II
ui
mS¥mm
li
"'I
I
li
u
Samedi 16 Octobre 1807.
10 centimes le N°.
32e Année. N0 3287.
ma&
ésmmr
lllf
mm
Listes électorales.
REVUE DE LA SEMA1NE.
La question crétoise.
Le mouvement
antifiscal a Rome.
L'anniversaire de
Ia mort de Parnell.
L'abbé Charbonnel apostat.
Jugés par eux-mèmes.
A Poperinghe.
DE
On s'abonne rue m Beurre, 36, 4 Ypres, et A tous ies bureaux
Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 'so c. par an pour tout
le pays; pour 1 etranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre
Les articles et communications doivent étre adrosses franc de port A l'adresse ci-dessus.
de poste du royaurae.
Les annonces coüfent 15 centimes la ligne. Les réclames dans Ie corps du journal eoütent
30 centime® la ligne.— Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé-
mentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique exeepté les» Flandres) s'adresser A l'Agence
Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
-A-vis.
Le dernier délai pour réclamer de
cant lau tori té communale expirant le
31 Octobre prochain, les électeurs qui
n'auraient pas été inserits on qui lie
figureraient pas sur les listes électora
les avec le nombre des votes auquel ils
out droit, sont invites a s'adresser
sans retard au Bureau de l'association
CATHOLTQUE ET C0NSTlTUTI0NNELLE,aU Cer-
cleCatholique, rue de Menin.
Voici la question crétoise remise
ofliciellement a l'ordre dujour de la
diplomatie européenne, et cela par la
Porte elle-même. Abdul-Hamid vient
de faire adresser aux graudes puissan
ces, par son ministre des affaires
étrangères, une circulaire demandant
qu'on s'efforce deréglerle plus promp-
tement possible la situation de la
Crète.
Le Sultan, qui, a 1'origine du conflit
gréco-turc, avait accepté en principe
lautonomie crétoise, propose aujour-
d'hui, dans le memo esprit, la nomi
nation d'un gouverneur Chretien agree
par les puissances et le désarmement
des Crétois chrétiens et musulmans.
Ce désarmement serait opéré de con
cert par les troupes de l'escadre inter
nationale et par les troupes turques.
II est clair que les puissances ne
peuvent accepter ces propositions
udée de la cooperation des troupes
ettomanes avec le corps de gendarme-
rje internationale est inadmissible
elie provoquerait le soulèvement de
toute la population chrétienne et
len°uvellerait les scènes sanglantes
flu( ont provoqué l'interventiou des
puissances. Nous aimons a croire que
puissances se refuseraient a prêter
lQeme indirectement la main a un
prajet fatalement destine conduire a
es consequences si désastreuses.
Seulement, quel moyen pratique de
ctablir Ja paix ont-ellesa opposer a
®lui que leur offre la Porte Pour le
®°oieiit, hélas elles ri'en ont aucun
pes longs
II n'e f D^S SUr cIues^on cr(Itoise,
-Töo pourparlers engages entre
cabinets si
kn^t résultc, r
n°aut le plus absolu. La diplomatie,
résulté, jusqu'a présent, que
inn 'e plus absolu. La diplomatie,
,apable et frivole, se compiait de-
Pmsde]
de form
Pu's de longs mois dans l'élaboration
be défi va?ues> itnprécises
dissent rien et qu elle énoiice
les Ll?U*an* P^us de soleonité qu'el-
au fond plus vides et. plus
Pe sentiment public la juge
"blies.
sévère
vivem:
Vivft erDenI> et ii a raison de critiquer
son impuissance.
M. di Rudini avait dit aux délégués des
négociants qu'il les ferait appsler pour les
informer des décisioris du gouvernement.
Ceux ci.n'ayant regu jusqu'b ce matin aucune
invitation, ont résdu de convoquer pour
midi tous les présidents des soeiétés afin
daviser. Qulquees négociants proposent, si
le gouvernement ne fait pas droit leurs
réclamations, de faire une autre manifesta
tion en fermant les magasins jusqu'b nouvel
ordre et en refusant de payer la taxe pour
le trimestre en cours.
