La Protection de l'Agriculture en France. La R. P. Restauration des monuments. La grève. A Elverdinghe. A Poperinghe. Nos ceuvres catholiques a 1'exposition. Tirage au sort. A Bas-Warnêton. Canalisation des eaux. M. D'Huvettere revient la charge concer- nant la canalisation des eaux a la por te de Dixroude et M.le Président lui répond qu'une solution prompte sera donnée k cette affaire, vu qu'il y a une demande de raccordement. Achat de Tableau. La ville a acheté le tableau dont il a été question dans une séance précédente et a demandé un subside k l'Etat. En consé- quence Ie gouvernement a été invité it venir voir cette oeuvre d'art, mais le fonctionnaire chargé de ce soin, est sans doute collé k son fauteuil, vu qu'il veut absolument qu'on lui envoie ce tableau k Brux dies. La séance publique est cloturée k 6 heures et demie. La Chambre frangaise vient de nommer une commission qui a pour mandat detudier une importante question que le gouvernement a déja soumise au Gonseil supérieur de l'a- griculture. II s'agit d'autoriser la creation et la négociation de warrants agricoles, e'est-a-dire de fixer les conditions sui- vant lesquelles tout agriculteurpourra désormais emprunter sur les produits provenant de sa récolte. D'après le système qui a été admis par l'une des sous-Commissions du Conseil supérieur de lagrieulture et qui sera soutenu par le gouvernement, les produits sur lesquels lagrieulture pourrait emprunter seraient les cé- réales en gerbes ou battues, les légu- mes secs, les matières textiles, ani males ou végétales, les vins et les cidres, les eaux-de-vie, les cocons et les bois exploités. Si nombreux quesoient les produits sur lesquels, d'après ce système, l'a- gricutteur pourra emprunter par le moyen de warrants, ces produits ne comprennent pas cependant tous les produits agricoles. La proposition de M. Delaunay, pour 1 examen de laquelle une Com mission a été nommée hier, a pour but, au contraire, d'autoriser l'agri- culteur a emprunter sur tous les pro- duits de la ferme. Dans l'un et l'autre système, le pro duits agricole sur lequel on aurait emprunté, serait, jusqu'au rembour- sement des sommes avancées, le gage du créancier entre les mains duquel serait le warrent. Hier encore la Flandre libérale reconnais- sait que la R. P. constitue la seule planche de salut du libéralisme. Quelques heures plus tard, un journal con- servateur paraissant dans la même ville, affirmait qu'il faut introduire la R. P. pour sauver le libéralisme d'une disparition irré- médiable Pour qu'on ne nous accuse pas d'exagera- tion ou de fausse interpréiaiion,voici textuel- lement, ce qu'imprime {'Indépendant de Gandk propos de la prochaine loi électorale pour la province A bon droit, les meilleures esprits ont considéré Feffacement du vieux parti liberal comme une chose nefaste, paree que Ton se trouve désormais devant ce problème, de savoir com ment marcheront les affaires de l'Etat, si, pour le malheur du pays, le parti conservateur devait succomber sous la coalition de tous les éléments de désor- dre on ne peut plus, en effet, parler de simple opposition. Or, il est certain, pour tous ceux qui observent ce qui se passe, que le parti révolutionnaire s'est démesuré- ment grossi de l'appoint de ceux qui, jadis fidèles au parti libéral, mais ne lui voyant plus aujourd'hui une cohé- sion suffisante, ni des chances sérieu- ses, ont préféré aller aux socialistes, pour faire échec aux conservateurs'. Ces gens ont subi une pression con traire a leurs aspirations, et ont, bien a tort, sacrifié au besoin d opposition leur repugnance pour les procédés violents de la faction rouge. II faudrait empêcher que eette equivoque se prolonge,et que le socia lisme continue a profiter de leur cou- pable complaisance. Un seul moyen subsiste, pour empêcher lelément modéré d'aller se fondre dans le flot révolutionnaire:c'est la representation proportionnelle. Ce serait une faute, a notre sens, de Foublier, quand on fera la nouvelle loi sur 1 electorat provincial. Ainsi done, pour 1 'Indépendant l'efface- ment du vieux parti libéral est chose néfaste. Nous avons le regret de ne pouvoir nous rallier k cette opinion.Si nous la professions, nous aurions vite fait du nécessaire con- sentement de nos amis de régler notre conduite selon notre conviction nous céde- rions quelques places aux libéraux, en leur offrant d'humbles excuses d'avoir été jadis assez mal inspiré pour les leur enlever. II n'est pas plus difficile que cela d'arrêter le néfaste effacement du vieux parti libéral. Nous nous étonnons que les partisans de la R P.,qui poussent l'amour de cette réfoi- me jusqu'au point de regretter la chute