8,00 9,41 10,57 12,33— 14,29 - 17,02 Kortrijk-Gent, 5,08 8,00 10,57— 12,33 14,2917,02. Poperinghe-Hazebrouck, 6,53 11,45— 15,43 18,24 20.11 TRAM. 4,41 - 7,23 9,46 - 13,01— 15,51 18,26 4,45 - 7,27 - 9,50 13,05 15,55 18,30 POST - DIENSTEN. Yper-Dixmuide, 5,45 (3 koning.) 4,05(Zon) Yper-Meessen, 11,45 (ten 12,30 Zaturdag Zilveren Hoofd.) Yper-Meessen-Ploegsteert5,10 nam. (Zdv ren Hoofd). Yper-Nieuwkerke5,45 12,15 (Bronze Hoofd.) Meesen- Waasten 5.10 10.50 4.55. Waasten-Meessen 8.45 12.05 9.40. BIJZONDERE RIJTUIGEN den Zaterdag alleenlijk. ïper- Waasten, 12,00 (3 Koningen). Wed. Sengier-Nuytten- Yper-Kemmel, 1,00 (Zilveren Hoofd). Alois Dochy-Vermeersoh. Yper-Belle. 4,00 (Getemde Leeuwen). Fidéle Gourdent. Yper-Passchendaele al Zonnebeke, 12,30 Koningen). Yper-Passchendaele al Roosebeke, 1.00, (mu Gebroeders Van Elslande.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2