Les députés socialistes Bissolati, de Mari-
nis, Gosta et Morgari présenteront b la
Chambre une interpellation sur les désordres
d'avant-hier.
Les négocianls et les industriels de Gênes
ont invité tous les députés de la Ligurie b se
ren ire Rome pour exposer au ministère
leur mécontentement. M. di Rudini, de son
cöié, a donné des ordres trés sévères aux
préiets pour qu'ils interdisent tout meeting
ou toute manifestation publique ayant pour
prétexte l'augmentation de l'impót sur la
ricbesse mobilière.
C'est avant hier qu'on a fêté b Dublin,
1 anniversaire de la mort de Parnell, le pro-
paguteur des idéés du Home Rule.
Dès le matin, des trains spéciaux déver-
saient des flots de paysans venus de toutes
les parties de l'Irlande.
II y a eu environ 25,000 manifestants et
pius de 120 fanfares. On peut porter
100,000 le nombre des personnes massées
dans les rues pour voir le coi'tège.
Cette manifestation, la plus grandiose qui
ait eu lieu jusqu'b présent, a afirmé, une
fois de plus, qua le parti du Home Rule,pour
êtreéteint dans les autres parties duRoyaume-
Uni, n'en est pas moins resté trés vivace en
Irlaode.
Le clergé participait b la fete dans des
loealités éloignées.commeWaterford et Cork,
la messe avait été célébrée b quatre heures
du matin, afin de permettre aux habitants de
prendre le train de cinq heures.
Le coriège, long de plusieurs milles, sui-
vait un char fleuri, portam un fort beau buste
de feu Parnell. Une magniflque bannière de
soie, portant ua soieil d'or écarteié, flottait
par dessus les têtes dans un beau ciel, un
vrai ciel d'Irlande.
Des hourrahs s'élevaient b tout moment
du sein de la foule, iorsqu'elle reconnaissait
les bannières des clubs les plus fervents. II
n'y a eu aucun incident sur Ie parcours.
Gom me suite a la publication de son
dernier volume,dont nous avons par-
lé, l'abbé Charbonnel a déclaré a un
rédacteur du Temps qu'il abandonnait
l'Eglise définitivement.
C etait bien la peine de s'indignerj
il y a quelques semaines, lorsque nous
dénoncions ses erreurs de doctrine!
Je viens d'envoyer,dit-il, b l'archevêque
de Paris et b l'évêque de Meaux les lettres
par lesquelles je les inforrae que je ne fais
plus partie de l'Eglise ni du clergé.
Depuis longtemps déjk j'étais en dés-
acord avec les chefs de celui-ci, pourtant je
restais.
J'aurais voulu répandre autour de moi
des idéés un peu plus libérales, un peu plus
indépendantes que celles que l'on professe
ordinairemeut dans les milieux catholiques.
J'espérais que le clergé et que les fidèles
finiraient par montrer le désir de se dégager
de l'étouffante discipline qui les opprime.
Malheureusement il me fut bientöt dé-
montré que ni les uns ni les autres ne son-
geaienten réalité b leur libération.
Je ne parvins a éveiller aucune idéé
d'indépendance, aucun mouvement de cons
cience il fut dès lors évident pour moi
qu'ils ne souhaitaient nullement être délivrés
dujoug et qu'il était inutile de mettre de l'air
et de la lumière dans l'Eglise catholique.
M. l'abbé Charbonnel explique en-
suite que l'opposition faite par le Va
tican et ie clergé a son congrès des
religions est pour beaucoup dans la
resolution qu'il a prise de quitter
l'Eglise. Comme le rédacteur du Temps
luidemandait si malgré tout il restait
catholique? M. l'abbé Charbonnel a
répondu
Assurément non. De mème que je ne
suis plus prêtre, je ne suis plus catholique.
En renonpant b mes fonctions sacerdotaies,
j'abandonne définitivement des croyances qui
ne sont plus les miennes.
J'accomplis simplement ua acte de foi,
puisque je suis et je reste chrétien.