du libéralisme, n'aient pas encore songé k ce moyen si simple, que la législation actuelle met k leur disposition. II est bien vrai qu'en émettant de tels avis, on donne un démenti k tout le passé du parti catholique, qui s'est dépensé en efforts presque surhumains pour provoquer eet effacement, finalement obtenu au soulagement universel du pays, selon l'expression même d'un journal libéral. L'Indépendant regrette la grandissante déveine du libéralisme. N'est-ce done plus le même libéralisme que jadis nous combat- tions, tous, avec une inlassable énergie? A la lueur des événements, k la vue des fruits de sa propagande anticléricale des consé- quences de l'irréligion répandue c'nez le peu- ple, en même temps que chez la bourgeoisie, ce libéralisme a-t-il rayé de son programme la guerre k l'Eglise Eh oui toute sa charte est et reste lh. Dès lors, ce ne peut être Ik le motif qui fasse regretter aux conservateurs feffacement du vieux parti libéral. Pour quelle raison, alors, faudrait ii tra- vailler, nous catholiques, k galvaniser ce malade incurable Est-ce que peut-être le libéralisme serait mieux k même que nous d'organiser la défense nationale contre le so cialisme? Oü sont sesoeuvres, ses preuves? L'antisocialisme populaire énergique et réel, c'est chez nous qu'on le trouve,e'est nous qui l'organisons au prixde grands sacrifices per sonnels et autres. Le libéralisme, loin de seconder ce mouvement, l'a contrarié dans la mesure de ses moyens. Le cléricalisme n'est il pas resté pour lui l'ennemi, le seul ennemi L'Indépendant, par hasard, ne peut enten dre par antisocialisme la résistance opiniatre et égoiste k toute réforme sociale Gertes.sur ce terrain le libéralisme serait un parti anti- socialiste. M. Bara, l'échantillon le plus réussi du vieux parti libéral n'a t-il pas voté con tre toute les lois ouvrières Mais adopter cette politique, ce serait faire le jeu du so cialisme qui ne pourrait gagner a pareille tactique celle-ci nous vaudrait l'animadver- sion justifiée du peuple tout entier. L'exem- ple du libéralisme est lk qui l'atteste. Done, ni sur le terrain religieux, ni sur le terrain politique etsociel, nous n'avons rien de bon k attendre du vieux parti libéral Dès lors, laissons le au sort qu'il s'est pré paré lui-même. N'ayant donné aucun signe d'amendement, il ne mérite pas d'être plaint et d'être sauvé par notre naïveté. D'autre part, est ce que le spectacle qu'of- frent lescités qui ont l'ineffable bonheur de vivre sous le régime de la R. P. est si édifi- ant qu'il faille incontinent faire participer nos administrations provinciales k la méme félicité ou au même gachis Les exemples de Gand, de Bruxelles, pour ne pas parler de localités moins importantes, sont autant d'ar- guments de fait contre une innovation qui constitue une invitation k 1'émiettement des partis, un encouragement k la division et une prime k l'instabilité d'une bonne et sérieuse administration. Aussi espérons-nous que nos amis du gouvernement et du Parlement se- ront d'un avis diamétralement opposé h ce lui de rindépendant de Gand. (La Patrie) M.DeBruyn vient de decider que les frais fails par les architectes pour [ela boration des plans de restauration de monuments publics pourront désor mais être payés par son département, sauf a être déduits ensuite du montant des subsides alloués, sur le budget des beaux-arts, en vue des Iravaux dont il s'agit. Ces dépeuses devront, toutefois, avoir été autorisées au préalable par le département auquel les autorités intéressées devront transmettre, en même temps que leur requête, des renseignements suffisants pour per- mettre den apprécier le bien fondé. Les meneurs poussent a la grève. La Réforme, amie des socialistes, leur oppose les constatations suivantes d'un organe financier et qu'elle se plait a reproduire a La grande préoccupation du mar- ché est la question de la grève dont les houilleurs ont menacé les em- ployeurs si on leur refuse une aug mentation de salaires de 15 p. c. que feraient les ouvriers Ceux du Borinage, qui souffrent encore de la dernière grève infructueuse qu'ils ont FOLLEMENT entreprise vont-ils de rechef lutter désespérément pour nc pas aboutir tout de même?C'est douteux. 