En terminant, l'ex abbé a dit
Le congrès des religions se réunira trés
eertainement en 1900. Mais sou caractère
sera nécessairement modifié.
«Quant b moi, je ne m'occuperai plus
désormais que de mes études de littérature
el de morale.
M. 1 abbé Charbonnel a quitté la vie
ecclésiastique ce matin et a revêtu une
redingote noire. C'est le costume que
porte depuis sa rupture avec l'Eglise
M. Hyacinthe Loyson.
C'est un denouement pré vu. On
sétonne qu'il ait si longtemps tardé.
L'EJg-aiitty, organe des socialis
tes tournaisiens qui ont fait campagne
pour les libéraux aux dernières elec
tions, parle en ces termes de ses bons
alliés
Us (les libéraux) ne s'abaissent jusqu'eux
(les ouvriers) qua pour obtenir leurs suffra
ges en temps defection.
Vit on jamais un doctrinaire s'occnper
sérieusement des questions sociales
Poser la question, c'est la résoudre.
«N'ont-iis pas, tout récemment encore,
brillé par leur absence au Congrès de Zurich
Qu'ont-ils fait de 1878 b 1884, pendan
qu'ils détenaient le pouvoir Rien, absolu-
ment rien
Et ce sont ces vifs politiciens qui osent
se déclarer aujourd'bui les dófenseurs de la
classe laborieuse
Triples farceurs, va
Heureusement, les travailleurs connais-
sent ce que valent les déclarations de ces
pantins, et se détournent d'eux avec dégout.
Nous les verrons prochainement b l'ceu-
vre, mendiant les suffrages de ceux pour les-
quels ils n'eurent jamais que mépris, et qu'ils
out laissé croupir pendant un demi-siècle
dans un état d'infériorité manifeste.
Mais les travailleurs ne l'oublieront pas,
et leur feront sentir tout le dégout que leur
inspire la politique doctrinaire.
Et ailleurs, dans le même numéro,
1 'Egalité dit encore
On ne réveille pas les morts, Le libéralisme,
qui, par sa politique néfaste et son impuissan
ce, a plongé le pays dans la réaction la plus
noire, dont nous subissons aujourd'hui les
conséquences, est bel et bien enterré, et ce
ne sont pas les rodomontades de la presse
doctrinaire qui pourront lui infuser une nou
velle vigueur.
Certes, ces invectives ne sont pas
un argument contre le libéralisme. Et
ce nest pas a ce titre que nous les re-
produisons.
Mais nous tenons a rappeler que
c'est cependant avec ces pantins
que l'Egalité marchait,il y a quelques
mois, bras-dessus bras-dessous. Ce
sont ces «pantins quelle recomman-
dait ehaleureusement aux ouvriers
du Tournaisis. Et dans cette election
des Prud'hommes, oü seal l'intérêt
des ouvriers était en jeu, {'Egalité et
les meneurs qui la dirigent avaient
fait marché pour le partage des places
avec les auteurs de cette politique
néfaste qui a laissé croupir pendant
un demi siècle les ouvriers dans un
état d'infériorité manifeste
Aux élections legislatives de 1894,
a Tournai même, iecitoyen Maes alia
demander les votes des ouvriers pour
M. Bara, l eunemi déclaré des re ven-
dications populaires, l'adversaire im
placable de la protection légale des
ouvriers, le retrograde le plus têlu et
le plus inerte de la Doctrine.
Nos amis de Poperinghe seront en fête,
le Dimanche 17 Octobre, Toccasion de la
bénediction du drapeaii du Volkshuis.
Les membres de la société se réuniront en
eur local b 2 1/2 heures pour se rendre de
lb, en cortège, b l'église St Berlin, oü la
bénédiction aura lieu.
Après la cérémonie religieuse le cortège
parcourra les principals rues de la ville
drapeau en tête.
1
1 1
'iii'1
li li
liïH
I;
i
h
II
11
ii
i i Uil
i
II!! lil'
m i
1
'dl
^UüO, lLJJLpJA qui
4- i I A i i
i i
I
i i'
:i(! I
H
I' 1,'rl
i ,i