11 n'est pas moins douteux que, dans les autres bassins, les mineurs se lais- sent entrainer. La chose est possible pourtant, d'oü vient que les cours des actions de charbonnages se sont rele- vés de leur dernière baisse, mais que pourtant la reprise est demeurée rela- tivement peu importante. Mardi passé, les drapeaux étaient de nou veau arborés k toutes les maisons du village d'Elverdinghe. C'est que le chateau rendait la fête aux villageois qui avaient fait une si magnifique eutrée aux jeunes mariés, Mr le Comte et Mme la Comtesse Camille de Laubespin. Dès 8 heures du oiatin, k la messe solennelle d'actions de grkce l'église était littéralement comble: riches et pauvres, cultivateurs et ouvriers, Mr le Marquis d'Ennetières et les membres de sa noble familie, tous étaient lk, réunis dans un même sentiment de confra- ternité et de piété, commenpant les festivités par Dieu. La messe fut suivie d'une abondante distri bution de gateaux aux families nécessiteuses. loute la matinée, un grand nombre de prix précieux, montres d'or, objets en argent, etc. étaient k gagner,les membres des gildes ou sociétés qui existent fort nombreuses dans la Commune. Pai tout il y avait de l'entrain les flèches s élangaient, les boules roulaient, les vélos partaient, les chevaux couraient, les pigeons revenaient de l'étranger. Tout le monde se djsputa les premiers prix. Le midi il y avait une régalade génénde pour les enfants des écoles, pour le couvent et la maison des vieillards, et pour tous les membres des gildes et sociétés. L'après-midi, k 2 heures, le monde rem- plissait le pare du chaieau, et se livraii k des jeux publics avec un enthousiasme indes- criptible. Les prix k gagner consisiaient en toute espèce d'habits ou d'étoffes pour vête- mentet ils étaient nombreuxCe jour seul le chateau doit avoir dépensé en auraónes, eo régalaaes et en prix divers, au rnoins une somme de trois mille francs. La gaieté la plus cordiale a continué jusque dans la soirée sans qu'on eüt it déplorer la moindre dispute, ni le moindre désordre. Heureux le village oü grands et pet,its s'entendent si bien Mal veriu serait celui qui se hasarderait d'aller Iü-bas pour troubler la concorde et l'union de toutes les classes. Vïmbo». Le Roi des Extrails de viande. Vimbos. Le Roi des Extrails de viande. Vinibos. Le Roi des Extraits de viande. Vimbos. Le Roi des Extraits de viande. La fête de Dimanche dernier, que nous avons annoncé, a été splendide. L'église St Bertin, oü la bénédiction du drapeau a été faite par le Révérend Doyen, M. l'Abbé Huys, était archi comble. M. le vicaire üpdedrinck a fait, en tetmes éloquents, le sermon de circonstance, expli- quant k son auditoire la signification synibo- lique du drapean de la société du Volks huis. Lecortège, composé des membres actifs et honoraires plus de 700 a parcouru les principals rues de la ville dont les habi tants, en trés grande nombre, avaient ar- boré leurs drapeaux, sous l'escorte de l'Harmonie Communale. Au local, nous avons remarquéla présente de tous les notables de la ville, auxquels s'éiait joint le vénérable M. Berten, Bourg- mestre de la ville, qui porte si bien ses 85 ans,l'homme si dévoué k la classe ouvrière. M. l'abbé Toussaint aumönier du Volks huis a remercié les assistants, membres honoraires et actifs de leur concours k la fête. II a annoncé en même temps que M. Berten mettaitk la disposition des membres une somme de 400 francs pour une tombola. Cette annonce a provoqué l'enthousiasme de l'assemblée el des cris répétés de Vive M. le Bourgmestre. Nos sincères félicitations k nos amis de Poperinghe. Vimbos. Médaille d'or k Birmingham et Portsmouth. Diplome de mérite Londres et grand prix k Leeds et Norwich rien qu'en '1897. Nous avons le plaisir d'annoncer k nos lecteurs que deux de nos sociétés ont rem- porté des succès k l'exposition de Bruxelles. Le comité des habitations ouvrières d'Ypres a obtenu la médaille de bronze, et la société mutualiste De Katholieke Ziekentroost le diplome de médaille d'argent. Nous tie pouvons que féliciter les deux sociétés et former des voeux pour leurs succès futurs. Le British medical Journal dit "Vim- bos a une saveur trés agréable et comme ex rait de viande c'est un des meilleurs du genre. Le tirage au sort aura lieu dans les can tons suivants de l'arrondissement A Ypres, le 28 Janvier; k Poperinghe, le 2 Février; k Proven, le 2 Février; k Elverdinghe, le 27 Janvier; k Langemarck, le 27 Janvier; k Gheiuvelt, lel Février; k Neuve-Eglise, le 3 Févrierk Warnêton, le 26 Janvier; k Wervicq, le 25 Janvier. Le Vélo écrit Nous avons appris de la bouche même de Gordang que sa nourri- lure pn squ'exclusive pendant le grand re cord du Gristal Palace fut l'ex'rait de viande Vïmbos. Un incendie, dü k l'imprudence d'un en fant de 4 ans, a éclaté Dimanche dans la ferme occupée par le sieur Deleu. En un clin d'oeil une meule de foin la été détiuite paf l'incendie. Heureusement les batiments ont CELLE-CI NE POURRA PAS ÊTRE ACCORDÉE PARCE QUE l'i.NDLSTRIE CHARRONNIÈRE EST DANS LLMPOSSIB1LITÉ DY CONSENTIR. Aloi'S

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2